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EAN : 9782810203123
256 pages
Rue de Sèvres (16/03/2022)
4.13/5   123 notes
Résumé :
Après avoir sauvé sa professeure d'art d'un assaillant armé à l'école, Manuel Soto doit faire face au Syndrome Post Traumatique. Pour lutter contre son anxiété, il utilise l'appareil photo de son téléphone portable pour trouver les points d'ancrage qui lui permettent de garder les pieds sur terre. Ses journées sont monotones et solitaires, jusqu'à ce que dans le cadre d'un projet scolaire, il fasse équipe avec ses camarades de classe, Sebastian et Caysha. À leur con... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Ce titre se passe dans le Midwest américain où l'on va suivre Manuel qui a vécu un traumatisme en sauvant sa professeur d'art plastique d'un homme armé. Il faut dire qu'aux USA, le port d'arme étant autorisé voire encouragé par certains politiciens, on peut massacrer sans difficulté toute une classe. Ce genre d'événement arrive bien trop souvent ces derniers temps.

Il s'agit de le suivre dans cette période post-traumatique où il doit combattre son anxiété. Certes, il est entouré par l'amour de sa mère et il est suivi par une psychologue mais c'est dans l'amitié qu'il parviendra véritablement à surmonter cette épreuve de la vie.

Sur le plan graphique, on notera une grande élégance avec un souci des décors qui procure le respect envers l'auteure Niki Smith qui après avoir vécu une grande partie de sa vie au Kansas et au Texas a décidé de vivre en Allemagne ce qui n'est pas plus mal.

J'ai bien aimé le traitement graphique qui change totalement quand notre jeune garçon est en proie à ses crises d'angoisse qui lui refont vivre l'agression dont a été victime sa professeure en arrêt de travail. Il y a une véritable audace dans la mise en scène et cela fonctionne à merveille pour faire retranscrire les sentiments.

A noter également des paysages très plat à savoir de grandes fermes très isolées qui occupent un espace assez important. C'est dans l'isolement de ces lieux qu'il pourra véritablement se reposer et notamment chez son nouveau copain Sébastian. On est plongé dans un cadre typiquement rural mais à l'américaine.

Il y a beaucoup de bienveillance et de tendresse dans ce joli album qui se lit d'une traite malgré son nombre élevé de pages. Une lecture qui m'a fait vibrer l'espace d'un instant.
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L'espace d'un instant est un récit sur le choc post-traumatique. Manuel était avec sa professeure d'Arts Plastiques quand elle s'est fait tirer dessus dans l'enceinte de l'établissement. le retour à la vie normale est difficile. le sujet est habilement traité, l'expression artistique comme thérapie, “pour trouver les points d'ancrage” est montrée sans lourdeur théorique, juste comme un leitmotiv qui rythme le récit, Manuel fait de la photo, avec son téléphone portable. le cours d'Arts Plastiques est aussi l'occasion de lier de nouvelles amitié, avec Caysha et Sebastian. Ce dernier vit en dehors de la ville, il est fils d'agriculteurs. l'amitié, la photographie, le monde agricole vont aider Manuel dans sa thérapie.

Le rythme du récit est assez lent, mais c'est ce qu'il faut pour raconter une évolution difficile dans l'esprit de Manuel, ce rythme lent rend l'immersion peu évidente, mais il est justement adapté au sujet et accentue et transcende la fragile sensibilité du personnage. Les personnages sont d'ailleurs tous très touchants et sonnent juste.

Pour le graphisme, je suis un peu moins convaincu, trop neutre à mon goût, le style inspiré du style japonais des manga est vraiment trop impersonnel, même si les quelques pages montrant les crises de Manuel apportent un plus, mais ça reste encore trop académique. La colorisation reste sobre et élégante, mais trop uniforme. Globalement, le dessin reste trop neutre face aux tensions du récit.

C'est un très beau récit, mais j'aurai aimé un peu plus d'audaces graphiques.
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Parfois il est des rencontres qui se font en l'espace d'un instant, ce fut le cas entre moi et cette bande dessinée dont la couverture m'a de suite happée et serrée le coeur. Je ne savais rien de plus sur le titre mais le regard terriblement triste de ce petit garçon en opposition complète avec la beauté de ce lever de soleil qu'il contemple avec ses amis m'a saisi et donné espoir, l'espoir d'une belle histoire émouvante.

Niki Smith ne m'a pas du tout dans cette longue bande dessinée originale de près de 250 pages où elle raconte comment un petit garçon, Manuel, va surmonter le traumatisme d'avoir assisté à l'agression de sa prof d'arts plastiques. L'autrice nous plonge tête la première dans cette histoire, sans le moindre avertissement et de manière un peu abrupte. On découvre un héros traumatisé, qui fait des crises d'angoisses dans une école où il semble s'être passé quelque chose mais on ne sait pas quoi. Plutôt que de revenir sur l'incident, l'autrice préfère nous montrer le parcours courageux de ce jeune garçon qui va tout faire pour sortir la tête de l'eau.

J'ai de suite été saisie par l'émotion poignante de ce récit à fleur de peau comme son héros. La lecture met la boule au ventre. On suit avec douleur les crises d'angoisse du héros. On a mal avec lui. On est perdu avec lui. Mais l'autrice ne tombe jamais dans le misérabilisme, non. Elle préfère nous montrer comment avec l'aide de sa psy, sa mère et ses nouveaux amis, ainsi que la passion qu'il se découvre, il va remonter la pente et se reconstruire tout doucement. C'est superbe !

J'ai beaucoup aimé la force des personnages et de leurs relations. Manuel est un personnage parfaitement capturé par l'autrice, qui n'en fait jamais des caisses concernant son trauma et l'expression de celui-ci. Au contraire, elle le rend beau et émouvant, quand on voit la force qu'il met à s'en sortir, en se poussant à aller vers les autres et à faire de nouvelle découverte. Nous allons d'ailleurs l'accompagner généreusement dans celles-ci en découvrant nous aussi le monde de la campagne, de l'élevage et des concours agricoles auxquels participent ces nouveaux amis. C'est un décor surprenant et dépaysant, dont le côté atypique m'a séduit, notamment parce qu'il s'en dégage une grande douceur.

Cette douceur, elle ruisselle de partout dans les relations entre les personnages. le duo Manuel-Sebastian touche et émeut. Il rappelle un peu celui de Charlie et Nick de Hearstopper, avec un Sebastian qui endosse le rôle de soutien d'un Manuel fragilisé mais qui trouve grâce à lui un nouveau pilier dans sa vie : la photographie. Leur amitié est belle à voir, tellement qu'on peut se demander s'il n'y a pas plus quand on voit l'importance qu'ils prennent l'un pour l'autre et la douceur de leurs échanges. C'est très mignon. Je regrette peut-être que leur amie fille n'ait pas eu droit au même traitement.

En tout cas, la gestion du récit de ce traumatisme, de ses origines, de ses manifestations et surtout de sa guérison en cours m'ont touché en plein coeur. Nous sommes à nouveau ici avec un beau récit de vie émouvant où les compositions avant tout colorimétriques pour moi de l'autrice m'ont émue. Je ne suis pas fan de son trait mais en revanche j'ai beaucoup aimé la douceur qui se dégage de ses pages et de la lumière et l'ombre qu'elle met au service de son émouvante histoire. Comme le promettait la couverte, c'est une histoire à la fois belle et poignante.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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"L'espace d'un instant" m'a tout de suite attiré par sa couverture, son titre. Si on décide de lire le résumé, notre coeur se serre.
Une nouvelle chronique sociale intéressante, émouvante et bouleversante proposée par Rue de Sèvres, de plus les trois jeunes adolescents qu'on suit principalement sont très attachant, ils s'appellent Manuel, Sebastian et Cayla.
Le graphisme de l'auteur Niki Smith est sublime, le lecteur se retrouve totalement embarqué, il sent toutes les nuances de couleurs et ça touche son coeur. La police d'écriture est également très agréable.
De plus, il y a une dimension proche de la nature, agricole, avec des animaux qui nous permet de respirer, de libérer la tension, d'être un peu éloigné par moment d'internet, des réseaux sociaux. Ceux-ci sont aussi présent mais ils sont vraiment là pour aider, pour partager, en restant prudent et raisonnable. C'est agréable, ça fait plaisir. Et c'est tellement beau de voir leur amitié progressait, voire d'autres choses.
Il y a un autre travail fait sur les couleurs qui deviennent d'un coup en noir et blanc, en fait il s'agit de Manuel, il a subi une expérience traumatisante, l'auteur a capturé avec énormément d'intelligence et de sensibilité sa difficulté à retrouver une vie normale, le bien que lui fait ses nouveaux amis même s'ils sont impuissant face à ce qui arrive par moment, mais également sa passion pour la photo, l'aide que cela lui apporte, et combien des petites choses peuvent déclencher son stress post-traumatique. Il s'agit alors de se concentrer sur un point et de retrouver son calme, sa pleine conscience.
Nous aurons également l'occasion de voir un peu leurs familles, enfin surtout un peu celle de Sebastian, et surtout celle de Manuel, avec sa mère.
Quand nous commençons l'histoire, le choix a été fait que c'est après le drame, mais très vite, même si on n'a pas lu le résumé, on commence à soupçonner qu'il s'est passé quelque chose de grave, Manuel a toujours l'air distrait, absent, de ne pas se sentir bien, autant dire que de le voir reprendre des couleurs fait du bien au moral, mais en même temps nous montrons bien que malgré cela ça prend du temps, ce n'est pas simple. A travers les bulles de l'histoire, vous découvrirez dans les grandes lignes ce qui s'est passé.
En bref, une superbe et émouvante chronique sociale sur la reconstruction d'un adolescent après un drame, qui capture avec tact tout ce qu'il traverse.
Délicat, sensible, touchant, régalant, tout en abordant tout aussi bien d'autres thématiques.
Ainsi, je vous conseille très fortement cet ouvrage.
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Captivée par la couverture tranchante entre le visage si désespéré du personnage et le beau lever de soleil, je me suis laissée porter par sa promesse. Rythme lent avec un style graphique particulier, on met du temps à bien comprendre l'état d'esprit de Manuel, rescapé et sauveur d'un forcené armé dans son école. Son syndrome post-traumatique est présent chaque jour dans sa vie et l'art va lui servir d'outil pour s'en sortir. Tout se développe joliment car ses nouvelles amitiés proches du monde agricole, sa passion pour la photographie vont lui permettre de mieux appréhender sa thérapie et l'amener vers une meilleure acceptation de soi. Les relations humaines présentes entre les personnages les rendent vraiment touchants et réalistes. Ce fut une belle surprise.
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critiques presse (3)
BDGest
20 avril 2022
Niki Smith réalise un très joli album. Fluide, plein de pudeur et de justesse, L'Espace d'un instant se révèle comme une ode à l'amitié et aux petits riens qui font le sel de la vie et permettent d'avancer même face aux épreuves les plus effroyables.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
19 avril 2022
L’espace d’un instant est un chouette instantané d’une amitié adolescente naissante, avec les difficultés inhérentes à cette période de la vie, surtout quand un important traumatisme s’ajoute à celles-ci. Niki Smith sait raconter les histoires, et parvient à nous faire rentrer dans son univers.
Lire la critique sur le site : Sceneario
LigneClaire
17 avril 2022
Un long roman graphique qui ne lasse pas un seul instant, délicat et découverte en prime de ce qu’est la vie rurale pour des gamins. Une histoire d’amitié vraie avec la photo en quatrième partenaire .
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Et vos problèmes de Wi-Fi, c'est réglé ? On ne capte jamais ici.
- Ouais, je vois ça. Tu survis comment ?
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Dès que le monde à l’air de vaciller, trouve-toi un point d’ancrage.
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Et puis... la photo c'est pas mal quand on est stressé... ou qu'on a besoin de se recentrer. Pour... trouver un "point d'ancrage" et s'y accrocher.
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