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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Chez nous, on connaissait encore mal il y a quelques semaines de cela, le nom de Gloria Steinem, aujourd'hui âgée de 84 ans, militante féministe star outre Atlantique ...

C'est toute la vertu de ses mémoires, paru cher Harper Colins en mars dernier intitulé " Ma vie sur la route, mémoires d'une icone féministe" que de lui redonner toute la visibilité que cette infatigable icone du féminisme, qui parcourt toutes les routes des USA pour clamer l'égalité des droits, mérite largement.

Ma vie sur les routes, très joliment préfacé par une autre grande féministe convaincue, Christiane Taubira, nous plonge aux sources d'une prise de parole féministe à travers les USA, pour une nomade clairement assumée ( qui a hérité de ce trait de caractère de son enfance un peu bohème avec un père qui avait constamment des fourmis dans les jambes)

De rassemblements en meetings, de cercle de parole en conférences, celle qui a d'abord été journaliste dans un monde bien macho ne rechigne jamais à prendre la parole et à assumer son rôle d'organisatrice féministe itinérante, comme elle l'autoproclame elle même.

Un objectif clairement assumé la motive : mutltiplier les prises de paroles des femmes pour sensibiliser le grand public aux injustices que les femmes doivent traverser aux quotidiens ..
Une lutte qui va peu à peu converger avec celle menée par les minorités raciales.. on rencontre au gré de ces pages des politiques et des activistes féministes plus ou moins connues.

On sillonne ainsi les Etats Unis dans les pas de Gloria, dont l'acharnement au combat donne énormément de courage et d'optimisme malgré tout dans cette ballade aussi savoureuse qu'édifiante.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dans cette autobiographie, Gloria Steinem raconte sa vie sur la route (comme son nom l'indique), de ses racines avec une histoire familiale hors normes à son job de community organizer et aux études qui l'y ont menée. À travers son histoire, c'est aussi celle des Etats-Unis qu'elle relate à travers les observations faites durant ses voyages et combats.

J'ai trouvé cet ouvrage assez facile à lire tant l'écriture était fluide et accessible. Cependant, je pense que ce n'est pas un livre qui se lit d'une traite (comme je l'ai fait) mais plutôt que l'on repose entre les chapitres pour bien intégrer ce qu'elle nous a raconté et le remettre en perspective.

J'ai beaucoup aimé les découpages des chapitres et les thématiques abordées. Comme souvent, on voit facilement le lien entre les discriminations sexistes, racistes, le manque de considération face à l'environnement et la domination de l'Homme. J'ai également apprécié en savoir plus sur les Etats-Unis, sur leur rapport à la différence et au féminisme, et à suivre les avancées, lentes mais certaines, d'un combat pour l'égalité dans un pays différent du mien.

Enfin, j'ai aussi apprécié lire les doutes et les peurs de Gloria Steinem, qui nous montre qu'une figure du féminisme est aussi (et avant tout) une femme comme les autres.

Je recommande donc, surtout dans cette période où l'on voit que les droits des femmes durement acquis peuvent être effacés en un clin d'oeil par le gouvernement et que cette quête de l'égalité n'est finalement jamais terminée.
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Je ne connaissais pas Gloria Steinem avant de lire ces Mémoires d'une icône féministe . Elle est pourtant extrêmement célèbre aux États-Unis et on comprend pourquoi en lisant ce livre .

Sillonnant toutes les routes du pays, elle est allée à la rencontre des autres et surtout de celles et ceux qui voulaient faire entendre leurs voix, dénoncer des injustices, faire valoir leurs droits, faire reconnaître leurs différences, leur culture, leur histoire. Et parce que finalement toutes les luttes se ressemblent quand il s'agit de libérer la parole, Gloria va défendre aussi bien les femmes que les minorités noires ou hispaniques ou amérindiennes.
Adepte des « cercles de parole » où chacun peut s'exprimer et où le dialogue s'instaure , permettant , par une meilleure compréhension de l'autre, de faire avancer les choses , elle s'est investie dans un nombre incalculable de causes. Comme journaliste d'abord (elle a fondé le magazine féministe Ms) puis comme « community organizer » , « organisatrice féministe itinérante » comme elle se définit elle-même, elle a multiplié les meetings, les conférences, les marches : pour la libération des femmes , le droit à l'avortement, et contre toutes les violences faites aux femmes ; contre le racisme, la ségrégation et toutes les formes de négation des droits des individus.
Sur la route toujours, mais en bonne compagnie : elle rencontre une multitude de femmes et d'hommes engagés dans les mêmes combats et le livre est aussi un bel hommage à tous ces amis qui l'ont accompagnée tout au long de sa vie. Mis à part le 1er chapitre consacré à ses parents , à son père surtout, il n'y a pas vraiment d'éléments purement biographiques mais l'évocation de moments qui l'ont particulièrement marquée comme la Conférence nationale des femmes à Houston en 1977 ou l'immersion dans la culture amérindienne auprès d'une femme d'exception, Wilma Mankiller. Elle parle aussi de son engagement politique, notamment dans la campagne de 2008, aux côtés d'Hillary Clinton puis de Barack Obama.

Une page d'histoire américaine donc , mais surtout un livre qui fait du bien tellement il est positif, bienveillant, ouvert aux autres , combattif mais pour la bonne cause. Un livre rempli de gens épatants, qui s'engagent pour améliorer notre monde , défendre des valeurs. Un livre qui prône l'écoute et le respect ....et par les temps qui courent on en a sacrément besoin !

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Pour tout vous dire, cette chronique, je l'ai écrite plusieurs fois ; non pas que je ne sais pas quoi dire de cette autobiographie, mais parce que je ne savais pas comment formuler ces choses.
Gloria Steinem, je ne la connaissais que de nom mais j'avais entendu parler d'elle à la sortie de My Life on the Road, la version originale de Ma vie sur la route, sortie en 2015. du peu que j'avais glané, Steinem avait l'air extraordinaire et son roman semblait passionnant. Et, ça y est, en 2019, il est sorti traduit en français – enfin.
Gloria Steinem est journaliste, militante, autrice… Elle a fait beaucoup de choses dont, l'une des plus connues, est la création du magazine féministe Ms. Magazine avec Dorothy Pitman Hughes. Je m'interrogeais donc sur son parcours, me doutant bien que le titre du livre était un indice ; j'avais hâte de découvrir cette femme ! Et c'est pour cette raison que le début m'a paru long : je ne connaissais alors pas assez Steinem pour apprécier pleinement la préface de Christine Taubira, et j'avais tellement hâte de connaître sa vie en tant que femme que son enfance, avec son père qui embarquait régulièrement toute la famille sur les routes pour de longues périodes, c'était intéressant mais ça traînait. J'avais envie d'entrer dans le vif du sujet ! Je dis ça mais, en vérité, j'ai quand même apprécié lire tout cela.
Après toute cette partie, que je considère comme introductive, arrive enfin la vie d'adulte, jeune ou moins jeune, de Steinem. Autant vous dire que, la dame étant désormais octogénaire, elle en a parcouru, du chemin ! Et elle en a vécu, des luttes, tout comme elle a fait de nombreuses rencontres. Ce qui m'a surprise, c'est que le roman a beau être une autobiographie, il n'est pas écrit de façon linéaire, à part le début qui commence avec l'enfance de la journaliste. Pour le reste, c'est plutôt découpé par thèmes : il y a la précarité des chauffeurs de taxis, le sexisme que subissent les hôtesses de l'air, l'avortement, le racisme, les Amérindien·nes exproprié·es de leurs terres et qui, aujourd'hui encore, doivent lutter, la politique, etc. Et tout du long de Ma vie sur la route, ce sont des villes, des personnes, des batailles. Plus on tourne les pages, plus on constate que chaque combat est lié d'une façon ou d'une autre à au moins un autre combat. Quand j'ai refermé le livre, le petite pensée qui germait dans mon esprit a éclot sur mes lèvres : « Wouah ! Quelle femme extraordinaire ! Sacré parcours ! »
Et puis tout ça, Gloria Steinem le raconte bien. Il n'y a pas d'envolées lyriques et heureusement, sinon le propos serait desservi. Non, à la place, on a une plume fluide, quelques pointes d'humour, et toujours des histoires qui sont parfois belles, souvent révoltantes, et toujours passionnantes.
Gloria Steinem n'a pas juste rencontré des gens. Elle a fait des rencontres qui lui ont permis d'échanger et donc d'évoluer mais aussi de faire bouger les choses. Elle le dit à plusieurs reprise : savoir écouter les autres, c'est être mieux entendue. C'est ainsi que, lors de conférences, lors de meetings…, elle a eu connaissance de nombreuses histoires (par exemple, des professeurs à l'université qui ne s'occupaient guère des élèves de sexe féminin – dans le meilleur des cas), les langues se sont déliées et il est arrivé, par la suite, que des étudiantes prennent alors les choses en mains afin de ne plus subir leurs études, que des employées se révoltes contre leurs conditions de travail, etc.

Donc voilà, Steinem, c'est vraiment une femme incroyable, avec un sacré parcours, qui a fait la connaissance de nombreuses personnes dont elle a tiré de riches enseignements, et qu'elle a partagé avec autrui. Dans cette autobiographie, c'est non sans humour que la journaliste et écrivaine retrace sa vie et ses combats. Si, enfin, elle a trouvé son chez-soi, les luttes se poursuivent. Et on ne peut qu'espérer que de nouvelles personnes prennent la relève de cette sacrée femme.
Quoiqu'il en soit, que vous la connaissiez ou non, je vous conseille de découvrir le parcours de Gloria Steinem.
Lien : https://malecturotheque.word..
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J'ai découvert Gloria Steinem à l'occasion de la promotion de ce livre au printemps. Les sujets abordés me plaisent : féminisme, femme indépendante biographie donc j'ai acheté ce livre après l'avoir vu dans une librairie d'occasion.

L'auteure livre ici un témoignage de son parcours de "community organizer" des années 60 aux années 2000. Elle revient sur son enfance nomade auprès de ses parents, son métier de journaliste et la fondation du magazine Ms. Elle présente les conférences auxquelles elle a participé notamment dans les universités, ses engagements pour les droits des femmes et comment ceux ci rejoignent les combats des droits civiques pour les noirs aux Etats Unis. Elle raconte la primaire démocrate de 2008 et son dilemme pour le soutien d'Hilary Clinton. Enfin elle présente sa découverte d'une société moins hostile envers les femmes aux côtés des Indiens native américains.

J'ai trouvé ce témoignage intéressant, j'y ai appris des choses.
J'ai aimé voir A mon goût il a manqué un peu de réflexions sur sa vie personnelle : regards de ses proches sur ses combats, émulation d'avoir découvert autant d'endroits et rencontré autant de gens, peut être décalage par rapport aux autres personnes de la société ?
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Lecture avec des hauts et des bas pour ma part mais tellement intéressante.

On ne peut qu'admirer cette femme et son engagement non seulement pour la cause féminine mais aussi en faveur d'autres causes quand son aide était sollicitée.

Je dis que cela a été une lecture inégale pour moi car certains passages m'ont semblé un peu longs mais ils sont largement minoritaires.
Mon passage préféré : la convention des femmes de Houston. J'ai dévoré ce passage.

Gloria Steineim nous livre une analyse vraiment très intéressante de ses années de lutte via ses "trajets".
De son enfance sur les routes avec sa famille à ses voyages pour se rendre à tel ou tel évènement elle analyse non seulement sa propre évolution mais aussi celle des USA.
J'ai beaucoup aimé sa partie sur ses échanges avec les hôtesses de l'air et les chauffeurs de taxi.

A découvrir
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"Chaque graffiti au-dessus d'un tunnel peut marquer le début d'un voyage sans fin."
Celui que Gloria Steinem emprunte prend sa source dans le quotidien des femmes.
Quand le mariage est un happy end et non un commencement.
Quand la danse de la vie quotidienne n'est menée que par l'homme.

Gloria Steinem danse dans les pas de son père, dont les routes s'éloignent, se rapprochent pour finalement se croiser et de séparer.
Quand lui vivait le voyage en solitaire, elle découvre que la route peut se partager.
Que la ligne droite peut emprunter des courbes, quand les détours sont synonymes de rencontres, d'enseignements et d'échanges.
Que les virages peuvent se succéder jusqu'à former un cercle. "Les cercles de parole", "magie du groupe où chacun peut s'exprimer, où tout le monde doit écouter et où l'important est d'arriver à un consensus.", ont été un mode de gouvernement pendant presque toute l'histoire de l'humanité.
Ils guideront Gloria et les femmes sur la voie du féminisme.
Qui luttera contre le sexisme et le racisme, liés dans un entrelacs de voies discriminatoires.
Une double discrimination dont sont victimes de nombreuses femmes quand les routes des ségrégations convergent.
Quand les seules lignes offertes à un peuple sont "se venger ou panser ses plaies". La route de Steinem sera parsemée de surprises, de découvertes, de secrets révélés et de rencontres.
Jusqu'aux candidats à l'élection présidentielle américaine de 2008, qu'elle embrassera comme un engagement citoyen, vecteur de circulation d'idées dans les deux sens.
Barack Obama et Hillary Clinton. L'un réduit à sa couleur de peau, l'autre à son sexe.
Deux candidats sur les chemins de pensées rapprochent plutôt que séparent : quand il est féministe, elle est défenseur des droits civiques. Deux candidats symboliques des combats de Gloria Steinem, dont la route, qui s'est moult fois heurtée à un mur, ne s'est jamais arrêtée. Dont les nombreux détours ne furent jamais ligne de fuite mais toujours enrichissement et découverte de l'autre. Dont les rencontres se finissent en roman.
Un récit à la résonnance particulière en cette actualité comme une écho de l'histoire qui se répète encore et encore et qui démontre que , si le combat de Gloria Steinem n'a pas été vain, sa route est loin d'être achevée...
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Pour être honnête, c'est l'excellente série TV Mrs. America, réalisée par Dahvi Waller, qui m'a donnée envie d'en apprendre davantage sur Gloria Steinem.

Dans Ma vie sur la route, cette figure phare du féminisme aux États-Unis nous raconte ses voyages, ainsi que les rencontres qui l'ont marquées. Elle voyage d'abord énormément avec ses parents durant son enfance, seule en Inde pendant ses études, puis à travers le monde le reste de sa vie. J'ai aimé la variété des sujets abordés ; que ce soit la campagne en faveur de l'ERA (Equal Right Amendment), la fondation du magazine Ms. en 1971, les innombrables conférences et discussions auxquelles elle a participé dans des campus, les problèmes du système carcéral américain, ainsi que la cause amérindienne trop souvent oubliée. Gloria Steinem rend d'ailleurs hommage à de nombreuses personnes, dont Wilma Mankiller ; la première femme chef de la nation Cherokee (je ne la connaissais pas avant de lire cet ouvrage, qu'en est-il pour vous?).

Certains passages m'ont paru assez compliqués, n'étant pas très calée en politique américaine. L'auteure fait le choix de raconter ses voyages dans un ordre thématique plutôt que chronologique, ce que j'ai trouvé judicieux. Ce livre est selon moi très bien documenté, avec des sources claires et concrètes. Gloria Steinem nous ouvre les yeux sur certaines choses dont on ne parle pas assez, tout en ayant confiance en l'avenir. Ma vie sur la route nous donne envie d'arpenter le monde et rappelle que l'on a tous le pouvoir de faire bouger les choses un minimum, ne serait-ce qu'en votant ou en adhérant à des associations.

« Je peux partir parce que j'ai une maison qui m'attend. Je peux rentrer parce que je suis libre de partir. C'est l'alternance qui donne toute sa saveur à chacun de ces modes de vies. C'est à la fois très ancien et très moderne. Nous avons besoin des deux. »
Lien : https://lespenseesdejade.wor..
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Comme beaucoup d'autres personnes je pense, j'ai découvert Gloria Steinem lorsque Emma Watson a ouvert son club de lecture féministe et a proposé son autobiographie, My Life on the Road, comme première lecture. Je ne l'ai pas lu à ce moment là mais j'ai ajouté tous les livres sélectionnés dans ma liste de lecture, pour m'éduquer un peu sur le féminisme et en apprendre plus sur les grandes actrices du mouvement.

Je ne connaissais pas grand-chose de Gloria Steinem auparavant, en fait, même pas son nom, seulement l'existence du magazine Ms. sans plus. Maintenant que j'en connais plus sur elle et tout ce qu'elle a fait, j'ai sacrément honte de mon ignorance. Et finalement, quand je vois qu'aucun de ses livres n'a été traduit en France, je comprends mieux. D'ailleurs, ça semble être le cas d'énormément de féministes et de militantes anglo-américaines, peu importe combien elles sont importantes et primordiales dans l'histoire de ce féminisme. C'est pire encore pour l'afroféminisme : je pensais qu'une auteure aussi nécessaire que bell hooks était traduite en France, mais en écoutant cette table ronde autour de la publication de Ne suis-je pas une femme en 2015, j'ai compris que le problème était d'une ampleur beaucoup plus grande que ce que je pensais. Enfin, c'est une toute autre discussion…

Pour revenir à Gloria Steinem, elle a vécu (et vit toujours, je n'en doute pas) des expériences si diverses et enrichissantes, que son livre ne pouvait pas être autre qu'intéressant et enrichissant. On apprend beaucoup à sa lecture, sur les personnes qui décident – ou ont besoin plus précisément – de vivre sur la route, d'être en perpétuel voyage et de toujours rencontrer de nouvelles personnes. Steinem n'a pas seulement voyagé au sein même des États-Unis mais dans de nombreux autre pays, dont l'Inde où elle a passé beaucoup de temps et rencontré des personnes qui suivaient les enseignements de Gandhi en matière de lutte non violente. Elle a aussi appris énormément auprès des First Nations aux États-Unis, des Américains natifs. Dans leur manière de vivre, leur rapport à la nature ou encore leur façon de communiquer où chacun a la parole et où cette dernière est si importante qu'on ne parle pas pour ne rien dire. Il est primordial de s'écouter et d'apprendre des expériences des autres. Steinem nous rappelle que le monde irait bien mieux si on appliquait certains de ces enseignements…

Dans son livre, elle parle bien évidemment de féminisme et de tout ce qu'elle a pu faire en tant que militante, notamment avec la création du journal Ms. et tout ce que cela a pu entraîner comme action positive et comme obstacle. Enfin, Gloria Steinem est également une femme très engagée en politique et nous explique tout ce qu'elle a pu faire pour soutenir et participer aux campagnes politiques de certains politiques (dont Hillary Clinton). J'ai trouvé particulièrement effarant qu'en parlant de deux élections en arrière, elle évoque les problèmes que certaines personnes pouvaient avoir pour voter, dont des Africains-Américains – comme par hasard. C'est déjà écoeurant en soi, mais quand je vois maintenant sur Internet tous les témoignages qui montrent à quel point il est presque impossible pour certaines personnes de voter, et qu'il est fait en sorte de leur mettre des bâtons dans les roues jusqu'à ce qu'elles n'aient plus d'autres choix que d'abandonner… Tout cela montre bien que rien n'a évolué. Qu'il est facile de se prétendre être une démocratie – dont le système américain vient en fait des Natifs Américains, comme nous le rappelle Gloria Steinem, et non de la Grèce Antique comme certains aiment à le penser – en surface et d'écraser soigneusement une partie toute choisie de la population.

Gloria Steinem, et son récit, sont infiniment inspirant parce qu'ils montrent qu'il est possible d'agir, même à petite échelle, pour aider certaines personnes et pour amener un peu de changement. J'ai tendance à être affreusement pessimiste vis-à-vis de ce genre de combat, mais Gloria Steinem apporte un peu de lumière et de confiance, et c'est toujours bon à prendre.
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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