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sur 127 notes
Le rêve de Jack, juif allemand immigré, est d'être reconnu comme un authentique sujet de sa majesté. Entrainant sa famille dans son délire, il n'a de cesse que d'obtenir cette reconnaissance et son imagination fertile l'entraine sur des pentes savonneuses. Il avait déjà fait preuve de bonnes capacités d'adaptations, à la tête d'une fabrique de tapis prospère. Mais humilié par ses échecs multiples de se faire admettre dans un club de golf, il décide de créer son propre parcours. Adieu Londres, Sadie et Jack émigrent vers le Dorset.

Et Jack s'attaque à son projet, pour construire ce parcours. Rude tâche : la méfiance des autochtones, les bévues inévitables quand on ignore les règles du savoir-vivre local, les trahisons de faux amis et surtout la toute-puissance de la nature, (ah! les dégâts du cochon laineux!) métamorphosent le programme en un véritable parcours initiatique. Tandis que Sadie accomplit de son côté un chemin de croix, lesté d'amers souvenirs.


Roman très riche, très émouvant, et fort bien écrit. Rires et larmes se succèdent au rythme des aventures de notre couple obstiné. Les personnages sont finement analysés. La campagne du Dorset ressemble à un paradis terrestre, magnifiquement dépeinte au gré des saisons, et juste ce qu'il faut de surnaturel, réservé aux initiés, pour que le récit prenne des allures de conte.


Un regret : ne pas l'avoir lu en V.O, car il est vraisemblable que l'on passe à côté de jokes intraduisibles, malgré le beau travail effectué par la traductrice, en particulier pour retranscrire le parler rural du Dorset

Encore une belle découverte qui vaut toute ma reconnaissance aux éditions Livre de Poche

Pour se mettre dans l'ambiance du Dorset, voir l'article sur mon blog
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ce roman mêle une histoire assez drôle , celle d'un allemand qui veut devenir anglais en créant un parcours de golf de ses mains, à une histoire forte et terrible qui parle de la perte des être chers et du sentiment permanent d'exil.
Jack et Sadie Rosenblum ont en effet dû quitter l'Allemagne peu avant la guerre car ils étaient juifs et Sadie y a laissé ses parents et son frère, qu'elle n'a jamais revus.
Jack est obnubilé par l'idée de s'intégrer à sa nouvelle patrie et pour lui, un des éléments clé de la vie de tout anglais digne de ce nom c'est de pratiquer le golf, mais aucun club n'a jamais voulu l'accueillir comme membre, à cause de ses origines. C'est ainsi qu'il va se démener comme un beau diable pour créer son propre golf au coeur de la campagne anglaise.
Les péripéties vont s'enchaîner pendant que Sadie va s'enfoncer dans la solitude et la nostalgie, comme on enfonce le doigt dans un gros gâteau moelleux, à l'image des montagnes de desserts qu'elle cuisine et ne mange jamais.
L'auteur s'est inspirée de la vie de ses grands-parents pour raconter cette histoire qui m'a beaucoup touchée, la détermination de cet homme n'a d'égale que l'absurdité de la chose mais elle démontre que les rêves sont ce qui nous tient en vie quand plus rien ne va autour de nous.
Les passages concernant sa femme et sa quête éperdue de garder intact les souvenirs de sa famille sont bouleversants.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman bourré d'optimisme et de rêves un peu fous.
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En 1937, Jakob Rosenblum a quitté l'Allemagne nazie avec femme et enfant pour s'installer en Angleterre. Désireux de devenir un parfait sujet de Sa Majesté, il suit à la lettre les préceptes d'un petit guide adressé aux immigrants.

Jack Rosenblum fera son chemin, intégrera les codes de son nouveau pays et réussira à créer une entreprise prospère. Mais voilà,une chose manque à son bonheur ; malgré tous ses efforts,il n'arrive pas à devenir membre d'un club de golf. Qu'à cela ne tienne, il créera son propre green.

Si ce roman est bien écrit et traduit, il ne m'a pas vraiment charmée. L'obsession, l'aveuglement égoïste et l'entêtement du personnage principal le rendent pathétique, voire presque ridicule, et occupent une trop grande partie du roman. Il y aura quelques coups de théâtre qui changeront la donne et ouvriront les yeux de notre "héros" mais ils n'auront lieu que dans les dernières pages du livre.

J'ai été davantage sensible au personnage de Sadie, l'épouse de Jack, qui a du mal à se détacher de son passé. Je ne la trouve pas assez mise en valeur par l'auteure.

Par contre, j'ai apprécié le regard porté sur la sociéte britannique,ses clivages sociaux et la critique de la noblesse locale.

Il y a plein de choses intéressantes dans cette histoire mais en donnant la part belle à "l'obsession golfique" de Jack au détriment d'autres aspects et d'autres personnages, Natasha Solomons offre un roman passable et oubliable.Dommage.
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Voici un roman à classer dans la catégorie de ceux qui font du bien ! Pourquoi ?

Parce que Jack et Sadie Rosenblum sont deux personnages attachants, pas toujours sympathiques mais le chemin qu'ils parcourent tout au long du roman force l'admiration. Tiens, un peu comme un parcours de golf avec ses différents obstacles et les bunkers où on finit ensablé mais aussi les jolies lignes droites où la balle roule idéalement vers le trou (le numéro 5, le préféré de Jack) sur un gazon anglais parfaitement entretenu.

Parce que le rêve de Jack de devenir un parfait citoyen britannique est un peu pathétique mais ses listes nous offrent tant d'anecdotes cocasses qui nous donnent le sourire (et même le fou-rire en ce qui me concerne… ah ce fameux cochon laineux du Dorset…) qu'on ne peut pas lui en vouloir très longtemps. Même si ce désir d'assimilation à tout prix occulte complètement son passé allemand, une sorte de déni de ce qui est arrivé aux Juifs allemands qui n'a d'égale que la douloureuse nostalgie de Sadie. Mais son opiniâtreté à franchir tous les obstacles pour construire son golf, son instinct à rebondir sans cesse, son optimisme à toute épreuve, même contre un antisémitisme rampant dans l'Angleterre des années 1950, méritent le respect.

Parce que c'est un roman sur l'amitié, oh pas une amitié classique : celle qui démarre d'abord par l'observation goguenarde de Jack par Jack Basset et Curtis, notamment, de vrais hommes du Dorset qui connaissent les légendes du village qui remontent à la nuit des temps et qui ne boivent pas que du jus de pomme ! Les vrais Anglais, ceux du Dorset, qui finiront par adopter Jack « Rose-in-Bloom » avec une belle solidarité tandis que les dames de Pursebury Ash se laisseront charmer par les gâteaux de Sadie et son idée de couronner la reine du village le jour où Elizabeth II sera couronnée Reine d'Angleterre.

Parce que c'est un roman sur les charmes de la campagne anglaise au fil des saisons, une campagne qui, comme la Baumtorte, met du baume sur les chagrins, apprivoise les souvenirs et finit par réunir Jack et Sadie au terme d'une périlleuse expédition hivernale.

Parce que Natasha Solomons s'est inspirée de ses grands-parents pour écrire ce roman et que cela le rend d'autant plus touchant.

Voilà quelques raisons qui me font donc classer ce roman dans la catégorie « roman qui fait du bien », qui nous dit qu'il faut toujours croire en ses rêves. Je suis vraiment ravie de l'avoir sorti de ma PAL en ce Mois anglais que je termine ainsi de bien belle façon !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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L'Allemagne est derrière Jack et Sadie. Ils sont anglais aujourd'hui et cela passe par une intégration rigoureuse à la culture du pays. Pourtant, malgré le succès de son entreprise et de son intégration, Jack se sent différent. À tord ou à raison, son interdiction d'intégrer un parcours de Golf huppé déclenche un besoin viscéral de dépasser ce problème. Rien n'est impossible pour Jack qui décide de créer ce qu'on lui refuse. Mais l'exil britannique n'est pas le paradis pour Sadie. Assaillie par ses souvenirs elle sombre un peu plus chaque jour.

J'adore ce livre ! Entre rires et larmes, l'auteur a les mots justes pour nous raconter l'histoire de ce couple déraciné et rattrapé par son passé. Au travers de l'obsession, de la détresse et de la persévérance des personnages, Natasha Solomons nous livre le récit magnifique de ceux qui ont tout quitté dans l'espoir de pouvoir enfin vivre en paix.
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Ceux et celles qui ont aimé le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer, aimeront Jack Rosenblum rêve en anglais. Il y a beaucoup de ressemblances dans le style et le ton.

On a souvent le sourire en coin en lisant les aventures de Jack Rosenblum, juif allemand qui veut tant être un vrai citoyen britannique. Il est exclu de tous les clubs de golf ? Qu'a cela ne tienne ! Il créera le sien. Nous suivons avec intérêt ses péripéties.

Une bonne lecture d'été que je recommande.
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Excellent roman, on est bien avec Jack et Sally autant quand ils se disputent que lorsqu'ils s'entendent bien.

Ce roman nous fait rire, sourire et nous émeut souvent.

Je pense que ceux qui peuvent lire en anglais ont beaucoup de chance car ils doivent être, plus que nous, sensibles aux maladresses de langue. La traductrice essaie de nous en donner un peu l'idée mais c'est toujours compliqué ce genre de jeux de mots, évidemment !

Donc voilà, Jack veut devenir Anglais, mais alors un Anglais pur jus !

Il a quelques handicaps, il est juif d'origine allemande, il s'appelle Rosenblum, quand il est vraiment en colère les jurons sortent en allemand, sa femme Sadie adore parler allemand et surtout cuisine parfaitement des spécialités qui lui viennent de sa mère et grand-mère et qui n'ont rien à voir (heureusement !) avec la cuisine britannique.

Le pire de tout : il n'est pas admis dans les clubs de golf où les juifs ne sont pas les bienvenus.
C'est oublié que Jack ne s'arrête jamais à des détails d'aussi piètre importance, puisqu'on ne l'admet pas sur les terrains de golf, il construira le sien.

J'ai tout aimé dans de livre, l'évocation de la campagne anglaise, la peinture des habitants du Dorset, les animaux dont-il faut avoir peur (le cochon laineux par exemple !), et par-dessus tout la façon dont l'auteur rend compte des difficultés d'assimilation de la première génération d'immigrés.

Sadie ne peut pas oublier les siens emportés par la Shoa mais grâce à ses talents de cuisinière le village finira par l'adopter, elle et sa mémoire à jamais meurtrie.
Jack veut devenir plus Anglais que n'importe quel Anglais il rédige un code de 151 règles. Finalement, il forcera, grâce à son courage -celui de creuser seul la terre du Dorset pendant un mois- l'admiration des villageois et lui permettra de devenir un des leurs.

J'aime que l'antisémitisme anglais soit épinglé sans que cela devienne lourd ni tragique, je trouve que c'est encore plus efficace : le fameux humour britannique !

Lisez le passage où Jack vend sa maison de Londres sans avertir sa femme pour réaliser son rêve, c'est savoureux.
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Assimilation à tout prix pour prouver à son pays d'adoption qu'il est britannique. Mais dans le regard de l'autre (britannique qui plus est), Jack restera toujours l'étranger fantasque, aux moeurs étranges. C'est ce qui est le plus plaisant dans ce livre, le regard des Britanniques. Des passages sur le green un peu trop long à mon goût qui prend un peu la place des personnages principaux. C'est dommage mais le livre se lie quand même.
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Quelle histoire charmante! Ou comment un couple de juifs endeuillés par la Shoah parvient à se retrouver, à s'aimer de nouveau quand tout semble les séparer, à devenir de vrais Anglais (mais avec l'aide d'un cochon laineux et d'un Américain ), à honorer leurs morts dans la vie et non plus dans un repli douloureux et à être heureux dans l'amour des autres. On est d'abord amusé puis touché et ce qui ne gâte rien c'est très bien écrit.
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Arrivé au port d'Harwich en août 1937, fuyant le nazisme, Jack Rosenblum s'emploie depuis cette date à devenir un parfait britannique. Un petit livre de conseils utiles qui lui a été remis lui tient lieu de bible, il y puise toute une philosophie de vie « parfaitement british », et le complète à sa manière, par tout ce qu'un émigrant de fraîche date se devrait de savoir. Dans le couple Rosenblum, Jack est celui qui est tourné vers l'avenir, toujours en mouvement, alors que son épouse Sadie reste nostalgique de son enfance, de a vie en Allemagne, et a du mal à comprendre ce besoin de Jack d'embrasser toutes les coutumes du pays qui l'accueille, surtout lorsqu'il se met en tête de jouer au golf, et même, de construire son propre golf !
Voici une pêche presque miraculeuse dans ma pile à lire, un roman qui ressemble à ce que j'attendais, léger, mais pas trop, distrayant, mais avec des personnages qui ont une présence réelle. Jakob pour commencer, qui s'est rebaptisé Jack, et qui continuera en demandant à changer également son nom. Certes, Jack est égoïste, têtu, imperméable au doute, mais il est aussi attachant avec son obstination à vouloir devenir un véritable gentleman. Sadie, par opposition, se réfugie de plus en plus dans ses souvenirs, qui consistent en quelques photos, et un carnet de recettes hérité de sa mère, carnet où toutes les recettes sont autant de thérapies contre le chagrin ou l'ennui. Certes, l'installation à la campagne, les recherches du terrain idéal, de la main d'oeuvre nécessaire, la début de l'aménagement du terrain, contiennent quelques petites longueurs, mais permettent aussi d'examiner ce microcosme qu'est un village du Dorset dans les années soixante, et cela avec tant d'humour et de dérision que le sourire ne quitte les lèvres que pour quelques passages plus émouvants.
Je vous conseille ce premier roman représentant très joliment la conjonction entre humour juif et humour anglais. L'énergie et l'optimisme (presque) sans faille de Jack, sans oublier ses démêlés avec un mythique cochon laineux, sont vraiment revigorants !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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