La question se présente tout autrement lorsqu’on examine la mort de l’homme à l’aide des pouvoirs de connaissances spéciaux qui ont été engendrés dans l’âme par les disciplines spirituelles. La connaissance ordinaire voit le cadavre, rien d’autre. Mais si l’on parvient, grâce à des disciplines intérieures, à la première étape de connaissance supérieure que j’ai d’écrite dans mes livres, à l’Imagination, alors l’aspect de la mort se transforme entièrement. À travers la mort, on voit alors l’être de l’homme s’arracher à la terre. Lorsque nous développons en nous la faculté de connaissance qu’est l’imagination, nous voyions, au moment même de sa mort, l’être humain nous apparaître sous forme d’images vivantes. Nous le voyons, non pas mourir, mais ressusciter de son corps. Nous avons la vision directe de cette résurrection.
Il faut, en ceci, bien me comprendre : la matière physique de la tête tombe en poussière avec le cadavre, mais, dans la tête, il n’y a pas que de la matière physique, il y a les forces qui construisent et animent le corps physique, des forces suprasensibles. Celles-ci se maintiennent au-delà des portes de la mort. La connaissance imaginative permet de les distinguer, elles constituent alors la forme spirituelle de l’homme. De cette forme spirituelle, la tête est en voie de disparition ; ce qui reste, à proprement parler, ce qui peut être mutilé par suite des mauvaises actions commises, c’est toute la région de la forme humaine qui se trouve en dehors de la tête.
RUDOLF STEINER Artiste et enseignant - L'art de la transmission - Céline Gaillard
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=37325 Rudolf Steiner, tout comme Kandinsky, Klee ou encore Beuys furent tout à la foi...