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Anne Staquet (Autre)
EAN : 9782807002548
76 pages
M.E.O Editions (10/11/2020)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Que se passerait-il si d'aventure une philosophe se retrouvait aide-soignante dans une maison de repos fortement atteinte par la covid ? Les effacés en est le résultat. La vieillesse, le rapport à l'autre et au corps y sont abordés sous un tout autre rapport. Un texte mêlant le récits de l'expérience, des analyses de la situation et des réflexions philosophiques. Un ouvrage qui se veut accessible à tous afin d'alimenter la réflexion.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le but de la philosophie est la clarification logique des pensées en vue d'éclaircissements, dont le résultat ne consiste pas à produire des propositions philosophiques, mais de rendre claires les susdites propositions. Mise en situation avec « Les effacés » ou que se passe-t-il lorsqu'une philosophe devient aide-soignante bénévole dans une maison de repos en pleine crise de la covid-19 ? Tout en évitant l'impudeur et la confession, Anne Staquet raconte son parcours auprès des résidents, entre peur et maladie, incertitude et manque de matériel idoine. Elle livre un texte à la première personne, qui mêle expérience personnelle, états d'âme et analyse de la situation. Un manuscrit court qui se veut à la fois didactique et simple, en évitant l'abondance de citations. Chaque chapitre revient sur un thème précis : la peur, le corps à corps avec la pandémie, les motivations, les bouleversements et les raisons d'être d'une séniorie. La démarche ne se limite pas ici à décrire des faits ni à poser un climat, mais à les penser en profondeur pour les relier à des thématiques philosophiques telles que le rôle du corps, les craintes et l'éthique. Un livre qui parle du le coronavirus sous un angle que les maisons d'édition n'ont pas abordé.
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Professeure de philosophie à l'Université de Mons, Anne Staquet nous donne à lire un texte composite mêlant expériences personnelles, analyses de situations et réflexions philosophiques sur son rôle de bénévole dans un home pour personnes âgées durant le premier confinement dû à la crise de la Covid 19.

À un moment de sa vie où elle éprouve le besoin de sortir de la solitude et de tisser des liens sociaux, elle se lance dans cet exercice pratique pour lequel elle a très peu d'expérience. Elle nous fait part de sa prise de conscience de la réalité du terrain : l'impossibilité de respecter les distances physiques entre collègues, le matériel manquant ou défectueux, mais aussi le professionnalisme dont l'équipe fait preuve, essayant de contenir à l'extérieur les informations anxiogènes diffusées par les médias.

Des détails pratiques qu'elle nous livre, nous n'apprenons presque rien de neuf tellement nous avons été submergés de reportages en la matière, mais là où le témoignage est intéressant, c'est à travers le regard qu'Anne Staquet nous livre en toute humilité. On la voit avancer pas à pas, heurtée par la peur lorsqu'elle doit prendre soin des premiers patients testés positivement.
Lien : https://le-carnet-et-les-ins..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mais on ne vainc pas la peur une fois pour toutes. Elle ressemble au phénix qui renaît constamment de ses cendres ou à l’hydre dont la tête repousse à chaque fois qu’on la lui coupe. Dans la maison de repos, les occasions de paniquer devant le virus ne sont pas rares, d’autant que, la fatigue aidant, les images et les sentiments de peur générés par les médias refont insidieusement surface. Il suffit que le moindre événement me rappelle le danger et l’adrénaline est au rendez-vous. Or, les micro-événements de ce type sont nombreux. Quelques résidents positifs n’arrivent pas à prendre conscience de leur dangerosité et vont se promener, ils viennent nous retrouver à la salle de garde ou nous frôlent dans les couloirs parfois très étroits sans que nous soyons équipés pour affronter le virus. Les gants, de mauvaise qualité, se déchirent régulièrement. Le masque tient mal et il faut régulièrement le remonter. Quant à la visière, un faux mouvement de ma part ou de la part de la personne dont je m’occupe la fait tomber ou se mettre mal.
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Construire une société avec distanciation physique, c’est faire une société où les gens seront affectivement, solidairement et intellectuellement distants les uns des autres et, par bien des aspects, quasiment indifférents à autrui. […] Or, voir l’autre comme un danger constitue peut-être un danger social bien plus grand que n’importe quel virus. […] j’en viens à penser aujourd’hui que se plonger dans d’autres milieux est aussi important en philosophie qu’en anthropologie.
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