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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Úrsúla, citoyenne islandaise, est revenue marquée de missions humanitaires qui l'ont amené à côtoyer Ebola en Afrique et les actions terroristes en Syrie. Après un temps de battement, la voilà choisie par le premier ministre islandais pour occuper un poste stratégique, octroyé à une non-politique : ministre de l'Intérieur. La mère de famille se jette à corps perdu dans cette fonction, mais ne tarde pas à être confrontée aux problèmes que cause l'exposition médiatique. Un SDF se jette sur elle en proférant des propos incompréhensibles; elle découvre que l'administration ministérielle ne suit pas avec empressement ses consignes, notamment sur un dossier de viol qui aurait été commis par un policier; elle s'aperçoit qu'elle est chargée d'enterrer un projet routier promis par le premier ministre et attendu par les citoyens. Évidemment, elle ne tarde pas à être harcelée sur les réseaux sociaux. Dans ce maelström qu'est devenu sa vie personnelle, elle se rapproche d'un beau journaliste et passe à l'acte avec lui. Pendant ce temps, la femme de ménage du ministère, jeunette à la dérive, accepte de donner le contenu des poubelles de la ministre à un journaliste contre rémunération. Elle fricote aussi avec une présentatrice télé, un peu enrobée, qui lui demande des conseils pour ses relations lesbiennes.

Le début du livre montre une super-woman menant sa vie avec détermination dans un monde politique qu'elle veut bousculer. La série télé danoise Borgen n'est pas loin. Lilja Sigurdardottir multiplie les personnages annexes, tous conformes aux idées du moment. Et c'est là que lecteur décroche un peu. Une part de metoo, un peu de relations homosexuelles, un viol pas traité sérieusement par la police, des media qui pourrissent tout… L'autrice va même jusqu'à incorporer le Comité des noms, un organe islandais qui limite le choix des prénoms acceptables pour l'État civil islandais… Tout y passe. Cet excès de sous thèmes fini par être un peu lassant.

Les chapitres sont très courts, mais ne génèrent pas un grand suspense. Seules les toutes dernières pages vont venir dénouer les situations exposées et apporter une conclusion satisfaisante à cet ensemble disparate.

Pour ceux qui espèreraient voyager en Islande avec ce roman, n'y comptez pas trop, vous aurez juste droit à quelques rues de Reykjavík, à la très belle salle de concert du Harpa et c'est à peu prés tout.
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Trahison est le premier livre que je lis de l'auteur.
L'histoire parle d'une femme, Úrsúla, qui anciennement dans l'humanitaire accepte un poste de ministre de l'Intérieur en remplacement pendant un an. Elle va vite comprendre que ce n'est pas évident et qu'il y en a qui vont lui mettre des bâtons dans les roues et d'autres choses encore. Mais pour sauver son couple et sa vie de famille elle a décidé de faire une croix sur l'humanitaire et de se poser pour repartir sur une vie plus pépère, mais il semble que même une vie paisible en Islande n'est pas aussi facile, surtout quand on est ministre et une femme en plus.

Voilà un livre que je referme en me disant que ce fût efficace, mais pas pour autant une histoire qui m'a pris par les tripes. Je ne suis à la base pas très fan de la vie politique, ce qui explique sans doute le détachement que j'ai eu en lisant ce livre. Je n'ai pas été séduite ni attaché par le personnage principal, que j'ai trouvé parfois un peu lourd sur les bords… et plutôt froide. Il m'a manqué d'un truc pour pouvoir me mettre dans sa peau. le fait d'avoir affaire à des chapitres courts, qui d'habitude ne me dérange pas, ont aussi fait que ma lecture ne m'a pas plus emballé que ça. J'ai pourtant bien aimé la fin, ou tout s'accélérait et ou l'on arrivait enfin au dénouement de l'histoire.

Je n'aime pas trop faire un avis mitigé sur un livre, mais voilà quand le feeling n'y est pas, ben il n'y est tout simplement pas. En revanche je pense que le livre n'y est pas vraiment pour quelque chose, mais c'est bel et bien moi qui n'adhère pas à l'histoire ni au personnage, voilà ne vous arrêtez pas sur ma critique mitigée, si vous voulez vous faire votre propre avis, je vous conseille quand même de le lire, il se peut que pour vous ce livre soit un bon livre !
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Un coup de coeur pour l'ambiance islandaise, une plume pleine de mystères et rythmée, une alter-nance des chapitres et des personnages prenante et un scénario politique qui au départ m'a bien accrochée. Mais malheureusement ce polar (plutôt que thriller comme annoncé en couverture des éditions Points ?) manque un peu de suspens. Certaines figures sont caricaturales : les hommes politiques et les policiers corrompus, le SDF plein de bonnes intentions, la relation extraconjugale. Parvenue aux deux-tiers du roman je n'avais plus trop de doutes quant au final, ce qui est un peu dommage. J'aime être bousculée par les lectures noires. Toutefois j'ai beaucoup apprécié la figure de Stella, très ambivalente et la thématique de la magie islandaise qui apporte une petite touche fantastique originale. J'aurai apprécié je crois que cela soit plus développé. Une lecture agréable et divertissante mais qui ne restera pas dans mon esprit.
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Trahison fait partie de la sélection pour le prix du Polar Points. Nous y suivons Ursula propulsée ministre de l'intérieur islandais du jour au lendemain. Cette mère de famille, qui jusque là menait des campagnes humanitaires en Afrique ou en Orient, va être confrontée très rapidement au problème du pouvoir. C'est d'abord une femme dans un milieu d'hommes. C'est ensuite, d'un seul coup, un personnage public. Ursula va devoir faire face à de multiples trahisons…

Ce roman m'a laissé un sentiment ambivalent. Je l'ai lu d'une traite et l'ai trouvé très intéressant. L'Islande est un pays au système différent du nôtre et c'était vraiment passionnant de suivre Ursula dans les coulisses du pouvoir. Cette femme d'action doit faire face aux préjugés. Si les Islandais ont une longueur d'avance sur nous, les propos sexistes restent de mise dans ce doux monde qu'est la politique! L'autrice nous fait voir l'envers du décor: les réunions, les préparations d'interviews, la gestion des crises.

J'ai également aimé que le roman se déroule en Islande. J'ai tout de suite adhéré à l'ambiance si particulière de ce pays. le climat plutôt rude dans ces pages, la proximité qui existe entre le peuple et les hommes politiques, les coutumes. C'était vraiment dépaysant pour le coup.

Cependant, une chose m'a gênée. On nous présente ce roman comme un polar. Je m'attendais à une certaine tension, à une enquête. Or l'intrigue principale tourne autour de mails insultants que reçoit Ursula et d'un SDF qui serait lié à son passé. Pas de quoi fouetter un chat pour moi. Trahison est davantage un roman noir qu'un polar ou thriller. Il porte d'ailleurs bien son nom car les trahisons personnelles comme professionnelles y seront multiples.

Trahison est un roman noir politique bien mené.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Trahison est un roman « indépendant » de Lilja Sigurðardóttir, qui ne fait partie d'aucune série.
Úrsúla, qui a passé une partie de sa vie dans des missions humanitaires au Libéria et en Syrie, se voit proposer le poste d'un vaste ministère regroupant l'intérieur, la justice et les transports. Poste qu'elle accepte. Politiquement, Úrsúla s'aperçoit qu'elle a été choisie pour servir de fusible, pour assumer l'abandon d'un projet routier populaire, que le gouvernement doit pourtant annuler. Elle apprend bien vite les arcanes du pouvoir, jalonnés de jalousies et de coups bas.
Dès le début de son installation, la ministre est confrontée à deux histoires, qui vont servir de colonne vertébrale au roman. D'une part, une mère de famille vient la solliciter pour relancer un dossier judiciaire concernant une plainte pour viol, déposée par sa fille, contre un policier chez qui elle faisait du babysitting. Lilja s'ingénue à distiller le doute sur cette affaire, qu'on essaie visiblement d'étouffer. D'autre part, un vagabond tente par tous les moyens d'entrer en contact avec Úrsúla, pour la mettre en garde contre un grand danger. Mais, ses multiples tentatives vont davantage ressembler à du harcèlement et à des agressions, qu'à une volonté de communiquer. Malheureusement, quand Úrsúla, aidé de son chauffeur et garde du corps, Gunnar, comprendra qu'il est impératif de retrouver et discuter avec ce vagabond, ça sera trop tard.
Côté personnel, la nouvelle ministre a du mal à faire le point sur sa vie sentimentale. Elle demeure amoureuse de son mari, qu'elle trompe pourtant avec un journaliste. L'affaire du vagabond la replonge dans son passé et dans ses relations avec son père, mort en cellule de dégrisement, plusieurs années auparavant, tué lors d'un accès de folie de son codétenu.
Par comparaison avec ses précédents livres de Lilja, celui–ci ne m'a pas bien convaincu. Non pas que ce roman soit mauvais, mais il m'est apparu terne. le début traine en longueur et il faut attendre un certain temps avant d'entrer dans le vif du sujet. Je me suis longtemps demandé si Trahison était bel et bien un polar ou un thriller. J'ai l'impression que Lilja s'égare un peu sur quelques sujets comme certaines relations amoureuses ou la sorcellerie islandaise. Ces thèmes, en soi, ne sont pas inintéressants, mais on peut se demander ce qu'ils apportent au roman. Bref, Trahison me donne l'impression d'une oeuvre transitoire, qui n'a pas été bien travaillée, un peu comme ces chanteurs à qui la maison de production impose de sortir un album !
Lien : http://www.polardesglaces.com/
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Dans ce roman, les personnages sont loin des thrillers habituels. Pas de flic névrosé ou de héros torturé. On croise, pêle-mêle, une jeune ministre fraîchement nommée, des lesbiennes, des SDF, un chauffeur dévoué... On découvre un pan du fonctionnement politique de l'Islande, ainsi que certains aspects méconnus des occidentaux (le comité des prénoms par exemple).
Tout cela s'imbrique dans une intrigue bien menée et très crédible, où politique et crimes se rejoignent.
L'écriture est agréable et on se laisse facilement emporter.
Je ressors néanmoins un peu frustrée de ma lecture, car de nombreux aspects ont été juste survolés et auraient mérité d'être approfondis. Un roman agréable, mais à mon sens, l'accroche "nouvelle reine du polar nordique" de la couverture est exagéré. Une comtesse, tout au plus.
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