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3,53

sur 127 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voici un roman à classer dans la catégorie de ceux qui font du bien ! Pourquoi ?

Parce que Jack et Sadie Rosenblum sont deux personnages attachants, pas toujours sympathiques mais le chemin qu'ils parcourent tout au long du roman force l'admiration. Tiens, un peu comme un parcours de golf avec ses différents obstacles et les bunkers où on finit ensablé mais aussi les jolies lignes droites où la balle roule idéalement vers le trou (le numéro 5, le préféré de Jack) sur un gazon anglais parfaitement entretenu.

Parce que le rêve de Jack de devenir un parfait citoyen britannique est un peu pathétique mais ses listes nous offrent tant d'anecdotes cocasses qui nous donnent le sourire (et même le fou-rire en ce qui me concerne… ah ce fameux cochon laineux du Dorset…) qu'on ne peut pas lui en vouloir très longtemps. Même si ce désir d'assimilation à tout prix occulte complètement son passé allemand, une sorte de déni de ce qui est arrivé aux Juifs allemands qui n'a d'égale que la douloureuse nostalgie de Sadie. Mais son opiniâtreté à franchir tous les obstacles pour construire son golf, son instinct à rebondir sans cesse, son optimisme à toute épreuve, même contre un antisémitisme rampant dans l'Angleterre des années 1950, méritent le respect.

Parce que c'est un roman sur l'amitié, oh pas une amitié classique : celle qui démarre d'abord par l'observation goguenarde de Jack par Jack Basset et Curtis, notamment, de vrais hommes du Dorset qui connaissent les légendes du village qui remontent à la nuit des temps et qui ne boivent pas que du jus de pomme ! Les vrais Anglais, ceux du Dorset, qui finiront par adopter Jack « Rose-in-Bloom » avec une belle solidarité tandis que les dames de Pursebury Ash se laisseront charmer par les gâteaux de Sadie et son idée de couronner la reine du village le jour où Elizabeth II sera couronnée Reine d'Angleterre.

Parce que c'est un roman sur les charmes de la campagne anglaise au fil des saisons, une campagne qui, comme la Baumtorte, met du baume sur les chagrins, apprivoise les souvenirs et finit par réunir Jack et Sadie au terme d'une périlleuse expédition hivernale.

Parce que Natasha Solomons s'est inspirée de ses grands-parents pour écrire ce roman et que cela le rend d'autant plus touchant.

Voilà quelques raisons qui me font donc classer ce roman dans la catégorie « roman qui fait du bien », qui nous dit qu'il faut toujours croire en ses rêves. Je suis vraiment ravie de l'avoir sorti de ma PAL en ce Mois anglais que je termine ainsi de bien belle façon !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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L'Allemagne est derrière Jack et Sadie. Ils sont anglais aujourd'hui et cela passe par une intégration rigoureuse à la culture du pays. Pourtant, malgré le succès de son entreprise et de son intégration, Jack se sent différent. À tord ou à raison, son interdiction d'intégrer un parcours de Golf huppé déclenche un besoin viscéral de dépasser ce problème. Rien n'est impossible pour Jack qui décide de créer ce qu'on lui refuse. Mais l'exil britannique n'est pas le paradis pour Sadie. Assaillie par ses souvenirs elle sombre un peu plus chaque jour.

J'adore ce livre ! Entre rires et larmes, l'auteur a les mots justes pour nous raconter l'histoire de ce couple déraciné et rattrapé par son passé. Au travers de l'obsession, de la détresse et de la persévérance des personnages, Natasha Solomons nous livre le récit magnifique de ceux qui ont tout quitté dans l'espoir de pouvoir enfin vivre en paix.
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Excellent roman, on est bien avec Jack et Sally autant quand ils se disputent que lorsqu'ils s'entendent bien.

Ce roman nous fait rire, sourire et nous émeut souvent.

Je pense que ceux qui peuvent lire en anglais ont beaucoup de chance car ils doivent être, plus que nous, sensibles aux maladresses de langue. La traductrice essaie de nous en donner un peu l'idée mais c'est toujours compliqué ce genre de jeux de mots, évidemment !

Donc voilà, Jack veut devenir Anglais, mais alors un Anglais pur jus !

Il a quelques handicaps, il est juif d'origine allemande, il s'appelle Rosenblum, quand il est vraiment en colère les jurons sortent en allemand, sa femme Sadie adore parler allemand et surtout cuisine parfaitement des spécialités qui lui viennent de sa mère et grand-mère et qui n'ont rien à voir (heureusement !) avec la cuisine britannique.

Le pire de tout : il n'est pas admis dans les clubs de golf où les juifs ne sont pas les bienvenus.
C'est oublié que Jack ne s'arrête jamais à des détails d'aussi piètre importance, puisqu'on ne l'admet pas sur les terrains de golf, il construira le sien.

J'ai tout aimé dans de livre, l'évocation de la campagne anglaise, la peinture des habitants du Dorset, les animaux dont-il faut avoir peur (le cochon laineux par exemple !), et par-dessus tout la façon dont l'auteur rend compte des difficultés d'assimilation de la première génération d'immigrés.

Sadie ne peut pas oublier les siens emportés par la Shoa mais grâce à ses talents de cuisinière le village finira par l'adopter, elle et sa mémoire à jamais meurtrie.
Jack veut devenir plus Anglais que n'importe quel Anglais il rédige un code de 151 règles. Finalement, il forcera, grâce à son courage -celui de creuser seul la terre du Dorset pendant un mois- l'admiration des villageois et lui permettra de devenir un des leurs.

J'aime que l'antisémitisme anglais soit épinglé sans que cela devienne lourd ni tragique, je trouve que c'est encore plus efficace : le fameux humour britannique !

Lisez le passage où Jack vend sa maison de Londres sans avertir sa femme pour réaliser son rêve, c'est savoureux.
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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J'aime ce livre.

J'aime ce style très british, cette évocation d'une classe sociale, ce anti héros, maladroit, parfois ridicule, mais si courageux, sa folie douce et sa ténacité.

J'aime cette évocation de la campagne anglaise .

J'aime la façon dont mme Rosenblum évoque ses morts, victimes de la shoah.

J'aime la douce nostalgie et la tendresse qui se dégagent de ce texte.

J'aime vous conseillez ce livre et cette lecture si agréable.
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Roman aigre-doux sur la nécessité de la mémoire, position de Mme Rosenblum, ou de l'oubli après la Shoah pour s'intégrer à une nouvelle vie ailleurs, dans en Angleterre, dans une autre langue, position de M. Rosenblum. Entremêlement de scènes cocasses et de l'impossibilité du deuil. Une réussite.
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J'annonce la couleur tout de suite : j'ai eu un gros coup de coeur pour Jack Rosenblum et son mètre cinquante-cinq de ténacité pure, héros de ce roman plein d'humour pétillant et de tendresse.
Il s'agit d'un double coup de coeur même, pourrait-on dire, puisque monsieur l'a lu aussi et est également tombé sous le charme.

Jack, sa femme Sadie et leur fille, une famille juive de Berlin, sont venus s'installer en Angleterre pour fuir l'Allemagne et les persécutions des nazis.
Ils s'installent d'abord à Londres où Jack se lance dans la fabrication de tapis. Son entreprise devient rapidement prospère.
A leur arrivée sur le sol anglais, on leur remet une liste de recommandations à mettre en pratique pour faciliter leur intégration.
Décidé à se montrer digne de son pays d'accueil, Jack respecte la liste au pied de la lettre et va même jusqu'à la compléter de ses observations personnelles (d'où le titre anglais : Mr Rosemblum's list).
Mieux encore que s'intégrer, Jack veut DEVENIR un véritable anglais.
Cela passe, par exemple, par l'achat d'une splendide Jaguar car les Anglais adorent les belles voitures.
15 ans après son arrivée, il ne lui manque plus que la cerise sur le gâteau : devenir membre d'un club de golf. Malheureusement, quelque soit la direction vers laquelle il se tourne, on lui claque la porte au nez.
Jack et Sadie quittent alors Londres pour le Dorset où Jack a acheté une maison - pas en trop bon état - sur un grand terrain. Il entreprend d'y construire son propre golf.
Mais le terrain, en pente, et ponctué de creux et de bosses, semble peu propice à la réalisation du projet... Pendant que Sadie s'attelle au nettoyage de fond en comble de la maison, Jack sue sang et eau pour donner au terrain le relief de ses rêves.

La construction du golf, c'est l'épopée de l'intégration de Jack, qui devra en découdre avec la nature, la méfiance des habitants locaux et même le cochon laineux du Dorset, animal mythique que seuls les coeurs purs ont le privilège de pouvoir apercevoir :-)
Avec humour, Natasha Solomons met le doigt sur le point névralgique : car pour pour réussir à s'intégrer, certes, il faut faire preuve de bonne volonté, mais encore faut il que les autres aient envie de vous intégrer. Car Jack est sans cesse rattrapé par ses origines : tantôt il est le "boche" qui suscite la méfiance (durant la guerre il sera incarcéré quelques temps car allemand donc soupçonné d'être hostile au régime... un comble quand on sait qu'il est juif), tantôt il est "le youpin de service" quand il n'est pas tout simplement l'étranger au village.

Les efforts titanesques pour construire le golf m'ont paru une métaphore représentant ceux déployés pour un désir bien compréhensible : avoir un chez soi légitime, une patrie et être reconnu citoyen de cette patrie. Car leur patrie d'origine, l'Allemagne, les a chassés.

Heureusement, il y a diverses façons d'être anglais, c'est ce que nous montrera d'une manière que j'ai trouvée touchante et poétique la fin de ce roman.

Certes, Jack n'a pas que des qualités : certains pourraient trouver son opiniâtreté un peu ridicule et il lui arrive de jouer des tours pendables à son épouse Sadie.
J'ai trouvé intéressant, au travers du personnage de Sadie, d'avoir une une autre vision de l'immigration : Sadie reste endeuillée par la perte de sa famille (ses parents et son petit frère) et bien qu'ayant été persécutée, elle a le mal de son pays et de Berlin en particulier. Elle se sent aussi exclue de la complicité qu'entretiennent Jack et leur fille (assez absente du roman car elle est étudiante et ne vit plus avec eux.)
Elle s'isole chez elle où elle confectionne des pâtisseries magiques. Car un soupçon de magie saupoudre aussi ces pages. J'adorerais avoir un live de recettes comme celui de Sadie et savoir réaliser ses pâtisseries !

Ce roman, pétillant et frais, plein d'humour et de tendresse, est doux et savoureux comme une tranche de gâteau magique. Dégustation à toute heure !

Lien : http://0ceanonox.blogspot.fr..
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Je recommande chaleureusement ce livre qui nous tient en haleine jusqu'à la fin. Il faut s'accrocher mais la fin mérite la lecture. Beau témoignage de vie.
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Dans Jack Rosenblum rêve en anglais, Natasha Solomons entreprend de rendre hommage à ses grands-parents et y raconte, dans une chronique tendre et amusante, leurs années d'exil.

Lorsqu'il débarque en Angleterre en 1937, accompagné de son épouse Sadie et de sa fille Elizabeth, Jack Rosenblum décide de tout faire pour devenir un parfait Anglais. Faisant de la « brochure de conseils utiles pour tous les réfugiés » offerte lors de son arrivée sur le sol britannique son guide de vie, allant même jusqu'à la compléter de ses observations personnelles, il ne renonce à rien pour se transformer en citoyen britannique idéal. Patronyme, vêtements, lectures, tout y passe… Il reste pourtant une ombre noire au tableau : comme tout Anglais qui se respecte, Jack rêve de devenir membre d'un club de golf. Désespéré par les nombreux refus qu'il essuye, Jack comprend qu'il ne peut s'en remettre qu'à lui-même et quitte Londres, accompagné de Sadie, pour le Dorset, animé du projet d'y construire son terrain personnel, quitte à se ruiner.

La suite sur mon blog...
Lien : http://nahe-lit.blogspot.com..
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