Un mort, un pistolet qui a disparu d'un tiroir, une clé qui n'est plus accrochée à sa place habituelle et...des braves gens! Malgré les recherches de
Maigret pas le moindre amant ni la plus vague maîtresse, où que l'on se tourne...des braves gens, jusqu'à la nausée. Au point de susciter chez l'inspecteur une sorte de colère sourde qui n'en peut plus de ces gens-là, sans histoire, sans passion, aussi innocents qu'il est possible de l'être. Il est amusant de noter que cette expression "ces gens-là" sous la plume de
Simenon n'est pas sans nous rappeler ceux de
Jacques Brel qui leur sont pourtant postérieurs. Doit-on y voir une inspiration entre compatriotes?Bref, toujours est-il que la ténacité légendaire de
Maigret finit par payer, car pour être innocents, ces gens-là n'en ont pas moins quelques petits secrets. Un mystérieux personnage pointe le bout du nez, et c'est une petite, toute petite bouffée d'oxygène que
Simenon nous accorde.