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Il etait une fois  une vieille dame, sévère, intransigeante,  et pour tout dire, bostonienne, qui , à son petit-fils qui taillait nonchalamment un crayon , s'écria avec emportement en le lui arrachant des mains : " Quand on fait quelque chose, on le fait BIEN!", le terrorisant pour jamais. 

Mais elle lui rendit son HB, taillé au couteau et aussi affûté qu'un poignard d'assassin.

Pierre Siniac ne connaissait pas, heureusement pour lui, cette grand mère  terroriste, mais il savait que quand on écrit un polar, on doit le faire BIEN , lui aussi,. Pas de "genre littéraire  mineur" qui tienne, il FAUT qu'il soit   taillé sur mesure, sans une ligne de trop et aussi affûté qu'un poignard d'assassin.

Sous l'aile noire des rapaces,  chaudement recommandé par Pecosa, c'est dire, est un polar de compét', un polar fignolé sous toutes ses coutures.

Et taillé au couteau.

C'est d'abord le meilleur récit que j'aie lu de la débâcle de 1940, bien supérieur à l'évocation qu'en fait Lemaître dans son dernier bouquin, Miroir de nos peines,  et, dans son genre,  aussi efficace et documenté que celle d' Une suite française d'Irène Nemirovsky, qui  l'avait vécue.

C'est ensuite un découpage scénaristique haletant  qui semble appeler le film, et devrait attirer les scénaristes de séries....j'ai pensé souvent  aux Douze Salopards mais sans la perspective rédemptrice chère au cinéma américain. Sous l'aile noire des rapaces, il fait sombre.. C'est un thriller noir de noir, ironique et cruel. Drôle et impitoyable.

Les héros, ce sont en effet  douze Salopards ,ou peu s'en faut, escrocs et traitres, fonctionnaires véreux ou aigris, petits malfrats en quête d'exploit notoire,  repris de justice, gibiers de potence en vadrouille (rien de tel qu'une bonne débâcle pour favoriser une évasion!), - en un mot, un vrai panier de crabes, ces douze Salopards, dont on devine très vite les rivalités et les convoitises assassines , de vrais anti -héros qui ont pour objectif de s'emparer d'un fourgon blindé, jeté sur les routes encombrées de la débâcle et de l'exode.

Ce fourgon est  envoyé en zone libre  par le gouvernement français en fuite qui entend profiter de la panique générale pour exfiltrer les lingots d'or de la Banque de France  et soustraire ce trésor de guerre potentiel  à la rapacité des vainqueurs...et l'offrant ainsi en pâture à d'autres convoitises !

Un trésor sur roues et sous bonne garde, probablement piégé,  mais les douze Salopards sont des spécialistes de la cambriole. Rien ne les arrête.  Ce fourgon c'est leur Eldorado. Les lingots les font tous saliver de convoitise.


Bien sûr, rien ne se passera comme prévu,  et le lect-eur/rice en aura pour son argent! Même les gibiers de potence ont parfois des sursauts de patriotisme inattendus.

Formidablement bien écrit- c'est signé Siniac , tout un programme!- , historiquement impeccable, passionnant comme un film à suspense, Sous l'aile noire des rapaces est un régal qui réserve des surprises jusqu'à la dernière ligne.

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Après les Monte-en-l'air sont là ! Pierre Siniac remet le couvert en argent cinq ans après avec Sous l'aile noire des rapaces, paru en 1975 sous le titre L'Or des fous.
Mais ici, ce n'est pas en altitude mais en pleine barouf de juin 40 que des aventuriers prennent en chasse un fourgon blindé rempli d'or. Seulement en pleine débandade, bombardements, panzers au cul, ça va pas être du gâteau de s'emparer du magot sur les route transformées en foire du Trône. Les ponts sont minés, l'envahisseur armé, les français girouettes et les convoyeurs aux petits soins de leur cargaison, de l'or en barres, du solide enfin presque...
J'avais adoré l' adaptation librement adapté du roman de Pierre Siniac en BD par Laurent Astier et Xavier Dorison paru sous le titre Comment faire fortune en juin 40. Un scénario peaufiné au cordeau avec un bataillon de tocards qui n'ont plus grand chose a voir avec les originaux du roman...qui sont dans la démesure, dans la démultiplication, dans l'énormité où tous les coups mêmes foireux sont permis...
Une équipe de branques qui s'allonge fur à mesure des kilomètres parcourus.. des sacrés gueules de l'emploi, des durs à entuber comme un maréchal des Logis pas facile à déboussoler, un sacré catcheur et d'autres taulards évadés dont un Kabyle et un Corse sans oublier une andouille faux derche.
Sous l'aile noire des rapaces, Une aventure des plus explosives, pile entre Les Douze salopards, le Salaire de la peur, Les Morfalous et Les Monte-en-l'air sont la !
Ce Siniac, c'est de la dynamite !
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Quand je lis, je me fais toujours mon petit cinéma personnel. Je me réserve une projection privée dans ma caboche qui mérite d'être qualifiée de salle obscure, la pertinence s'y faisant rare. Au moins personne n'y triture son sachet en plastique ou ne donne de grands coups de genoux nerveux dans mon siège. J'attribue aux personnages un visage parfois connu qui ne les quittera pas jusqu'à la fin du récit. Dans ce roman écrit – ça tombe bien – par un passionné du septième art, c'est un Jean-Paul Belmondo miraculeusement rajeuni et privé de ses Yorkshires qui vient prêter sa bonne figure. Avec son côté bravache et fort en gueule, c'est l'acteur idéal. Je l'imagine vêtu d'un uniforme emprunté à la dépouille d'un soldat français au volant d'un camion volé. Dans ce livre, Pierre Siniac s'inspire de faits historiques qui se sont déroulés en juin 1940. Devant l'avancée des armées allemandes, la Banque de France organise dans l'urgence l'évacuation de ses réserves d'or. L'auteur imagine qu'une partie de cet or a été oubliée et doit être transportée en fourgon à Biarritz. Un convoyeur affranchit un truand qui organise un braquage. Mais la guerre complique tout : la situation est chaotique en pleine débâcle, les routes sont congestionnées de civils, des voies sont réservées aux militaires, des ponts sont détruits pour freiner l'invasion et derrière, des colonnes de panzers s'approchent. Pierre Siniac utilise avec brio ce contexte hors norme pour nous narrer les aventures d'une course poursuite entre un fourgon blindé et des braqueurs ingénieux qui a la particularité de se dérouler à une vitesse moyenne de dix kilomètres heures... Le roman est bourré d'actions et de retournements de situation. Il m'a permis d'apprendre quelques anecdotes sur la Débâcle de 1940, comme l'incendie des réserves de carburant ou la destruction des ponts routiers de la Loire. Allez Bébel, tu peux retourner sucrer les fraises, la séance est finie et merci à Siniac pour ce divertissement.
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Alors voilà, je vous résume le scénar façon « grande époque » : Une bande de pieds nickelés du genre rapace (d'où le titre), des gus patibulaires (mais presque) décident de braquer un fourgon de la Banque de France avec 2 tonnes de lingots à son bord. Seulement la France vit des heures affreuses, c'est la Débâcle - la vraie - On est en juin 40. Question Histoire (celle avec un grand H), le gars Siniac s'est rencardé auprès d'un fortiche, un nommé Riton Amouroux, une pointure dans son domaine, du coup on est dans le bain, c'est plus véridique que Decaux et Michelet réunis. Bien sûr les péripéties pleuvent, et il y a du sang, de la sueur, mais pas trop de larmes because on est entre hommes. Certes, Il y a un peu de longueurs vu que tous ces franchouillards se débinent dans le même sens, ça bouchonne sérieux pour passer la Loire, pire qu'au péage de Tain-L'Hermitage un 1er aout. Et tout ce merdier avec les Panzers et les Stukas des boches au cul, vous voyez le tableau ? Une Grande Vadrouille sanglante et grand-guignolesque. Ça canarde à tout-va, il y a des tripes sur la chaussée, pendant que se trament les manigances pour le partage du gâteau. Pour ce qui est de l'épilogue, vous m'excuserez mais j'suis pas une balance, je laisse le suspense, je vous dis néanmoins que c'est du lourd, du dantesque même. Voila, sur ce, je remercie les aminches de Babelio : Koalas et Renod qui m'ont tuyauté sur le mec Siniac, merci les gars ce bouquin c'est d'l'or en barre. Allez salut.
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Un début un peu poussif, comme le défilé des français sur les routes de l'exode; puis les choses sérieuses commencent, s'emballent jusqu'au dénouement final qui ne survient qu' après un périple des plusieurs jours embarquant police et malfrats à la poursuite d'un camion chargé d'or et des décidions absurdes prises au plus haut de l'Etat
Road trip, bad trip car Bien mal acquis ne profitant pas, les personnages vont vivre et subir les affres de la guerre mondiale mais aussi la guerre entre les services policiers et les voyous ; difficile de reconnaître dans ce malstrom les bons des méchants, le bien du mal.
Récit truffé de dialogues et de répliques à la Audiard qui donnent un peu de légèreté.
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Un roman cocasse qui allie aventures, supercheries, courage, et trahison.
Nous sommes en juin 40 ; c'est la débâcle.
La Banque de France a fait évacuer l'or mais a oublié 20 tonnes dans un coffre. Des fonctionnaires peu inspirés ordonnent alors le rapatriement de ce stock qui doit aller de Paris à Bayonne au plein milieu de l'exode. Des malfrats ont vent du transfert et, avec la complicité d'un convoyeur véreux, décident de suivre le fourgon et de le braquer.
Nous voila partis pour une aventure où les truands ressemblent à des pieds- nickelés.
Les allemands ne sont pas loin. Les évènements sont ponctués de faits historiques réels.
Tout cela est drôle, enlevé avec des personnages haut en couleur mais c'est surtout le style de Siniac qui fait le sel de cette aventure.
Savoureux.
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« Ils sont fous, à la Banque. On n'envoie pas un fourgon d'or sur des routes transformées en foire du Trône. »
Juin 1940 : face à l'avancée des troupes allemandes, la Banque de France transfère ses réserves d'or dans le sud. Dans l'effervescence du moment, un bordereau s'égare. Résultat : deux tonnes de barres d'or oubliées dans un coffre. le 10 juin, alors que débute l'Exode qui jette des centaines de milliers de personnes sur les routes, la Banque de France réquisitionne dans l'urgence un fourgon blindé et une équipe de convoyeurs chargés de redescendre l'or vers Bayonne. Parmi eux, Labeyrie, un peu flambeur, âpre au gain et en cheville avec un ancien catcheur sarrois reconverti dans le braquage. C'est dire si l'affaire les tente. Un type à l'intérieur, un autre à l'extérieur… il ne reste plus qu'à monter une équipe pour organiser l'attaque au bon moment. Mais sur des routes encombrées de charrettes, de bus, de piétons, de cyclistes et autres militaires en débâcle, avec les panzers au cul et l'aviation allemande ou italienne prêtes à faire des cartons, tout ne va pas se passer comme prévu.
Folle équipée d'un attelage hétéroclite de bras cassés, de soldats devenus soldats de fortunes, de taulards évadés, de flics plus ou moins honnêtes et même d'un garde mobile patriote pris en otage, Sous l'aile noire des rapaces est un roman d'aventures sans temps morts dans lequel Pierre Siniac se livre à un véritable jeu de massacre. S'il s'attache à peindre un portrait précis de chacun de ses personnages – portrait d'ailleurs généralement assez cruel, tant aucun ne semble pouvoir trouver grâce aux yeux d'un auteur qui érige ici la misanthropie au rang d'art – Siniac se plaît aussi à les voir se faire dézinguer, et tant mieux si c'est en plus de manière un peu ridicule. Autant dire que du gang de départ qui s'étoffe au fur et à mesure de cette semaine fatale sur les routes de France, il ne restera pas forcément grand-chose au bout.
Et si Siniac n'est pas tendre avec ses personnages, il ne l'est pas non plus avec le reste de la population : bons français qui jettent des tomates sur leurs militaires en déroute avant de se plier servilement aux volontés de faux – mais très korrects – soldats allemands, soldats se rêvant en héros avant de fuir piteusement devant le moindre uniforme ennemi… tout le monde passe à la moulinette de la plume acide d'un auteur qui manie avec un plaisir évident un humour noir acerbe que vient encore rehausser une langue savoureuse.
Sous l'aile noire des rapaces a d'abord paru chez Jean-Claude Lattès en 1975 sous le titre L'or des fous. Rivages lui a offert une deuxième vie vingt ans plus tard. L'opération « Lectures sur ordonnance » lancée pour les trente ans de Rivages/Noir et qui consiste à rééditer des pépites du fonds de l'éditeur (la preuve, il y a même Florida Roadkill dans le lot) est l'occasion de donner une troisième vie à ce roman enthousiasmant et, souhaitons-le, de le faire découvrir à une nouvelle génération de lecteurs, et avec lui le reste de l'oeuvre de Pierre Siniac, auteur discret qui n'a pas eu de son vivant toute la reconnaissance qu'il méritait.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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3 étoiles seulement mais qui ne sont pas pour la qualité de l'écriture qui est indéniable, mais pour le plaisir de la lecture qui n'est pas au rendez-vous.
Les 8 critiques précédentes sont élogieuses à juste titre, oui c'est un bon roman, écrit avec beaucoup de verve et d'originalité. Oui la période historique est fort bien dépeinte et donne un cadre atypique à ce braquage hors norme. Oui les personnages sont tous plus pittoresques les uns que les autres....
Et non je n'ai eu aucun plaisir à lire ce livre et j'ai abandonné avant la fin.
La raison est simple aucune empathie pour ces personnages tous plus antipathiques les uns que les autres, pas une once de bienveillance ni chez les truands, ni ceux qui les entourent dans cette grande débâcle, que du cruel, du sinistre, de l'humour peut-être mais alors très très noir.
Pour couronner le tout cette histoire m'indiffère totalement, je parle du braquage, bien sûr, pas du contexte. Quant au contexte, je n'ai rien appris que je ne sache déjà, tant cette année 40 fait partie de notre mémoire collective. pour les plus jeunes peut-être...

J'ai, en revanche beaucoup apprécié la critique de "encoredunoir" très juste, intéressante et bien documentée. J'aurai dû la lire avant d'acheter le livre ;-) j'aurai compris que ce n'était pas pour moi.
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Au gré de mes recherches concernant le monde du polar hexagonal, je tombe par hasard sur le nom de Pierre Siniac. Ce qui rétrospectivement pose un problème, puisqu'un auteur de ce calibre ne devrait pas être déniché sur un simple coup de chance. Pourtant, et malgré les honneurs d'une adaptation chez Henri Verneuil avec Jean Paul Belmondo (excusez du peu) - Les Morfalous en 1984 - Siniac demeure tristement méconnu. Fin limier du roman policier, admirateur de Poe, Gogol ou du controversé Louis-Ferdinand Céline, l'écrivain se retrouve dans les univers sales teintés d'humour noir, où il peut à loisir ironiser sur ses personnages et livrer un portrait au vitriol de la France d'alors. Une antienne qui se fraiera également un passage dans ses livres d'aventures. C'est avec l'un d'eux que j'ai décidé m'affranchir à la prose de Pierre Siniac, Sous l'aile noire des rapaces.

La quatrième de couverture annonce un mélange entre Les Douze Salopards et le Salaire de la peur. Et c'est la meilleure synthèse possible de l'ouvrage. L'objet de toutes les convoitises, un fourgon bourré d'or qui doit traverser la France du nord au sud, est le point de départ d'une course-poursuite endiablée parsemée de couacs, rebondissements saugrenus et de morts soudaines. Cela fonctionne d'autant mieux que la majorité des protagonistes se compose d'authentiques ordures. Inutile de vous préciser qu'il serait préférable de ne pas trop s'attacher à eux. Peine perdue puisque l'écriture s'emploie à disséminer un peu de tendresse sous l'énorme couche de misanthropie et d'humour féroce, histoire d'amadouer son lecteur avant de lui administrer quelques chocs bien violents. Par ricochet, une telle distribution accroit le suspense compte tenu du fait que si tous ont le même objectif (subtiliser l'or du fourgon), les méthodes pour le remplir varient grandement d'un individu à un autre. Ils pourraient même se tirer dans les pattes que ça ne surprendrait pas. En soi, ils sont représentatifs de leur environnement, et c'est là que se situe l'autre triomphe de cette équipée sauvage.

Le contexte n'est pas anodin, il est même primordial. Nous sommes plongés en plein exode de juin 1940, alors que l'Allemagne vient d'infliger une lourde défaite à la France et que bon nombre de citoyens choisissent de fuir les grandes villes pour se calfeutrer dans le sud, en province, n'importe où loin des troupes du 3ème Reich. Dans les faits, huit à dix millions de personnes sur les routes, en voitures, en cars, en charrettes, à pieds. Des bouchons sur plusieurs dizaines de kilomètres, dans une chaleur torride et sous les bombes ennemies. Ajoutez l'attitude parfois très arrangeantes de certains villageois à l'égard des envahisseurs, le chacun pour soi qui pollue les rapports entre fugitifs, enfin une résistance qui s'évertue à ralentir la progression des forces de l'axe en minant ponts et voies de communication. Et au milieu, nos brigands bien décidés à mener leur braquage dans ce tintouin. Voilà. Mission : Impossible à côté c'est un week-end en thalasso.

Le style est à l'antithèse du cursif (beaucoup de descriptions), toutefois cela n'entame jamais le plaisir de la lecture, au contraire. Siniac n'a pas la prétention de faire le travail d'un historien, mais il délivre une peinture édifiante, extrêmement documentée jusque dans son usage de l'argot (on apprend beaucoup de mots ou d'expressions typiques de l'époque), une dimension consolidée par les souvenirs de l'écrivain (âgé de 12 ans en 1940) . Tant et si bien qu'on y croit à chaque instant, même dans les morceaux les plus rocambolesques, toujours recouverts d'une délicieuse pointe de sadisme. Pour pinailler, on pourra arguer que les dernières pages font légèrement retomber le soufflé sans pour autant se départir du mauvais esprit qui a illuminé le livre d'un bout à l'autre.

En guise de présentation, on ne peut pas espérer mieux. de l'aventure, de l'action, des retournements de situation, de l'humour un peu partout, une galerie de personnages marquants et un tempo qui ne faiblit jamais. le genre de découverte qui laisse sur le carreau mais qu'il faudra impérativement confirmer avec d'autres oeuvres de Pierre Siniac, auteur définitivement méconnu alors qu'il a comprimé en 350 pages ce que bien peu de de films réussissent à accomplir. Une injustice qui je l'espère sera réparée avec les années. En tout cas, la collection rivages/noir ne s'y est pas trompée en ajoutant Siniac à la liste de ses chouchous. Donc, je ne saurai trop vous conseiller de grossir le rang de ses aficionados.
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Chaudement recommandé par un copinaute qui n'a que peu d'égal en matière de culture concernant la littérature dite de « mauvais genre », je parle d'Alvin du blog La convergence des parallèles qui ne tarit pas d'éloges sur Pierre Siniac. J'ai Sous l'aile noire des rapaces en PàL, je me lance avec ce qu'il faut de curiosité pour découvrir cet auteur français.

Sous l'aile noire des rapaces et plus un polar noir qu'un roman de Guerre alors que le background, voir même l'articulation de l'intrigue, est précisément la fuite des foules et des capitaux devant l'invasion nazis de la France. Et cette histoire, c'est un casse en forme de road movie, un casse très ambitieux qui tourne au fiasco tragi-comique. Et j'ai l'impression que tout l'art de Pierre Siniac se situe là, le comique tragique ou l'inverse.

J'ai d'abord adhérer à ce roman, suivi les rebondissements que proposait l'auteur, puis, il y a eu une forme d'ennui dû à la répétition et à l'étirement des scènes. le lecteur que je suis était toujours dans l'attente de la scène tant évoquée. Pourtant, cet étirement comme autant de rebondissements sont le sel de Sous l'aile noire des rapaces. le comique aussi.

Pierre Siniac nous immerge parfaitement dans cette fuite face à l'ogre allemand et j'ai été pris entre les différentes tensions inhérentes à la présence toute proche de l'ennemi conquérant et celles liées à l'attaque du fourgon rempli d'or. Je tenterai à nouveau cet auteur.
Lien : http://livrepoche.fr/sous-l-..
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