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Folle ? Mais qui prétend que cette vieille dame de 86 ans, « bien comme il faut », est folle ?
Cela fait plusieurs fois qu'elle vient demander à parler au commissaire Maigret, la seule personne en qui elle ait confiance. Finalement, se rendant compte qu'elle risque de venir tous les jours, Maigret demande à son adjoint de la recevoir. La petite vieille prétend être suivie, c'est son instinct qui parle, et que quelqu'un s'introduit chez elle semblant chercher quelque chose. Elle n'a pas l'air d'être une folle, mais c'est tout de même une histoire étrange, d'autant plus bizarre que rien n'a disparu ! Sûrement une envie qu'on lui prête un petit peu d'attention… C'est ce que l'on pouvait croire jusqu'à ce qu'on la retrouve assassinée…

Critique :

Ce qui est agréable chez Maigret, c'est qu'il n'a pas besoin de mille pages et de trois cents personnages pour rendre une histoire intéressante. Inutile chez lui de lire des descriptions détaillées de tortures pour faire « vrai ». C'est reposant !
Ses personnages sont issus de la vie de tous les jours, même les méchants.
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Qu'elle est triste cette histoire ! L'histoire de cette petite mamie qui demande de l'aide à Maigret, qui la prend pour une folle... sauf qu'elle se fait assassiner ! Maigret s'en veut, forcément, et l'enquête va devenir presque personnelle.
Très bonne enquête parisienne de notre commissaire préféré !
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Maigret fait aussi des erreurs ! Et là, une petite vieille – la folle – va en faire les frais.

Dans cet opus, qui compte parmi les dernier (mais aussi dans bien d'autres), il est intéressant de voir l'importance du « qu'en dira-t-on » et de son traitement par Simenon. Maigret qui s'ose pas embrasser sa femme sur un banc, mais qui – flegmatique – souligne les injustices faites aux femmes qui sont jugées bien plus sévèrement que les hommes ainsi que nombre de petites hypocrisies.

Simenon féministe ?


Lien : https://www.noid.ch/la-folle..
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Rien à ajouter à tout ce qui a déjà été dit sur Simenon et ‘'son'' Maigret.
On lit Simenon pour l'humanité de ses personnages, pour sa description de la France d'une époque révolue, pour une intrigue qui vous happe bien malgré vous et bien sûr pour la bonhommie de son commissaire.
190 pages qui vous feront passer un très bon moment.
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Pour moi, Jules Maigret est longtemps resté le vrai nom de Bruno Crémer. Je ne me suis interressé que très récemment à l'oeuvre de Simenon. Je ne lis pas beaucoup de romans policiers et si j'aime ceux de Simenon, c'est qu'il y a quelque chose en plus. L'humanité dans toute sa simplicité se retrouve partout dans le récit.

Cette histoire ne casse pas quatre pattes à un canard. Une vieille femme qui pense que l'on rentre chez elle lorsqu'elle n'est pas là cherche à rencontrer Maigret. Finalement elle est assassinée, ce qui ne va pas sans causer des soucis moraux au bon Jules.

Finalement l'enquête est plus compliquée qu'il ne le pensait et tout tourne autour de ce qu'on pourrait appeler un Mac Guffin. Rien n'est évident et un détail s'avère finalement être la clef du problème.
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Folle …pas tant que cela ! Il s'agit plutôt d'une vieille dame, venu aux quais des orfèvres, demander de l'aide au commissaire Maigret. Depuis quelque temps, elle a constaté, lors de ses absences, que des objets avaient été déplacés dans son appartement. Elle craint pour sa vie … Personne ne la prend vraiment au sérieux.
Pourtant, on la découvre assassinée et Maigret, rongé par le remords, se lance dans l'enquête. Qui a bien pu en vouloir à cette vieille dame qui passait ses après-midi assise sur un banc dans les parcs parisiens ? Quel secret se cache t-il ?
Un bon Maigret avec des personnages bien décrits, comme ceux de la nièce et de son fils… Je suis, une fois de plus, admiratif devant ces romans tout simples, avec seulement quelques personnages mais qui sont fluides et qui nous poussent à ne pas lâcher la lecture. du grand art .
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La folle de Maigret ou la vieille dame digne, la nièce et le mauvais garçon… Une histoire un peu improbable dans laquelle le Commissaire enquête sur un meurtre qui l'est tout autant. Pourquoi des objets sont-ils déplacés dans l'appartement de Mme Antoine ? Pourquoi assassiner une paisible octogénaire à la vie plus que rangée ? Il faudra aller un peu fouiller dans le passé pour trouver la vérité. Un roman plutôt étrange où les interrogatoires tiennent une grande place et dans lequel Simenon se laisse aller à quelques considérations sur les hippies et la jeunesse des années 70. Avec un Maigret d'une grande humanité, comme souvent. Pas un très grand crû mais se laisse lire ! Un des tous derniers Maigret...
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Peut-être est-ce la période un peu difficile que je traverse actuellement qui le veut mais je compterai ce "Maigret" parmi ceux qui m'auront le moins "accrochée." Simenon semble hésiter, dès le début, à choisir son personnage-clef - et ca, c'est très déstabilisant. Au début, on pense que cela va être la "folle", cette vieille dame, Mme Antoine de Caramé, qui rôde des jours et des jours devant le 36, fait une timide incursion dans la cour, demande très officiellement à voir le commissaire et, celui-ci l'ayant fait recevoir par l'un de ses inspecteurs, décide de le guetter à l'heure de la sortie des bureaux, le soir.

C'est une vieille dame charmante, aux traits fins et encore beaux, qui ne se plaint que d'une seule chose : les objets changent de place chez elle. Oui, elle s'absente et pouf ! quand elle revient, les bibelots ne sont plus tout à fait posés comme ils l'étaient. Pensez, ça fait plus de quarante ans qu'elle vit dans son appartement du quai de la Mégisserie ! Elle sait de quoi elle parle. Un point de départ qui rappelle celui de "Cécile est Morte", à ceci près que Mme de Caramé vit absolument seule. Bon, évidemment, avec une telle histoire, on ne trouvera pas trop étonnant que les inspecteurs de Maigret aient rangée l'aimable et distinguée vieille dame parmi les "fous" et les "folles" qui viennent parfois égayer le Quai des Orfèvres. Maigret cependant, après son bref entretien avec la vieille dame sur le chemin du retour boulevard Richard-Lenoir, sent s'éveiller sa curiosité et lui promet de lui rendre visite sans faute dans la semaine.

Il n'en aura pas le temps : Mme de Caramé est retrouvée morte, chez elle. On suppose qu'elle est rentrée trop tôt et qu'elle a surpris le fameux inconnu qui déplaçait ses objets non pour lui faire peur mais plus vraisemblablement parce qu'il cherchait quelque chose. Mais quoi ?

Mme de Caramé lègue tout à sa nièce, masseuse de son métier, Angèle Louette, une femme à la carrure un peu forte et, à vrai dire, aux manières assez rudes. La Vie ne lui a pas fait de cadeaux et elle n'en attend plus grand chose. C'est alors que, brusquement, sans - à mon avis - sa finesse habituelle, Simenon tourne l'intégralité de ses projecteurs sur Melle Louette. Oh ! c'est loin d'être inintéressant et, comme Maigret, le lecteur soupçonne un temps Angèle. Seulement, il a bien du mal à choisir entre la sympathie et l'antipathie envers ce personnage.

Incontestablement, Angèle possède un côté "femme forte", femme décidée et qui sait se battre, qui ne peut que séduire. A côté de cela, elle a ses faiblesses comme par exemple celle d'entretenir plus ou moins un gigolo, Marcel. Pourtant, sa tante morte assassinée, elle le met à la porte et il échoue à l'hôtel où Maigret, évidemment, s'en va l'examiner d'un peu plus près. L'homme n'est pas vraiment antipathique. C'est un petit truand, sans aucune envergure. le voir en assassin, fût-ce de vieilles dames, c'est un peu trop lui accorder ...

Et pourtant ...

Mais enfin, cet assassin, quel qu'il soit, que pouvait-il bien chercher avec un tel entêtement ? de l'argent ? Hors de question, Mme de Caramé n'en conservait pas chez elle ou alors, très peu. Un dossier ? Dossier de qui ? de quoi ? Aucun des deux époux de Mme de Caramé n'avait occupé de poste important, par exemple aux Renseignements, à la Diplomatie ou à la Police, elle encore moins. Un bibelot ? Des bijoux ? Ils étaient tous sans grande valeur.

Alors, alors, alors ? ...

L'objet tant recherché est gras, c'est tout ce que l'on finit par découvrir, à la place où il se trouvait, sur une étagère, dans un placard ou une penderie. Et cette graisse pouvait fort bien servir à l'entretien d'une arme.

Mme de Caramé aurait-elle assassiné quelqu'un et voulait-on la faire chanter ? Ou connaissait-elle un assassin dont elle possédait l'arme et étai-ce elle qui pratiquait le chantage ? ...

Maigret s'ébroue : restons dans le vraisemblable. Donc, gardons l'hypothèse de l'arme mais cherchons ailleurs.

Il ne sera pas déçu du voyage et nous, non plus. le problème, c'est que l'analyse psychologique semble ici moins fouillée que d'habitude - notez qu'il s'agit en théorie de l'un des derniers romans mettant en scène Maigret - que l'auteur semble comme distrait et pas à son sujet.

Maintenant, je le répète, tout cela reste subjectif. Selon moi, Simenon nous a un peu trop alléchés avec Mme de Caramé, on était prêt à la prendre pour héroïne, même morte mais le personnage nous laisse en plan et révèle même des dessous un peu antipathiques - plus que sa nièce, c'est tout dire. Donner cent francs de l'époque à ladite nièce quand celle-ci s'est retrouvée enceinte, franchement, c'était se moquer d'elle ... Enfin, passons : tout ce qui brille n'est pas or et nous le savons bien.

"La Folle de Maigret" est donc à réserver aux seuls "fondus" du commissaire, de ses "méthodes" ("Je n'ai pas de méthode") atypiques, de ses pipes, de sa femme (toujours impeccable, parfaite, Louise Maigret) et de cet univers particulier du Quai des Orfèvres et d'un Paris qui, hélas ! n'est plus, les événements d'hier, 13 novembre 2015, nous l'ont encore tragiquement prouvé.

Mais il reste à lire. Et puis, vous pouvez fort bien ne pas partager mon avis ... ;o)
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Un petit Simenon de temps en temps ne se refuse pas....J'aime beaucoup son écriture fluide, l'utilisation parfaite de l'imparfait, son talent pour nous restituer une atmosphère...Celui ci est dans la bonne moyenne, des personnages attachants, un rythme lent, un Paris disparu que j'aime bien
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Belle enquête parisienne de Maigret avec ses qualités habituelles que sont une formidable atmosphère et des personnages comme on en fait plus. La petite dame en gants et chapeau, le hippie, le caïd rangé des affaires, le gigolo minable… tout ce petit monde qui prend vie en quelques phrases. du grand art. Simenon nous gratifie en outre de quelques originalités comme un concert de rock (!) et une promenade dominicale avec Madame qui m'ont réjouies. Et puis, il y a le thème de la culpabilité, celle de Maigret qui n'a pas su écouter son instinct et protéger la victime. A peine évoqué, trop peu développé sans doute, mais on sait bien que Maigret n'est pas du genre à se laisser envahir par ses sentiments.
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