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http://lacasebd.overblog.com/2015/02/maus-de-a-spiegelmans.html

Grosse brique, gros bouquin, dessin monochromatique et peu entreprenant, avec des animaux en guise de personnages et, pour couronner le tout, un sujet super déprimant et rébarbatif (la 2e guerre mondiale, youpiii) … bref ce bouquin avait déjà tous les éléments pour que je prenne mes tongs à mon cou.
À force de reporter le problème, il fallait bien un jour y plonger. Chose faite puisqu'après un passage à ma bibliothèque communale et avec le même air nonchalant qui me caractérise, je me suis dit « pourquoi pas ». Oui je sais, vous allez encore me rabâcher les oreilles en me rappelant que j'ai des piles (véridique) de bd et de romans qui s'entassent et que j'ai pas mal de retard dans mes rédactions, mais qui aime bien châtie bien. Bref, bien m'en a pris car, quelle surprise !!!!
Ce n'est pas souvent que je commence une critique par sa conclusion, mais ce livre est une vraie découverte, une petite perle qu'il est en mon devoir de partager avec vous tellement c'est bien.
Alors « non ! » je n'ai pas l'intention d'écrire une énième critique sur ce livre quoique « si ! » en fait ; pas par chauvinisme ni par amour de l'écriture mais tant qu'à faire les choses bien, autant le faire à fond ! Et puis ce livre mérite que l'on s'échine un peu pour en parler.
Alors soyons brefs et efficaces si vous le voulez bien. Maus, ce sont deux histoires en une qui s'enchevêtrent (c'est l'effet kiss-cool).
Celle d'Art Spiegelman, dessinateur underground, qui a décidé de retranscrire sous forme de bande dessinée l'histoire de Vladeck, son père, survivant d'Auschwitz… le problème (et de taille) ; son père est un vieux râleur borné comme on n'en fait plus et ça ne va pas être de la tarte de lui soutirer les vers (pilés) du nez… Dialogue de sourds, deux mondes diamétralement opposés qui essayent de communiquer.

La deuxième histoire c'est celle de Vladeck et sa famille, juive et polonaise de surcroit qui, en pleine déportation, vont se voir happés par les véhémences xénophobes de l'Allemagne d'antan et son idéologie. Et pour survivre, il faudra faire des compromis voire même limite collaborer. Mais que n'est-on pas capable de faire dans de telles circonstances pour protéger les siens et par amour, alors que l'on côtoie en permanence des atrocités où se mélangent la haine et la peur ?

Bien plus qu'une simple bande dessinée, Art Spiegelman raconte avec une certaine élégance l'histoire biographique de son père tout en mettant en abime la relation conflictuelle qu'il a eue avec ce dernier, ainsi que la conception du livre.
Sans pour autant l'édulcorer (et pourtant cela aurait été bien facile), l'auteur arrive à nous délivrer une histoire tendre, émouvante voire comique malgré le sérieux du sujet ; grâce notamment à des dialogues d'une sincérité ébouriffante, une construction originale et l'utilisation des races animales pour représenter la nationalité des personnages (la souris pour les Juifs, les Allemands sont représentés par des chats, des cochons pour les Polonais, etc.) qui est en fait une référence directe à la propagande allemande qui utilisait le zoomorphisme pour véhiculer certains de leurs messages.
Une approche donc de la thématique de la Shoah, de la déportation, du racisme, etc. sous un aspect diamétralement différent qui permet d'avoir une vue plus humaine, didactique, sans faire de jugement ni s'apitoyer sur le sort des uns et des autres à l'instar des différents reportages que l'on nous montre et qui ont souvent une optique assez « nazi –arde » et donc, manichéenne.
D'ailleurs c'est grâce à ce livre qu'Art Spiegelman n'a pas dû se recycler en tant que danseuse de French cancan (merci pour nous) mais est devenu en quelque sorte un « people » du monde underground, un mythe sur pattes de la bd moderne, et qu'en plus il a reçu pas moins que le prix Pulitzer…
Visuellement le dessin, en noir et blanc, reste simple et basique, avec des personnages tout en ambigüité (ici pas de good guys ni de bad guys) et ayant une vraie portée artistique et poétique en lien avec les dialogues. Maus est donc une vraie invitation, agréable à lire, bouleversante et intelligemment construite, avec un rythme soutenu, ce qui fait qu'elle en devient presque incontournable.
En tournant la dernière page et au-delà du vrai coup de coeur (au cas où vous ne l'auriez toujours pas compris), j'ai vraiment eu l'impression que ce livre devrait être dans la liste des livres « recommandés » dans les instituts scolaires et chez tout le monde en fait… même si j'avoue que le bouquin est un poil trop volumineux avec ses 400 pages et qu'il faudra le lire en plusieurs parties.
Au final, clairement un must, à lire au moins une fois dans sa vie même si comme moi ce n'est pas votre tasse de thé.
Lien : http://lacasebd.overblog.com..
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Avec cette suite, Art Spiegelman raconte l'histoire de son père dans les camps. Elle est très prenante, marquée par les horreurs, et à la fois émouvante (quand Vladek retrouve Anja..).
L'auteur a très bien réussi son oeuvre. Il alterne entre l'histoire de la seconde guerre mondiale et celle des années 1980, entre l'horreur des camps et la vie d'après. Les petites manies de Vladek dans la vie d'après nous font sourire, mais cela n'est que le résultat de son passage dans les camps.
J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée. Elle m'a marqué et va me rester en tête encore un long moment je pense.
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Tout a déjà été dit sur cet ouvrage...
Un sujet difficile : la déportation des juifs pendant la seconde guerre mondiale
Un support singulier : la bande dessinée
Le résultat est un chef d'oeuvre plusieurs fois récompensé.
Art Spiegelman raconte l'histoire de sa famille, des juifs polonais, pendant les années 1939 à 1945.
Pour ce faire, il fait de son père, Vladek,le héros de la BD et l'interviewe et ainsi par bribes lui fait raconter ce qu'il a vécu. cela se passe dans les années 70.
Vladek est un type impossible avec un sale caractère.
Mais cela le rend tellement humain, tellement proche de nous.
Mais il a fait preuve d'un courage impressionnant pendant ces terribles années. c'est un survivant, un miraculé.
C'est ce qui fait la force de cet ouvrage : Vladek n'est pas magnifié. C'est ce qui rend son histoire d'autant plus dramatique.
Art, quant à lui, essaye de comprendre ce qu'a enduré son père. Il essaye de dépasser son sentiment de culpabilité, son sentiment d'être uniquement un vivant.
Ce livre est aussi l'histoire d'un réconciliation entre le père et le fils.
Avoir choisi des animaux pour représenter les humains rend l'histoire plus poignante encore et plus universelle.

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Art part fâché contre son père car il a détruit les carnets de sa mère. Essayant de mettre sa rancoeur de côté, il continue tout de même à recolter la mémoire de Vladek Spiegelman, Juif polonais rescapé des camps de la mort.
.
A travers l'histoire de ses parents, la sienne transparaît dans la difficulté de grandir avec la présence d'un frère qui est parti trop tôt, la sensation d'avoir un rival dans ce frère fantôme, le poids des descendants...
Le graphisme est à la hauteur du 1er tome. le récit est fort et prenant.
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Suite et fin de l'histoire de Vladek (et Art) avec ce volume 2 de Maus. Cette partie du récit peut être plus difficile à lire encore que la précédente en raison des chapitres traitant des camps de concentration. Je n'en dirai pas plus afin de ne rien dévoiler. Néanmoins, je pense sincèrement que c'est une bande-dessinée à lire, notamment pour sa présentation des relations humaines et familiales. Après tout ça, après l'horreur absolue, comment vivre normalement?
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Alors que la première partie était déjà éprouvante, cette suite nous entraîne encore + profondément dans les abysses de l'horreur.

C'est d'une puissance phénoménale et d'une intensité émotionnelle dingue.

J'ai le coeur brisé mais je suis reconnaissant d'avoir découvert ce chef-d'oeuvre.

Les personnages principaux me manquent déjà terriblement. Un essentiel à posséder dans sa bibliothèque !
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Cette deuxième partie est centrée sur le temps passé à Auschwitz et encore une fois les détails apportés par Vladek sont terribles et très importants pour l'histoire.
J'ai quand même du mal avec Art.. il passe son temps à montrer que son père était un homme difficile, aussi raciste que les nazis eux même et avare mais on a l'impression que lui ne s'intéresse à son père que pour écrire sa bd. Il ne peut pas aller marcher avec son père sans allumer son magnéto, il s'énerve quand il apprend que son père a brûlé les mémoires de sa mère sans même se soucier de douleur que ça pouvait être de garder ses souvenirs là pour son père, il n'aide pas non plus père et ramène toute les conversations à son histoire.
D'ailleurs je trouve vraiment déplacés les passages où Art et sa femme disent qu'ils ne "survivrait" pas à quelques jours de plus avec Vladek.
Pareil pour Mala qui quitte son père malade et lui prend l'argent et qui revient par "pitié" quand celui-ci est très malade alors qu'elle ne le supporte pas..

J'ai eu aussi beaucoup de mal avec Vladek qui parle façon Yoda de Star Wars durant les deux tomes.

Malgré tout ça je pense que c'est un témoignage à lire au moins une fois dans sa vie même si encore une fois je trouve dommage que le personnage principal ne soit pas remercié une seule fois pour sa contribution à cette bd..
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Comme le tome précédent, une oeuvre à part à lire absolument.

Ce tome interroge particulièrement sur le ressenti de la seconde génération, marquée par le génocide sans y avoir été confrontée.
L'auteur se montre très honnête sur ses angoisses, et ses sentiments contradictoires vis à vis de son père.
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Ce livre est très bon, parce que il est inspirer de la 2 guerre mondiale les souris
sont des juifs et les chats des nazis.
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ce livre a l'air trés cooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooool
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