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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Dans les années 30, Mademoiselle Brodie enseigne de manière peu conventionnelle et progressiste dans une école huppée de Édimbourg. Elle réunit autour d'elle certaines de ses élèves, les plus réceptives à son enseignement, leur prédisant qu'elles vont devenir la crème de la crème. Mais ce petit clan Brodie qui se démarque et les manières de la jeune enseignante ne sont pas du goût de tout le monde.

En ce moment, je suis en plein dans une phase Grande Bretagne pendant la première moitié du XXème siècle. Sans doute la faute à Downton Abbey. Il faut dire aussi que depuis ma découverte d'Agatha Christie à l'âge de dix ans, j'ai toujours éprouvé une véritable passion, voire obsession pour cette période. Aussi, ce roman qui dormait dans ma PAL m'apparaissait idéal. La jolie édition avait aussi joué un rôle dans mon acte d'achat (faible je suis et je resterai) ainsi qu'un billet alléchant à l'époque où je l'ai découvert. Mais hélas, la magie n'a pas vraiment opéré sur moi. Pourtant, les ingrédients y étaient : un établissement scolaire chic, des jeunes filles atypiques, une enseignante qui sort des sentiers battus et beaucoup d'ironie. Mademoiselle Brodie se veut une enseignante libre, qui va chercher la connaissance en ses élèves plutôt que de la leur enfoncer. Elle aime l'art, la littérature, la beauté plutôt que l'histoire et les mathématiques. D'ailleurs, elle parle plutôt de sa vie, de ses amours que de véritable enseignement à ses élèves qu'elle rend complices de son incompétence. Mais au final, il s'agit plus de manipuler des êtres en devenir que de vraiment leur apprendre quelque chose, surtout quand Mademoiselle Brodie se met à louer Mussolini, puis les chemises brunes allemandes. Et là, j'ai commencé à grincer des dents.
Mais surtout, le style un peu trop emprunté, alambiqué et se voulant sans doute trop travaillé m'a ennuyée. Il est vrai que j'ai souvent un problème avec ces styles trop raffinés, qui au lieu de me toucher, me font bailler aux corneilles.

Dommage car la trame était de qualité et surtout, j'ai encore deux autres titres de Muriel Spark dans ma PAL. J'espère qu'ils me séduiront davantage.
Lien : http://www.chaplum.com/les-b..
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A Edimbourg, dans les années 30, Mademoiselle Brodie enseigne dans une école de filles huppée. Ses méthodes d'éducation singulières et son charisme lui valent l'admiration des élèves et la suspicion des collègues.

La première chose qui m'a frappée dans cette lecture, dès les premières pages, c'est la narration. Dans ce roman, ne vous attendez pas à de larges effusions lyriques, à de grands sentiments, ne vous attendez pas non plus à ressentir quoi que ce soit pour les personnages. Muriel Spark s'évertue à nous distancier des personnages par une plume griffant chacun d'eux, répétant à l'envie certaines formules leur conférant un caractère absurde et grotesque. Une des demoiselles est caractérisée par sa bêtise, tout au long du roman, une autre par sa réputation en matière de sexualité, une autre par ses petits yeux… Mademoiselle Brodie, quant à elle, ne cesse de répéter qu'elle est « dans ses belles années » et qu'elle ne peut donc que « former la crème de la crème ». Cela forme un leitmotiv que j'ai trouvé fatiguant. Nous ne savons que peu de choses des personnages, les demoiselles n'ont quasiment aucune existence en dehors de Mademoiselle Brodie. de la même manière, les figures masculines sont étonnamment plates et sans relief. le professeur de dessin, caractérisé par sa religion et par sa nombreuse descendance, est un électron qui gravite dans le champ d'attraction de mademoiselle Brodie, mais il n'a aucune consistance romanesque. Son homologue, professeur de musique, est dans le même cas. Ils n'existent que par rapport à elle. Cela peut suggérer bien entendu tout l'égoïsme de la jeune femme mais cela crée aussi un univers un peu étriqué qui ne m'a pas séduite.

De plus, la narration brouille les époques et enchevêtre l'axe du temps. Muriel Spark n'hésite pas à nous dire dès les premières pages, que l'une des héroïnes alors âgée de dix ans, mourra à vingt-trois ans puis à nous raconter les circonstances de cette mort – absurde et ridicule, cela va sans dire-. le récit est donc tortueux, comme si le narrateur se dispersait et procédait « par sauts et par gambades » comme Montaigne le disait. Cela floute l'histoire, rompt le fil directeur, embrume l'esprit du lecteur et nous amène à faire un pas de côté pour réfléchir, sans jamais nous attacher aux êtres qui peuplent ces pages. Ce qui est vraiment dommage, c'est que je n'aime pas du tout ce type de narration. Mon avis est donc biaisé puisque Muriel Spark utilise une technique romanesque qui me déplaît depuis toujours. Dès les vingt premières pages, j'ai compris que ce petit roman (il ne fait que deux cent pages) serait une lecture laborieuse, et, de fait, je n'ai pas goûté grand chose dans cette histoire. J'en suis la première désolée, mais après tout, il faut aussi des rendez-vous manqués pour savourer pleinement les belles rencontres livresques.

Mademoiselle Brodie, en tant que figure d'enseignante m'a agacée dès le début. Elle entend impressionner et se constituer un clan qu'elle éblouit, elle ne recule ni devant les piques méchantes envers une élève ni devant certaines formes de manipulation. Par contre, l'esprit critique lui est étranger dès qu'il est question d'elle-même. Cela lui confère un entêtement agaçant. de même, son enthousiasme pour les régimes fascistes émergeants est dérangeant, non qu'elle soit la seule à s'être leurrée sur l'issue des choses, mais parce qu'elle le vante auprès de ses élèves et que cela fait affleurer dans mon esprit beaucoup de réflexions sur la force et le poids des mots d'un enseignant face à des élèves qui apprennent juste à construire leur esprit critique. A mon sens, ses méthodes d'enseignement sont plus que discutables et étant moi-même professeur, cela m'a titillée. Bien sûr, mademoiselle Brodie est un être de fiction, j'en ai conscience… et pourtant, je suis certaine que des mademoiselle Brodie, il y en a eu.

Ainsi, Les Belles années de Mademoiselle Brodie est un roman que je n'ai pas apprécié même si je vois tout le travail littéraire affleurer sous les mots. Les personnages ne m'ont rien inspiré et ils n'ont su faire naître que mon agacement, tandis que le fil de la narration me distanciait un peu plus de l'histoire à chaque page. Ce récit n'était pas fait pour moi, tout simplement, mais peut-être sera-t-il fait pour vous.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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Un roman court mais qui de par sa narration nous perd dans ses allers retours vers le passé, l'avenir au détour d'une phrase.
Jean Brodie est une enseignante dans ses "belles années". Ayant perdu son fiancé à la grande guerre, elle dédie sa vie à l'enseignement mais de façon peu conventionnelle et plutôt égocentrique. Elle choisit de prendre sous son aile certaines jeunes filles de 10 ans dont on va suivre l'évolution jusqu'à leur majorité. de par son attitude atypique, ses attentions envers certaines de ses élèves, elle va tour à tour fascinée, intriguée un petit groupe de jeunes filles. Elle va leur raconter ses histoires d'amour, sa fascination pour Mussolini, les chemises noires dans ces années 30. Elle va avoir une mainmise assez malsaine sur ces filles rapidement décrites comme si elles n'avaient qu'un seul trait de caractère, qu'une fonction être du clan Brodie. Tout le long du récit, un leitmotiv revient, elle va faire de ses petites la crème de la crème jusqu'à ce qu'une d'entre elles va la trahir.
L'égocentrisme de cette femme, ses idées malvenues face à des enfants en plein apprentissage de l'esprit critique m'ont trop détaché du roman pour que je l'apprécie. Une rencontre ratée pour moi.
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Mademoiselle Brodie est enseignante dans une école de filles, école huppée d'Edimbourg dans les années 30. Son enseignement est bien loin de ce qu'à l'époque on considérait comme académique. En effet il est quelque peu avant-gardiste et choque certains de ces collègues et particulièrement la directrice de l'établissement mais il fait l'admiration de certaines élèves.
Ces élèves que Mademoiselle Brodie estime "supérieures" forment un groupe soudé avec lequel l'enseignante entretient des relations qui dépassent le cadre scolaire. Mais jusqu'où peut aller cette enseignante et comment les jeunes filles vont se comporter en vieillissant ?
Ce roman, loin de nous donner une photographie de l'enseignement de l'époque, est tourné vers la personnalité de Mademoiselle Brodie qui donne l'impression, sous couvert d'empathie avec une partie de ses élèves, d'être le centre du monde ayant besoin d'une cour.
Il est le condensé de ce que peuvent être des jeunes femmes sous l'influence d'une femme qu'elles admirent et qui deviennent traîtres quand leurs avis divergent.

Ce petit roman de 216 pages a été un des plus long qui m'ait été donné à lire car il ne se passe jamais rien. J'ai pourtant persévérer espérant un petit déclic mais jusqu'au bout cela a été la monotonie assurée.
Le point positif en est ses belle écriture et excellente syntaxe. Mais ça ne suffit pas à le recommander.
Lien : https://quandsylit.over-blog..
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J'aime beaucoup les Pavillon poche des Éditions Robert Laffont. Cette collection me fait découvrir ou redécouvrir des titres hors des têtes de gondoles tels les écrits de Tennesse Williams « La chatte sur un toit brûlant » ou « La ménagerie de verre », de Graham Green « le troisième homme » et j'en passe. Et même des coups de coeur comme « Ragtime » d'E. L. Doctorow. La découverte de la plume de Muriel Spark est plus qu'intéressante dans ce récit.

Dans l'écolé privée pour jeunes filles Marcia-Blaine, il y a le clan Brodie. Ce groupe de jeunes filles est un peu la crème de la jeunesse de l'époque pour l'enseignante Mademoiselle Brodie. Appréciée autant que détestée à cause de son enseignement assez particulier, Mademoiselle brodie exerce une sorte de fascination sur ses élèves qui deviennent un peu ses confidentes. L'enseignante , aux yeux de sa hiérarchie, est encombrante et la directrice de l'école aimerait beaucoup la renvoyer. Les choses ne sont pas si simples. surtout que son déclin ne viendra pas de là.

La plume de Muriel Spark tout en étant fluide est assez atypique, tout comme le récit. Pour donner un exemple, l'autrice ne décrit ses personnages qu'à l'aide d'un détail marquant. Ainsi l'une des filles du clan Brodie ne sera définie que par ses petits yeux. Les personnages présents dans ce roman sont principalement des femmes, à cause du contexte dans lequel se déroule l'histoire. Les hommes ont davantage un rôle de mâles séducteurs. Mademoiselle Brodie n'est pas forcément une personne pour qui le lecteur ressent de l'empathie. Son sentiment est assez mitigé. La vieille fille, car s'en est une, semble assez nombriliste et le clan Brodie ne semble être là que pour lui servir de faire valoir et de défenseur. Même si les retombées de cette position si particulière dans l'école place les filles dans une aura de popularité certaine.

Le lecteur sent bien que l'heure de gloire de Mademoiselle Brodie est belle et bien passée, mais cette dernière s'y accroche jusqu'à en paraître ridicule et même malsaine. En effet, même si ses filles sont assez soudées entre elles, il y a forcément des luttes intestines à peine visible. Mais la façon dont l'enseignante - l'adulte - les utilise pour mener à bien ses lubies romanesques est assez écoeurante. le rôle de pygmalion qu'elle exerce sur ces jeunes âmes, fait invariablement penser au « Cercle des poètes disparus ». Il y a également de la tragédie dans les deux oeuvres, mais celle autour de Miss Brodie est pas grotesque mais incongrue. le roman ne recèle pas la même fibre tragique que l'oeuvre reprise par Nancy Kleinbaum.
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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