Le peuple est une entité permanente, façonnée par l'Histoire. Contrairement à la foule, le peuple sait ce qu'il veut. Mais il ne sait pas comment y parvenir. C'est pourquoi il a besoin de chefs. Il se donne aveuglément à eux, tant qu'ils se donnent à lui. Mais, lorsqu'ils se prennent non pour des guides, mais pour des maîtres, lorsqu'ils trahissent ses aspirations, par cupidité ou par ambition personnelle, alors il les renverse. Il brûle ce qu'il a eu tort d'adorer. Un peuple ne se donne pas des chefs pour qu'ils s'enrichissent ou se couvre de gloire, encore moins pour qu'ils le conduisent au désastre. Il s'en donne pour qu'ils le fassent accéder à des meilleures conditions de vie. Ceux-là, croyez-moi, il ne les abandonne jamais.
Les moments de bonheur ne sont finalement que les silences du malheur.
Souffrir ne me fait pas peur. En revanche, souffrir pour une cause, une vraie, parce que l’autre vous manque, parce qu’on a mal, tellement on l’aime ; parce que plus il est présent, plus on se sent frustré, parce qu’on le désire plus, encore et toujours plus. Souffrir parce que l’autre est dans la détresse et que l’on n’arrive pas à soulager son chagrin ; souffrir tellement on est heureux. Oui. Cent fois oui. Mais souffrir parce que quelqu’un vous envoie balader dès que quelque chose l’a agacé. Non. Mille fois non.
Éloigne-toi de la politique! C'est un leurre, un poison! Ils partent tous la tête pleine d'idéaux qu'ils s'empressent de trahir dès qu'ils acquièrent le pouvoir.
L’Histoire ne retient généralement de la vie des grands hommes et des peuples que les heures de gloire ou d’épreuves. Elle omet les petits événements et les circonstances obscures dans lesquelles ont mûri les décisions héroïques ou bien celles qui ont miné le courage et conduit à des attitudes déplorables.
Un enfant demandait un jour à sa mère: "Comment écrit-on le mot 'Caresse'? Avec un R ou deux?". Elle lui a répondu: "Avec deux mains."
Un homme n'est pleinement lui-même qu'au sein de sa nation. La nation est le théâtre, à l'intérieur duquel l'homme joue une pièce qui est sa destinée individuelle. Supprimez le théâtre et il n'y a plus de pièce. Du coup, l'homme s'écroule, dénué de signification.
Souviens-toi qu'au milieu du XIXe siècle, fuyant les massacres déclenchés par les Turcs, c'est ici, en Egypte, que ces minorités chrétiennes se sont réfugiées. Dans cette Egypte où régnait alors un climat de tolérance et d'harmonie entre les trois religions du Livre. A peine installées, elles ont été confrontées à un dilemme : soit demeurer pro-occidentales et chrétiennes, soit se convertir à l'Islam. Eh bien, ces communautés inventèrent une troisième voie : le nationalisme arabe.
- Tu es sérieux ? Des chrétiens, promoteurs du nationalisme arabe ?
- Oui, mon cher ! Parce qu'ils ont choisi de s'intégrer. De faire corps avec leur pays d'adoption, de participer activement à son essor, sans jamais se départir de leur identité religieuse.
Lorsque l’on ne sait pas écrire correctement, on dit que c’est la faute du stylo.
Faire l’amour à la sauvette, manger, dormir, partager une heure ou deux avec un ami, voilà la clef du bonheur. Tout le reste n’est qu’un casse-tête inutile.