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EAN : 9782081469884
384 pages
Flammarion (23/01/2019)
3.83/5   29 notes
Résumé :
Nous prenons tous constamment des décisions. Cela nous semble tellement naturel que nous n'avons pas l'impression d'avoir besoin pour cela d'une méthode particulière¿ Pourtant, même les meilleurs d'entre nous commettent régulièrement des erreurs prévisibles! Alors qu'est-ce qu'une bonne décision? Faut-il se fier à ses intuitions? Comment remédier aux biais cognitifs qui nous égarent alors que nous n'en avons même pas conscience? Dans ce livre nourri de son expérienc... >Voir plus
Que lire après Vous allez commettre une terrible erreur !Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
On a beau le savoir (ou pas), on prend tous des décisions pourries dans sa vie.

Quitter son boulot bien payé pour élever des chèvres dans le larzac. Acheter ce sac à
à 400 euros qu'on mettra que deux fois parce que finalement il est trop petit. Regarder le dernier Indiana Jones parce que tous les autres étaient géniaux. Manger du quinoa parce que tout le monde dit que c'est bon (et surtout trouver que c'est bon...)

Les biais cognitifs, c'est donc l'expression savante pour parler des processus psychologiques qui nous font prendre des  "décisions à la con".

L'auteur de ce livre, Olivier Sibony, passe en revue, de manière très claire et garnie d'exemples concrets orientés plutôt sur le business, l'ensemble des curiosités du cerveau qui font qu'on va lamentablement faire un mauvais choix.

Et il y a un nombre de biais assez significatif. du biais de confirmation qui nous fait ne retenir que les arguments qui nous sont favorables, au biais d'ancrage utilisé par tout bon négociateur, en passant par le biais du planificateur qui nous fait oublier qu'il y a plus de chance que quelque chose merdouille dans un projet plutôt que ça passe crème.

Après avoir lu ce livre passionnant sur notre crétin de cerveau, c'est à ce demander si quelqu'un a déjà pris une bonne décision de son plein gré dans ce monde.

Qu'est ce qu'une bonne décision ? Quel est le rôle du hasard ? Ce hasard qui fait que la bonne personne, au bon moment, au bon endroit prend une décision qui mène à un scénario favorable. Exemples à l'appui, un même manager applique la même méthode qui a fait le succès des Apple stores à d'autres produits et se plante en beauté.

Comment expliquer le fiasco de la guerre du Vietnam ou en Afghanistan autrement que par le principe de l'escalade de l'engagement ? C'est ce même principe qui nous fait dire que "j'ai pas fait tout ça pour rien quand même !" alors que le plus sage serait d'arrêter les frais.

Un peu comme quand on attend le bus sans savoir quand il va passer mais qu'on ne veut pas partir parce que, avec la chance qu'on a, il passera 1 minute après que je serai parti... Pas attendu tout ce temps pour rien... merde...

Au-delà de la description des biais cognitifs, on trouve dans ce bouquin des pistes, non pas pour les éradiquer puisque ce n'est pas possible, mais pour mettre en place des parades organisationnelles qui permettent de ne plus faire dépendre les choix stratégiques uniquement sur le feeling de décideurs à la vue basse, malgré eux la plupart du temps.

Passionnant et très instructif.
Et surtout vulgarisé pour être à la portée de tout monde.
Un joli travail.

scob
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Dans cet essai, l'auteur, ayant capitalisé une grande expérience au contact des entreprises qu'il a conseillé dans leurs choix stratégiques nous en délivre la substantifique moelle avec des descriptions de « biais cognitifs » en tous genres. Toutes les situations évoquées qui les illustrent sont parfaitement convaincantes et même parfois inquiétantes, tant elles génèrent d'erreurs factuelles. le biais cognitif se manifeste, par définition à l'insu de la conscience des personnes qui en font les frais. Leur minimisation peut toutefois être réalisée avec des protocoles mettant en oeuvre entres autres choses, des réflexions collectives. On est plus intelligents à plusieurs que tout seul ! Ces démonstrations brillantes, telles que décrites semblent au service exclusif du business, de la performance, de la finance, de la croissance….J'aurais apprécié qu'elles fussent envisagées avec d'autres objectifs plus en phase avec un changement de paradigme de nos sociétés prédatrices de la nature, au service de l'écologie et de la préservation de la biodiversité...Cela aurait eu plus d'allure, car, si les préconisations de l'auteur permettent d'éviter des erreurs, ces évitements ne font que renforcer et rendre plus efficient l'empreinte de l'homme et des ses activités sur son environnement ! Un paradoxe !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Notre confiance dans la valeur de l’intuition demeure pourtant entière : nous sommes presque tous convaincus d’être capables, au cours d’un court entretien, d’évaluer les aptitudes, les motivations et la capacité à s’intégrer d’un candidat. Et, candidats à notre tour, nous serions choqués qu’une entreprise, sans nous avoir accordé un entretien, nous propose de nous recruter (ou, pire, refuse de le faire). C’est pourquoi la quasi-totalité des entreprises continuent à appliquer des méthodes traditionnelles de recrutement, largement fondées sur l’intuition. Des chercheurs spécialistes du sujet analysent ce comportement comme un cas emblématique de « persistance d’une illusion ».
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Pourquoi, alors, l’histoire d’Apple et celle de Steve Jobs se confondent dans notre esprit ? Parce que l’histoire du héros est au fond celle que nous voulons entendre. Non seulement nous avons soif d’histoires, mais ces histoires doivent mettre en scène des personnages archétypaux. À ces archétypes, nous attribuons la totalité des résultats. Nous sous-estimons le rôle des autres acteurs, mais aussi ceux de l’environnement, des concurrents, et tout simplement de la chance ou de la malchance.
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« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait », disait Mark Twain. L’aphorisme, qu’on cite toujours pour encourager la prise de risque, a le mérite de souligner ce qui nous pousse souvent à en prendre : l’ignorance ! Or s’il peut arriver, quand nous tentons l’impossible, que nous l’accomplissions, c’est évidemment rare… Il serait donc bien plus sain d’apprendre à surmonter notre aversion au risque, et à prendre, en connaissance de cause, des risques multiples et calculés.
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Faut-il en conclure qu’on ne peut croire « aux statistiques que lorsqu’on les a soi-même falsifiées », comme le disait Churchill ? Non, bien sûr. Mais notre interprétation des chiffres, malgré leur apparente objectivité, est toujours sujette à nos biais de confirmation. Nous ne les analysons qu’à travers le prisme d’une certaine histoire, que nous cherchons inconsciemment à confirmer.
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le fait que tant de projets de réforme échouent peut s’analyser comme une conséquence du fait que toute réforme fait des gagnants mais aussi des perdants : les seconds ressentant les pertes avec beaucoup plus d’acuité que les premiers ne perçoivent les gains, ils se mobilisent pour y faire barrage.
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Videos de Olivier Sibony (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Sibony
Dès qu'il y a jugement, il y a bruit. Quand deux médecins posent des diagnostics différents pour le même patient, quand deux juges attribuent des peines plus ou moins lourdes pour le même crime, quand deux responsables de ressources humaines prennent des décisions opposées à propos d'un candidat à un poste, nous sommes face au bruit. Daniel Kahneman, Olivier Sibony et Cass R. Sunstein montrent dans ce livre que le bruit exerce des effets nocifs dans de nombreux domaines: médecine, justice, protection de l'enfance, prévision économique, recrutement, police scientifique, stratégie d'entreprise… Pourtant, le bruit reste méconnu. Il est la face cachée de l'erreur de jugement. Noise nous propose des solutions simples et immédiatement opérationnelles pour réduire le bruit dans nos jugements et prendre de meilleures décisions.
Le prochain livre qui va changer votre façon de penser. Un best-seller mondial.
«Un tour de force d'érudition et de clarté.» The New York Times «Une leçon d'humilité devant nos erreurs.» The Financial Times «Tous les chercheurs, les décideurs politiques, les dirigeants et les consultants devraient lire ce livre.» The Washington Post
Daniel Kahneman est spécialiste de psychologie cognitive et d'économie comportementale, professeur émérite à Princeton et prix Nobel d'économie. Il est l'auteur de Système 1/Système 2. Les deux vitesses de la pensée. Olivier Sibony est professeur à HEC Paris et associate fellow de la Saïd Business School (Université d'Oxford), où il enseigne la stratégie et la prise de décision. Il est l'auteur de Vous allez commettre une terrible erreur! Cass R.Sunstein est professeur de droit à Harvard. Il a également été directeur des affaires réglementaires au sein de l'administration Obama de 2009 à 2012. Il est l'auteur avec Richard Thaler de Nudge. Comment inspirer la bonne décision.
POour en savoir plus : https://www.odilejacob.fr/catalogue/psychologie/psychologie-generale/noise_9782738157058.php
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