Je suis un peu mitigée dans mon avis, ce qui fait que j'ai mis 48h pour savoir exactement ce qui avait terni ou au contraire sublimé ce récit. Je me suis retrouvée scotchée à l'histoire d'Aldara, et d'un autre côté gênée pendant le 1er tiers du livre par la plume de l'auteur.
L'un dans l'autre, cela a un côté positif car au moins Aldara ne m'a pas laissée de glace.
Je ne vais pas reprendre pour une fois, l'histoire d'Aldara car elle est largement commentée dans le résumé, un peu trop je trouve, cela ne laisse pas assez de place à l'envie d'en savoir plus. C'est une jeune fille de bonne famille, dont les parents se sont séparés quant elle était jeune, ce qui a occasionné son accueil dans l'école de sa tante. Elle y passera une partie de son adolescence et orientera ses instincts et son caractère de sa vie de jeune adulte.
Nous sommes certainement dans les 50 premières années 1900, rien n'est précisé. Cela a été assez dérangeant de ne pas pouvoir situer l'histoire pour se faire une idée des lieux, du style d'habits dans la période où évoluent les personnages. Aldara dépend de son père et vivent en parfaite harmonie. Leurs relations à tous les deux sont abondamment transcrites.
Et ce sont dans les 50 premières pages du livre où j'ai peiné avec la plume de l'auteur alors que l'histoire me plaisait énormément. Les phrases sont lourdes de plusieurs virgules, de transgressions, qui alourdissent la lecture. Une abondance répétitive de ‘si' en début de phrases, de petits adverbes qui reviennent sans cesse.
Et puis, je m'y suis faite car l'histoire était prenante, j'ai pris le parti d'oublier la plume pour me centrer uniquement sur le récit et cela en valait la peine. L'auteur nous emène entre aujourd'hui et le passé, ceci pour expliquer la vie des personnages et leurs évolutions respectives. Un régal.
Tous les personnages sont importants : Aldara, son père et Camille, sa tante, sa mère et son amoureux transi, le gentil garçon, en affaire avec son père, qui souhaiterait l'épouser.
Quelle belle imbrication les uns dans les autres, quelle pureté en ressort.
De l'humour aussi, notamment dans une scène de casquette et de recette ; de l'amour naissant mais contraire à la morale de l'époque (le lesbianisme) ; des regrets aussi. Toute une palette de ressentis différents dans cette histoire qui en fait un page turner.
Alors je regrette que ce texte n'ai pas été repris à sa juste valeur pour corriger les lourdeurs de lecture car, franchement, il pourrait devenir un roman très plébiscité.
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