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Citations sur Oedipe roi (120)

rendre service de tout son pouvoir, de toutes ses forces, il n’est pas de plus noble tâche sur la terre. 
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La démesure enfante le tyran. Lorsque la démesure s'est gavée follement, sans souci de l'heure ni de son intérêt,
et lorsqu'elle est montée au plus haut, sur le faîte, la voilà soudain qui s'abîme dans un précipice fatal,
où dès lors ses pieds brisés se refusent à la servir. Or c'est la lutte glorieuse pour le salut de la cité qu'au contraire je demande à Dieu de ne voir jamais s'interrompre : Dieu est ma sauvegarde et le sera toujours.

Deuxième stasimon
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Rejeter un ami sans reproche, je te le dis : c'est comme s'amputer de sa propre vie, de ce qu'on a de plus cher.
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TIRESIAS. – Je suis au-dessus de tes menaces, car je porte en moi la vérité vivante.
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Gardons-nous d'appeler jamais un homme heureux, avant qu'il ait franchi le terme de sa vie sans avoir subi un chagrin.
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Tu es le roi, c'est entendu. Mais il y a au moins une égalité que je revendique : celle de répliquer en égal. Moi aussi en cela j'ai des droits souverains. Ma vie n'est pas à tes pieds, mais à ceux de Loxias : je n'aurai pas à recourir au patronage de Créon. Je te le dis - puisque tu es allé jusqu'à me faire une insulte d'être aveugle - toi, tes yeux sont ouverts, et tu ne vois pas dans quelle horreur tu baignes, sous quel toit tu demeures, et avec qui. Sais-tu de qui tu es le fils ? Tu ne te doutes pas que tu es abominable aux tiens, en ce monde comme dans l'autre.
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ŒDIPE :
Iou, iou ! Tout deviendrait donc clair.
Ô lumière c'est la dernière fois que je te vois, je suis né de qui je ne devais pas, je suis uni à qui je ne dois pas, j'ai tué qui je n'aurais pas dû.
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Le temps seul est capable de montrer l'honnête homme, tandis qu'il suffit d'un jour pour dévoiler un félon.
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Quelle raison d'avoir peur, quand on voit que la vie humaine est dominée par le hasard et qu'elle échappe à toute sûre prévision ?
Le mieux est de vivre selon ses propres désirs, comme on le peut.
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LE DOMESTIQUE

Pour être bref et t'instruire vite,
la divine et chère Jocaste est morte.

LE CORYPHEE

La malheureuse ! Qui en est cause ?

LE DOMESTIQUE

Elle-même. Et le plus affligeant t'échappe
car tu n'as pas vu. Mais tu sauras
autant que le permet ma mémoire,
ce qu'a souffert la malheureuse.
Dès le vestibule passé, prise de fureur,
elle courait vers le lit nuptial,
elle s'arrachait à deux mains les cheveux.
Elle entre, elle claque les portes derrière elle.
Et elle appelle Laïos, mort depuis longtemps,
elle évoque les enfants qu'elle en eut jadis
et par qui il mourut, la laissant leur enfanter
une abominable descendance. Elle gémit
sur la couche où, misérable, elle enfanta
son époux de son époux, ses enfants de son enfant.
Je ne sais comment elle a péri - nous n'avons pu
voir ce malheur car Oedipe s'est précipité
en hurlant et nous l'avons regarder tourner.
Il allait et venait, il nous demandait
une épée, et sa femme qui n'était pas sa femme
mais, glèbe doublement fertile,
sa mère et celle de ses enfants. Dans cette rage
un dieu sans doute l'a renseigné mais en tout cas
aucun de nous qui étions là. Avec un cri
terrible et comme guidé par quelqu'un, il se rue
sur les deux battants de la porte, il fait sauter
les pentures des gonds, il se jette dans la pièce.
Nous y aperçûmes la femme pendue
au lien qui l'étranglait. Le malheureux, à cette vue,
pousse un rugissement terrible et rompt le lien.
Le pauvre corps tombe sur le sol
et nous vîmes alors une horrible scène.
Il lui arrache les agrafes d'or dont elle attachait ses vêtements ; il les lève
et s'en frappe le creux de yeux en disant :
"Ils ne verront plus le mal que j'ai subi
ni celui que j'ai fait. Dans les ténèbres
ils ne verront plus ceux qu'ils ne devaient pas voir,
ne connaîtront plus ceux que je voulais connaître."
Il répétait ce cri et ne cessait de frapper
sous ses paupières. Le sang de ses prunelles
ruisselait de ses joues, non pas
un suintement de sang mais une sombre averse,
une grêle de sang qui ruisselait.
Ce n'était pas le malheur d'un seul, mais d'eux deux,
le malheur conjoint de l'homme et de la femme.
L'ancien bonheur était vraiment jusque là
un bonheur, mais n'est plus aujourd'hui
que gémissement, malédiction, mort et honte,
tout ce qu'on peut nommer de pire sans exception.
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