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EAN : 9782350874098
215 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (18/05/2017)
3/5   7 notes
Résumé :
Lors d’un voyage en France, où elle participe à un congrès, Maria Holm, vulcanologue islandaise à la réputation internationale, croise Gemma. Contre toute attente, la belle italienne lui fait des avances…
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Voilà un roman qui va surprendre. “Maîtresses femmes” est une oeuvre à la fois déstabilisante - pour les hommes - et stimulante - pour les femmes. L'écrivain islandais, Steinunn Sigudardottir, nous propose une fable bien de notre époque où le désir et la sexualité féminine se taillent la part de la lionne. Maria Holm est une vulcanologue islandaise, une sommité dans son domaine, qui se rend en France pour un congrès de vulcanologie. Dans l'avion entre Reykjavik et Paris elle croise Gemma , une belle italienne qui ne va pas tarder à lui faire des avances. Maria qui se pense positivement hétérosexuelle refuse d'abord les propositions de l'envoutante italienne puis finit par lui céder à Paris.
Ceux qui imaginent qu'il s'agirait d'une oeuvre polissonne où la froide islandaise serait dégelée par la brûlante méditerranéene en seront pour leurs frais car “Maîtresses femmes” est bien plus qu'un long glissement vers une autre sexualité. Gemma ne va pas seulement séduire Anna, elle va lui révéler une vision de l'avenir des femmes dans la société tout à fait originale. Certes les hommes en prennent pour leur grade mais il faut reconnaître que beaucoup de ses arguments font mouche. “ Je n'étais pas vieille quand je me suis rendu compte que les hommes sont, au meilleur des cas, un fardeau pour les femmes et au pire, de vraies bêtes féroces pour quelques unes, et ce dans le monde entier. Tout a concordé quand j'ai commencé d'y voir clair. Les hommes sont des destructeurs. Ils violent femmes et enfants, font mourir des millions d'hommes dans des fours à gaz et les goulags. Ils anéantissent la nature, les forêts vierges comme les hauts plateaux islandais, ils empoisonnent le monde et remplissent terres et mers de déchets, radioactifs au besoin. Ils se comportent comme si nous avions un jeu de planètes à notre disposition, où déménager quand nous aurons définitivement bousillé notre terre. Et cette heure approche.” Les desseins de Gemma vont évidemment bien au delà de son seul désir pour Maria Holm.
Ce roman truffé de pointes d'humour et de sarcasmes bien sentis se montre tout à fait rafraichissant. La rencontre entre les deux femmes offre une méditation passionnante sur des thématiques qui se concentrent sur la vie des femmes et la place qu'elles occupent dans la société. “Maîtresses femmes” est bien plus qu'un roman, c'est une oeuvre à la fois poétique et profondément philosophique qui vaut vraiment les heures de lecture que vous lui consacrerez.
Apolline SEGRAN (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
Lien : http://www.culture-chronique..
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Maîtresses femmes est un roman dont la fin m'a un peu déçue. Histoire d'une scientifique islandaise de talent, portant comme un deuil certains événements de sa vie, et de sa rencontre avec une très étrange italienne, et de la façon dont sa vie se réorganise avec ça, Maîtresses femmes avait pourtant bien des points pour m'emballer. Seulement voilà, le roman s'égare. Où il aurait fallu que ce soit plus long, pour qu'on sache si Gemma était complètement folle ou très sérieuse vis à vis de ses complots; ou il aurait du être allégé pour ne rien garder de cela, et se concentrer sur les amours de Maria; ses amitiés, ses choix, ce beau portrait de femme....
Bref, sympa mais sans plus, et un peu frustrant.
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Maria Holm, volcanologue passionnée et très réputée, se rend en France pour un  déplacement professionnel. Au cours du vol aller, elle croise la route de Gemma, une belle et mystérieuse Italienne qui, contre toute attente, lui fait des avances à peine voilées. Gemma lui soumet un projet totalement abracadabrant dans lequel elle veut l'impliquer. Maria l'éconduit poliment mais fermement.
Elle avait oublié l'incident lorsque, quelques jours plus tard, Gemma se trouve à la terrasse du café parisien dans lequel Maria prend son petit déjeuner. La coïncidence est trop improbable pour que Maria y croit. Alors, Gemma la suit-elle? Si oui, pourquoi? Maria va-t-elle se laisser séduire par la mystérieuse jeune femme? Commence une incroyable suite d'événements qui mèneront Maria au bout d'elle-même, jusqu'au pied du Hekla, l'un des volcans les plus actifs d'Islande, culminant à 1488 mètres, situé dans le sud du pays.
Maîtresses Femmes est un roman tout à fait surprenant: certes, les thèmes abordés sont classiques, au coeur de la réflexion qui anime nombre de débats et conflits, mais Steinunn Sigurdardottir en parle d'une façon innovante et parfois attendrissante en créant le personnage de Maria, femme en proie à ses doutes, ses valeurs et ses désirs, nous faisant partager son intimité. Un roman qui se lit d'une traite, dessinant parfois sur nos lèvres un sourire de connivence, faisant couler sur nos joues des larmes d'émotion, suscitant en nous questions et réflexions.
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Si ça n'a pas été la perte de mon père, alors c'est le chagrin d'amour incurable et si ce n'est pas lui, alors c'est la fausse couche, et si ce n'est pas cela, alors c'est la chute de deux cent mètres depuis la saillie enneigée, plus un divorce, alors ça finit par se voir sur les gens - je veux dire sur moi. Les yeux gonflés de peine et d'insomnie, et l'excès de travail n'arrangent pas les choses. Quand je jette par hasard un coup d'oeil dans la glace, je vois une expression d'une tristesse infinie - que j'essaie de contrecarrer par un sourire indélébile, mais je parie que la tristesse transparaît à tout coup.
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Mon amie Ragna reste suspendue à mon récit circonstancié sur Gemma, le visage empreint d'une expression rare, l'étonnement, qui lui va particulièrement bien. Elle ne demande rien, me laisse parler, parler, parler et le crépuscule venu de loin se faufile lentement dans le salon, pour s'enrouler si doucement autour du palmier de deux mètres que nous ne remarquons pas le déclin du jour et nos visages continuent à se perdre de vue jusqu'à ce que je succombe au sommeil.
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A l'époque où les hommes cessèrent pour ainsi dire de me faire de l’œil, ce furent les femmes qui prirent la relève, mais je m'en aperçus pas tout de suite.
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C'est comme ça. Tu connais une personne, tu la connais à fond. Mais savoir comment elle réagira au moment critique, à l'heure de vérité, c'est impossible. Il faut que l'heure arrive pour que la personne se révèle. Si l'heure n'arrive pas, la personne n'apparaîtra jamais au grand jour
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Bonne façon de se faire un esclave. Le sortir d'une servitude infâme pour le ligoter plus confortablement.
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Vidéo de Steinunn Sigurdardóttir
Steinunn Sigurdardottir - Yo-yo .Steinunn Sigurdardottir vous présente son ouvrage "Yo-yo" aux éditions Héloïse d'Ormesson. Traduit de l'islandais par Catherine Eyjolfsson. http://www.mollat.com/livres/steinunn-sigurdardottir-yoyo-9782350872391.html Notes de Musique : "The Moments of Our Mornings" by Engel (http://kaiengelmusic.wix.com/kaiengel)
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