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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Attaquer enfin du Simenon un et son célèbre Maigret. On redécouvre les intrigues lentes, déductives, sans artifices si ce n'est un flingue ! Maigret impose son style lourd et patient, mais opiniâtre. Ce ne sont pas des polars TGV, non : on avance dans les intrigues à pied, Maigret prend même le temps de ne pas arrêter Pietr, tant que ce n'est pas l'heure. Ce premier opus démarre une longue série de plus de 75 romans. Soit ! Mais qui est ce Pietr le Letton qui fait tant de morts partout où il passe, dans les trains ou les hôtels ?
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Pietr-le-Letton est la toute première enquête du commissaire Maigret écrite par Simenon et publiée par Fayard en 1931.

Que de surprises à lire cette enquête ! Je m'attendais à découvrir un policier jeune, qui fait son expérience, mais non : Maigret est déjà commissaire, il aime être au chaud (le poêle de son bureau ne doit jamais au grand jamais être froid) et ses méthodes d'enquête sont pour le moins bizarres. C'est cela qui fera d'ailleurs sa renommée : « loin d'utiliser les méthodes scientifiques, il s'imprègne de la personnalité des personnages pour mieux saisir les coupables ». A peine est-il averti de l'arrivée de Pietr le Letton à Paris qu'il part lui-même, seul, à la gare du Nord, où il repère – ou non (la suite l'expliquera) – dès la sortie du train le bonhomme, escroc notoire, rien qu'au dessin de son oreille (technique encore plus sûre que les empreintes digitales, paraît-il). Après la découverte du cadavre sosie dans le train, Maigret suit l'homme à la trace jusqu'à l'hôtel Majestic où il s'installe sans se cacher et observe les allées et venues du Letton et d'un homme d'affaires américain. Il les suit lui-même ou les fait suivre par un subordonné, toujours sans se cacher. Maigretva ainsi aller jusqu'à Fécamp et rester sans bouger pendant des heures sous une pluie battante et une odeur persistante de marée. Il possède un savoir sur le personnage, inconnu du lecteur, à peine plus de ses agents, et le moment venu il serrera le coupable et fera parler tout le monde.

Le tout était assez mystérieux, bien arrosé de bière et imprégné de la fumée de sa pipe, qui ne refroidit jamais, même quand il est sérieusement blessé au cours de ses filatures. Sa solide carrure, sa silhouette marquante le tiennent miraculeusement debout en cette circonstance mais c'est quand même assez hallucinant. le Paris des années 30 est en filigrane, avec un violent contraste entre un hôtel de luxe et un bouge infect où une Juive impliquée dans l'affaire loue une chambre. Il faut reconnaître que Simenon est maître dans la transcription des ambiances. le tout est bien masculin et le commissaire Maigret version papier n'est pas très sympathique. Il va pourtant falloir que je m'accroche à lui car j'ai lu ce premier roman dans le tome 1 de la très belle édition Omnibus, qu'on m'a offert (merci !) et qui regroupe les huit premières enquêtes de Maigret.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Avec ce roman terminé en 1929 sur son bateau l'Ostrogoth, à bord duquel il écrivit au début de sa carrière d'écrivain, Georges Sim inaugure son patronyme Simenon et le commissaire Maigret apparaît pour la première fois en mission officielle. Les publications n'a pourtant pas suivi l'ordre des avènements dans l'écriture: Pietr le Letton fut en effet le cinquième Maigret publié. Pour cette première, le commissaire fait fort: perte d'un homme, blessé lui-même à la poitrine, inébranlable nerveusement et aussi résistant qu'un sanglier, il ne dort pas durant plusieurs jours jusqu'à l'aboutissement de son enquête qui comptera quatre morts auxquels s'ajoute le suicide final d'un coupable. Un flic très motivé pour 2200 francs anciens par mois...

Je passe sur les détails de l'intrigue dont vous trouverez partout de nombreux résumés. Je retiendrai surtout les deux théâtres principaux: le palace parisien Majestic et le port de Fécamp(1). Retenez que le récit exploite intelligemment la ressemblance de jumeaux qu'embrouille une incroyable faculté d'imitation du suspect principal. L'ensemble est plausible et ne traîne pas. Simenon (dois-je dire Maigret ?) ne joue pas la stupeur et favorise la psychologie: il attend la faille. Je vous avoue que je ne considère pas l'intrigue comme essentielle dans un vieux polar: j'en sollicite des atmosphères, des indices de ces années où mes parents grandissaient.

Alors laissons le commissaire en convalescence endormi dans un oreiller en plumes et Madame Maigret surveiller ses casseroles, pour nous pencher sur... (suite sur le blog)

(Lu sur ma fidèle liseuse électronique Sony T1 en format ePub).

(1) C'est là que Simenon a fait construire son cotre l'Ostrogoth.



Lien : http://marque-pages.over-blo..
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Je découvre "Pietr-le-Letton" de George Simenon parce qu'il fait partie des 100 meilleurs livres du 20ème siècle d'après le classement du journal le Monde.
Ce premier roman où le commissaire Maigret apparaît ne me laissera pas un souvenir impérissable et je ne le mettrais pas dans la liste de mes meilleures lectures.
Il a cependant une grande qualité, celle de présenter le personnage de Maigret bien campé, bougon à souhait. Souvent statique, c'est un observateur qui attent la fissure révélatrice de la personnalité du suspect. C'est vraiment le bon côté de ce polar, un commissaire imposant, calme et réfléchi.
Ce qui m'a moins emballée, c'est l'histoire de cet escroc à plusieurs visages mais à la même silhouette correspondant au portrait parlé dont dispose le chef de la première brigade mobile.
Entre Paris et Fécamp, dont Simenon fait une description épouvantable, il recherche Pietr-le-Letton, un norvégien qui ressemble à l'époux de Madame Swaan. Maigret s'acharne d'autant plus sur cette enquête que son collègue Torrence est mort et lui blessé. On a donc l'impression qu'il s'agit plus de vengeance que de justice. Quand à l'intrigue on devine assez vite la situation grâce aux photos trouvées.
A part ça, on a beau être dans les années 1930, je n'aime pas sa façon de dénigrer les races (c'est dit comme ça), les lettons, les juifs qui sentent mauvais ou les communistes (je ne vois pas ce qu'ils font là).
Malgré l'attitude de Maigret que je réprouve à la fin face au meurtrier, sa bonhomie est en général plutôt bienveillante. Je reste donc sur un avis mitigé.


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Mon premier Simenon ;-)
Eugène, un auteur suisse en parle dans un de ses livres et explique qu'il habitait dans la tour à côté de sa maison. du coup je me suis dis que je devrais tout de même en lire un une fois.
Cela sent bon l'ancien temps avec des enquêtes sans téléphone portable et ordinateurs pour les recherches ;-)
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Le croirez-vous ? "Pietr-le-Letton" est le premier Maigret que je lis ! Eh oui, j'ai lu un certain nombre de romans policiers, notamment des A. Christie, mais jusqu'ici rien de G. Simenon. J'ai réparé cette lacune, en lisant le tout premier de la longue série des Maigret.
L'histoire commence par un meurtre découvert dans un train: la victime ressemble étrangement au portrait-robot de Pietr-le-Letton, un escroc connu de la police mais jamais coincé. le commissaire Maigret mène son enquête notamment à Paris. le suspect recherché est descendu dans un palace, où un milliardaire américain prend aussi logement. Après des détours à Fécamp et dans les bas-fonds de Paris, Maigret - blessé par balle - découvrira le fin mot de l'affaire.
Plus que l'énigme policière, c'est l'ambiance générale qui fait l'intérêt du livre: la France entre-deux-guerres sert de décor, un décor très daté mais intéressant pour cette raison. Mais aussi le personnage de Maigret est impressionnant dès sa première apparition: un homme massif, enquêteur obstiné, implacable, habitué aux faiblesses humaines, mais bouleversé par le meurtre d'un collègue. En somme "Pietr-le-Letton" est un bon roman policier, pas très compliqué, dont le caractère un peu vieux-jeu me semble être un élément positif.
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Le premier Maigret, écrit en 1929/1930. le style de l'auteur est déjà bien présent, à travers l'importance donnée à l'atmosphère, à la psychologie des personnages. L'intrigue est ici plutôt élaborée pour un Maigret. Je conseille ce livre à tous les fans du commissaire, mais aussi à tous ceux qui veulent lire un roman calme et introspectif.
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Ce roman est le premier mettant en scène Maigret. Celui-ci nous est donc présenté, commissaire expérimenté, de carrure impressionnante et fumant déjà la pipe.

Il est à la poursuite d'un escroc international, mais alors qu'il l'attend à la gare, il apprend qu'on a trouvé son cadavre dans un wagon.
Cependant Maigret a un doute. Selon les descriptions minutieuses de l'homme (ah, les méthodes des années 30 !), il lui semble le rencontrer bien vivant sur le quai.
Il va donc commencer son enquête, obstinément, d'un hôtel de luxe à une maison en Normandie. Il va rencontrer des jeunes femmes qui cherchent leur mari respectif, un couple de la haute société avec lequel il est loin d'être à l'aise et un homme d'affaires américain.

On le voit s'obstiner, planquant sous une pluie battante, sautant des repas, se faisant blesser...

Si le noeud de l'intrigue est classique, l'intérêt du roman tient surtout par l'ambiance un peu grise et lente, et le respect de Maigret envers le coupable, quel qu'il soit.

En final, une lecture agréable, quoiqu'un peu datée.
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Hormis la contrepèterie facile, il s'agit ici du premier Maigret sous le nom de Simenon. L'auteur campe son personnage, pipe, chapon melon et carrure massive. La police est à la recherche d'un escroc international et Maigret va l'attendre au train mais celui-ci semble avoir été assassiné durant son trajet. Commence alors une enquête qui va d'un palace, le Majestic, jusqu'aux gourbis parisiens ou une maison de campagne à Fécamp. le commissaire traîne ses guêtres un peu partout, y rencontre des jeunes femmes, l'une attend son marin d'homme à Fécamp et l'autre le soigne dans un hôtel sordide à Paris. On met des hommes en plaque, on fréquente le beau linge des palaces dont un homme d'affaires américain et sa femme qui sont plus ou moins reliés à l'enquête. Maigret n'est pas très à l'aise dans ces milieux où il se sent méprisé mais il s'en fiche et continue vaille que vaille. C'est l'obstination du policier qui est ici bien rendue, il ne recule devant aucun obstacle, saute les repas, passe des nuits blanches obsédé par son enquête. On sait dès lors que Mme Maigret a l'habitude des absences répétées et souvent longues de son mari.
Le roman a paru en 1930, dans cette France soupçonneuse de l'étranger où l'on parle de « races », où les Juifs sont décrits dans un style presque pré-collaborationniste, ils sont fourbes et vivent salement. Certes ce n'est pas dit comme ça mais c'est fortement suggéré avec tout ce qu'il peut y avoir de choquant pour les lecteurs de notre époque pourtant peu exempte de racisme rampant.
D'autre part, on ne peut pas dire que Simenon se soit beaucoup foulé pour cette enquête qui ressemble un peu à d'autres : l'histoire du double, du jumeau et la vérité qui éclate durant les aveux un peu indigestes du malfrat. Ce qui est intéressant, en revanche, c'est toujours ce style qui procède par touches et qui donne l'ambiance, cette sorte d'intimité que se crée entre le policier et la personne interrogée et que l'on revoit dans beaucoup de « Maigret ».
On a commencé par une plaisanterie. Je ne sais pas si Simenon a fait exprès mais ce clin d'oeil (si l'on peut dire) est des plus savoureux :
« Elle [Mme Maigret] trottait à travers l'appartement, contente, feignant de bougonner pour la forme, remuait le frichti, crépitant dans sa casserole, agitait des seaux d'eau, ouvrait et refermait les fenêtres, s'informait de temps en temps :
- Une pipe ?...
La dernière fois, il n'y eut pas de réponse. »
Voir aussi le début de « un Noël de Maigret ».
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La verità? Speravo in un esordio migliore. Come primo libro non fa venire affatto voglia di proseguire, e ce ne sono parecchi, ho visto, con cui poter proseguire la lettura e l'avventura, volendo. Siccome sono spesso cocciuta credo che me ne leggerò un altro, giusto per non lasciare intentato nulla e dare una seconda possibilità al personaggio (e all'autore). Ma lo devo dire: il personaggio è noioso, pesante e fa venire l'emicrania; e lo stesso vale per lo stile narrativo dell'autore. Non desta interesse, e non fa per nulla venire l'ansia di vedere come si evolverà la situazione. Siccome è un racconto poliziesco, non mi pare che ciò sia bene. Il lettore dovrebbe smaniare per scoprire come/quando/cosa/perché, e invece io non vedevo l'ora che si spicciasse a finire per passare ad altro. Male! Molto male. E pensare che avevo sentito parlare bene di questo commissario Maigret. Devo dire che mi ritrovo un po' delusa da questo inizio. Inoltre, la moglie di questo personaggio lo chiama per cognome, come se fosse un collega di lavoro; non ho ben chiaro se sia più trana lei, lui oppure i cattivi.
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