Le roman ce partage non en chapitres mais en séances chez une psychanalyste (qui finira d'ailleurs par être agressée), laquelle psychanalyste a pris en main notre héroïne, Sara, une jeune femme qui ne s'est jamais vraiment remise ni du fait d'avoir été adoptée, ni de la façon très différente dont son père adoptif a traité les deux autres filles qu'il a eues par la suite. Devenue adulte, Sara n'en a pas moins une bonne situation, restauratrice de meubles anciens et, ô miracle, Evan, son petit copain, est très estimé par son père.
Comme tant d'enfants adoptés qui, devenus adultes, veulent en savoir plus, Sara, qui a elle-même une petite fille, d'une première union, décide de retrouver sa mère biologique. Elle y parvient assez rapidement mais l'accueil est glacé et, visiblement, celle qui se fait appeler "Julia Laroche" ne tient pas à communiquer. Sara s'entête et, quand elle finit par comprendre les réserves de Julia, il est trop tard. Julia en effet n'est autre que l'une des victimes de celui qu'on appelait "le Tueur des Campings" et il est plus que probable que Sara est le fruit du viol subit par Julia avant que, par un pur miracle, elle ne parvienne à assener un coup de pierre sur le crâne de son agresseur et à lui échapper.
Apprendre, comme ça, qu'on est la fille d'un tueur en série, évidemment, ça n'arrange pas les choses quand on suit déjà une analyse. La pauvre Sara, qui voulait tant découvrir ses racines, se rend compte désormais que, si elle pouvait revenir en arrière ...
Le pire, c'est que l'information filtre on ne sait trop comment sur le Net et que les journalistes se ruent à l'attaque. Mais le pire du pire , c'est que, du coup, le père biologique de Sara apprend de son côté qu'il a une fille. Tout "Tueur des Campings" qu'il soit, ça lui fait aussi un certain effet. Il cherche à se lier avec sa fille et, devant le peu d'empressement de celle-ci, la menace de repasser à l'acte toutes les fois qu'elle refusera de prendre son appel.
Débarque la police, Sandy et Billy, deux agents spéciaux appartenant à l'équivalent du FBI au Canada - l'action se situe en effet à Vancouver - Sara est mise sur écoutes, son père adoptif lui en veut plus que jamais, l'une de ses soeurs a peur, la seconde en profite pour cracher à nouveau son venin (c'est son occupation favorite de toutes façons ) ...
... mais je vous rassure, tout ça se termine très bien. Si bien que je n'y ai pas cru une seule minute. La "chute" est vraisemblable, d'accord mais j'ai tiqué sur la psychologie des personnages - surtout sur celle de "John", le "Tueur des Campings." Dommage car le style est plutôt bon, l'action assez lente comme je l'aime dans beaucoup de thrillers, l'idée bien présente mais ...
Mais non, ça ne fonctionne pas. Dès la moitié du roman, j'avais envie d'aller regarder la fin. Très mauvais signe, ça, chez moi. ;o(
Cependant, "Il Coule Dans Tes Veines" peut constituer une lecture intéressante pour les amateurs de thrillers un peu intellectuels et qui redoutent le gore comme la peste. Il y a, malgré tout, quelque chose de délassant, dans ce livre. Seulement, pour moi, il manque de vraisemblance et puis, que voulez-vous, je préfère de beaucoup les bonnes "chutes" bien noires. Je sais, j'ai un mauvais fond : toutes mes excuses mais je n'y puis rien. ;o)
Commenter  J’apprécie         60
J'ai trouvé une certaine lenteur et longueur
Beaucoup de scène ressemblant à SÉQUESTRÉE- la psy , pas original du coup...
L'idée est intéressante et un bon moment de lecture quand même mais décevant après avoir lu séquestrée.
Commenter  J’apprécie         50