Shadowland

Shadowland , commencé fébrilement , des étoiles plein les yeux avec l'impatience du jeune chef d'entreprise guettant son premier contrôle fiscal . Abandon et soulagement page 301 , ligne 4 , mot 9 à 15h 76 à seulement 200 pages du terme mais avec un rare contentement !
Straub , c'était bien le gars qui m'avait transporté à la lecture de Koko , La Gorge ou bien encore le Talisman des Territoires , associé à maître King ? Oui ? Alors , qu'est-ce qui a bien pu lui prendre de pondre un tel ramassis de fadaises baignant dans un terne et incommensurable fatras d'une si rare indigence stylistique ?
Peter , il manquait assurément un tigre dans ton moteur !

Je me fais toujours - enfin souvent , enfin il peut m'arriver - un point d'honneur à terminer un bouquin amorcé , espérant qu'à tout moment , ce dernier pourrait enfin décoller et justifier pleinement le temps passé à sa laborieuse entame .
Couture chanta Comme Un Avion Sans Aile , Straub pourrait lui rétorquer Comme Un Bouquin Sans Sel ! Et n'étant pas au régime , j'ai assez peu gouté la recette...

Quatrieme de couv' : magie + jeunes initiés + mystère + royaume des ombres = miam miam + oula ça doit foutre les j'tons saperlipopette !
Je ne me suis jamais , au grand jamais , senti concerné par ce récit pourtant allèchant !
Un univers décousu , des héros mièvres , une histoire qui se perd page après page tant l'auteur semble avoir oublié le principe élémentaire de linéarité . L'on passe allègrement du phoque à l'âne sans aucune espèce de logique historique où temporelle que ce soit et l'on finit par sourire béatement , apaisé , après avoir décidé que l'abandon de ce récit totalement plat et ennuyeux ne méritait certainement pas la moindre dose de culpabilité après coup !
Gruz , si tu me lis , je compte sur toi pour me narrer la fin et me dire si j'ai , finalement , échapper à quelque chose de tardivement intéressant...où pas...
Long , pénible , astreignant , désagréable , amer...un Straub très très loin d'être à la hauteur de sa réputation !

Shadowland , une capitulation totalement assumée face à cet univers sans doute beaucoup trop complexe et subtil pour mes maigres perceptions extra-sensorielles...
Eric Antoine vs Peter Straub , the magic french touch a encore de beaux jours devant elle...Tu te calmes !!

Deux collégiens, del et Tom sont passionnés par la prestidigitation. del invite son ami dans la demeure de l'un de ses oncles, illusionniste et magicien, demeurant à Shadowland. L'homme est étrange, n'inspire pas confiance à Tom et le met même très mal à l'aise.
La gigantesque demeure, située près d'un immense lac au milieu des bois, n'est pas faite pour rassurer notre collégien. Mais l'oncle décèle chez Tom des talents que ne possède pas del et s'y intéresse de très près.
L'atmosphère est angoissante et on est vite pris aux tripes, la terreur s'installe. le rêve se transforme en cauchemar pour nos collégiens.
Encore un excellent roman de Peter Straub. Ne surtout pas se laisser influencer par l'apparente lenteur de la mise en place, tout est calculé et l'oppression s'installe tranquillement... ça s'appelle reculer pour mieux sauter, parce qu'ensuite, tout s'enchaîne.

Une histoire de magie dans laquelle Straub utilise plusieurs aspects du sujet (illusionnisme, occultisme, invocation du Mal...).
Il met en scène deux amis del et Tom, qui fréquentent le même collège et qui ont pour passion la prestidigitation. Ils vont décider de monter un spectacle devant leurs camarades pour démontrer leurs talents. Les deux garçons ont de grandes discussions sur la magie et s'échangent des tours. Mais del a un atout supplémentaire, son oncle Charles Nightingale est un grand magicien aux pouvoirs incroyables qui habite Shadowland.
Un roman fantastique qui prend son temps pour présenter les personnages principaux et mêle les époques, entre un présent qui est celui de retrouvailles et un passé qui a vu se dérouler une terrifiante histoire.
Les secrets de la magie, qu'il vaut mieux ne pas connaître, vont être le moteur d'un récit initiatique, apprentissage à la vie mais aussi à la connaissance du Bien et du Mal.

"Shadowland" est un bon divertissement pour adolescents.
Moins bon cependant que l'oeuvre dont il s'inspire : "La Foire des ténèbres" de Bradbury.
Et comme souvent chez Straub, les personnages féminins sont presque déplacés (ici Rose). On sent qu'il se force pour complaire à son public à tisser des idylles hétérosexuelles alors que le fond de son oeuvre est fondamentalement homosexuel.