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J'ai pris la résolution de me tourner un peu plus vers les BD et romans graphiques. Il était temps de mieux m'intéresser  au 9ème art et pas seulement aux Asterix et Tintin, déjà lus et relus.
Maus n'a plus besoin d'être présenté et est mondialement connu. 
Dans le premier tome, avant de traiter de l'holocauste, l'auteur présente un père et son fils et leur relation parfois tendue. 
Le deuxième tome débute alors que le couple est déporté vers Auschwitz et Birkenau.
Le fait que les personnages soient des animaux,  les juifs sont des souris traquées par les nazis dessinés sous les traits de chats,  n'allège absolument pas le sujet ni le destin cette famille si meurtrie.
À travers cette oeuvre ce n'est pas uniquement le témoignage d'une page de l'Histoire avec une majuscule qui est mis en avant  mais surtout la transmission d'une histoire et d'un héritage familial.
Bouleversant évidemment, ce livre est un merveilleux moyen de poursuivre notre devoir de mémoire et je le ferai lire aux jeunes lecteurs autour de moi.
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Dans ce second tome, Vladek, le père d'Artie, est fragilisé et affaibli par maladie mais se remémore quand même avec précision les bouleversements que la guerre a entraîné dans sa vie. Il raconte l'horreur, l'inhumanité auquel il a été confronté dans les camps de concentration mais aussi à sa libération. La clôture de cette histoire honnête est brutale et laisse sans voix.
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Autant j'avais un avis mitigé sur le tome 1, autant le second opus me frappe beaucoup plus. Certes il y a le récit de l'holocauste, mais il y a plus : il y a les conséquences des années plus tard, pour ceux qui en sont sortis vivants et même sur leur enfant (c'est le cas de l'auteur). On parle peu de cet aspect des choses. Mais outre la violence physique, il y a eu la violence psychologique, et souvent je m'interroge : comment fait-on pour se relever de cela ? Comment ont-ils fait ceux qui sont revenus ?
Dans le premier tome les représentations sous forme d'animaux m'avaient gênées, là je les ai vite oublié.
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Dans ce second, tome, Artie continue pour documenter son travail, d'interroger son père. Comme dans Maus. Mon père saigne l'histoire, le récit se déroule dans un double cadre temporel : 1975-1980 pour les entretiens d'Artie et son père, et les années 1940 pour les souvenirs de Vladek. L'histoire reprend donc au moment de la déportation de Vladek à Auschwitz. Alors qu'ils pensaient être à l'abri, Vladek et sa femme Anja, sont trahis par le neveu de Mandelbaum, qui sous la contrainte, leur a conseillé de rejoindre la Hongrie. Commence alors pour chacun des époux, un véritable plongeon dans l'enfer de l'Holocauste... Si Vladek a survécu aux camps de concentration, Artie se demande parfois au regard du traumatisme subi, s'il n'aurait pas mieux valu que Vladek meure. le sentiment de culpabilité qui l'accable le pousse pourtant à finir sa bande-dessinée. Encore une fois, l'hommage rendu est poignant...

Comme dirait Vladek : C'est là que mes ennuis ont commencé. En effet, de toutes les brimades et humiliations relatées dans le premier tome, rien n'est comparable à ce que vivra Vladek lors de ses déportations à Auschwitz et à Dachau. Nous touchons là du doigt, toute l'horreur des camps de concentration : froid, faim, maladie, mort, rien n'est épargné au narrateur. Et si Vladek s'en est sorti, on se demande si ce n'est pas plus mort que vivant : pingre, teigneux, aigri, susceptible, voire raciste mais aussi de santé fragile, Vladek n'est pas dépeint sous son meilleur jour. Mais on ne peut s'empêcher de penser à la force de caractère qui habitait l'homme. Encore une fois, le récit est percutant et le témoignage bouleversant. Ce travail de mémoire m'est clairement apparu dans ce second tome, comme une entreprise de déculpabisation de la part d'Artie : honte de ne pas être fort comme son père, honte de ne pas être à la hauteur, honte de n'être pas le frère que ses parents ont perdu... La seule chose dont il s'est senti capable (et cet exercice a dû exiger de lui beaucoup de travail et de recul), c'était de mettre l'histoire de son père mais aussi celle de l'Holocauste, en images. On imagine aisément que ce fût un travail de longue haleine dont Art Spiegelman s'est acquitté avec intelligence. Pour preuve, référons-nous au succès de Maus, qui demeure une bande-dessinée de référence. Personnellement, j'ai préféré ce deuxième tome...
Lien : http://livresacentalheure-al..
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Plutôt que de continuer directement sur la période de détention à Auschwitz de son père et de sa mère, Art Spiegelman choisit d'exposer dans une première partie ses doutes, ses peurs, ses sentiments les plus profonds vis-à-vis de ses parents : "Je sais que c'est dément, mais d'une certaine manière je voudrais avoir été à Auschwitz avec mes parents; comme ça je pourrais savoir ce qu'ils ont vécu ! Je dois me sentir coupable quelque part d'avoir eu une vie plus facile qu'eux.", ainsi que ses difficultés à retranscrire l'histoire de son père sous forme de bande dessinée : "Je me sens tellement incapable de reconstruire une réalité qui a été pire que mes cauchemars les plus noirs. Et en plus, sous forme de B.D. ! Je me suis embarqué dans un truc qui me dépasse. Peut-être que je devrais tout laisser tomber.".
Les relations tendues avec son père n'étaient que pointées du doigt dans le premier volume ici, elles s'exposent dans toute leur complexité.
Ainsi Françoise, la belle-fille de Vladek, s'indigne devant son refus de prendre un auto-stoppeur sous prétexte qu'il est noir : "C'est scandaleux ! Comment pouvez-vous, surtout vous, être si raciste ! Vous parlez des noirs comme les nazis parlaient des juifs !".
Vladek était déjà un personnage particulier dans le premier tome, il l'est sans doute davantage dans ce second volume et la lectrice que je suis, une fois le livre refermé, n'a pas réussi à cerner cet homme, tout comme l'auteur n'a jamais réussi à vraiment comprendre son père.
Art Spiegelman retient également pendant longtemps sa plume, ayant peur de dessiner Auschwitz, une peur multiple : celle de ne pas réussir à représenter ce lieu dans toute la réalité de son horreur, celle de se tromper, et au final une peur de ne pas réussir à faire passer dans ce qu'il maîtrise le mieux : le dessin, l'histoire de son père qui s'insère dans L Histoire : "J'veux dire, je n'arrive même pas à comprendre mes relations avec mon père. Comment pourrais-je comprendre Auschwitz ? L'Holocauste ? ... Quand j'étais petit, il m'arrivait de me demander lequel de mes parents j'aurais laissé les nazis emmener aux fours crématoires si je ne pouvais en sauver qu'un seul. D'habitude, je sauvais ma mère, tu crois que c'est normal ?".
Cette exposition des doutes et des interrogations de l'auteur est un aspect qui m'a particulièrement plu, c'est un sujet extrêmement difficile et périlleux dans lequel il s'est lancé et s'il avait passé cette étape sous silence il aurait sans doute manqué quelque chose à cette bande dessinée.

Cet aspect très humain est l'un de ses points forts, l'histoire qui y est racontée est dure et parfois difficilement soutenable, que l'auteur lui-même ait douté est humain, tout comme le lecteur peut aussi avoir des doutes et des appréhensions avant de lire ce livre sur son contenu et la façon dont il est rédigé.
Art Spiegelman ne tombe jamais dans la caricature, même si ses personnages sont dessinés sous la forme d'animaux, ni dans le larmoyant ou l'exagération ou le voyeurisme.
Il s'attache à raconter et illustrer la vérité, même si certains passages sont d'une horreur extrême : "Et pour nous tous il n'y a qu'un seul moyen de sortir ... par ces cheminées.", sans basculer d'un extrême à l'autre ni prendre position.
Il relate les faits, rien d'autre.
De plus, il double le récit de son père de détails précis sur les conditions de détention à Auschwitz et livre une cartographie des différents camps ainsi qu'une explication précise du fonctionnement des chambres à gaz et des fours crématoires.
Il a mis des images sur ce qui n'était jusqu'alors que des mots, ceci étant l'un des avantages offerts par la forme littéraire choisie : la bande dessinée.
Outre les interrogations et les doutes de l'auteur, il aborde aussi la problématique de Richieu, ce frère qu'il n'a jamais connu hormis en photo mais qui est un fantôme le poursuivant depuis sa naissance : "C'est étrange d'être le rival d'un instantané !".
Quant au récit de Vladek, après un premier tome consacré à la vie dans le ghetto, ce second s'attache à la vie dans le camp d'Auschwitz, aux brimades, aux privations, au travail forcé jusqu'à ce que mort s'ensuive, mais également aux terribles marches de la mort vers le camp de Dachau et puis l'errance dans un train jusqu'à la victoire finale, la libération et les retrouvailles avec les quelques survivants.
Et puis il y a toujours ce dessin d'une qualité remarquable et d'une puissance extrême, un noir et blanc dépouillé mais qui laisse transpirer toute l'intensité dramatique du vécu de Vladek, de sa petite histoire qui s'est inscrite dans l'une des pages les plus noires de l'Histoire.
De la famille d'Anja ou de Vladek il ne reste plus grand chose, hormis quelques photos conservées précieusement.
Une vie détruite et une vie à reconstruire, avec un nouveau départ, à New-York.

"Maus" est une référence de la bande dessinée et plus généralement une référence littéraire sur la Shoah.
"Maus" d'Art Spiegelman est l'un des récits sur l'Holocauste les plus intelligents dans sa construction qu'il m'ait été donnée de lire jusqu'à présent, l'un des plus bouleversants et l'un des plus sincères.
A ce titre, "Maus" a toute sa place dans mon Panthéon littéraire et je ne peux que vous encourager à découvrir cette bande dessinée et tout le talent de son auteur.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Après l'évocation de la vie des juifs dans les ghettos, le tome 2 de la série Maus s'attarde sur les camps de concentration – Auschwitz pour Vladeck, le père d'Art, et Birkenau pour Anja, sa mère-, passant de la mort, de la maladie et de la souffrance à l'espoir, qui culmine lors de la libération des juifs à la fin de la guerre.

Le récit se fait plus haletant que dans le premier tome. La mort rôde partout. Pour survivre dans les camps, il faut être rusé, comme Vladeck n'hésite pas à le répéter. Il faut savoir user de ses talents, de la moindre de ses connaissances, que ce soit en tant que zingueur, que cordonnier, ou qu'il s'agisse de la maîtrise de l'anglais, pour trouver de l'intérêt aux yeux de ceux qui ont du pouvoir et pour trouver à manger. Il faut détenir les informations qui sont utiles : savoir se placer à l'extrême gauche d'un bataillon de juifs lorsque les allemands arrivent pour remplir leurs fourgons, car ils auront probablement déjà assez de monde lorsqu'ils arriveront à la moitié du bataillon ; se placer au bon endroit de la file lors de la distribution de la soupe au navet, de façon à ne pas avoir le bouillon inconsistant du début, sans risquer de trouver la casserole vide lorsque vient son tour de se faire servir. Mais le hasard joue également un rôle non négligeable dans la survie des déportés, et la terreur que ceux-ci ont supportée, Art Spiegelman arrive à nous la faire ressentir sous la forme d'une tension qui ne faiblit pas à un instant, même si on la sait ridiculeusement moindre à celle ressentie en réalité.


Parallèlement à ce récit d'un rescapé des camps de concentration, Art Spiegelman inclut de nombreuses pages de réflexion sur son travail d'écriture. Il commence à rédiger le tome 2 de la série en 1986, quatre ans après la mort de Vladeck. Entre-temps, son fils est né, et le premier tome de la série a été publié et a rencontré un grand succès. Art Spiegelman subit de nombreuses pressions de la part des journalistes et des hommes d'affaires qui le harcèlent pour adapter son ouvrage sous forme cinématographique. Cette cupidité le dépossède et renforce encore son sentiment de culpabilité vis-à-vis de ce qu'a subi son père. Comment arriver à devenir quelqu'un lorsque l'on a été élevé par un rescapé de la seconde guerre mondiale ? Et comment ne pas se sentir coupable lorsqu'on arrive à devenir quelqu'un malgré ce qui est arrivé à son père ? Ce sont les questions que se pose Art Spiegelman dans cet ouvrage, et auxquelles il essaie de répondre avec toute la sincérité dont il peut faire preuve.


Avec un recul d'un demi-siècle, Art Spiegelman livre un point de vue neuf sur la Shoah et sur ses implications sur les générations suivantes. Son talent est si grand qu'il parvient même à transférer à son lecteur sa culpabilité. A-t-on le droit d'éprouver tant de plaisir à lire le récit de ce qui fut la tragédie d'un jeune homme ? Sans doute pas, mais il est impossible de faire autrement…

Lien : http://colimasson.over-blog...
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On notera, en guise de préambule, le grand sens du comique au vitriol d'Art Spiegelman (et de son père Vladek) avec un titre pareil. Juif polonais, assez riche, homme d'affaires, Vladek ne peut connaître qu'un parcours alors que les Allemands perdent pied un peu partout mais redoublent d'efforts dans la solution finale.

Le second tome débute sur des rapports père-fils très tendus. Vladek est un père difficile, accaparant, intrusif, mêle-tout, c'est un homme nerveux, instable, acariâtre parfois, de mauvaise foi, qui reproche tout et son contraire, aux remarques acerbes et souvent blessantes. Mala est partie, sans doute écoeurée, frustrée par l'attitude de Vladek, mais nous n'aurons (sauf en toute fin du tome) que les mots de Vladek, pas très sympathiques.

Art spiegelman enchaîne sur les conséquences du succès de son premier tome. Il cite alors plusieurs faits de vie, des dates, décès de sa mère, et de son père entre-temps. Ce sont des pages très personnelles.

Tout ce tome va développer un grand concept, cher à Woody Allen..., la culpabilité. Celle d'Art qui ravive des souvenirs que Vladek avaient enfoui. Celle de Françoise, femme d'Art, qui en a marre mais s'en veut aussi car il faut comprendre et pardonner à Vladek. Celle de Vladek, d'avoir survécu aux camps, et surtout d'avoir survécu à Anja, sa femme. Cette culpabilité va éclore lors des séances de psy que suit Art Spiegelman, pour digérer le tout et pouvoir se mettre en phase avec son père et le souvenir des disparus.

Art a la palme de la citation cruciale lorsque Françoise parle du fait que Vladek a survécu et culpabilise. Il dit "d'une certaine manière, il n'a pas survécu". Et c'est vrai.

Bémol... Art Spiegelman semble suggérer que son père est avare, chiche, récupère tout ce qui peut servir comme une conséquence des camps, où la débrouille était le seul moyen de survivre. Mon père, né en 1928, avait la même manie et n'avait pas connu les camps. Il avait "juste" connu la guerre et les privations, la disette, et il savait comment utiliser tout ce qu'il trouvait. Fermons la parenthèse.

1944, Vladek entre à Auschwitz. Il va passer de boulots en boulots, arrivant à se rendre incontournable, comme zingueur, comme cordonnier, comme prof d'anglais... C'est le régime du troc et de l'échange. le chacun pour soi a quelques limites malgré tout. Les gestes désintéressés existent encore. Là où les choses empirent... si on peut dire, c'est suite au départ d'Auschwitz pour Dachau. Poussés par les Russes, les Allemands vont pousser les Juifs vers les camps allemands pour y terminer la Solution finale (à ce moment-là, il est espéré par les nazis que les troupes américaines et russes s'arrêtront aux frontières).

Graphiquement, c'est un tome très noir. Les pages dans les camps sont remplies d'encre. Il s'en dégage un sentiment d'oppression qui met mal à l'aise. Pari gagné pour Art Spiegelman. Clairement le récit fait mouche.

Et d'autant plus qu'Art Spiegelman insiste sur l'après-guerre. On édulcore souvent les moments qui ont suivi la libération des camps. Comme si les Juifs étaient les bienvenus dans leurs anciens foyers. Spiegelman raconte très bien le rejet dont ont été victimes les prisonniers. Vladek recherche Anja. On alterne alors l'humour, l'amour, le noir le plus total. On est aux USA, vieux rêve de Vladek, mais on fait encore quelques flashbacks. Les 20 dernières pages ne sont pas d'une clarté à toute épreuve (ou alors j'étais repu...).

Vladek dit quelque chose de juste à un moment. Il en veut à Art de l'empêcher d'oublier. de raviver des choses dont il ne faut pas parler. C'est ce que l'on me répondait quand je posais trop de questions sur la guerre. Les rescapés ont été saisis entre parler pour se libérer d'un poids, pour dénoncer... et se taire pour espérer oublier. L'ouvrage d'Art Spiegelman nous empêche d'oublier et c'est très bien.
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J'en aurais mis du temps pour me lancer dans cette BD, des années . Je l'ai souvent vu à la bibliothèque mais le noir et blanc, le dessin, la mise en page très serrée, la police d'écriture , les animaux, me rebutaient. Tout cet ensemble me faisait peut-être peur. Et puis je me suis dit qu'il fallait absolument le lire, un jour. Ce jour est arrivé et je ne regrette absolument pas. Tout ce qui me rebutait était en fait approprié et utile à ce témoignage. J'ai donc commencé le 1er tome et ai logiquement continué avec le 2ème.

Un 2ème tome beaucoup plus détaillé sur "la vie" de Vladek Spiegelman (le père de l'auteur) , comment il a vécu, survécu à la guerre. Certains passages ont été difficiles à lire, à encaisser, tellement répugnant, on se dit que c'est impossible et pourtant...... Un témoignage très dur, très émouvant qui va me marquer à jamais.... Un travail si respectueux et courageux.
Il faut absolument le lire et le faire lire aux jeunes, aux moins jeunes. Je pense par exemple aux élèves qui étudient la seconde guerre mondiale, je trouverai super que les profs proposent cette lecture ou des passages, le support BD intéresse plus souvent les jeunes. Un bon objet historique, culturel, pédagogique. BD boulversante.
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Un tome consacré à l'enfer des camps de la mort, pas grand chose à dire sinon ce que le nom indique. Cette fois l'auteur s'immisce un peu plus dans l'histoire en nous livrant ses sentiments et les procédés par lesquels il a dû passer pour écrire cette histoire. Même sin on sait déjà (normalement) ce qu'il s'est passé dans ces camps, c'est toujours aussi terrible de réaliser et d'admettre jusqu'où certains humains sont capables d'aller pour leur propre intérêt.
Je me doute bien qu'en temps de guerre on doit parfois faire de choses que l'on ne ferait pas en temps normal, mais je trouve aussi que trop souvent la guerre a bon dos et sert de justification pour des actes qui devraient n'en avoir aucune.
Ce tome m'a plus touché que le précédent et bien entendu je le conseille mais les lecteurs qui ont lu le tome 1 liront certainement celui-là aussi.
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Dans cette deuxième bande dessinée qui suit Maus I, le lecteur est toujours guidé par un fil conducteur mené par Vladek, qui raconte cette fois, avec émotions mais envie de transmettre son parcours, son existence dans les camps de concentration. Tout comme dans le tome précédent, le personnage de Vladek est de nouveau affaibli par son passé. le lecteur comprend à présent la peine qu'à cette vieille souris à vivre à présent. Toutes ces visions et ces souffrances qu'il a vécu sont illustrées par des dessins captivants montrant pourtant la triste réalité. Car oui, ne l'oublions pas, Maus est avant tout un récit historique qu'aurait pu vivre n'importe quel rescapé des camps de concentrations allemands. de plus on retrouve la division en deux temps spatio-temporels, celui où Vladek parle avec son fils à l'instant présent, car ce dernier souhaite refaire un livre sur l'histoire de son père ; Puis le reste, consacré à l'histoire qu'à vécu Vladek.

Tout au long le lecteur est entraîné par la succession d'événements, tous ayant plus ou moins une grande importance. En effet, la famille de Vladek connaît toutes les horreurs de ces camps. de la faim à la froid, en passant par le travail forcé, la non présence d'hygiène et la peur de mort à tout instant. On retrouve dans la BD tous les éléments des véritables camps, tel que la pression mise sur les déportés. de plus on retrouve les détails qui permettent au lecteur de reconnaître le travail de l'auteur comme les « s » des SS nazis dans les bulles ou bien les illustrations en noir et blanc. Ce récit est donc une fois de plus une mine d'informations historiques, mises à disposition d'un public large avec de plus une attraction visuelle.
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