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4,64

sur 4659 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Malgré la gravité du sujet abordé, le support permet que ton soit presque un peu distancé, le style minimaliste.
Puisque dans l'horreur du nazisme, les juifs étaient faits comme des rats, engloutis dans le plus gros piège que l'humanité pourrait concevoir,
l'Histoire vraie est devenue sous les pinceaux d'Art Spiegelman, le récit de la survie humaine, parfois piquée d'épisodes remarquables et souvent d'une grande intensité.

En décortiquant avec talent cet héritage familial porteur de secrets enfouis, de non-dits et de destructions, l'auteur a sans doute réussi à comprendre un peu mieux qui il était.

A défaut de guérison, la parole alliée au dessin, sont libérés, pour notre plus grand plaisir de lecteur.


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Art Spiegelman aura beau crier sur tous les toits qu'il ne fait pas des bandes dessinées mais des « romans graphiques », aka les bandes dessinées pour les snobs qui trouvent que les bandes dessinées sont trop populaires et pas assez élitistes pour leurs palais de gourmets, ses oeuvres appartiennent bel et bien à l'art séquentiel ^^
Dans les années 1980 l'auteur mêle au récit de son père Vladek qui tient autant de la biographie que du témoignage son propre récit qui tient à la fois de l'autobiographie et de l'autofiction vu qu'il n'hésite pas à repousser le 4e mur en interrogeant les lecteurs sur la manière dont il a réalisé son oeuvre et sur la manière dont il agit et interagit avec son père qui il faut bien l'avouer n'est pas facile à vivre... Il réalise ainsi l'histoire d'un survivant de la Shoah entrecoupée de tranches de vie centrées sur une difficile relation entre un père et un fils laissés en vis-à-vis par le suicide en mai 1968 d'Anja épouse de l'un et mère de l'autre et elle aussi survivante de la Shoah. Avec un tel matériel de base, difficile d'en tirer un récit qui ne soit pas poignant ! (et qui pour des raisons que la raison ignore, à moins qu'il ne s'agisse d'un humanisme universel qui soit commun aux deux oeuvres, j'ai eu les mêmes émotions qu'avec le film de Jean Renoir intitulé "La Grande Illusion")

Dans la 1ère partie intitulée "Mon Père saigne",


Dans la 2e partie intitulée "Et c'est là que mes ennuis ont commencé",



Les prescripteurs d'opinions présentent tous "Maus" comme un chef-d'oeuvre voire le seul chef-d'oeuvre de la bande dessinée (qui pour information a été auto-édité pour pouvoir être publié). Mais moi je me superméfie du monde de l'entre-soi ou une oeuvre est encensée par les médias prestitués parce qu'elle reconnue et étudiée par l'université et qu'elle est reconnue et étudiée par l'université parce qu'elle est encensée par les médias prestitués (et on voit bien que certains ont la carte ou n'ont pas la carte en fonction de leur statut social, culturel et intellectuel : suivez mon regard)...
- les graphismes sont simples voire basiques, or l'auteur est capable de graphismes autrement plus détaillés sinon autrement plus stylés... C'est donc un choix assumé que de dessiner dans les années 1980 comme dans les strips comics de l'entre-deux-guerre, mais dans mon souvenir "Tintin au pays des soviets" était mieux réussi... du coup il s'échine à donner de l'expression à ses souris alors que le style graphique choisi ne se prête absolument pas à l'expression des sentiments...
- le choix de l'anthropomorphie est-il pertinent ? Si c'est une mise à distance par rapport au sujet, est-elle pour les lecteurs ou pour l'auteur ? La tradition est riche dans la culture anglo-saxonne depuis Rudyard Kipling et Walt Disney n'a fait que s'inscrire dans cette tradition qui a acquis ses lettres de noblesse avec "Watership Down" de Richard George Adams. Les Allemands sont tous des chats qui aiment jouer avec leurs proies avant de les tuer, les Juifs sont tous des souris qui se cachent et s'enfuient... Mouais c'est quand même sacrément manichéen, et puis avec Polonais = cochons, Français = grenouilles, Anglais = poissons, Américains = chiens, Suédois = rennes, et Tziganes = papillons on est au royaume des clichés. Alors on a quelques jeux d'identité avec Françoise Mouly qui passe de grenouille à souris en se convertissant au judaïsme, le Juif allemand qui passe de chat à souris, ou le fait qu'il suffit de porter un masque de cochon pour que pour le monde vous prenne pour un Polonais... Si j'étais vachard je dirais qu'une telle simplification correspond ou à la vision communautariste des Américains ou à la vision du monde raciste des Nazis ! de plus Vladek s'exprime comme Maître Yoda dans la saga Star Wars : c'est pénible et cela n'apporte aucune plus-value positive au récit...
- quel message veut faire passer l'auteur avec son père caricature du juif avare et cupide qui s'avère aussi raciste que les racistes qui ont détruit sa vie ? Art Spiegelman veut faire de la littérature du réel fusse-t-elle peu reluisante, mais passé un cap je me demandais si Vladek disait vraiment la vérité... Son histoire d'amour est invalidé par le fait qu'il a épousé Anja par appât du gain, alors que la WWII éclate il s'inquiète uniquement pour son business, il voue aux gémonies capos et kombinators mais fricotent avec eux du début à la fin du drame, et avec son habilité à sortir de son chapeau argent, bijoux et produits de premières nécessité jusqu'au bout du bout je me suis demandé s'il n'avait pas racketté ses coreligionnaires pour se les approprier... (et je passe sur certains agissements et certains comportement qui aurait fait le bonheur de la propagande antisémite des Nazis)
- les interrogations de l'auteur sur sa propre oeuvre parasitent le récit, et on entre dans le voyeurisme / exhibitionnisme quand il s'épanche sur ses passages chez le psychiatre qui font la part belle au suicide de sa mère, son sentiment d'infériorité par rapport à son frère fantôme Richieu et ses relations conflictuelles avec son père Vladek qui pourrait être le pendant masculin de Tatie Danielle... Tous ces passages étaient-ils vraiment nécessaires au récit ?

* Ah ça oui on a compris que les nazis étaient méchants puisqu'ils tuaient tout plein de gens, mais quid de IG Farben, Agfa, Basf, Bayer, Krupp, Siemens, Degesch, Union Werke, Daw et tutti quanti qui ont fait bosser dans des conditions inhumaines des centaines de milliers d'ouvriers jusqu'à ce que mort s'ensuive... Rien bien évidemment puisque tout cela a été réalité au nom de l'Argent Roi dans la plus pure tradition du capitalisme et du libéralisme bien-pensant de mes couilles ! Nous sommes dans le révisionnisme économique et cela ne choque personne, grâce au bourrage de crâne néoconservateur et ultralibéral sponsorisé par la ploutocratie mondialisée... (j'ai vérifié et dans les manuels scolaires la présence de ces marchands de morts et de ces rentiers du néant est carrément censurée car il ne faut pas choquer l'autoproclamée bonne et haute société)


PS1 : les mécanismes de la politique d'épuration ethnique nazie ressemble tellement aux mécanismes de la politique d'épuration économique yankee que j'ai très peur pour l'avenir... Jack Welch l'übermanager de General Electrics vénéré dans les écoles du commerce du monde entier pensait et pense toujours qu'il faut éliminer les 20% les plus faibles qui sont un coût nuisant à l'efficacité et à la compétitivité, qu'il faut exploiter jusqu'à la corde les 60% les plus valides pour faire un maximum de bénéfices (parce que pour les homines crevarices qui parasitent l'humanité les êtres humains ne sont rien d'autre qu'un coût à réduire, à optimiser ou à éliminer), et qu'il faut promouvoir les 20% les plus forts pour jouer le rôle de capos devant maintenir le système sous contrôle... Sauf qu'à ce petit jeu là, il y a toujours 20% à éliminer et que de fil en aiguille on aboutit à une extinction totale ! Un jour le traître à l'humanité qui a troqué le terme « directeur du personnel » pour celui de « directeur des ressources humaines » sera jeté du haut de la Roche Tarpéienne et ce sera bien fait pour lui !!! Et évidemment ça ne choque personne parmi la ploutocratie mondialisée qui nous dirige, à commencer par Emmanuel Macron le président des riches autoproclamé héritier de cette sorcière de Margaret Thatcher...

PS2: à quoi ça que les autorités autoproclamées et les médias prestitués nous rabattent les oreilles avec le "devoir de mémoire" si ce dernier ne sert à pas à agir dans le présent ? pourquoi sanctifier le passé en général et la Shoah en particulier si c'est pour se la jouer Ponce Pilate au Rwanda et en ex-Yougoslavie et faire semblant de ne pas voir les génocides qui ont lieu au Laos, en Birmanie, en Irak-Syrie et au Soudan pour ne citer qu'eux ? ce sont de vraies questions et j'attends des réponses SVP !
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Nous voici avec la BD d'une souris bien connue, non pas la célébrissime des studios Walt Disney, mais celle d'Art Spiegelman qui va nous amener vers des sujets bien plus sombres et sérieux, ceux de la déportation et tentative d'extermination des juifs. L'auteur nous raconte ici le récit de son père, juif, durand la seconde guerre mondiale, d'abord caché, puis déporté et enfin rescapé des camps de la mort.

Au-delà d'une bande dessinée et de son côté "enfantin" de part les dessins et une approche souvent naïve des protagonistes (expliquée en partie par l'ignorance des faits de l'époque), c'est un formidable témoignage individuel d'un drame collectif. Il revêt ainsi une grande et précieuse valeur historique au même titre que le Journal d'Anne Frank par exemple.

Le graphisme des dessins est très sombre, pas très engageant lors des premières pages mais finalement assez bien adapté au contexte général.

C'est un témoignage de plus, le format de la BD permettant certainement d'atteindre plus de monde et d'éviter ainsi, on l'espère tous, de nouveaux accès de folie chez l'homme (bien qu'il semble malheureusement porter cela en lui).
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Vladek, juif Polonais rescapé de la Seconde Guerre Mondiale, raconte son histoire à son fils, auteur de bandes dessinées, Artie. Artie a dû beaucoup insister pour que son père lui dévoile enfin les épreuves les plus terribles de sa vie, durant la période la plus sombre de l'Histoire...

Voici un classique du genre : Prix Pulitzer 1992 tout de même ! Les illustrations sont en noir et blanc, dans l'esprit des bandes dessinées publiées dans les quotidiens des années 1970 -1980, et il y a beaucoup d'aspects journalistiques dans la narration. Cependant, ce n'est pas dans les dessins que résident l'originalité et la charge émotionnelle de cet intégrale, mais bien dans le témoignage historique. Et dans la personnification des animaux et l'utilisation des masques. Que l'auteur raconte les années de guerre ou les années 1980, les races d'animaux et les masques portés par les humains ont leur signification et leur importance.

Art Spiegelman a tenu à conserver les erreurs de langage de son père et la traduction y est fidèle. Cela gène un peu la lecture au début, mais rend les dialogues beaucoup plus réalistes et on gagne en authenticité. L'auteur se raconte aussi, en narrant ses moment de recherche autour de son livre en cours. Il raconte les échanges avec son père, ses doutes, ses travaux et réflexions durant la préparation de ses planches. Il raconte aussi la commercialisation et le succès du premier tome de "Maus Un survivant raconte : Mon père saigne l'histoire". J'ai beaucoup aimé cette mise en abyme qui reflète bien toute l'intelligence de cette bande dessinée historique.
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Je n'aime habituellement pas les BD mais Maus me semble incontournable.... L'histoire de ce père juif racontée par son fils est passionnante et témoigne de l'histoire.
Et de façon authentique, Art Spiegelman n'hésite pas à montrer un père impossible à vivre... La fidélité à l'histoire et à la réalité est ici bien présente.
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J'ai vu beaucoup de très bon avis sur ce roman graphique, mais celui-ci me faisait un peut peur vu le sujet et j'avais peur que le dessin en forme d'animal ne me plaise pas.

Lors de ma dernière virée à la bibliothèque ce roman graphique était mis en avant je n'ai donc pas plus hésité à me lancer dans cette lecture.

L'auteur Art Spiegelman va nous narrer le vécu de son père durant la seconde guerre mondiale, nous naviguons entre passé et présent dans ce récit et le moins que l'on puisse dire c'est que celui-ci prend aux tripes.

Je trouve que j'en ai appris autant dans ce roman graphique que dans la lecture de certains récits sur cette période, les privations en tout genre, la délation etc.

Le récit au présent nous montre les séquelles que le père de l'auteur à gardé vis à vis de ces années durant la guerre. Certains n'ont pas adhéré à ces traits de caractère mais je trouve au contraire cela montre également que son père n'est pas parfait et que des années plus tard des séquelles peuvent perdurer.

Une lecture que je garderai en mémoire et qui peut être lu dès l'adolescence pour que les plus jeunes puissent en apprendre plus sur cette période par un biais peut être plus facile que la lecture de récit.

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Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture.
Je tiens à remercier Catf qui m'a donné envie de lire cette intégrale de Maus
Dans l'intégrale de Maus (2 Bd) Art Spieglman retrace le passé de son père Vladek,Juif Polonais pensant l'occupation allemande.
On va retrouver dans ces 2 Bd toute l'horreur de cette période.Au début de ma lecture j'ai trouvé dommage que les personnages soient représentés par des animaux,les Juifs par des souris,les Allemands par des chats,tiens tiens!!!! les Américains par des chiens tiens tiens!!!!!les Polonais par des cochons et les Français par des grenouilles tiens tiens!!!!!
et au fil de ma lecture j'ai trouvé cela très fort au niveau du sens.
Une époque que j'adore lire car je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi autant de haine et cette Bd me fait découvrir cette époque différemment. A DECOUVRIR mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel.
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Maus c'est l'histoire de Vladek Spiegelman, polonais, juif et survivant d'Auschwitz. Maus c'est aussi l'histoire de son fils, de ses difficiles relations avec un père qu'il a du mal à comprendre. Maus c'est avant tout une page d'histoire pour mieux comprendre l'Holocauste.


Raconter cette partie de la 2e guerre mondiale en BD (pardon en roman graphique...) était délicat. La raconter en représentant les juifs comme des souris face aux chats allemands, audacieux. Et pourtant le tout fonctionne parfaitement. On se retrouve totalement happé dans ce récit qui laisse apercevoir toute l'horreur de cette période sombre. On y découvre les combines pour survivre, les aides et les trahisons, les déplacements incessants en quête d'un semblant de sécurité, les séparations avec les proches, ceux que l'on ne reverra jamais, souvent, ceux que l'on finira par retrouver, plus rarement.

Mais par delà un récit maintes fois exploité sous diverses formes, se pose aussi la question des descendants. Comment comprendre ce passé pesant et traumatisant de ses parents, comment surtout vivre sa vie dans l'ombre de fantômes que l'on n'a jamais connu. Art Spiegelman s'est ainsi attaché à ne pas seulement se contenter des faits historiques sous la forme des souvenirs de son père mais aussi d'en montrer les conséquences bien après la fin de la guerre.


En cela, Maus est une oeuvre essentielle à découvrir. Le dessin en noir et blanc y apporte une sobriété, une justesse dans un récit émouvant et édifiant. Je n'aurais finalement qu'un seul regret en refermant cet ouvrage, la fin trop abrupte à mon goût qui me laisse un sentiment d'inachevé dans la réflexion et la démarche de l'auteur.
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C'est en dessinant des chats et des souris qu'Art Spiegelman a choisi de raconter l'histoire de son père, survivant de la Shoah. La perspective utilisée dans Maus est donc différente des témoignages plus "traditionnels" puisque l'histoire des camps de concentration est racontée du point de vue de la génération suivante : celle des enfants des survivants de la Shoah, nés après la guerre. La bande-dessinée d'Art Spiegelman est d'autant plus émouvante qu'on y sent toute l'incompréhension de ceux qui ne l'ont pas vécu. Sans pudeur, sans euphémisme, le dessinateur nous raconte l'histoire des camps pour mieux nous faire comprendre quelles conséquences ils ont eu sur les générations suivantes et comment les survivants se sont reconstruits après ça.

Le regard d'Art sur son père est très ambigu, il ne sait pas que penser ni comment juger cet homme qui n'est plus seulement son père mais aussi quasiment une figure historique. En tant que fils, il regrette son avarice et a honte de certains de ses comportements ; en tant que fils de survivant, il culpabilise de lui en vouloir, a lui-même honte de ne pas l'avoir vécu. Les thèmes abordés dans cette bande-dessinée sont incroyablement riches : si la condition de déporté apparaît au premier plan de l'histoire, c'est aussi toute la problématique de la mémoire, du souvenir, de la façon dont il faut en parler (dessiner des animaux ? pourquoi choisir le format de la bande-dessinée ?) qui sont décrits ici. Finalement, ce qui m'a profondément touchée dans cette bande-dessinée, c'est de voir l'auteur essayer de renouer avec son père, de se rapprocher de lui de manière intime - de retrouver son noyau familial par le biais de l'Histoire collective. Une histoire personnelle à la résonance particulièrement universelle. D'une justesse et d'une émotion incroyables.
Lien : http://ulostcontrol.blogspot..
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Maus est une bande dessinée est originale à plus d'un titre.
Les dessins sont en noir et blanc. Sans être particulièrement beau, le trait a toutefois le mérite de nous plonger dans le quotidien des camps de concentration nazis en nous faisant vivre l'expérience de l'intérieur.

L'aspect autobiographique permet au lecteur de s'identifier aux personnages principaux, une famille ordinaire dont l'existence va basculer en très peu de temps. Art Spiegelman se met lui-même en scène dans ses discussions avec son père, l'interrogeant sur la vie dans les ghettos polonais et expliquant le processus de création artistique.

Oscillant en permanence entre passé et présent, entre espoir et découragement, le lecteur assiste aux déportations successives et aux persécutions des juifs. Il partage le quotidien des protagonistes, la hantise de se faire prendre, le manque de nourriture et d'hygiène, le froid, les kapos qu'il faut payer pour obtenir une protection…

Une des particularités de cette bande dessinée réside dans le fait que tous les personnages humains sont représentés par des animaux. Ainsi, les juifs sont figurés par des souris (maus en allemand), tandis que les allemands sont symbolisés par des chats (qui chassent les souris). le choix des animaux est loin d'être anodin et fait référence aux stéréotypes circulant sur les différentes nationalités (« les français sont des mangeurs de grenouilles ») ou le comportement d'un peuple donné vis-à-vis des juifs (les polonais sont dessinés en cochons). Si les livres illustrés pour enfants attribuent fréquemment des caractéristiques animales aux objets, c'est la première fois que je lis une bande dessinée pour adultes qui se base sur le zoomorphisme. Et si cela peut étonner le lecteur, ce type de dessins n'entrave en rien la compréhension de l'histoire et l'empathie que l'on ressent vis-à-vis des protagonistes.

Une bande dessinée culte, étonnante et interpellante. A lire.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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