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sur 10151 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Myriam est dépassée par ses enfants, l'entretien de l'appartement parisien trop petit, frustrée de ne pas avoir une vie professionnelle. Elle ne voulait pas que ses deux petits, une fille, un garçon, puissent être une entrave à sa liberté. Elle rencontre un ami de promotion, qui lui propose un poste. Myriam arrive à convaincre son mari d'embaucher une nounou à temps plein à domicile.

Les entretiens d'embauche ne se passent pas très bien. Beaucoup de femmes se présentent et Myriam se méfie et ne veut pas d'une solidarité d'immigrés et rejettent les candidatures les unes après les autres. Louise arrive, petit bout de femme d'un certain âge, au type européen, présentant bien. Ses références sont excellentes, Myriam l'embauche.

Au début tout se passe bien. Louise se fait aimer des petits, remet l'appartement en état, et prépare des plats pour le soir. Les jeunes parents ravis de l'aubaine vont peu à peu laisser Louise s'installer dans leur vie et prendre le pouvoir.

Jusqu'au jour du drame.

Dans cette descente aux enfers, les parents se laissent aller à une certaine indolence, trop contents de leur nouveau confort. Ils laissent la situation dégénérer, en réagissant parfois, en remettant Louise à sa place d'employée, mais toujours trop tard ou à mauvais escient.

De son côté Louise qui a toujours été au services des autres, se rabaissant pour conserver ses emplois, supportant un mari égoïste décédé depuis peu, une fille gênante dans son activité et qui est partie de sa vie, surendettée, n'ayant nulle part où aller, ressent de plus en plus de la rancoeur envers ses patrons et les enfants. Elle sent la situation lui échapper.

C'est une histoire abominable dont la lecture se fait d'une façon addictive et rapide, de manière insidieuse, comme une chanson douce. L'auteur est précise et dure dans ses mots. le constat est là, sans questionnement.

Il aurait fallu peu de choses pour qu'il en soit autrement, pour que chacun soit à sa place dans le respect de l'autre.

Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Normalement, lorsque je fais un commentaire, mon objectif est d'inciter ceux qui me lisent à lire ou ne pas lire tel ou tel livre selon ( et uniquement) mon ressenti.
Or le prix Goncourt obtenu et la publicité afférente, la quantité et surtout la qualité des nombreux commentaires publiées sur ce site ( hommage spécifique pour le commentaire de Nameless) m'orientent vers un but différent; je ne vais m'adresser qu' aux personnes qui ont lu ce livre. Les autres: fuyez ce commentaire!

La nounou s'appelle Louise (je me trompe peut être mais je ne crois pas que son nom de famille soit mentionné)l'auteur se nomme Leila Slimani , franco marocaine, elle avait donc toute légitimité de mettre en scène une nounou immigrée d'autant plus que son histoire s'inspire d'un fait réel où c'est une nourrice porto ricaine qui tue les gosses d'une famille des Etats Unis.Mais l'auteure est beaucoup trop intelligente pour nous faire croire que ce drame puisse se résumer à un problème d'intégration ou assimilation, à un problème de quête d'identité nationale chères a certains hommes politiques. Pourtant elle n'élude pas ce thème mais elle nous sussure, au travers de ses "collègues" que Louise côtoie dans les aires pour enfants, qu'au contraire la différence culturelle peut être une barrière naturelle qui permet à chacun de "rester à sa place".

Un autre aspect important me semble être celui de la compétence. Dans nos sociétés utilitaristes, le savoir et le savoir faire prennent le pas sur le savoir être. C'est évident dans la vie professionnelle mais ce serait utopiste de limiter cette tendance à ce domaine: "mon voisin du dessus, c'est le bricoleur, ma cousine elle a la main verte, son mari s'y connait en mécanique". le non intérêt qui est porté à" l'être Louise" est bien sur fondamental dans la cause du drame mais le plus effrayant est le fait que la nounou ne souhaite absolument pas "être", elle ne veut vivre que par reconnaissance de ses talents. Je suis persuadé que le societé nous pousse tous vers cet abîme comme je crois que la lecture ( la culture en général) en est un bon remède.
Pour nous rassurer, certains commentaires provenant de spécialistes démontrent que " Louise" était atteinte d'une maladie psychiatrique rare: la mélancolie délirante. C'est exactement la conclusion qui a été faite sur le copilote de la GERMAN WINGS. N'étant pas médecin, je ne conteste nullement ce diagnostic . Slimani nous montre quand même qu'une société ainsi que les individus au contact de ces personnes ne peuvent ni le deviner ni cacher leur indifférence envers le personnes qui les entourent.

Enfin, l'épisode des vacances en Grèce montre le manque évident de distanciation des parents
et la suprématie de l'utilitarisme. le père va jusqu'à abuser de relations tactiles ( sans connotation sexuelles explicites) avec la nounou ayant, lui, l'impression d'être utile. Beaucoup plus facile que de s'asseoir et d'essayer , juste essayer, de connaitre vraiment la personne que vous côtoyez.

Voilà mes modestes réflexions que je souhaitais partager avec vous à la lecture de ce grand roman.
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J'avais à coeur de me faire ma propre idée sur ce roman qui a fait couler tant d'encre (plus de mille critiques rien qu'ici !). J'ai enfin pris le temps et me voici estomaquée, traversée par des émotions intenses et des questionnements profondément dérangeants…

Leïla Slimani n'y va pas par quatre chemins pour planter le décor et pour mettre en place son intrigue. En trois pages terribles, le premier chapitre dévoile la fin de l'histoire. Une issue insoutenable, incompréhensible : une scène de crime, un bébé mort, une petite fille agonisante, le cri désespéré de leur mère, la meurtrière inconsciente, ses poignets sectionnés. La scène a tout du fait divers sordide qu'on découvre parfois dans la presse mais que l'on peine à concevoir. de ces histoires effroyables que l'on met à distance, convaincu qu'elles n'arrivent que dans des circonstances très lointaines de celles qu'on connaît. Qu'on ne parvient jamais vraiment à comprendre. Et pourtant, les chapitres suivants, en reprenant l'histoire du début, brossent une situation familière et presque banale : une mère de famille reprend un emploi après avoir eu son deuxième enfant, le couple emploie une nounou qui se révèle bientôt indispensable. Toute la tension narrative naît de notre perplexité face à ces deux bouts du récit, qui semblent irréconciliables. Leïla Slimani restitue, avec son style incisif, comment la relation entre la famille et la nounou déraille progressivement pour les précipiter vers le drame.

La lecture est addictive. le roman à la fois bouleversant et profondément perturbant. Il m'a beaucoup touchée à plusieurs égards. Avant tout, bien sûr, en tant que femme conciliant comme tant d'autres vie de famille et vie professionnelle : Leïla Slimani met le doigt où ça fait mal en disséquant le sentiment d'enfermement de Myriam, son sentiment de tiraillement entre son amour sincère pour ses deux enfants et ses ambitions professionnelles, l'indifférence de son mari vis-à-vis de ces dilemmes, puis ses difficultés (et celles de la nounou, d'ailleurs) à délimiter vie professionnelle et vie privée. le roman évoque aussi, avec une justesse féroce, les dérives de l'aspiration à la perfection, à la maternité idéale et les dégâts causés par les mythes propagés à coup de photos sur les réseaux sociaux… le poids écrasant des déterminismes sociaux qui, à la maison, au travail, à l'école de sa famille, enferment le personnage de la nounou est abordé de façon glaçante, ainsi que toutes les difficultés que posent la mise en place de relations entre employeurs et employés.

Une lecture sombre, donc, mais qui m'a beaucoup donné à réfléchir. À quelles conclusions suis-je parvenue ? Je reste avec beaucoup d'interrogations, mais il me semble que la prise de conscience des étaux et des idéaux dans lesquels les mères restent souvent enfermées aujourd'hui représente déjà un pas essentiel dans le chemin qui reste à parcourir. Voilà pourquoi ce roman qui nous percute de plein fouet me semble si important.
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Un titre trompeur, une histoire pas douce du tout qui commence par la mort des enfants.

J'ai ramassé le roman un peu par hasard, je cherchais une lecture douce après un livre éprouvant. Ceux qui l'ont lu sourient déjà de ma méprise : le premier chapitre présente le meurtre horrible de deux bambins, tout un choc!

Mais, avec cette introduction brutale, le roman m'a complètement happée. C'est un suspense terrible, même si on sait que ça va mal finir. On suit le développement des relations familiales avec la présence de cette nounou trop parfaite.

On s'interroge sur les démons et les manies qui peuvent se cacher sous la lisse porcelaine de cette gardienne d'enfants aux multiples talents.

Un roman émotions réussi, mais que je suis heureuse de ne pas avoir lu au moment où je laissais mes propres enfants aux mains d'une bonne personne qu'au fond, je ne connaissais pas beaucoup…
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Les petits sont morts. C'est Louise, leur nounou, qui les a tués.
Que s'est-il passé ce beau jour de mai ? Pourquoi en est-elle arrivée là ?

Le drame, on le connaît depuis les premiers mots du texte. Il nous est décrit brutalement, dans toute sa violence. Ce qu'on ne connaît pas encore, c'est la personnalité de Louise. Pourtant on sait d'elle qu'elle est quasiment parfaite : les enfants et leurs parents l'adorent, elle cuisine, range, fait le ménage à la perfection et tout cela sans une plainte, sans un mot plus haut que l'autre, sans compter son temps. C'est un petit bout de femme, pas plus haute que trois pommes, tirée à quatre épingles, propre et élégante, qui sent la poudre et le savon. C'est une personne qui devient vite indispensable et que pourtant on ne remarque pas ou à peine.
Alors, quoi ?

Quoi ? Et bien c'est tout le talent de Leila Slimani qui vous inocule dès le départ l'envie d'en savoir plus, de connaître les rouages qui ont poussé cette nounou vers l'instant fatidique, de tourner les pages de ce roman sombre et gluant de malaise...

Ce que j'ai aimé dans ce livre c'est l'étude psychologique des personnages. La nounou d'abord. L'auteure ne nous livre pas tous les aspects de la personnalité de Louise, elle nous offre des pans de sa vie et nous laisse nous forger notre propre ressenti. Peut-on comprendre le geste de Louise ? Je crois que chacun peut y trouver une réponse ou un début de réponse.

J'ai aimé aussi le regard posé sur toutes ces nounous venues, de pays voisins, chercher l'Eldorado en France et qui se retrouvent contraintes d'exercer ce métier pour survivre. Beaucoup d'amour donné en échange d'un emploi du temps chargé et souvent à rallonge. Pas d'apitoiement sur elles, mais un regard franc sur leurs conditions de vie.

Enfin, j'ai aussi apprécié l'étude de la condition féminine à travers le personnage de Myriam, la mère, tiraillée entre l'amour de ses enfants et son envie de réussir dans son métier. Elle désire, comme presque chacune d'entre nous, être appréciée et reconnue en tant que femme et non plus seulement en tant que mère.
Quant au père, on sent bien qu'il n'entre pas vraiment en jeu dans l'éducation des enfants. Ses seules questions concernant la nounou, sont d'ordre financier.

Alors oui, ce couple se satisfait de la présence de Louise, efficace, dynamique, et surtout disponible. Toutes les qualités de la nounou permettent à Myriam et son mari de vivre intensément leur métier et leur vie de couple. C'est tellement facile de ne pas se poser de questions sur les autres, de fermer les yeux, de ne pas vouloir voir. Et c'est bien là le reflet de notre société actuelle, son individualisme, qui est également décrié dans ce roman.

C'est pour toutes ces raisons là que je trouve ce roman très bon et qu'il mérite bien son prix Goncourt : il est la peinture exacte de notre temps.


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Intéressée par le thème un peu macabre de ce roman inspiré d'un fait réel et de l'attribution récente du prix Goncourt, je me suis lancée… Je ne savais pas à quoi m'attendre exactement mais peut-être que je voulais comprendre comment une personne pouvait en arriver là. Au début, une situation tout ce qu'il y a de plus ordinaire, des parents qui cherchent une nounou pour leurs enfants, pour pouvoir travailler. Louise semble la nounou idéale, les enfants l'adorent, elle fait des bons petits plats et n'hésite pas à en faire un peu plus… La vision de Louise chez elle avec son histoire et ses problèmes donnent une autre représentation de cette nounou parfaite.
Il y a les petits signes qui s'ajoutent les uns aux autres, les observations de personnes qui ont connu Louise, l'évolution en parallèle des pensées des parents Myriam et Paul et celles de Louise. le monde décrit par Leila Slimani est fascinant, la loupe de l'auteure agrandit tous ces petits maux de la vie quotidienne : la place de la femme dans le monde du travail, les situations précaires, les passés qui nous hantent… En fermant le livre, les phrases simples et percutantes me restent en tête, autant la scène d'horreur de l'appartement que les actes qui l'amènent. Un roman qui m'a dérangé par son côté voyeur et macabre mais qui a le mérite de me faire réfléchir sur la société actuelle.
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Si j'ai décidé de lire ce livre, ce n'est pas pour enrichir mon challenge multi-défis et glisser mon commentaire dans l'item : « Un livre qui n'a pas encore reçu de critique sur Babelio ». Non, blagounette, là j'écris la 1046ème !
Ce n'est donc pas non plus pour vous en raconter l'intrigue, vous la connaissez mieux que moi, alors, pourquoi ?

En vrai, c'est pour que vous ressentiez le même plaisir que j'ai eu à aller au cinéma voir :
« Au revoir là-haut », juste après avoir lu ce superbe roman de Pierre Lemaitre luxueusement mis en scène et magnifiquement joué.
Lier l'un et l'autre avait été pour moi un moment magique. Quel rapport ?

Si, si, attendez, vous en êtes sûrement informés, le 27.11.2019 sort l'adaptation cinématographique de « Chanson douce », le Goncourt 2016 et tout et tout.
Et là, pour ne rien vous cacher je viens de finir ce roman qui m'a subjugué, submergé, absorbé, englouti, emporté par les instantanés de la misérable vie de Louise, nounou de Mila et Adam magnifiquement traduit par cette écrivaine au talent évident.
Donc, logique, je pense bien passer un moment de rêve au ciné avec ce cauchemar d'histoire sachant que Louise est jouée par mon actrice préférée, la délicieuse et troublante, Karin Viard. J'imagine qu'elle endossera aisément le rôle ambigu de cette femme torturée, tourmentée, sans cesse humiliée par la vie. Je m'en réjouis déjà.

Leïla Slimani a une perception aiguë des réalités du quotidien d'un couple parisien, Myriam et Paul, boursoufflés d'obligations professionnelles et sait les transmettre avec une acuité extrême.
En attendant les images que je présume fortes, je me suis régalé des phrases incisives, presque carnassières que l'on dévore à pleines dents tout au long du roman.

C'est malheureusement pour ça, et uniquement pour ça : « parce que son coeur s'est endurci, parce que plus rien ne parvient à l'émouvoir, parce qu'elle doit admettre qu'elle ne sait plus aimer, parce qu'elle a épuisé tout ce que son coeur contenait de tendresse » que Louise a tué Adam et Mila. Mais ça…vous le savez déjà.

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Quelle lumineuse idée que d'avoir commencé le livre avec cette phrase :" le bébé est mort." car de celle-ci le lecteur va être imprégné jusqu'à la fin. On lit l'histoire de Louise, la nounou de deux enfants Adam et Mila, avec une tension constante. On sait que le drame va arriver mais quand ? comment ? pourquoi ? comment les éléments vont s'enchaîner ? On se doute, on redoute, on a envie de prévenir Paul et Myrriam, les parents mais notre impuissance de lecteur ne fait que renforcer cette tension sourde.
Comme vous pouvez le lire, je ne vais pas à l'encontre des très bonnes critiques faites à Leila Slimani mais viens au contraire ajouter ma voix à toutes ces éloges.
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Pour une fois, j'avais commencé la lecture du prix Goncourt avant qu'il ne soit proclamé. (Ce qui donne une idée de mon retard dans la publication de mes chroniques.
Ayant vu une interview de Leila Slimani, je l'étais dit que sa réflexion valait sûrement la peine d'être lue et j'avais franchi le pas.
Il est inutile de résumer ici l'histoire, tant cela a déjà été fait et médiatisé grâce au Goncourt.
Un jeune couple moderne et un peu « Bobo » qui cherche à faire garder ses enfants, une nourrice qui s'installe et devient incontournable, une évolution lente et inéluctable, voilà les ingrédients de « Chanson douce ».
Contrairement à la plupart des romans, on ne se sent pas plongé dans un autre monde, avec un côté irréel, mais dans LA réalité. Celle que malheureusement chacun d'entre nous pourrait vivre un jour.
Une réalité que nous connaissons tous, à titre personnel, par des amis, par observation, etc.
C'est ce qui explique certainement que cette lecture dérange, met mal à l'aise, même si elle reste addictive.
Il n'y a pas de véritable énigme : Dès le premier chapitre, voire la première phrase, on est dédouané du dénouement. Il nous reste à affronter le processus, le « pourquoi » de cette histoire. Et l'auteur nous laisse seuls spectateurs et juge de la situation.
Le génie de Leila Slimani consiste à nous positionner comme des drones d'observation au-dessus des scènes décrites et l'appropriation du sujet se fait d'autant plus facilement.
Ce drame concernant un jeune couple ambitieux, mais tellement dans l'air du temps permet également à l'auteur d'aborder un monde parallèle, même si ce n'est pas le coeur du récit : le monde des clandestins, des sans-papiers, des oubliés, des endettés, voire des S.D.F.
Bref, ce roman est une vraie révélation. Une histoire, un style, un auteur, un succès.
Heureusement, le jury Goncourt ne s'y est pas trompé.
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Certains livres nous assènent une claque magistrale dès la première ligne :
« le bébé est mort, il a fallu de quelques secondes. »
Ainsi débute cette « chanson douce », chronique de la folie ordinaire.
Grâce à une écriture incisive et sans fioriture, Leïla Slimani dissèque la descente aux enfers d'une famille et de leur nounou.
Paul et Myriam, jeunes parents issus d'un milieu aisé, engagent une nourrice pour s'occuper de leurs deux enfants à domicile afin que Myriam reprenne le travail. Louise se révèle parfaite, facilitant leur quotidien et prenant une place prépondérante. La nounou est parfaite, trop peut-être, jusqu'à devenir souvent envahissante.
La tension et le suspense vont crescendo, bien que l'on sache dès le premier chapitre que l'impensable est arrivé.
Tout le talent de l'auteur est d'entrainer le lecteur dans une spirale angoissante et addictive qui m'a à plusieurs reprises rappelé le roman de Laura Kasishke « Esprit d'hiver ».
Leïla Slimani retranscrit parfaitement le basculement dans l'horreur de cette femme complexe. Louise est douce, rigoureuse, compétente, aimante, mais tout aussi fragile, ambiguë, manipulatrice et rendue dangereuse par les sentiments de frustration enfouis.
Voilà un roman qui mérite à mon sens un prix littéraire. A suivre…

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Une Chanson pas si Douce

Choisissez parmi les choix offerts : l'objet de discorde qu'un soir, Myriam - cette dernière fatiguée, rentrant du travail dans son appartement plongé dans le noir - découvre au centre d'une petite table où mangent Louise et les enfants de Paul.

Un jouet brisé
Une boîte qui contenait trois pâtes
Une carcasse de poulet
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