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Sophie Dalle (Traducteur)
EAN : 9782290303122
283 pages
J'ai lu (20/06/2000)
3.45/5   19 notes
Résumé :
À douze ans, Paul Graves a vécu une expérience douloureuse. Après la disparition de ses parents dans un accident, il est resté seul avec Gwen, sa soeur aînée. Un soir, il l'a retrouvée pendue. Il a vu le meurtrier, mais, resté prostré dans son silence, il n'a pas permis au shérif de l'arrêter. Devenu un écrivain connu, il est contacté par une femme qui lui demande d'imaginer une solution à un autre crime vieux de cinquante ans : une adolescente a été étranglée dans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Il faut laver son linge sale en famille a-t-on coutume d'entendre.
Allison Davies, riche héritière, optera pour un non négatif.
La disparition de son amie Mary Faye Harrison, il y a de cela près d'un demi siècle, lui reste toujours en travers du chignon. Prescription, connait pas.
Histoire d'y remédier, elle conviera Paul Graves au domaine de Riverwood, comptant sur son aptitude d'écrivain à envisager toutes les hypothèses, y compris celles qui auraient pu échapper aux enquêteurs de l'époque.
Lui-même, profondément marqué par un passé chat noir ascendant corde de pendu, y verra peut-être l'occasion de renouer avec une certaine sérénité, aidé en cela par Eleanor, elle-même invitée en ces lieux chargés d'histoire.

Lire Cook, c'est se laisser mener du début à la fin par une plume aussi érudite que placide.
Privilégiant de très loin l'ambiance à une certaine esbroufe, l'auteur déroule sereinement le fil de son récit sans jamais irriter ni titiller une impatience parfois légitime.
Comme souvent, il se plait à alterner présent et passé, les deux étant étroitement liés, pour délivrer une vérité constamment déroutante.

A travers les affres de l'écriture connus par son écrivain de héros, Cook se livre quelque peu en relatant un processus de création des plus intéressant.
Récit cathartique s'il en est, Les Instruments de la Nuit intrigue à défaut de fasciner.
Certainement pas sa meilleure recette mais même les chefs étoilés connaissent quelques menus coups de mou.

3,5/5
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Je suis toujours très étonnée de l'habileté de Thomas H. Cook à créer des ambiances, des atmosphères, des états. Il a encore une fois très bien réussi son coup avec "Les instruments de la nuit". L'écriture est travaillée, soignée, le ton est égal de la première à la dernière page, désespéré. Désespoir noir qui n'est ni larmoyant ni geignard. C'est ce que j'admire chez l'auteur, cette capacité à la constance, oui une constante noirceur. Ici, une riche héritière invite un écrivain de romans policiers à séjourner au domaine Riverwood, là où eut lieu (il y a 50 ans) le meurtre de sa meilleure amie. On lui demande de trouver, d'écrire une nouvelle fin, une autre fin (la vraie?) pour ce meurtre. Il passera donc l'été à chercher, et souvent avec la loupe de ses propres personnages de romans et surtout avec les démons qui le hantent depuis l'enfance, qui a bien pu tuer la jeune amie de son hotesse. C'est noir, c'est troublant, c'est triste et c'est excellent.
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Cet auteur me déconcerte. C'est le second livre que je lis de lui et je trouve d'étranges similitudes entre « Les instruments de la nuit » et « L'étrange destin de Katherine Carr ».
D'abord l'écriture est la même, extrêmement soignée, empreinte d'émotions très fortes.
Le style est incontestablement « noir », voire même carrément désespéré à certains moments.
Ici, le personnage principal, Paul Graves, est un auteur de romans policiers à qui l'on confie une tâche bien particulière : se pencher sur un meurtre commis 50 ans plus tôt et tenter de comprendre ce qu'il s'est réellement passé. Mais là où ça devient bizarre, avec un air de « déjà vu » c'est que le personnage principal, Paul, a lui aussi vécu un drame dans son enfance.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance, l'auteur fait revivre le passé d'une grande propriété, il nous décrit avec justesse des personnes très différentes, une époque, il émet des hypothèses auxquelles on a envie d'adhérer sans savoir si elles se révèleront justes.
Par contre, j'ai été légèrement déçue que l'on ait affaire ici à une histoire dans une autre histoire car cette construction était déjà la même dans le précédent roman que je viens de lire de lui.
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Un écrivain hanté par la mort ignoble de sa soeur à laquelle il a assisté, impuissant, tente de survivre en exorcisant sa souffrance par l'écriture et la publication de romans policiers.
Il va être sollicité par la Châtelaine de Riverwood pour imaginer et découvrir une explication au meurtre d'une jeune fille de la région, cinquante ans plus tôt.
Les émotions, les époques, les acteurs et les événements se croisent, s'interpellent et se répondent tout au long du roman. Thomas H. Cook se révèle maître en intrigue et suspense et m'a captivée et entraînée dans son univers glauque mais tellement fascinant. J'ai vécu à Riverwood l'espace d'un instant et me suis sentie comme à la maison. Il me presse de passer à nouveau du temps auprès de l'auteur pour un nouveau polar palpitant.
C'était ma première lecture de Thomas H. Cook. Il y en aura d'autres, c'est certain.
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Paul Graves est un auteur de romans policiers. Il met en scène dans le New-York du XIXème siècle, le combat du Bien contre le Mal, mené par l'inspecteur Slovak, qui traque inlassablement depuis 14 opus le tueur Kessler et son acolyte-homme de main Sykes, qui lui échappent à la fin de chaque aventure.


Allison Davies a hérité du domaine de Riverwood et joue les mécènes en invitant des peintres, romanciers, à venir s'installer chez elle afin qu'ils puissent créer en toute décontraction financière. Elle sollicite Paul Graves, dont elle apprécie les romans, et lui demande de reprendre de nouvelles recherches sur la disparition non élucidée de son amie, Faye Harrison, jeune fille de 16 ans, cinquante ans plus tôt à Riverwood en espérant que son oeil neuf exhumera des indices ayant échappé aux enquêteurs de l'époque ou que certains témoins alors muets accepteront enfin de se confier.


On pense lire un polar, on plonge dans un assemblage de poupées russes qui n'en finissent pas de s'ouvrir sur de nouvelles poupées russes. Paul Graves est marqué à tout jamais par son histoire personnelle. Il ne faut pas longtemps au lecteur pour comprendre qu'il revit ses traumatismes dans une douloureuse catharsis, à travers les personnages de ses livres. Les instruments de la nuit est un roman d'une densité éprouvante. Il est quelquefois difficile de distinguer les éléments romanesques des polars de Paul de la réalité de son enquête. La frontière entre le passé et le présent est également quelquefois difficile à fixer. Une fois de plus, Thomas H. Cook touille et rumine avec un talent fou ses thèmes de prédilection, l'enfance, le poids du passé, la culpabilité, le travail de mémoire et sa capacité illimitée à gommer des événements traumatiques. Un grand plaisir de lecture.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Elle l'avait conduit à la kermesse du comté et observé avec lui les autres enfants qui s'aventuraient sans peur dans la Maison hantée ou sur les manèges. Ils prenaient des risques devant lesquels Graves se dérobait, ils voulaient connaître la peur parce qu'ils n'avaient jamais connu la terreur.
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- J'avoue m'être renseignée sur vous, monsieur Graves. Je sais que vous avez quarante-cinq ans. Comme Slovak. Vous n'êtes pas marié, vous n'avez pas d'enfants.

Graves se dit qu'il n'en aurait jamais. Vivre seul, cela signifiait n'avoir personne à protéger, ne pas risquer de faillir à cette mission impossible.
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Les Graves se rendaient en ville presque tous les samedis, entassés à quatre dans la veille Ford 59 toute cabossée, couleur eau de vaisselle, ornée de trois enjoliveurs et d'une antenne de radio mutilée, que son père surnommait affectueusement "ma vieille jument grise".
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Elles étaient devenues amies grâce à leurs caractères contradictoires, chacune devant posséder précisément, et en proportion juste, ce qui manquait à l'autre.
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La lumière ne sert qu'à assombrir ce qui l'est déjà
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Evidence Of Blood Trailer 1998
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