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3,49

sur 157 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le roman noir, a un style particulier qui m'a toujours attirée. On nous dresse des codes atypiques qui rendent notre lecture complètement addictive. Avec « dernière nuit à Montréal », le charme opère et très vite vous ne pourrez plus reposer ce livre avant de l'avoir terminé.

Mais ce roman c'est avant tout le récit de Lilia. de sa fuite à ses voyages, on apprend à la connaître, on cherche à la comprendre. On débute l'histoire avec une disparition, le point de départ de tout notre périple. Entre un passé enfoui qu'elle se refuse de retrouver et une incapacité à se poser cette jeune femme nous interpelle. Elle bouge de ville en ville, d'homme à homme ou de femme à femme, mais toujours dans le besoin de se libérer à tout moment fixe. Elle envoûte toutes les personnes qui tenteront de comprendre son histoire, mais elle s'enfuira avant que l'on puisse l'apprivoiser.

De New York à Montréal, c'est également Eli que l'on va suivre. Il a perdu cette femme, et ne peut se résoudre à l'oublier. On se voit partir dans un tourbillon parfait, entre vieux souvenirs et désillusions. A travers le périple d'Eli c'est la vie de Lilia qui est mise sous les projecteurs. On apprend à mieux la connaître grâce à Michaela, une autre jeune femme mystérieuse et obsédée par cette histoire, qui est à ses yeux la cause de tous ses maux. C'est à travers nos différents personnages que l'on parcourt ce roman. Avec les codes du policier, ce roman noir nous envoûte complètement.

Un magnifique livre qui nous parle également de la perte. La perte d'un enfant, la perte de tous ses repères, la perte d'un être cher. L'auteure nous dresse le portrait d'une génération obsédée par les répercussions de ces pertes. Que pouvons-nous faire lorsque l'on perd un être aimé ? Comment combler sa disparition ? Doit-on tout oublier et passer à autre chose ou tenter coûte que coûte de tout retrouver. Un livre qui augmente sa vitesse au fil des pages, qui nous entraîne dans son engrenage et nous laisse haletant à la fin de cette course folle.

Dans ce roman aux allures de road trip, c'est autour de notre Lilia que les chemins se créent. On aime partir sur la route avec elle. On comprend vite que ce n'est pas l'aventure qui l'anime mais un besoin régulier de bouger, de partir, de tout quitter…. La question est de savoir jusqu'où tout cela va nous mener. On tourne les pages pour déterminer si elle arrivera enfin à se poser un jour ou si elle nous emmènera avec elle dans ce périple.
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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Dernière nuit à Montréal a une qualité narrative qui n'a rien à envier aux romans écrits par des auteurs qui en ont déjà 3 ou 4 à leur actif. Ce n'est pas pour rien qu'il a été finaliste du ForeWord Magazines'2009 Book of The Year. L'écriture d'Emily St John Mandel m'a transportée. J'ai trouvé que son roman était véritablement bien écrit et sa construction était efficace, percutante. Difficile de me détacher de l'histoire, je voulais vite arriver au dénouement et en même temps faire durer le plaisir de la lecture.
L'auteure alterne les points de vue et les époques. Tout est si bien construit que les chapitres se regroupent avec facilité pour ne former qu'une seule et même intrigue : celle de 4 destins unis pour reconstituer le puzzle d'une quête.

Le roman s'ouvre un jour ordinaire, le dernier du mois d'octobre, quand Lilia quitte brutalement l'appartement New Yorkais, où elle vit avec Eli, sans plus jamais donner signe de vie. En vérité tout commence au Canada, lors de son l'enlèvement par son père alors qu'elle n'avait que 7 ans suivi des 9 années de fuite pendant lesquelles ils vont de motel en motel à travers tous les Etats unis. Ce road movie bouleverse plus que la vie de la fillette, devenue une perpétuelle fuite/quête de son passé et de ses souvenirs (....)

Dernière nuit à Montréal est un roman noir très réussi. Juste fascinant. Impossible de vous cacher que j'ai beaucoup aimé ce livre et que son auteure aura sa place dans mes favoris. Merci infiniment à Rivage pour cette très belle découverte.......
Lien : http://stef93330plaisirdelir..
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C'était une vieille histoire qui tenait en quelques phrases, à propos de fenêtre brisées et de neige...
Lilia, enlevée à 7 ans par son père, a connu une longue cavale durant toute son adolescence. Sa mère a engagé un détective privé pour la retrouver. Eli, un étudiant qui a hébergé Lilia et qui en est tombé amoureux, est aussi à sa recherche.
Un excellent premier roman . Une vraie révélation.
En 230 pages, l'auteur nous propose un magnifique roman noir, avec 4 personnages parfaitement campés et une intrigue brillante et angoissante.
A découvrir absolument !
Lien : https://collectifpolar.com/
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Gens du voyage, sans domicile fixe.

À sept ans, Lilia a été enlevée par son père américain : la mère québécoise semble avoir été une mauvaise mère et le demi-frère semble rassuré d'avoir vu sa soeur s'échapper. Depuis, Lilia et son père, fuyards permanents, courent les routes des États-Unis. Un road trip sans issue dont on aura seulement quelques bribes au fil du livre. Un voyage sans fin, à tel point que devenue adulte, Lilia poursuivra seule sa fuite éperdue et abandonnera régulièrement ses petit(e)s-ami(e)s. Sans attache, sans domicile.
Le livre se construit autour de Lilia ... mais pratiquement sans elle : c'est l'arlésienne et l'on devine son portrait en creux à travers les quelques personnages qu'elle a obsédés.
Eli, le dernier petit-ami en date, un new-yorkais désemparé qu'elle vient de larguer.
Christopher, un détective privé québécois qui pourchassa les fuyards à travers les routes US, obstinément et pendant des années.
Michaela, la fille de ce détective qui sacrifia femme et enfant à son idée fixe.
Tous errent dans le sillage de Lilia, emportés par leur obsession, se retrouvant comme elle sans domicile fixe. Errant tels des gens du voyage (certains ont encore les gènes du cirque dans le sang), mais d'un voyage sans but, sans autre but que l'insaisissable Lilia.
Voilà un roman bien étrange ( ce n'est pas vraiment un psycho-thriller, encore moins un polar, tout au plus un roman à suspense même si ce n'est pas le but premier de l'auteure), plein de mystères qui semblent insondables : la figure fantomatique et inquiétante de la mère de Lilia, la famille désintégrée du détective (telle un miroir déformé de la famille de Lilia), le mystérieux accident de Christopher, ...
Un bouquin plein de bonnes trouvailles, à la fois littéraires et scénaristiques, comme le travail de Eli sur les langues qui disparaissent, les acrobaties de funambule de Michaela ou encore les petits mots que griffonnait la petite Lilia dans les bibles des motels lorsqu'elle était en cavale avec son père.
Au fil des aller et retour entre passé (qui s'éclaire peu à peu) et présent (de plus en plus complexe), l'auteure nous fait croiser de beaux personnages, intrigants et complexes, troublants et troublés.
Une histoire où l'on s'attache à la personnalité insaisissable de Lilia tout autant qu'aux destins désemparés des êtres qu'elle a croisés et obsédés, ...
Un roman triste et mélancolique, poignant et plein d'émotions. Original également.
Vous l'avez compris, c'est notre coup de coeur de ce début 2014.

C'était en 2009 (en VO) le premier roman de l'auteure (chapeau !) et un autre ouvrage est désormais disponible en français : On ne joue pas avec la mort (mais pas encore en poche, ni en ebook). Nul doute qu'on reparlera de cette canadienne.
Emily St-John Mandel est une anglophone de Colombie-Britannique qui a vécu quelques années à Montréal, ce qui explique certains passages (un peu appuyés à notre goût) sur la "solitude" des anglophones chez leurs cousins du Québec !
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Un roman noir bouleversant et envoûtant

Dernière nuit à Montréal fait partie de ces romans noirs qui privilégient la complexité, voire la dureté des rapports humains, et qui se distinguent donc des purs romans criminels. Ce roman fiévreux, d'une beauté presque insoutenable, révèle une auteure pleine de talent, de sensibilité, au stylisme exceptionnel.
C'est une oeuvre frémissante de beauté où les destins s'enchevêtrent, avec pour thèmes la quête identitaire, le sens de la vie, et surtout la place qu'occupe la perte dans nos existences: perte d'un amour, d'une famille, de la confiance, de la vie... Une situation incontournable, irrémédiable qui peut être très mal vécue, et qui rejoint le côté éphémère de toute chose.

Emily St. John Mandel me fait penser à James Sallis au niveau de la construction de son roman: un récit à plusieurs voix, composé de chapitres plutôt courts, et avec de nombreux sauts dans le temps. Mais l'articulation du roman est parfaitement maîtrisée, et ajoute de l'originalité à cette histoire merveilleuse et tragique.
Il y a également du Patrick Modiano chez cette auteure, au niveau de l'atmosphère trouble, "éthérée" qui caractérise ce roman très noir. L'écriture de l'auteure est très littéraire, d'une très grande qualité stylistique, mais pas du tout compliquée ou pompeuse. le récit est très clair, très fluide, l'auteure retranscrit parfaitement les émotions et les sentiments de chacun, et fait preuve d'une grande finesse psychologique.

Enfin, même si on est loin des thrillers calibrés à multiples rebondissements, Emily St. John Mandel n'oublie pas de nous captiver, et explique dans les toutes dernières pages du roman pourquoi un père a dû enlever en pleine nuit sa petite fille pour ensuite lui faire mener une existence de fugitive sur les routes américaines. Des années de fuite qui conditionneront à jamais l'existence d'un être humain. un roman bouleversant à plus d'un titre.
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Lilia vit avec Eli, qu'elle quitte un matin sans crier gare. Partant chercher le journal et ne revenant pas. Mais Lilia est coutumière du fait. Depuis son plus jeune âge, elle a une vie de "vagabonde". Depuis que son père est venu la chercher une nuit, alors qu'elle était âgée de sept ans et qu'elle vivait avec sa mère qui dormait à ce moment là, et son demi frère.
Leur "cavale" va durer de nombreuses années, de chambres d'hôtels en chambres d'hôtels, changeant d'identité à chaque nouvelle étape. Quinze ans plus tard, elle continue de fuir, car elle ne sait pas comment vivre autrement.
Parallèlement à cette fuite en avant, nous suivons l'enquête d'un détective privé qu'engage la mère de Lilia pour retrouver sa fille. Et aussi la vie d'Eli qui part à la recherche de Lilia, qui le déconcerte mais qu'il aime passionnément.
Le détective réussira-t-il à les rattraper ? Eli retrouvera-t-il Lilia ? le suspens n'est pas absent de ce premier roman très réussi, qui peut se lire comme un road movie. A la fois drame familial et histoire d'amour, il traite des thèmes de l'abandon, de la disparition, de l'absence. L'écriture est vive, alerte, la construction habile et la façon dont l'intrigue est menée originale. Bref un très bon moment de lecture.
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Je viens de refermer dernière nuit à Montréal et comme avec les autres romans d'Emily St John Mandel, l'impression qui reste une fois le livre fini est d'avoir rêvé l'histoire plutôt que l'avoir lu, par petites touches et aller-retours, on découvre l'histoire que l'on finit par oublier une fois....le rêve terminé.
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Je ne vais pas pouvoir vous dire grand chose à part que je pense avoir un micro coup de coeur pour Emily St.John Mandel que je découvre avec son premier roman Dernière nuit à Montréal. Je suis assez surprise de la qualité narrative et originale, et de cette singularité de l'esprit dont elle fait preuve dans ce roman.

Je disais que je n'allais pas pouvoir vous dire grand chose, il s'agit d'une histoire de disparition, j'ai même envie de dire des disparitions de Lilia à deux périodes différentes.

Mais d'une histoire originale captivante et déroutante. C'est l'histoire d'une enfant de 7 ans enlevée par son père une nuit d'hiver.Ils voguent d'hôtels en hôtels, de ville en ville. L'affaire est médiatisée, elle deviendra une obsession pour le détective engagé pour retrouver Lilia.

Des années plus tard c'est l'histoire de la même enfant devenue adulte qui décide encore de disparaître, elle ne prendra qu'une photo pour seul bagage. Eli son compagnon souffrant de son absence part à sa recherche et rencontrera Michaela qui lui dit savoir où se trouve Lilia.

Je n'en dis pas plus, on découvre au fur et mesure les liens entre tous les personnages du récit. Tout ne tourne qu' autour de Lilia, ses souvenirs, ses voyages, ses envies soudaines de disparaître et l'intérêt de chaque personnage. On suit le passé et le présent à la fois, parfois dans un même chapitre, ce qui demande un peu de gymnastique de l'esprit, mais la plume de l'autrice est limpide se concentrant essentiellement entre ce qu'on doit savoir et ce qu'elle nous confiera plus tard pour que l'on comprenne tous les enjeux de l'histoire et toutes les ramifications. C'est bouleversant, et dramatique comme j'aime.

« Elle en arriva à une conclusion assez perturbante : elle se volatilisait depuis si longtemps qu'elle ne savait plus comment rester. »

Je ne connaissais pas Emily St John Mandel, et c'est une réelle surprise tant l'intrigue est originale, qu'elle aborde dans ce roman une thématique en filigrane à laquelle je suis très sensible et dont elle préserve le mystère jusqu'à la toute fin.

Si vous aimez les histoires de disparition qui tiennent la route psychologiquement et émotionnellement, ne passez pas à côté.

Voilà une auteure que je vais continuer à découvrir, j'ai tout aimé dans ce roman. Il y a chez elle une atmosphère mélancolique omniprésente, entre Laura Kasischke et René Denfeld.

Finalement c'est un coup de coeur.
Lien : https://encoreunlivre.com/20..
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Pour un premier roman...formidable
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