Dormir avec quelqu'un m'a toujours paru plus intime que de coucher avec lui.
Je suis tombé amoureux d'elle, pas éperdument, mais tendrement. Je me méfie des passions. Elles brûlent mais ne réchauffent pas.
Lorsqu'il libéra sa main, ce fut pour envelopper celle de la jeune femme. Leurs mains se parlaient, c'était sûr. Leurs doigts se disaient des mots. La vie venait de se glisser entre leurs deux solitudes.
Finalement, les êtres ne devraient s'aimer que dans l'impossible, le péril et le doute.
Combien de jours, d'années peut-on survivre sans aimer, sans être aimé ? Où se situe la frontière qui délimite le besoin impérieux de remplir un vide et le désir vrai ?
Une évidence sautait aux yeux : ils étaient sûrement soudés à la vie à la mort. Il émanait de leurs regards trop de tendresse, trop de complicité dans leurs gestes, et sans doute trop de mémoire commune pour qu'il s'agisse d'une relation banale. S'ils s'étaient aimés, ils s'aimaient encore, mais d'un sentiment bien plus fort que l'amour.
Aucune richesse ne transformera un homme en ce qu'il ne peut être.
Je te l'accorde, ni aujourd'hui, ni jamais la richesse ne suffit à élever un homme. Mais aujourd'hui, plus que jamais, la pauvreté le rabaisse.
On ne conquiert jamais personne, l'on n'enfonce aucune porte ; ce sont les autres qui, bienveillants, les entrouvrent parfois pour vous.
- Savez-vous ce qu'un grand penseur chinois déclarait à propos de nos désirs ? "Ils sont comme les enfants : plus on leur cède, plus ils deviennent exigeants." Le mien était devenu despotique.
Je ne parle pas de la folie courante, celle dont nous sommes entourés au quotidien, non, je parle de la vraie. Celle qui nous permet de voir le monde non pas tel qu'il est, mais tel que nous rêvons qu'il soit.