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Une enquête de Fräulein Gold, sage-f... tome 1 sur 3

Brice Germain (Traducteur)Brice Germain (Traducteur)
EAN : 9782266336291
464 pages
Pocket (22/06/2023)
3.82/5   57 notes
Résumé :
1922
Hulda Gold est ingénieuse, intrépide et très populaire dans les quartiers de Berlin où elle travaille. Grâce à ses visites à domicile, la sage-femme rencontre les personnes les plus variées, et le sort des femmes lui tient particulièrement à cœur.
La Grande Guerre a laissé de profondes blessures, et la jeune république est empreinte d’une atmosphère de renouveau, mais aussi d’une pauvreté amère.
Dans le célèbre Bülowbogen, un des nombreux b... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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République de Weimar, Berlin, 1922, Hulda Gold est sage-femme, elle se rend tous les jours ou presque dans les quartiers populaires pour aider de futures mères à accoucher. C'est en se rendant au domicile de l'une d'entre elles que Hilda apprend la mort suspecte d'une prostituée, voisine de sa patiente. Pour cette dernière, le suicide n'est pas possible, certes cette femme avait connu bien des malheurs mais elle était forte. Intriguée par cette histoire et par le fait que la victime avait été une infirmière, Hulda décide d'enquêter discrètement de son côté. Mais elle n'est pas la seule à fouiller, l'inspecteur Karl North s'intéresse à cette histoire, notamment au journal de la victime qu'il a trouvé dans l'appartement. Les deux personnages vont se croiser, s'agaçant mutuellement de se mêler de ce qui ne les regarde pas.

J'ai bien aimé ce roman, pas tant l'enquête que le contexte historique et les personnages. Hulda est une jeune juive qui a du caractère, sa mère est morte, son père l'ignore, son ex-petit-ami refait sa vie, alors elle vit seule et mène sa vie comme elle l'entend quitte à être précipitée dans la Spree car son enquête dérange. Karl North est lui aussi un personnage intéressant, orphelin et élevé à la dure, il s'est construit tout seul, c'est un taiseux, un tourmenté qui ne sait pas comment se comporter face à Hulda. Tous les deux circulent dans un Berlin qui commence déjà à s'assombrir : la vie est chère, de nombreux orphelins de guerre sont livrés à eux-mêmes, des individus de plus en plus radicaux soufflent un vent de haine… Que vont devenir nos deux personnages ? J'attends la suite avec impatience.

Challenge Multi défis 2022

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Je lorgnais sur cette sortie chez Moissons Noire depuis déjà quelques temps. Je l'attendais de pied ferme et je me suis littéralement jetée dessus à sa sortie.

En effet, amatrice de cosy crime, de romans historiques, cette série m'annonçait des paillettes et un vrai bon moment de lecture.

Et c'est sans surprise que j'ai été plus que ravie !

Prenez une sage-femme dans le Berlin des années 1920, qui travaille principalement dans les quartiers pauvres. Sortez un cadavre du canal. Croisez la route de notre sage-femme avec un détective de la police qui semble avoir bien des choses à cacher... Et vous avez le topo de ce roman.

Le roman alterne les points de vue : Hulda la sage-femme, Karl le policier, et passages du journal tenu par Rita, la noyée du canal.

Pas de répit pour le lecteur, impossible de s'ennuyer au fil des pages qui passent.

La description du Berlin des années 1920 est assez glaçante, entre famine, pauvreté et traitements à base d'électrochocs.

On y parle également de la condition de la femme allemande - appartenant à son mari, vision de la société sur les femmes seules (prostituées ou étranges à tout le moins), les sages-femmes dénigrées par les médecins (presque essentiellement masculins) tous puissants...

La politique y est aussi abordée, en trame de fond : la montée du nazisme, qui promet de prendre une place importante dans les prochains tomes de la série.

Pour un cosy crime, il y a beaucoup de matière. C'est ce qui m'a particulièrement plu. J'ai énormément apprécié le personnage de Hulda, avec ses réflexions sur la maternité, la façon de considérer les femmes et son travail, vision assez moderne pour l'époque.

J'ai déjà terriblement envie de lire la suite, même si je viens de voir qu'il faudra attendre 2023 (début 2023 j'espère 🤞🤞🤣🤣)
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1er tome d'un cosy mystery historique très réussi.

Hulda Gold est une jeune femme intrépide. Elle est sage-femme et effectue ses visites à domicile en parcourant les quartiers de Berlin sur son vélo.

Les femmes dont elle s'occupe viennent de milieu variés, entre bidonvilles et quartiers plus fortunés on est marqué par l'atmosphère de Berlin de l'après-guerre (années 20).

Lors d'une visite à domicile dans les quartiers pauvres, Hulda s'occupe d'une jeune femme enceinte qui est bouleversée par la disparition de sa voisine. Celle-ci, ancienne prostituée, a été retrouvé morte noyée dans la Landwehrkanal.

Ce que l'on essaye de faire passer pour un malheureux accident s'avère être plus complexe. Hulda décide de mener sa petite enquête, et va se retrouver plonger dans les profondeurs de Berlin, parfois , au péril de sa vie.

En parallèle l'inspecteur Karl North s'intéresse également de près à cette affaire en creusant le passé de la victime.

J'ai été très agréablement surprise par cette lecture. On découvre, aux côtés d'Hulda, les conditions de vie parfois déplorables dans les quartiers pauvres de Berlin.

Elle s'occupe de ces femmes qui ont besoin d'elle, avec beaucoup de bienveillance et d'empathie. On s'attache à Hulda très facilement car nous la découvrons telle qu'elle est, une femme forte, déterminée et indépendante avec ses fragilités et un passé qui a laissé des traces...

Mention spéciale pour Bert, le monsieur du kiosque que j'ai adoré. Très attentionné envers notre Hulda.

Une très belle découverte pour moi ! Un cosy mystery qui change de ce que j'ai pu lire. le côté historique fait toute la différence.

Une lecture fluide et addictive que j'ai adoré.

Vite vite on veut la suite 😍
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J'attendais ce roman avec grande impatience car il avait tout pour me plaire : un cosy mystery se passant en Allemagne (ce qui change du cadre habituel des autres cosy), un côté historique avec la découverte du Berlin des années 20, et une femme forte au coeur de l'enquête.

Je n'ai pas été déçue, tous les ingrédients étaient bien présents. J'ai beaucoup aimé le décor et les personnages. L'auteure nous entraîne dans Berlin d'après guerre, dans un quartier où vivent les plus démunis. Nous y voyons la pauvreté, la difficulté de joindre les deux bouts, mais la solidarité est bien présente malgré tout. J'ai été choquée par le nombre d'orphelins de guerre livrés à eux-mêmes et par la façon dont ont été traités certains anciens soldats.

Les personnages de ce roman sont loin d'être des monsieurs et madames parfaits, ce que j'ai fortement apprécié. Nous nous éloignons enfin des critères de beauté habituels ! Fräulein Gold louche par exemple légèrement. Idem, sur le olan psychologique, la sage femme et l'inspecteur Karl North doivent tous les deux faire face à leurs démons, chose qu'ils réussissent plus ou moins bien.

Je me suis attachée à Hulda Gold, jeune femme très moderne pour son temps, avec ses failles et ses faiblesses. Son passé difficile l'a prpfondément meurtrie et se rappelle encore à elle de temps à autre. J'ai également apprécié le monsieur du kiosque à journaux Bert, cet homme pétillant toujours attentionnée envers Hulda. le décor était bien planté et les personnages intéressants, je me voyais bien déambuler dans cette partie de Berlin !

Concernant l'enquête, je l'ai trouvée intéressante et n'avais pas deviné le fin mot de l'histoire. Mais davantage que l'enquête, je pense que c'est le contexte socio-politique qui m'a le plus plu. L'auteure, par petites touches, nous montre la difficulté de certains Berlinois à se nourrir et à faire face à la hausse des prix régulière. Elle nous montre aussi comment petit à petit l'extrême-droite monte, ainsi que la façon dont les coups d'état ont fait vaciller la république. Il est également question de la montée de la haine envers certains Juifs chez certains Allemands et la peur d'autres face à l'horreur de cette tendance anti-juive.
À travers le parcours d'Hulda, nous voyons aussi la façon dont sont traitées les femmes dans le milieu médical et plus généralement dans la société : malgré l'expérience de ces dernières, elles "ne savent pas" et les médecins hommes préconisent des méthodes parfois inefficaces...

j'ai maintenant hâte de découvrir la suite !
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Il s'agit du premier tome traduit des enquêtes de Fräulein Gold, une série de 5 titres. 

L'action se situe en 1922 à Berlin, donc juste après la première guerre mondiale. L'auteure nous décrit une ambiance où la pauvreté est monnaie courante et où nombreuses sont les familles brisées.

Hulda Gold est sage-femme de vocation mais elle aurait aimé poursuivre ses études pour devenir médecin. du coup elle est régulièrement frustrée de ne pas pouvoir faire plus pour ses patientes à problème. Dans ce premier tome, elle est intriguée par le décès de Rita, une ancienne infirmière, retrouvée noyée. Suicide ou meurtre ? Pour l'inspecteur Karl North, c'est un suicide, mais Hulda n'est pas convaincue et elle va mener l'enquête de son côté. C'est une jeune femme de 25 ans très populaire, indépendante et moderne pour l'époque et qui en fait un peu qu'à sa tête. du coup elle se retrouve dans des situations parfois un peu scabreuses et même quelquefois très dangereuses !

J'ai trouvé ce premier volet passionnant, plein de suspense et de rebondissements. Cette jeune femme courageuse est totalement dévouée à ses patientes, elle se rend à leur domicile à toute heure du jour ou de la nuit, qu'ellent puissent la payer ou pas pour ses services.
Les autres personnages sont aussi intéressants, Il y a ainsi le vieux Bert qui tient le kiosque à journaux, Lola une de ses patientes sur le point d'accoucher, Félix son ami d'enfance et également ex petit ami, ou encore Karl l'inspecteur de police judiciaire. Ce dernier est un personnage torturé qui souffre de son passé.

Certaines pages du carnet intime de Rita sont intercalées dans le récit et cela entretient le mystère autour de cette femme. On y découvre aussi les pratiques de l'époque en hôpital psychiatrique ....

La misère, les souffrances d'après guerre (sans-abris, orphelins, dégâts psychologiques des soldats, etc...), les débuts du Parti National Socialiste sont en trame de fond et instaurent un vrai climat d'époque. 

C'est un roman noir mais il n'est pas sombre pour autant, le personnage d'Hulda Gold apportant beaucoup de lumière. La plume est fluide et l'intrigue captivante. C'est aussi un roman féministe et historique particulièrement intéressant que je vous recommande, vous l'aurez compris ! 
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
C’est étrange à quel point une vie peut tenir à un simple petit fil. Les enfants que je mets au monde sont tous des feuilles blanches. Ils se débattent à la lumière, s’accrochent à la vie de leurs doigts minuscules mais si forts. Et puis c’est parti comme sur un toboggan, sans qu’on sache où il mène. Un faux pas, une bosse sur le parcours et on est éjecté. Le voyage est terminé avant même qu’on s’en rende compte.
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Il avait reçu chez les sœurs une éducation très pieuse. Elles ne le touchaient jamais, sauf pour le frapper. Il n’y avait aucune tendresse chez elles et parfois, une fois entré dans l’adolescence, Karl avait l’impression que sa peau se détachait de son corps, qu’il se décomposait purement et simplement et n’existait plus car personne ne le touchait. le corps , on le lui avait appris dès son plus jeune âge, ne devait avoir aucun besoin, les élans émotionnels devaient à tout prix être reniés.
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Lilo Schmidt, en revanche, qui vivait dans la misère, avait donné naissance rapidement et sans difficulté à un petit garçon en bonne santé. Telle était la vie, elle ne distribuait jamais équitablement ses bonnes grâces mais jetait le bonheur à l’aveugle, comme des pièces de cuivre dans la foule.
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Elle avait tout simplement eu peur, une peur panique d’être aimée de la sorte et de finir par décevoir cet homme. Comment aurait-elle pu lui faire une promesse qui aurait régi sa vie - et aussi la sienne - pour toujours ? Félix était trop bon, absolument droit, et elle ne l’était pas. Elle était tordue, se laissait entraîner dans les détours de l’existence. Elle sentait toujours cette tristesse effroyable en elle qui, elle en était sûre, aurait fini par le tirer vers le fond
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Comme si le Berlin de la nuit était le jumeau sombre et ricanant de celui de la journée, au visage éclatant plein de promesses, mais qui pouvait à tout moment se tordre en face hideuse
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