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EAN : 9782264030429
202 pages
10-18 (07/04/2000)
4/5   11 notes
Résumé :
Dans ces entretiens avec Ramin Jahanbegloo, George Steiner nous dessine, pour la première fois, les moments charnières de son itinéraire.
Il y dégage les lignes de force de sa pensée à l'écart de toutes les modes et de toutes les tendances, et pourtant toujours attentive à ce qu'il y a de plus contemporain. George Steiner s'affirme ainsi encore une fois, à travers ce face-à-face, comme un " survivant " et un " maître à lire ". " George Steiner est rarement là... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Fin de mes relectures de Steiner (RIP) avec ce petit livre d'entretiens qu'il a accordés à Ramin Jahanbegloo . Une partie passionnante sur sa biographie qui donne une idée de l'immense réservoir d'expérience qui vient s'ajouter à l'érudition du personnage. de remarquables réflexions sur la lecture et le rapport au livre , un survol en forme de commentaire de son oeuvre , des considérations sur notre époque (peu flatteuses) et quelques projections vers l'avenir ( pessimistes). Les passages proprement philosophiques m'ont , je le reconnais un peu échappé , mais dans l'ensemble , comme toujours chez Steiner , une lecture stimulante.
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George Steiner, le maître à penser !
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Je suis un farouche adversaire du communisme, tout en étant persuadé que ce système stupide, cet esclavage comprenait également un élément premier et primordial, une utopie mais aussi un mythe, celui de la venue du royaume de la justice sur terre. (...) S'il n'y a vraiment pour alternative que l'islam fondamentaliste, s'il n'y a plus pour alternative ce judaïsme perverti qu'était le communisme, nous nous trouvons devant un gouffre béant. (...) Il nous incombe de refuser que la loi du marché devienne une loi pour l'homme. L'odeur de l'argent empeste chaque pays.(...) Tout est dans le mot "rentabilité", cela est-il rentable demande-t-on à chaque coin de rue (...) Aucune pensée, aucune poésie digne de ce nom n'ont été rentables ne serait-ce qu'une seule fois. Au contraire, elles ont toujours basculé vers un déficit.
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Un jour surviendra où nous serons face à une crise psychologique considérable: le monolinguisme régnera sur une planète qui subira la domination économique de l'anglo-américain, qu'on nomme déjà "l'espéranto du commerce". (...) C'est quelque chose qui ressemble étrangement aux disparitions de climats, d'espèces animales ou d'une flore, véritable massacre de la diversité merveilleuse de cette planète et de ses conditions d'existence.
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Il y a eu une disgrâce de l'humanité (...) On retrouve cette idée chez Marx qui écrit dans ses "Manuscrits de 1844" qu'un crime commis dans le jardin d'Eden a provoqué l'apparition de l'argent et de l'esclavage, soit le basculement vers le démon de l'histoire. Freud exprime cette idée du meurtre du père. Lévi-Strauss à son tour découvre ce qu'est la chute dans le passage de la nature à la culture opérée par Prométhée maîtrisant le feu. Tous les grands penseurs traitent ce concept de diverses manières mais tous croient à l'incidence de la chute. Tous sont convaincus de l'existence du pêché originel.
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Comment rationaliser la Shoah? Comment peut-on jouer Schubert le soir, lire Rilke le matin et torturer à midi? (...) Arthur Koestler, qui était un ami et un homme que j'admire énormément, était, lui, certain d'avoir la réponse en théorisant le développement du cerveau moral et la bestialité d'un anticerveau primitif. Je ne peux pas en juger car je ne suis pas biologiste, mais Koestler était convaincu que la seule réponse possible venait de l'absence de relation entre nos deux cortex.
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J'ai l'idée de l'incarnation du mal (...). Kant lui même, maître des Lumières et de la Raison, envisageait ce mal, un "mal incarné". (...) L'enfer peut surgir de bonnes volontés, d'un beau projet ou du désir d'améliorer la condition humaine. (...) J'essaie de comprendre l'Histoire. (...). L'Histoire est un tissu de contradictions, de crimes commis en toute lucidité. On tue les yeux grands ouverts et on continue d'agir de la sorte parce que le mal est là et qu'il réjouit.
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RUDOLF STEINER Artiste et enseignant - L'art de la transmission - Céline Gaillard
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