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4,64

sur 4659 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Vous allez me détester pour ce petit billet sous vitriol. Je le sais, mais je suis prêt à encaisser, à me battre et à résister. Il me semble que je vous l'avais dit, je suis de retour plus fort que jamais. Mais trêve de blablas, entrons de suite dans le vif du sujet. Attendez, donnez-moi quelques secondes le temps que j'enfile mon casque et mes gants de boxe. 1, 2, 3, 4, 5 (à compter au rythme des secondes hein). C'est bon. En selle Marcel. Mince j'ai dû enlever les gants pour écrire mais je les remettrai plus tard, vous avez compris le truc quoi.

Maus. Quel titre. Probablement un des meilleurs jamais pondus. Subtil jeu de mots et sonorités entre Mouse (à l'image des personnages de la BD) et Mauschein (« parler comme un juif » ndlr) dont il est la contraction, l'aube de ce roman graphique avait tout pour plaire. Et je voulais l'aimer, car j'affectionne tout particulièrement ce pan lugubre de l'Histoire, mais également la bande dessinée. le mariage des deux ne pouvait alors que me mettre des étoiles plein les yeux. Malheureusement la constellation a rapidement laissé place aux obscurs nuages annonciateurs d'un déluge : celui de mon courroux.

Ah j'oubliais : une étoile et demi rien que pour le titre. Oui, j'aurais pu en attribuer deux si c'est ce que vous vous demandez, mais étant donné que j'ai pris des trombes d'eau sur le coin de la tronche ce weekend c'est non. Alors d'où vient la deuxième étoile (finissons-en avec le positif, car mon pot de vitriol s'impatiente) ? de la couverture, tout simplement. En toute franchise elle déchire, à la fois menaçante, avec son imposante croix gammée au centre, et étonnamment ébranlante à travers les personnages des deux souris. Je trempe à présent ma plume dans l'acide sulfurique. Âmes sensibles s'abstenir, c'est DC ici, par Marvel hein.

Primo, j'ai trouvé les dessins repoussants. La surabondance de simplicité dans le trait alliée à un côté brouillon confère une inexpressivité générale sincèrement désagréable à l'oeil. Je ne parle même pas de la difficulté à s'y retrouver dans tous les personnages qui se ressemblent tous. Heureusement qu'un caban, collier ou un chapeau melon (c'est dire le niveau de précision oculaire requis) trainaient parfois dans le coin pour se repérer. Deuxio, l'histoire est tellement lente qu'il ne faut pas lire cette BD après 22h sous peine de tomber dans un sommeil de plomb. La cause ? Beaucoup de verbiages hélas inintéressants qui, au lieu de tisser un filon émotionnel entre l'oeuvre et le lecteur les distance plus qu'autre chose.

Faisons à présent tomber le couperet. La température de lecture n'excède jamais les 12,3°C (oui j'aime la précision) alors qu'on est en droit de s'attendre à une étouffante vague de sanglots. Oui j'aime pleurer devant un bon film ou un bon livre, ça réchauffe. Eh oh, tout le monde ne roule pas sur l'or, en hiver c'est bien pratique. Bref, le personnage du fils est insolent d'antipathie et celui du père insupportable d'agressivité envers la vie en générale, mais encore plus envers sa tendre moitié (âmes sensibles de féministes s'abstenir).

Bon j'ai fini mon pot de vitriol alors je vous fais la bise, avec un émoticône bien sûr (covid oblige je ne suis pas fou) et je vous attends dans l'espace commentaires. Ahou !! Léonidas, les spartiates, tout ça m'voyez ? Eh bien ça me donne du courage.
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Une fresque sous forme de bande dessinée d'une partie de la seconde guerre mondiale avec la déportation des juifs polonais vers les camps de concentration. Elle est traitée sous la forme d'entretiens entre le fils et le père, celui-ci répondant aux questions posées par son fils sur son vécu douloureux de cette période qui lui enleva tant de membres de sa famille dont son premier fils.

Le fait que les personnages soient présentés sous forme de souris pour les juifs, de chats pour les nazis, de cochons pour les kapos a quand même gêné ma lecture. Un peu d'humour quand même avec un français sous les traits d'une grenouille. L'auteur parvient à donner quelque expression au visage des souris, mais, pour ma part, je préfère un dessin plus réaliste.

Ensuite, je trouve le fils bien peu indulgent avec le père. Il est vrai que la déportation ne lui a pas enlevé ses défauts, avarice, égoïsme, mais était-ce nécessaire d'insister autant jusqu'à illustrer le racisme du père à l'égard des noirs américains? Elle ne lui a certes pas ôté de tels défauts, mais il me semble que vouloir montrer les douleurs de la Shoah ne nécessitait pas d'insister autant sur les failles de la personnalité du père. Ceux qui sont revenus des camps doivent être traités en héros car ils ont, par la volonté et l'espérance, réussi à survivre là où la mort et la persécution étaient le quotidien.

D'ailleurs, le fils se désintéresse beaucoup du vécu du père devenu vieux, pleurnichard, hypocondriaque -- il meurt quand même de la maladie de son coeur -- l'écoute à peine quand il évoque le présent et le peu d'avenir qu'il lui reste, en le ramenant quelquefois durement sur la réalité de la déportation.

Il lui reproche d'avoir brûlé les carnets de sa mère, déportée également, mais peut-il comprendre la volonté du père de tirer un trait définitif sur toutes ces douleurs, encore qu'il vive dans le souvenir de sa femme, peut-il comprendre l'indicible? Il ne le démontre pas dans son attitude.

L'impression finale qu'il me laisse est celle d'avoir questionné le père pour son business davantage que par intérêt et compassion pour tout ce que celui-ci a enduré.
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Une lecture pesante mais instructive. Le thème est si rebattu que j'ai toujours du mal à m'y replonger. Là où réside l'originalité de cette oeuvre, c'est l'anthropomorphisme animalier pour aborder l'horreur de la période.
Chaque entité est incarnée par un animal différent et on sent l'inspiration autobiographique prégnante dans cette histoire tragique et émouvante.
Une des choses qui m'a également semblé ardue, c'est l'agencement des cases, très rapprochées, le foisonnement du texte, il y a énormément à lire pour un support bande-dessinée. Le sens et l'intensité de l'intrigue repose sur le style du texte autant que sur les images. Il est parfois difficile de différencier certains personnages.
La lecture de cette intégrale est harassante aussi bien psychologiquement que physiquement (pour les yeux) mais nécessaire et intéressante du point de vue historique.
Sur un support graphique, j'avais par contre davantage été touchée par l'histoire d'Osamu TEZUKA dans Les 3 Adolf, la faute au caractère très fourni en informations historico-culturelles de ce Maus.
Lecture dure mais qui ne peut laisser indifférent.
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Maus est une bande dessinée, qui au fil d'un dialogue entre un père juif d'origine polonaise avec son fils, l'auteur, nous fait part de la vie des juifs sur l'occupation nazis. L'histoire raconte les persécutions nazies avec les mesures anti-juif et tout ce qui a suivit, les camps de concentrations dont celui d'Auschwitz, jusqu'à la chute des nazis et l'après guerre. Ce livre sous forme de bande dessinée a reçu le Prix Pulitzer en 1992. Une famille juive raconte ce qu'elle a vécu pendant cette période. Les premières mesures anti-juives, les rafles, les restrictions alimentaires, les punitions pour les personnes ne respectants pas les mesures, les camps de concentration, la séparation des familles, la perte de proches, la libération et les tentatives de retour à la vie normale.

Une belle bande dessinée racontant la vie sous l'occupation nazie. L'Histoire de plusieurs pays à cette époque, mais surtout l'histoire de milliers de gens. J'ai beaucoup apprécié cette histoire, que bien sur tout le monde connaît, cette période tragique de l'Histoire. mais cette fois-ci elle est racontée différemment. Des dessins en noir et blanc associés à un dialogue entre un père et son fils, est une bonne idée. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans la bd car se n'est pas un sujet très facile à aborder et à traiter, et je pense que les personnages soient des animaux m'a un peu perturbé au début. le sujet est triste et malheureusement réel, mais ici il est très bien traité.
Lien : http://leslecturesdemademois..
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J'avais pris cette BD parce qu'elle traite d'un sujet important : l'holocauste.
Et toute la partie qui traite du sujet est un témoignage incroyable. Mais la manière dont il est raconté met une distance énorme entre le lecteur et cette histoire.
Que ce soit par l'utilisation des animaux sans vraies caractéristiques qui les distingues les uns des autres ou par le ton employé. Tout ça combiné aux parties qui dépeignent le père quand il raconte l'histoire ont rendu impossible pour moi de me connecter avec ces gens.
J'étais tellement détachée de l'histoire que je ne me rendais même plus compte de ce que je lisais et ça m'a énormément dérangée.
Maintenant, ça reste un témoignage important et je pense qu'on devrait tous l'avoir lu au moins une fois.
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Une histoire assez sombre qui nous plonge pendant la seconde guerre mondiale.
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Je suis une vraie passionnée d'histoire. C'est donc logiquement qu'on m'a conseillé ce titre qui évoque la Seconde Guerre mondiale. Les Juifs sont représentés par des souris, les nazis par des chats. On peut y rajouter les Polonais qui sont des porcs ou les Américains des chiens. Les chats mangent les souris, les chiens chassent les chats … Je trouvais le concept de départ vraiment bien trouvé, et l'histoire intéressante avec un homme (enfin une souris) qui raconte SA Seconde Guerre mondiale, avec sa déportation, ses relations … Oui mais voilà, j'ai détesté le dessin, littéralement détesté. Je ne saurais dire pourquoi. Mais je dis quand même chapeau à Spiegelman qui offre un récit bouleversant d'humanité.
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Maus ou la vie en noir et blanc. Maus retrace les relations compliquées entre Art Spiegelman, auteur de bandes-dessinées et son père, survivant de l'holocauste. le fils aimerait relater l'histoire de ses parents dans une bande-dessinée pour ne pas oublier mais a besoin du témoignage de son père. Il y parviendra au prix de longues séances où son père se livre sans arriver à se concentrer plus de quelques minutes sur le sujet. L'auteur retranscrit également les difficultés auxquelles il a du faire face lors de ces séances. Tout est extrêmement dur: l'histoire de ce couple juif pourchassé par les nazis, enfermé dans un camps de concentration, les sentiments de culpabilité de ne pas avoir pu sauver ses proches, l'humeur du père, les relations entre le père et la belle-mère, le sentiment du fils de ne pouvoir lutter à armes égales avec son frère mort. On comprend mieux, dès lors, le choix de Art Spiegelman pour des dessins sobres en noir et blanc uniquement. Par ailleurs, il dépersonifie son propos en dessinant les juifs par des souris, les allemands par des chats et les américains par des chiens - on ne peut plus imagé. Je recommande ce livre comme une première approche à l'holocauste et aux difficultés des survivants à se réintégrer dans la société. Personnellement, je n'ai pas vu vraiment l'intérêt des dessins et n'ai pas appris d'éléments neufs par rapport à mes nombreuses lectures sur le sujet. J'en ressort donc avec un sentiment mitigé.
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Maus est couronné par le Prix Pulitzer en 1192 et le mérite. C'est une bande dessinées dense où l'auteur rend hommage à son grand père, rescapé d' Auschwitz. Les personnages ont tous une tête d'animal, par exemple les nazis y sont représentés en chat, les américains en chiens, tandis que les juifs sont représentés en souris.
Très beau témoignage de la déportation et de l'atrocité.
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"Maus", de Spiegelman est une Bande Dessinée qui retrace un fait historique: la Seconde Guerre Mondiale; mais d'une manière plus imagée, enfantine. Il a été édité par Flammarion.
L'histoire est basé Vladeck, un juifs qui raconte son histoire à son fils, de ce fait il y a de très long flashback, avec de temps à autre des retours aux temps présent. Vladeck et sa famille, étant juifs, sont représentés par des souris et les nazis par des chats.
Personnellement, je trouve que l'idée de base est vraiment originale, mais les images en noir en blanc m'ont vraiment dérangée. J'ai trouvée cela plus difficile à lire, j'aurais préférée qu'il y est de la couleur, au moins quand le flashback se termine et qu'il laisse place à l'instant présent. Mais dans l'ensemble, c'est un bon livre.
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