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EAN : 9782253162438
192 pages
Le Livre de Poche (09/11/2011)
3.04/5   24 notes
Résumé :
Dans la grisaille de l'existence qu'ils vivent en banlieue, les membres de la famille Le Cloanec se côtoient, mais ne se parlent guère. La mère est alcoolique, le père, indifférent et lointain ; le frère et la sœur ont chacun leurs occupations précises et leur vie à part. Une bonne récemment engagée va jeter le trouble dans la maison. Devenue la maîtresse du jeune Olivier, qui en est très épris, Manuela éveille les désirs du père Le Cloanec auquel elle accordera éga... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Rien ne va plus dans le ménage le Cloanec lorsque père et fils tombent tous les deux amoureux de la nouvelle bonne, Manuela, d'origine andalouse et d'un style un peu "olé, olé".

Le capitaine le Cloanec est un militaire de carrière de 52 ans qui a marié il y a un quart de siècle Nathalie Picot, la fille de son général, qui a maintenant 47 ans. Apparemment entre le couple il n'y a jamais eu le grand amour.

Le couple a 2 enfants : Laure, 21 ans, laborantine à l'hôpital Broussais, le personnage central et la narratrice du récit ; Olivier, 19 ans, étudiant en chimie à l'université de Paris.

La famille habite une vieille villa, Les Glaïeuls, un peu isolée à Givry-les-Étangs.

Aux Glaïeuls point de gaieté. Tout le contraire : une ambiance morne et tendue. le capitaine ne parle à personne, lit son journal ou se retire dans son bureau. La mère Nathalie prépare à manger si elle ne traverse pas une période d'abus d'alcools, ce que sa fille a appelé "ses neuvaines" et même sobre ne parle pas non plus.
Les seuls qui communiquent entre eux épisodiquement sont Laure et Olivier.

Laure est tellement fascinée par l'intelligence brillante du professeur Stéphane Shimek, tête du service immunologie où elle travaille, qu'elle en est tombée amoureuse. Elle sait parfaitement bien qu'il s'agisse d'une idylle sans espoir puisque le professeur d'origine tchèque est beaucoup plus âgé qu'elle, est marié et a une fille de 14 ans. Mais Laure est heureuse de se trouver en sa proximité et n'en demande pas plus.

L'arrivée de la séduisante Manuela rend l'atmosphère tristounette carrément suffocante, d'autant plus que la belle Espagnole n'est pas "farouche avec les hommes" .
En fait, c'est un peu comme dans la ballade "Aux marches du palais : elle a tant d'amoureux qu'elle ne sait lequel prendre"....
Le père ou le fils, ou les deux ?

Je laisse à mon grand compatriote, Georges Simenon, maître-conteur, le soin de vous expliquer comment cette histoire se termine. Une fin, je vous assure, fort surprenante.
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Une fois n'est pas coutume, je n'ai pas été subjuguée par Novembre, roman dur de Georges Simenon écrit en 1969, nombreux de ses aspects étant datés alors que l'intemporalité de son oeuvre est communément soulignée comme l'une des qualités principales de l'auteur.


Comme souvent, Simenon invite le lecteur à observer au microscope une famille dysfonctionnelle de la petite bourgeoisie, ici par la voix de la fille, Laure, narratrice : papa est pathétique à jouer le pater familias au métier flou et faussement important ; maman est pitoyable à boire, cachée dans la cuisine, du vin rouge à la bouteille. Les deux enfants jeunes adultes sont le pur produit de ce couple, perturbés.


Que le père et le fils couchent à tour de rôle avec leur domestique m'a posé un premier léger souci parce que l'entière responsabilité de la situation incombe à la bonne, présentée comme une jeune espagnole rieuse et chantante à la cuisse légère mettant ses charmes sous le nez bien faible - et quand je dis nez, suivez mon regard … - des hommes de la maison se comportant comme deux fauves à qui l'on a livré une appétissante carcasse dans leur cage. Olivier, le fiston, est velléitaire dans sa volonté d'émancipation qui s'exprime surtout lorsqu'il est ivre, et Laure est laborantine à Broussais où elle s'est inexplicablement entichée, sans aucune réciprocité, de son chef de service, un vieux docteur dont elle fait son dieu alors qu'il est l'archétype du gros beauf macho, marié et père. Elle considère appartenir à cet homme méprisant qui ne lui accorde qu'un rare intérêt sexuel de loin en loin sur un mauvais lit de camp d'hôpital ; elle se prépare à devenir vieille fille éprouvant le besoin que « sa vénération reste gratuite », « de se sacrifier, de s'infliger une punition ». Ces notions m'échappent !


Pour approfondir un peu les détails, je note que la présence plusieurs fois évoquée de chiens et rats de laboratoire sur qui des expériences scientifiques sont réalisées jusqu'à leur mort, par le service d'immunologie de l'hôpital Broussais n'aurait plus aucune chance de passer à notre époque sans entraîner a minima la création d'un hashtag. Enfin, lorsque la fauteuse de troubles sexuels quitte son emploi, le comportement de Laure "retrouvant des mouvements qui reviennent à chaque changement de domestique", illustre une vision rétrograde de la femme : elle lave poêles et tasses, prépare les repas, sert les petits-déjeuners de ses père et frère, vautrés comme des pachas, et monte le café de sa mère affalée dans son lit entre deux cuites.


Bref, un roman très légèrement décevant, tant au niveau de l'intrigue dont je n'ai pas saisi toutes les nuances, que du style, au tranchant moins affûté que dans d'autres romans durs de Georges Simenon. Rien de grave cependant !
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Une famille française : le père, militaire de carrière; la mère, fille d'un colonel; le fils, étudiant d'université; la fille, laborantine dans un hôpital parisien. D'autres personnages plus secondaires : Manuela, la bonne, maîtresse du père et du fils; un professeur, amant de la fille; des voisins, petits bourgeois retraités. Tous ces personnages sont quelque peu déséquilibrés.
Le roman lui-même ne se raconte pas, il est fait à la manière d'un puzzle dont chaque pièce a son importance par rapport aux autres mais ne signifie rien si elle est prise isolément; peu à peu les morceaux s'assemblent les uns aux autres et finissent par former un tout.
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Brrr, c'est vraiment morbide.
Alcoolisme, rivalités, jalousies. Non-dits surtout.
Une peinture grisâtre de la médiocrité.
La narratrice va travailler en vélomoteur sous une pluie fine, en bottes et canadienne, voilà pour l'image.
Un crime, probable ou supposé, couvert par un silence résigné.
Peu plaisant à lire.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Mon instinct me dit qu'il se passe quelque chose et, quand j'entre dans la cuisine, ce n'est pas Manuala que j'y trouve, mais ma mère, qui a mis son tablier. Ella a l'air fatiqué mais elle est moins nerveuse que les jours précédents. Est-ce que la neuvaine toucherait à sa fin?
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Parce que quelqu'un vient de perdre un être cher, on s'attend à ce qu'il ne s'intéresse plus à rien d'autre qu'à son chagrin, et cependant la vie continue, il mange, il boit, il parle, il travaille.
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- Tu devrais te faire une raison. Tu sais que cela ne peut aboutir à rien.
- Parce qu'il faut que l'amour aboutisse à quelque chose, n'est-ce pas ?
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Les grandes personnes ont des chagrins que les enfants ne doivent pas connaître.
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Quel grand écrivain est l'auteur de près de 200 romans, l'inventeur de 8 000 personnages, et surtout, par quel livre pénétrer dans ce palais colossal ?
« La neige était sale », de Georges Simenon, c'est à lire au Livre de poche.
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