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Maigret est réveillé au milieu de la nuit par la sonnerie de son téléphone ; un crime vient d'être découvert : on a tué chez lui un honnête homme du nom de René Josselin.

Josselin, était un brave homme sans histoire, entrepreneur retraité, vivant avec son épouse, fréquentant peu, outre sa fille et son gendre pédiatre.
L'enquête s'avère difficile, car Maigret évolue dans un monde de braves gens, bien établis et appréciés de tous.

Qui pouvait vouloir tuer un homme comme Josselin ?

Il faudra de la patience à Maigret un peu agacé par l'aspect lisse de la famille de Josselin, pour trouver le fin mot de l'histoire.

Comme à son habitude, Simenon dans ce roman datant de 1961, va démêler l'écheveau des secrets de famille de gens "ordinaires", des braves gens qui cachent peut-être quelque chose..?
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Que des "braves gens" dans cette histoire et cela agace bien Maigret !
La victime, René Josselin : un brave homme. Que ce soit pendant sa vie professionnelle -il était chef d'entreprise- ou maintenant qu'il est retraité personne n'a jamais eu à se plaindre de lui. Il a vendu son entreprise à deux de ses employés avec de larges facilités de paiement, maintenant il va faire tous les jours son petit tour au jardin du Luxembourg.
Son épouse Francine, peut être moins "brave" que son mari. Demoiselle à particule et fille de colonel, elle ne sortirait pas sans chapeau même pour une petite course dans le quartier, mais elle s'occupe tranquillement de ses petits enfants.
La fille : une "enfant gâtée", peut être mais elle a un mari, des enfants et sort de temps en temps avec sa mère.
Le gendre : un "super brave homme" celui là : pédiatre, son seul souci, la santé de ses petits patients que ce soit à l'hôpital ou dans sa clientèle privée.
Ce soir là, les deux femmes étaient ensemble au théâtre et le gendre qui jouait aux échecs avec la victime a été appelé à l'hôpital, puis au domicile d'un enfant malade.
Des braves gens qui ont un alibi, donc ! Et pourtant à leur retour René Josselin était mort tué de deux coups de revolver !
Et Maigret de maugréer ! Parce qu'il fallait être un familier de la maison pour être introduit sans effraction, savoir où était le revolver, savoir également comment éloigner le gendre...
Tous ces braves gens connaissent forcément le coupable. Comment leur faire dire ? C'est ce que le commissaire doit chercher en même temps qu'il enquête pour essayer de trouver des éléments à leur opposer. Pas facile !
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Une enquête malcommode : dans un milieu notable où évoluent des gens d'une honnêteté indiscutable, rien ne prédisposait à un tel évènement émouvant. La victime, un retraité sans histoire, était aimée de tout son entourage. Cependant, Maigret soupçonne rapidement ces « braves gens » de cacher quelque chose et de ne pas faire leur possible pour aider à découvrir le coupable. Bien qu'ils aient tous deviné qui est le meurtrier. Par le faisceau de témoignages recueillis au cours de l'enquête, la personne de la victime, René Josselin, est évoquée à petites touches, de sorte qu'il apparaît ainsi, rétroactivement, comme la figure centrale du roman.
La clé du dénouement nous tient en haleine jusqu'au dernier chapitre se dévore goulument et fidèle a' la notoriété de George Simenon quant a' la littérature policière classique
Un court roman a' conseiller de parcourir
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Un "Maigret" à l'intrigue minimaliste. L'action se déroule à Paris, chez les Josselin, dont le mari, René, est retrouvé assassiné par balle, dans son salon, alors que sa femme et sa fille se sont absentées pour assister à une pièce de théâtre. Il est vrai que le Dr Fabre, époux de Véronique, la fille, était passé vers les vingt-et-une-heures trente pour la traditionnelle partie d'échecs avec son beau-père. Seulement, appelé par sa propre domestique pour qu'il allât visiter un petit patient, 28, rue Julie, le médecin n'est resté qu'une demi-heure à peine. Rue Julie, au numéro indiqué, il n'a trouvé aucun malade, petit ou grand . Croyant à un malentendu téléphonique, le pédiatre a alors fait le tour de tous les numéros se terminant par un huit. Mais là encore, pas de malade. Voyant l'heure tourner et ayant un petit opéré à surveiller à l'Hôpital des Enfants Malades, où il travaille, Fabre a ensuite bifurqué par là et n'est par conséquent pas revenu achever la partie d'échecs commencée avec son beau-père.

L'arme du crime, on le repère bien vite, n'est autre que l'automatique que Josselin abritait, depuis des années, dans un tiroir de son bureau. Mais, comme de juste, il a disparu. Quant à l'assassin et à ses mobiles, c'est le mystère complet. Evidemment, les policiers sont bien excusables s'ils songent en premier au Dr Fabre, dernière personne de son propre aveu, hormis l'assassin, à avoir vu la victime en parfaite santé. Mais lorsque l'on vérifie son alibi pour le moins agité entre la rue Julie et les services des Enfants Malades, il s'avère qu'il n'a dit que la stricte vérité. de même, Mme Josselin et sa fille ont été vues et revues au théâtre. Mieux : elles n'ont pas quitté la salle lors du premier entr'actes et sont revenues en avance, avant que le second, plus long, eût pris fin.

Pour en revenir au défunt, Maigret apprend que René Josselin, qui s'était fait une confortable fortune dans la cartonnerie, s'était mis en retraite depuis quelques années parce qu'il souffrait du coeur. Il va de soi - Maigret en grimacerait presque de dégoût - qu'on ne lui connaissait que des amis. "Un brave homme," tels sont les termes qui, invariablement, reviennent pour le désigner. D'ailleurs, qu'on écoute les commerçants, la concierge, les relations professionnelles, les serveurs occasionnels, toute la famille Josselin est sympathique, même si Mme Josselin passe pour un peu guindée. Pour le Dr Fabre, c'est encore mieux : il soigne un maximum d'enfants, notamment ceux dont la famille n'a pas beaucoup de moyens et, bien qu'il puisse prétendre à une chaire professorale dans sa spécialité, avec tous les avantages que cela inclut, il préfère à tout cela son travail à l'Hôpital des Enfants Malades et le petit cabinet particulier qu'il a ouvert, après son mariage. A son sujet, certains parlent même de "sainteté", c'est tout dire.

En tant qu'homme, Maigret est bien content pour eux mais, en tant que policier, que voulez-vous qu'il fasse, lui, de son côté, avec cette pléthore de dithyrambes ? Tous ces "braves gens" sont bien gentils mais il n'en reste pas moins que l'un des leurs, René Josselin, a été assassiné et, comme il n'y a pas traces de lutte, il l'a forcément été par un familier qui, en outre, savait où se trouvait l'automatique.

Alors, qui ? qui donc ? Et surtout pourquoi ? Oui, pourquoi tuer un brave homme qui ne vit que parmi de braves gens ?

Tel un limier qui a perdu la piste, Maigret tourne en rond, chose, on l'admettra, assez rare chez lui. Flairer dans tous les coins, comme à son habitude, "prendre l'air" de la maison et se faire une idée plus ou moins exacte des gens mêlés à l'affaire, la chose lui est ici des plus difficiles. Partout des nuées d'encens, partout des larmes d'attendrissement, partout des monceaux de sympathie - partout des yeux qui s'arrondissent à la simple idée que Josselin ait pu être assassiné. Et quand ils apprennent que rien n'a été volé, que l'appartement n'a pas été saccagé, les témoins, connaissances, relations sombrent dans de véritables abîmes de perplexité ... S'ils ne connaissaient pas la réputation de Maigret, certains croiraient presque qu'il leur tend un piège ou leur fait une farce stupide. Mais c'est loin d'être le cas.

Notre commissaire sent bien, pourtant, que quelque chose lui échappe, qu'on ne lui dit pas tout. Mais il lui faudra batailler dur, et aussi que la chance s'en mêle, après la visite faite par Torrence au sixième étage de la maison, dans les chambres réservées aux domestiques, pour qu'il parvienne, non sans mal, à saisir fermement le premier bout de l'inextricable pelote, puis à en défaire méthodiquement les noeuds. La solution était à la fois simple et naturelle et ces braves gens qu'étaient les Josselin dissimulaient en fait depuis des années un secret bien lourd que, par solidarité familiale, le Dr Fabre avait été obligé lui aussi d'endosser en promettant le silence.

Au final, "Maigret & Les Braves Gens" n'est peut-être pas un "grand Maigret" mais le lecteur passe un bon moment à se poser toute une foule de questions et à formuler en son for intérieur des hypothèses qui ne reposent en fait sur rien d'autre que des apparences compromettantes. A lire tranquillement, sans chercher un personnage qui sorte vraiment de l'ordinaire - l'assassin, peut-être, et encore ... - et en suivant les méandres d'une analyse psychologique pour une fois un tantinet paresseuse mais toujours tracée de main de maître. ;o)
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Qu'ils sont agaçants ces braves gens : en apparence leur vie est lisse, rien à redire, et pourtant ils se font assassiner dans leur fauteuil. Difficile d'en trouver la raison, ce ne sont pas des délinquants ! Et ça énerve Maigret...
Un épisode tranquille, tout simple, où Maigret fait preuve de beaucoup de flair et d'humanité.
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Un Maigret classique ! Vous n'en avez jamais lu ? Celui-ci est une bonne pioche pour comprendre le "système Maigret". Laisser venir les choses, flâner à gauche et à droite, laisser l'image se former, les fils se tisser…

Un livre où Maigret fume sa pipe, boit quelques fines, cause avec des concierges et des serveurs et envoie ses collaborateurs à la pêche aux infos…

À la limite, il ne manquait qu'une nuit au Quai des Orfèvres avec quelques sandwichs pour que « le bingo des Maigret » ne coche toutes les cases


Lien : https://www.noid.ch/maigret-..
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La mort s'invite dans le salon "élégant et confortable" d'une famille bourgeoise, dans un appartement "où il faisait bon vivre et où on avait l'impression que chaque meuble avait son utilité et son histoire". Qui a assassiné ce paisible retraité de la non moins paisible rue Notre-Dame des Champs ?

Une enquête grisouille et flemmarde pour un commissaire Maigret fort marri de fureter dans un monde qui lui rappelle le sien. Chaque personnage y a bien son utilité et son histoire, le style en est plutôt confortable -pour qui aime l'écriture cotonneuse et exsangue de Simenon- mais l'ensemble, atone, s'étire comme une fin d'été qui n'en finit plus d'agoniser.

Un roman sur presque rien.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Dans Maigret et les braves gens, le commissaire retrouve Montparnasse – un quartier qui lui est familier (La tête d'un homme, le charretier de la Providence) – dans sa partie la plus paisible, la rue Notre-Dame-des-Champs avec ses immeubles bourgeois et ses couvents, « loin de l'agitation des brasseries de luxe du carrefour ». Un quartier fait pour les Josselin, un couple de retraités à l'abri du besoin vivant dans une atmosphère calme et feutrée, rythmée par les promenades au jardin du Luxembourg pour lui et la garde des petits-enfants pour elle. Qui pouvait donc en vouloir à René Josselin, tué de deux balles de revolver pendant que sa femme et leur fille étaient au théâtre ? La violence et le crime ne font pas partie de l'univers de ces braves gens sans histoire. Pourtant, une fois éliminé l'hypothèse du crime de rodeur, il faut bien trouver un mobile ou une raison, et donc un coupable.

Si Maigret découvre rapidement qu'aucun des proches de cette famille respectable ne peut être suspecté, des détails lui laissent penser que meurtrier est un familier des lieux. Ce que confirme l'attitude de la famille : tous semblent savoir quelque chose mais tous se taisent. Face aux faux-fuyants et aux non-dits, il privilégie l'enquête de proximité mais ni la concierge, ni le médecin de famille et ni même les employés qui ont repris l'activité commerciale de Josselin ne lui apportent d'informations convaincantes. D'où un sentiment de malaise chez le commissaire qui, pour une fois, a du mal à se mettre à la place de ces gens qui pourraient être ses voisins de palier boulevard Richard-Lenoir. Il lui faudra faire du « porte à porte », solliciter les concierges et les serveurs de cafés et de brasseries pour trouver une piste le menant à la vérité.

Roman d'atmosphère, portrait d'une famille et des habitants de l'immeuble dans laquelle elle vit, Maigret et les braves gens n'est pas un cru exceptionnel si l'on s'en tient strictement à l'enquête policière – même si un certain suspense prévaut jusqu'aux dernières pages : Maigret ne joue pas ici à armes égales avec l'entourage de la victime qui a compris ce qui s'était passé mais reste silencieux pour des raisons qui tiennent à sa propre histoire. Les meilleures familles ont leurs secrets et leur squelette dans le placard. Cela n'empêchera pas le commissaire de comprendre pourquoi René Josselin a été tué. Cet homme paisible devient ainsi malgré lui à la fois le personnage central du roman et la victime collatérale d'une malheureuse affaire de famille. En ce sens, Maigret et les braves gens est une brillante étude de moeurs et une analyse convaincante de ce que le sentiment de culpabilité peut vous obliger à taire.
Lien : https://maigret-paris.fr/201..
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Maigret enquête dans un milieu bourgeois tranquille de "braves gens" comme le titre l'indique.
Des secrets de famille lourds et à cacher peut-être ?
Simenon ne cherche pas ici à illustrer l'hypocrisie d'une classe sociale - il y a déjà tellement de livres sur le sujet - mais dépeint des gens qu'une certaine aisance financière n'a pas rendu insensible.
C'est une histoire qui pourrait presque être touchante.
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Il s'agit de l'assassinat de Monsieur Josselin, industriel retraité, chef d'une famille unie, jouissant d'une honorabilité parfaite, de braves gens dans toute l'acceptation du terme! Les soupçons hésitent à se poser sur les têtes irréprochables de ceux qui entouraient la victime au moment du crime. Il faudra toute la perspicacité de Maigret pour obtenir le secret de la famille et trouver le meurtrier.
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