Les mots peuvent sauver ou faire périr. « Il est mort de froid parce qu'il a lu un poème », en Islande, ce pays au froid très rigoureux. Récit à la teneur pascalienne d'une poignée d'hommes, vivants
entre ciel et terre, entre le rien et le tout, entre la vie et la mort. Soucieux de manger pour survivre et de mots pour vivre, des hommes qui ne dénigrent rien de leur humanité.
Entre la vie et la mort, entre la terre et le ciel : c'est un livre de l'entre-deux. de cet entre-deux mots, ceux qui donnent la vie et ceux donnent la mort, pour Bárður, mort en mer parce qu'il fut plus soucieux de mémoriser un vers du poète Milton avant de partir en mer que de prendre sa vareuse.
Ecriture unique certes, se rapprochant parfois de Péguy ou de Woolf. Ecriture musicale, où les grandes questions vont et viennent, comme la vagues, comme une fugue de Bach. Récit poétique, majestueux et tragique à la foi.