Nietzsche à la plage : Zarathoustra dans un transat

Il y a une pensée qui hante Nietzsche depuis ses jeunes années, ou plus exactement sans doute (depuis que sa croyance en Dieu l’a quitté, après sa profession de foi), une angoisse qui l’habite depuis le milieu des années 1860 : comment la vie peut-elle avoir un quelconque intérêt si Dieu n’existe pas, si rien n’est là pour lui garantir un sens stable, si tout ce qui est humain, et même tout ce qui est au sommet des productions humaines, est voué à périr ? Ce problème, qui plus qu’un problème renvoie à une véritable menace, c’est celui du nihilisme : la doctrine du néant qui stipule que rien n’a de sens, que rien ne vaut la peine.