Ce sport qui rend fou

Pas particulièrement fan de tennis mais ayant plutôt une tendresse pour le joueur (pour ce que j'en savais), j'ai abordé le livre avec un a priori positif, certaine de passer un bon moment.
Malheureusement le sentiment général à la fin du livre n'est pas vraiment celui-ci. J'ai trouvé le contenu un peu pauvre, répétitif. J'ai la sensation que Gilles Simon enfonce des portes ouvertes, de la première à la dernière page. Je n'ai rien appris d'intéressant sur le tennis, ni même sur lui ou sur d'autres joueurs du circuit. On sent bien qu'il est en colère, on ne peut pas passer à côté puisque cette humeur imprègne chacun des mots qu'il emploie (pour preuves quelques citations...). Mais cette colère nous n'en avons que faire. Il n'a pas réussi à m'émouvoir ou à m'attendrir alors que j'y étais pourtant favorable au départ.
Sa vision du monde du tennis n'est absolument pas surprenante, ni déroutante, ni novatrice. Je pense que tout un chacun n'en pense pas moins. Il m'a semblé que le joueur découvrait le monde du sport (notons qu'il n'a lui-même connu que cela). On aurait pu imaginer que sa réflexion le porte un peu plus loin, plus haut. Mais en réalité on reste désespérément au même point du début à la fin. Décevant.
Je finirais par le style littéraire qui ne surprendra pas : un phrasé "parlé" qui se lit vite mais ne séduira pas les amoureux des belles lettres.

Je trouve que Gilles SIMON développe a juste titre 2 axes de travail.
L'absence de considération de l'aspect mental ( plus particulièrement, la peur,, le stress de l'echec ) contrairement au travail technique et physique qui sont mis en avant et en valeur dans la formation des jeunes en devenir.
Par ailleurs il regrette que les instances fédérales plaque un modèle, un style de jeu a TOUS les joueurs, indépendamment de la personnalité et des préférences individuelles.
Ce constat est pertinent et mérite effectivement d'y apporter des réponses.
Malheureusement, je trouve que l'auteur aurait pu rajouter à son unique point de vue, des avis extérieurs, des enquêtes ou études de spécialistes dans les secteurs concernés a savoir le mental et la pédagogie collective ou individuelle.
Sa réflexion ne s'appuie que sur son expérience personnelle et sur quelques exemples de situations vécues par d'autres joueurs.
Un tome 2 serait à mon avis une excellente suite pour approfondir ces sujets et apporter à minima des pistes de recherches.

Gilles Simon passe pour le penseur et la grande gueule du tennis français. Cette image a sûrement conduit à la production de ce livre sobrement sous-titré "réflexions et amour du jeu". Pour le coté "amour du jeu" certes Gilles Simon parle de son sport et on sent qu'il l'a pratiqué parce qu'il aimait ça. Pour le coté réflexion, la rime avec déception est pertinente, car a part des critiques envers la fédération et l'entreprise de démolition du mythe Federer, c'est bien pauvre. Ce livre court parait pourtant très long et il en reste l'impression qu'un résumé de 20 pages aurait suffit.
De plus il est annoncé en collaboration avec le journaliste sportif Gregory Schneider, pourtant ni le style ni le contenu ne semblent pouvoir être validés par quelqu'un qui a l'habitude d'écrire des livres.

En bref, vous pouvez vous en passer.

Je ne suis pas la plus grande fan de Gilles Simon, mais j'avais envie de découvrir sa vision de son métier. C'est plutôt intéressant, même si parfois ça a un petit côté "rageux". ce qu'il dit sur la fédération est important, ce qu'il raconte sur ses congénères un peu moins.
Après, étant fan de Federer, j'ai forcément grincé des dents à plusieurs reprises !

Destiné aux amoureux de la petite balle jaune.
Des réflexions pertinentes sur les causes de l'insuccès des joueurs français en Grand Chelem. Gilles SIMON appuie sur un truc qui paraît évident : la nécessaire remise en question du modèle de formation des meilleurs joueurs français.