AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,49

sur 157 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A Brooklyn, Eli vit avec Lilia depuis trois mois, quand celle-ci le quitte sans prévenir. Enlevée par son père à l'âge de sept ans, Lilia a passé toute son enfance en cavale. Devenue adulte, elle continue à fuir, incapable de rester où que ce soit. Sa dernière fugue la conduit au Québec, où tout a commencé. Mais deux personnes la recherchent : Eli (l'éternel étudiant passionné par les langues en voie d'extinction) et Michaela (la fille du détective qui a passé sa vie à chercher la petite fille disparue)…

Premier roman d'Emily St. John Mandel, Dernière nuit à Montréal n'est pas vraiment un polar. Il y a pourtant un enlèvement d'enfant, un personnage d'ancien policier devenu détective, une tentative de meurtre, un suicide… Mais il s'agit plutôt d'un roman psychologique et poétique. Il est construit comme un puzzle désordonné que la lecture reconstitue pièce après pièce, tandis que l'héroïne recouvre peu à peu la mémoire de son enfance. Malheureusement le lecteur que je suis avait deviné très tôt ce qui lui a été révélé à la fin et j'ai refermé mon livre sur une impression de « tout ça pour ça ». Pourtant je ne suis pas totalement insensible au charme de ce roman. J'ai apprécié d'accompagner les personnages sur les routes, de motel en motel, sans bien savoir où j'allais. Et j'ai aimé m'abandonner à la petite musique singulière de ce roman inclassable, dont je ne manquerai pas de retrouver l'auteur…

Lien : http://liredanslenoir.wordpr..
Commenter  J’apprécie          40
Un père enlève sa fille Lilia à son épouse dont il est divorcé. Elle a 6 ou 7 ans et c'est pour eux le début d'une errance de plusieurs années.
Un ex-policier devenu détective les recherche sans arrêt au point d'en oublier sa propre fille.
La poursuite va durer des années. Lilia devenue adulte continue son chemin. C'est un étudiant amoureux de Lilia qui partant à sa recherche, après une nouvelle fuite de Lilia nous permettra de dénouer l' histoire.
Ce n'est pas un thriller, même pas vraiment un roman noir. C'est un roman tout court. On devine les causes de la fuite de Lilia et de son père avant le dénouement .
Je l'ai lu avec plaisir, les personnages sont attachants, notamment les trois jeunes personnages du livre. La fin à Montréal est poignante. On perçoit le désespoir, la solitude de l'un d'entre eux.
Le ton, le style et la construction en font pour moi un roman envoûtant.
J'ai beaucoup aimé et je recommande ce livre.
Commenter  J’apprécie          40
C'est un bon livre, un peu triste mais bien; mais est-ce un thriller ? Oui, si on considère qu'il y a beaucoup de suspense, qu'on lit le bouquin sans pouvoir le lâcher, qu'il y a un kidnapping et une traque. Mais c'est aussi beaucoup plus, on pourrait classer ce livre dans la littérature nord-américaine (l'auteur est une canadienne anglophone);il est bien écrit, l'étude des personnages, de leurs caractères est vraiment bien faite; la construction est très efficace , on ne s'en aperçoit que près de la fin. L'histoire est celle de Lilia, enlevée par son père quand elle avait sept ans; ils ont été des années et des années en cavale, si bien que Lilia ne sait pas "rester"; C'est l'histoire aussi d'un détective privé dont la vie personnelle se délite et qui poursuit les fugitifs, sachant toujours très bien où ils sont, mais ne les attrappant pas; ce détective a une fille, Michaela, complètement abandonnée de ses parents, et qui suit l'affaire de Lilia en fouillant les affaires de son père. le principal problème de Lilia, c'est qu'elle ne se souvient plus de ce qui précède son enlèvement; on découvrira petit à petit tout ce qui était derrière ... Et l'une des deux jeunes femmes pourra faire sa vie, l'autre ne s'en sortira pas.
Lien : http://www.les2bouquineuses...
Commenter  J’apprécie          40
Lilia a été enlevée à 7 ans par son père américain qui l'a emportée par une sombre nuit d'hiver québécoise pour l'entraîner dans une longue cavale.

Tout au long de son enfance et de son adolescence, ils ont erré de ville en ville, traversant les déserts, passant d'un motel à un autre, évitant de laisser des indices ...

Christopher, un détective privé, ex-flic, a été mandaté par la mère de Lilia pour la retrouver et il les suit, les rate de peu, voire même les croise ...

Michaela, la fille de Christopher, laissée plus ou moins à l'abandon par ses parents, découvre un jour l'histoire de Lilia dans les cartons de son père, part à sa recherche et la retrouve.

Eli, thésard en linguistique, croisera lui la vie de Lilia, vivra avec elle, puis quand elle sera partie, partira à sa recherche, au Québec où tout a commencé et reconstituera son histoire avec l'aide de Michaela ...

Un roman plus complexe qu'il n'y paraît, un road trip où se ressentent tout autant la chaleur des déserts du sud des Etats-Unis et le froid extrême des hivers québécois ...

Premier roman d'une auteur prometteuse dont je vais chercher les ouvrages suivants :)

Lien : http://les.lectures.de.bill...
Commenter  J’apprécie          30
Un livre que j'ai en partie aimé, et qui m'a en partie laissée sur ma faim.
Cependant, coup de chapeau pour le style d'écriture, fluide, réaliste et poétique à la fois.
L'histoire commence par l'enlèvement au Québec d'une petite fille de 7 ans, Lilia, par son père américain. Démarre alors un road trip de plus de dix ans à travers tous les Etats-Unis, d'un motel à l'autre, d'une ville ou d'une bourgade à l'autre, d'un camping à l'autre, d'un « diner » à l'autre… Une carte routière élimée dépliée sur les genoux.
Lilia et son père sont deux êtres en cavale, privés de la perspective d'un point d'attache, et qui finissent par ne plus pouvoir envisager de s'arrêter pour vivre quelque part…
Sauf que le père, un jour, dit « stop » et s'installe au Nouveau-Mexique, avec une nouvelle compagne, Clara. Quant à Lilia, elle poursuit sa route, car partir c'est la seule chose qu'elle sache faire, c'est son modus vivendi, ce qu'elle a toujours connu. Elle n'a que seize ans, et toujours « on the road », vivotant de petits boulots ici et là, prenant des photos des rues, des parkings, des bâtiments : photographier est bien son seul hobby…

Trois autres personnages entrent en scène à différentes époques de cette cavale.

Tout d'abord, Christopher, un détective privé anglophone de Montréal chargé par la mère québécoise de retrouver sa fille. Détective lui-même père d'une fille du même âge (Michaela), et qui peu à peu se détache totalement de la vie de sa fille pour ne servir qu'un but : retrouver Lilia. Même au bout de quelques années, il ne renonce pas et reste obnubilé par cette chasse. le tableau de famille de ce détective n'est guère réjouissant : sa femme le trompe, le méprise et l'abandonne tout comme elle se soucie comme d'une guigne de sa fille. Lui-même s'englue dans sa quête obsessionnelle de Lilia au point d'effacer aussi sa propre fille Michaela de sa vie. La jeune Michaela se retrouve livrée à elle-même, à Montréal. C'est assez hallucinant.
Je dois admettre que j'ai trouvé cette situation (l'indifférence puis l'abandon de Michaela par ses deux parents) trop extrême pour pouvoir y croire. C'est l'un des bémols que j'ai trouvés dans ce roman.
Alors que Lilia est une solitaire, Michaela subit la solitude sans la choisir, sa famille l'a délaissée, mise de côté. Elle survit comme elle peut, dort dans un cagibi de dancing sur un matelas d'enfant, se nourrit de pilules. Michaela est le personnage perdu de ce roman, sans aucune perspective.

Le 4e personnage, c'est Eli, un jeune homme de Brooklyn, sempiternel étudiant étouffé par sa thèse, sorte de loser se présentant lui-même comme un usurpateur, un "fake" qui ne fait rien de concret de sa vie et prétend connaître et savoir et pouvoir tout commenter... Eli fréquentait Lilia quand elle est arrivée à NY, à 22 ans. Lilia s'est installée chez lui, puis, un jour, sans crier gare, elle est partie poursuivre sa route comme elle a toujours fait. Plus tard, Eli, déboussolé, reçoit une mystérieuse lettre de Montréal, signée Michaela, lui donnant RV à Montréal s'il désire revoir Lilia…

Ce roman n'est pas vraiment un polar, pas du tout d'ailleurs à mon sens. Un roman d'atmosphère, simplement.

Je m'en viens à la fin là. A Montréal donc. Ce qui m'a fortement agacée, c'est la campagne anti-francophone/français de l'auteure, qui ose dépeindre une sorte d'isolement total d'Eli, malheureux voyageur américain qui se sent piégé par la langue française, les Québécois francophones, comme en apnée dans un monde totalement alien. Petite référence trop facile de l'auteure à la loi 101.
Et deuxième source d'agacement : la description hallucinante de Montréal en ville glacée, glaciale, inhospitalière, grise et limite moche, une enfilade de restos junk food ou Macdo ou autres du genre, les boites à striptease aux néons flashy qui sont la seule présence dans la nuit glacée. le métro Bonaventure désincarné, l'hôtel Queen Elizabeth tel un vestige soviétique, etc. etc. Bon, ce fut un peu too much pour moi de la part d'une anglo. Non mais alors quoi, le Eli qui vient de New York, il ne se tape pas de temps en temps des blizzards et des froids glaciaires dans la Big Apple aussi ? Et s'il partait en voyage au Cambodge ou dans le Yunnan, il se sentirait peut-être pour le coup vraiment piégé par la langue ? Mince 'y a des limites...
Enfin, la façon dont le roman se termine m'a de fait laissée sur ma faim. Je ne vais pas raconter pour ne pas dévoiler.
Lien : http://coquelicoquillages.bl..
Commenter  J’apprécie          30
Thirller pas désagréable dans un premier temps qui débute de manière prometteuse. Eli aime Lilia, mais celle-ci disparît brutalement sans laisser d'adresse. Il se rend compte qu'il ne savait pas grand chose d'elle et que son enfance recèle un mystère. Il reçoit alors un message d'une certaine Michaela qui l'informe que Lilia est à Montréal. En parallèle, nous découvrons le secret lié à l'enfance de Lilia.
SI je dis signale que ce romn n'est pas désagréable dans un premiuer temps, c'est parce que j'ai été très dérangé par la description faite de Montréal par l'auteure. Visiblement canadienne anglophone, elle y décrit une ville à peu près aussi attractive que le Berlin Est de la fin des années 70 dans laquelle ma minorité anglophone est sans cesse harcelée par des créatures féroces et viles qu'on appelle les canadfiens francophones... c'est un peu comme si Bart de Wever écrivait un roman sur Bruxelles dans lequel les flamnads bruxellois étaient renvoyés de leut travail parce qu'ils ont osé parlé néerlandais en présence de francophones. Les problèmes linguistiques existent au Canada mais cette description est complèteent excessive, surtout sachant que Montréal est une ville peuplée à 48% d'anglophones et que 40% des canadiens fancophones se déclarent bilingues. Que certains faits relatés dans ce livre soit arrivés est possible, mais ils sont présentés comme la seule réalité et non comme des faits isolés ou rares. Ce genre de militatisme borné m'agace et m'a gaché le dernier tier du livre.
Commenter  J’apprécie          21
Eli est en couple depuis quelques mois avec Lilia lorsque celle-ci disparaît. Lilia est partie un beau matin, sans prévenir, emportant une photo d'elle et une valise. Eli ne parvient pas à comprendre les raisons de cette disparition, leur couple était sans histoire. Lilia est une jeune femme animée par de nombreux mystères : enfant kidnappée par son propre père alors qu'elle n'avait que sept ans, elle a mené avec lui une existence rythmée par la fuite, traversant les Etats-Unis plusieurs fois, changeant de nom , d'apparence si bien qu'elle en oublie parfois qui elle est vraiment.
C'est aussi l'histoire de Christopher, le détective engagé par la mère de Lilia pour la retrouver et de sa fille Michaela, qui rêvait d'être funambule avant de finir dans une boîte minable de Montréal. Michaela sait ce que Lilia a toujours ignoré : la raison de sa cavale.

Voilà un thriller original, je ne suis pas sûr que le terme de thriller soit le mieux adapté pour décrire ce premier roman car les actions ne montent pas crescendo mais plutôt dans une lenteur calculée un style poétique plein de sensibilité. Belle réussite !
Commenter  J’apprécie          20
Traduit par Gérard de Chergé

Un jour Lilia disparait et Eli, son petit ami, thésard sur la disparition des langues, se lance à sa recherche. Je vais bien être embêtée pour parler de l'histoire de ce roman de la Canadienne Emily St. John Mandel car en fait il n'y a pas vraiment d'histoire, si ce n'est celle d'une disparition. Je dirais même que c'est la force de ce roman dont l'héroïne est absente des pages au présent. On la croise au passé, mais c'est tout. C'est l'histoire d'une absence, d'une vie de fugue et des traces laissées dans la vie de ceux qui l'ont croisée. D'une perception du monde à travers les mots et les langues dont la plupart sont (aussi) amenées à disparaître ou ont disparu.
Ce n'est pas une histoire dans laquelle on entre d'emblée. J'ai mis 150 pages à l'apprivoiser à force de patience mais aussi parce que c'est également une lecture hypnotique qui vous traîne de nuit, dans la rue, les bars, les discothèques et les chambres d'hôtel et sur les routes. Une atmosphère de déréliction dont on ne parvient pas à l'extraire, alors on se laisse entraîner sur la trace d'un fantôme.
C'est l'histoire d'une énigme, celle du secret de Lilia. Que l'on ne comprend qu'à la fin, parce qu'une seule personne le connaît et a promis de ne jamais le révéler. Sauf que...
Un récit fait de multiples histoires qui forment un puzzle kaléidoscopique tout à fait plausible dans son étrangeté.

Un roman étrange donc, mais fascinant même si je lui ai trouvé quelques longueurs malgré la majesté de la plume d'Emily St. John Mandel. Je n'ai pas pu l'abandonner même si, par instant, l'auteur aime vous perdre entre l'Arizona, le Nouveau Mexique le Québec et Rome. Parfois on ne sait plus trop où l'on en est, un peu comme Eli qui se désespère d'arriver à retrouver Lilia au point d'en avoir des hallucinations, d'entendre sa voix ou de voir sa silhouette là où elle n'est pas.
J'ai bien aimé le parallèle entre la disparition des langues et la disparition de Lilia. Original !
Donc voilà, une chronique étrange sur un roman du vide laissé par une absence. :)


Lien : http://milleetunelecturesdem..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (309) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2869 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}