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EAN : 9782494109001
752 pages
Editions Hurlevent (06/07/2022)
4.24/5   177 notes
Résumé :
Milly Davis est une écrivaine à la confiance fragile. Si le premier tome de sa saga historique, Les espérances des femmes Templeton, s’est retrouvé sur les étals de toutes les plus grandes librairies du monde, son syndrome de l’imposteur a refait surface à l’apparition de critiques dénonçant des anachronismes.

Encouragée par Lyrah, avec qui elle entretient une amitié épistolaire depuis des années, Milly décide de braver troubles anxieux et timidité m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (73) Voir plus Ajouter une critique
4,24

sur 177 notes
Tout d'abord, il y a l'écrin. Comme un bijou, l'édition de ce livre est juste sublime.

Puis, vient la lecture. Si je devais la définir en un mot : romanesque. Car les ingrédients sont bel et bien là, ceux qui font qu'on entre, d'abord à pas feutrés, dans cette histoire et qui nous font tourner les pages, presque frénétiquement.

Milly Davis. Avec tout le courage que cela implique, elle publie un premier roman qui se verra critiquer. Un roman historique qui, aux yeux de certains, comporte quelques erreurs. Milly vacille mais ne rompt pas et décide de parfaire ses connaissances sur les bancs universitaires.
C'est un roman singulier comme l'indique son titre. Singulièrement différent à partir d'ingrédients qui pourraient pourtant paraître plutôt classiques. C'est un tourbillon de vie qui vient prendre le lecteur au collet pour ne plus le lâcher. Car que serait un roman sans les émotions qui le traversent. On sourit, on rit de bon coeur, puis on s'émeut, réellement. Il y a tellement de petites choses, de grands sentiments et comment ne pas s'émouvoir devant la relation de Milly et sa grand-mère ?

Car au-delà d'une histoire, j'y ai trouvé ce que je cherche souvent, dans un roman, un peu de son auteure. Un peu de sa vérité. Des failles, des pleins et des déliés, comme une musique. Tour à tour mélodie entêtante, symphonie épique ou petite musique de nuit mélancolique, l'auteure nous entraîne dans sa danse. La prouesse de ce roman fleuve, c'est cette façon de souffler l'épique à travers l'intime. Romanesque, oui, mais personnel.

S.A. Yarmond semble avoir trouvé sa voix. Unique, personnelle, à la fois confidentielle et universelle. Un roman à l'orée des genres, parsemé de clins d'oeil à la belle littérature. Qui sait emporter dans un murmure son lecteur.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Les éditions Hurlevent font partie des maisons d'édition que je suis régulièrement et ce, depuis leur création. Quelle joie pour moi d'avoir reçu à Noël leur première oeuvre publiée : le Choeur singulier de Milly Davis, de S.A Yarmond !

En tant que lectrice introvertie, peu à l'aise en société et préférant le confort de mon lit à une sortie shopping, j'étais toute disposée à m'immerger dans l'histoire de Milly ainsi que de son héroïne, Isadorah Templeton. Et, sans surprise, ce roman fût à la hauteur de mes espérances !

Après la publication de son premier roman, intitulé Les Espérances des Femmes Templeton, grand succès en librairie mais également critiqué par certains détracteurs pour les incohérences historiques qu'il contient, Milly Davis décide de reprendre ses études en suivant un cursus d'histoire afin d'écrire le second tome de sa saga. Pour cette jeune femme de vingt-quatre ans qui a toujours été qualifiée de « singulière » par son entourage, la rentrée est synonyme d'épreuve. Cependant, Milly peut compter sur le soutien de sa meilleure amie Lyrah, avec laquelle elle entretient une relation épistolaire depuis ses plus jeunes années ; de Maggie, sa grand-mère éblouissante, présidente d'un club vegan ; mais aussi sur celui de sa famille et de ses amis de fac Zach et Larry. Dans le cadre de ses recherches, Milly est contrainte de faire appel à Alphard Burton, son professeur d'archivistiques qui, d'après-midis passés dans une librairie obscure à leur rendez-vous habituels dans leur salon de thé favori, va se révéler beaucoup plus qu'un allié précieux dans la vie de Milly…

Ce roman foisonnant a tout pour plaire : avant tout, une plume de qualité qui m'a transportée aux côtés de Milly, lors de ses rituels quotidiens aussi bien que lors du processus d'écriture de son livre, nous délivrant ses pensées les plus profondes, les sentiments qui l'assaillent, ainsi que les différentes facettes de sa personnalité. Impossible de ne pas s'attacher à cette héroïne « singulière » mais qui brille justement par sa différence et sa beauté intérieure. Par ailleurs, malgré ses 740 pages, le roman ne présente aucune longueur : si je confesse avoir préféré les passages mettant en scène Milly, les chapitres consacrés à Isadorah restent passionnants, mêlant la réalité à la fiction. Les personnages proposés par S.A Yarmond sont également mis en scène avec finesse et authenticité, de l'exubérante Maggie (avec laquelle je partage de nombreux centres d'intérêt et opinions !) au gentil Larry ; de la surprenante Hisaé au mystérieux Alphard Burton, en passant par la drôlissime Daria. Les relations se tissant entre les différents protagonistes m'ont plu, en particulier entre une certaine « Daisy » et son Monsieur Banart !

Enfin, le Choeur singulier de Milly Davis tire son épingle du jeu pour son dépaysement le plus total ; dépaysement se manifestant entre les pages du second tome des Espérances des Femmes Templeton, mais aussi lors d'un inoubliable voyage écossais, éveillant nos sens et notre curiosité tout au long de l'histoire !

Pour toutes ces raisons, le Choeur singulier de Milly Davis a été comme une bulle de bien-être, une invitation à croire en ses rêves et à ne jamais baisser les bas, tout en nous rappelant que c'est notre différence qui nous rend si uniques !

A lire !
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Des coups de coeur livresques, j'en ai déjà eu. Des pages me faisant ressentir sécurité et confort, j'en ai déjà feuilletée. Mais un roman me bouleversant comme « Le Choeur Singulier de Milly Davis » a su le faire ? Là, je dois admettre que je n'ai pas beaucoup de comparaisons. Pourtant, je savais avant même d'attaquer l'ouvrage que celui-ci serait une ode à la singularité ; je m'attendais à être interpellée, saisie par ce message adressé à toutes les personnes introverties et hypersensibles. Mais même en me préparant mentalement, j'ai était touchée en plein coeur.

« Le Choeur Singulier de Milly Davis » est une bulle de douceur, un moment de pause dans sa journée, où les problèmes et les empressements se figent. Nous y suivons Milly, une jeune femme singulière ayant publié le premier tome d'une grande saga historique familiale, « Les espérances des femmes Templetons ». Celui-ci a connu un succès mondial ; toutefois, malgré cette réussite, quelques chroniqueurs ont relevé des anachronismes. Milly décide donc de s'inscrire en fac d'histoire afin de faire face à ses détracteurs lors de la rédaction de son prochain roman. Là, entre deux rayons d'ouvrages poussiéreux, elle se rapprochera de son enseignant d'archivistiques, le professeur Burton...
Le roman est découpé en plusieurs fragments ; en dehors de la vie de Milly, nous avons également ses échanges épistolaires avec sa meilleure amie, Lyrah. Nous avons aussi des extraits de son journal d'écriture, nous faisant suivre l'évolution de son roman. Enfin, nous avons également de nombreux passages avec le club d'activistes vegan de la grand-mère de Milly, Maggie, qui m'a fait rire aux larmes.

L'ouvrage est une déclaration d'amour à l'écriture, aux édifices et ouvrages anciens, à l'odeur de papier et de cuir usé, et aux paysages écossais. Les références aux classiques de la littérature anglaise m'ont fait sourire à plusieurs reprises (je songe, notamment, à l'extrait du journal d'écriture où Isadorah est en pensionnat pour jeunes filles. Les clins d'oeil à « Jane Eyre » sont très nombreux.). Pour moi, ce roman est vraiment comme une tasse de thé chaud en plein hiver : il vous apporte la même sensation de confort et de bien-être.

Si l'histoire m'a bouleversé, ce n'est pas à cause de la singularité de Milly. Celle-ci m'a touché et attendrie, mais je m'y était préparée. Non, ce qui m'a surprise, c'est l'incroyable tendresse et complicité ressortant de la relation entre Milly et sa grand-mère. Maggie a pris soin d'elle depuis le plus jeune âge, lui a fait découvrir l'univers de la papeterie et est autant un membre de sa famille que sa plus vieille amie. Ça a été comme un uppercut violent me rappelant ma propre grand-mère, décédée il y a maintenant six ans, qui a été pour moi une seconde mère, et ma plus grande confidente. Ma mamie qui m'a fait découvrir les bibliothèques plutôt que de m'emmener au parc, à moi qui n'ai su calmer mes angoisses d'enfance que dans des livres. Il est difficile de rédiger une review objective d'un roman qui a su me toucher à un tel niveau personnel. Et je pense que cette anecdote privé permet de mettre en lumière le point fort de l'ouvrage : il met le doigt sur une sensibilité profonde chez les individus, en particulier chez ceux qui ont tant de difficulté à s'extraire du silence.

C'est une lecture qui bouleverse, qui fait verser des larmes, mais pas de tristesse. Des larmes de douceur, de mélancolie, accompagnée d'une écriture appelant à la bienveillance et à l'amour de soi. Je remercie vraiment l'autrice ainsi que les éditions Hurlevent pour cette magnifique échappée et cet immense travail d'édition, que je vous invite vivement à soutenir.
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Je crois que je n'ai jamais été aussi intimidée et émue à l'écriture d'une chronique. Comment vous parler du roman de ma très chère @mrsbookyarmond, le Choeur singulier de Milly Davis, sans avoir l'impression de ne pas lui rendre justice, de ne pas être à sa hauteur ? Comment vous retranscrire tout ce qu'il m'a apporté dans ma vie personnelle, dans ma vie de lectrice ? Vais-je parvenir à vous partager tout l'amour que je porte à Milly, toute ma reconnaissance à l'égard de Sarah pour avoir su écrire un roman aussi juste et beau ?
Je l'espère.
Parce que c'est la première fois que je me sens réellement comprise dans un roman. Comprise dans ma singularité, dans mon trouble anxieux, dans ma solitude. Comprise à en avoir les larmes aux yeux et le coeur serré. Et quel bonheur de passer des heures de lecture avec un personnage qui vous ressemble tant, qui met des mots sur votre ressenti et vos angoisses les plus profondes quand cela ne vous était encore jamais arrivé !

Mais le Choeur singulier de Milly Davis n'est pas que cela. C'est un roman complet et parfaitement équilibré, qui vous fait passer par tout un panel d'émotions. La frontière entre le rire et les larmes (de joie comme de tristesse) n'a jamais été aussi fine. Je dois bien l'avoir lu 8 fois, et pourtant certaines scènes me touchent toujours autant, quand d'autres me font rire comme à la première lecture (mention spéciale pour le club de mamies militantes véganes, dont une en particulier que j'aime profondément).
Il n'y a pas de place pour l'ennui, ce roman se dévore avec délectation et nous rappelle pourquoi l'on aime lire : pour voguer entre les émotions et vibrer avec les personnages.

Et c'est pour cela que je vous encourage vivement à lire le Choeur singulier de Milly Davis de S. A. Yarmond, de soutenir Sarah et de lui rendre tout l'amour qu'elle nous a transmis au travers de ce roman.
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Tout est parti d'une lecture commune qui s'est terminée en lecture solitaire et je que je vais qualifier de merveilleuse. Je n'ai pas lu la quatrième de couverture, mais j'ai trouvé que les éditions Hurlevent, proposait de magnifiques éditions, donc tout naturellement quand cette LC s'est présentée, je m'y suis inscrite. J'ai rapidement senti que ce livre allait m'accaparer, alors il était hors de question que je me limite à quelques chapitres par jour, il me fallait être libre de vivre ma lecture à mon rythme et avec la passion qu'elle allait déclencher chez moi. Il me faut à présent trouver les mots qui vous emmèneront dans l'univers de Milly Davis.
Le roman est divisé en 3 parties, la première prête à découvrir Milly, son entourage, sa famille, je me suis clairement demandé si j'allais les aimer et si Milly allait parvenir à toucher mon coeur, c'est une jeune femme qui vit dans un univers aisé et qui semble ouaté, je ne voulais pas suivre au fil des pages une pimbêche à qui la vie a tout donner et qui nous le fait bien sentir. Milly est à 1000 lieux de cela, elle est entrée dans mon esprit par la grande porte et va y rester pour un moment. C'est une incroyable jeune femme qui ne rentre au final dans aucun des critères qu'exige la société actuelle, à l'heure du paraître et de l'extravagance, Milly donne la sensation de venir d'un autre siècle, d'une autre époque. Je me suis identifié à nombre de ses petits bonheurs, les passages en papèterie, son envie de correspondre et surtout le peu d'intérêt qu'elle porte aux apparences. Je me suis au fil des pages attachée à tous ces caractères si différents qui l'entoure, j'ai compris en même temps qu'elle que les relations n'étaient pas figées et que les aprioris étaient faits pour être dépassés.

L'auteure nous offre plus de 700 pages d'une lecture merveilleuse où la sagesse de Milly et sa volonté de relations simples et sincères, transportent les lecteurs au centre de son univers avec une facilité déconcertante, on ressent et comprend parfaitement les attentes et les désirs de cette jeune femme si singulière. le titre est d'ailleurs merveilleusement choisi et ne pouvait mieux décrire Milly Davis et son univers. Sans centrer l'histoire sur son personnage, l'auteure nous emporte au gré de paysages, de découvertes historiques et culturelles qui prêtent au voyage, à la connaissance et à l'évasion, j'ai été sous le charme de la plume de S. A. YARMOND à chaque instant.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
« Fais-toi violence, Milly » Un conseil qui m’avait toujours paru déplacé, presque aussi violent que l’injonction qu’il donnait : se faire violence, se faire du mal pour rentrer dans un standard comportemental, pour penser, percevoir, ressentir comme les autres. […] « Tu dois être forte et prendre sur toi. » Mais la vérité c’était qu’on ne changeait pas, qu’on ne devrait pas « prendre sur soi » et « être fort » au lieu d’imposer sa différence.
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C'était le genre de plaisanterie légère quí fracturait plus que tout. Rationaliser la crise d'angoisse, la comparer, montrer son caractère imprévisible et parfois inexpliqué. II ne savait pas, luí quí plaisantait, comme chaque rencontre, chaque évenement, chaque signature était pour moi une épreuve. Il ne savait pas ce que c'était que de redouter de perdre le contrôle sur l'agoraphobie, sur la peur de parler en public, sur la peur, tout court. Personne ne peut ima- giner ce qui se passe dans la tête de quelqu'un. On ne peut savoir si chaque pas est une réussite, si chaque réveil le matin est une victoire, un triomphe pour la personne qui l'accomplit.
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Ils avaient compris que les fameux « fais-toi violence », « allez, sois forte, ça va passer », ne faisaient rien d'autre que de culpabiliser davantage quelqu'un qui ne parvenait déjà plus à respirer. Comme s'il fallait, à la simple écoute de ces adages, réagir en un fragment de seconde. Comme si la douleur était gérée par la volonté, et que la peine pouvait être effacée d'un revers de main le jour où l'on décidait d'aller mieux. Les émotions demeuraient anarchistes face à la raison.
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Ils avaient compris que les fameux «fais-toi violence », « allez, sois forte, ça va passer », ne faisaient rien d'autre que de culpabiliser davantage quelqu'un qui ne parvenait plus à respirer. Comme s'il fallait, à la simple écoute de ces adages, réagir en un fragment de seconde. Comme si la douleur était gérée par la volonté, et que la peine pouvait être effacée d'un revers de main le jour où l'on décidait d'aller mieux. Les émotions demeuraient anarchistes face à la raison.
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Personne ne peut imaginer ce qui se passe dans la tête de quelqu’un. On ne peut savoir si chaque pas est une réussite, si chaque réveil le matin est une victoire, un triomphe pour la personne qui l’accomplit.
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