Allmen et les libellules

Quelle déception! Moi qui suis depuis le début les romans de Martin Suter je n'ai rien retrouvé de ce qui fait le charme de son écriture.Ce texte n'est ni un bon polar ni une bonne fiction .L'intrigue est ténue ,les personnages à peine dessinés ,le ton sans relief

Allman et les Libellules me laisse une impression mitigée ...
Je l'ai lu parce que j'ai aimé presque tous les autres romans de Martin Sutter ; à vrai dire, je l'ai lu d'une traite, ce qui est pourtant bon signe ! Mais il s'en dégage une impression de froideur, le personnage principale n'a rien de sympathique -c'est un indolent rentier à bonnes manières- l'intrigue elle-même n'est guère captivante !

Voila donc un nouveau couple à qui l'écrivain Martin Suter donne vie dans ce premier livre policier qui en annonce d'autres.
Ce livre constitue donc la génèse de Johann Friedrich von Allmen et son serviteur Carlos ce qui peut expliquer la longueur (lenteur) du premier tiers du livre ou l'auteur dépeint ses personnages .
Descendants directs d'Arsene Lupin ou de Lord Lister les personnages de Martin Suter n'en ont pourtant pas (encore) le panache et l'intrigue manque cruellement de rebondissement.
On retrouve parfois le ton et le charme désuet des romans feuilletons policiers et des romans de ces illustres inspirateurs mais Martin Suter devra donner du corps à ses personnages (Carlos le serviteur est pour l'heure le personnage le plus singulier et vole même la vedette à son maître ) ainsi qu'à leurs futures aventures pour que dans un siècle on se souviennent d'eux au même titre que Lupin, Lister, Holmes.....
Rendez vous est donc pris pour le deuxième volet

Avertissement aux fans de Martin Suter, en particulier à ceux qui ont un attachement particulier pour ses premiers livres (Small world, La face cachée de la lune, Un ami parfait ...) : le risque de déception devant son nouveau roman, Allmen et les libellules, est très élevé, au moins 8 sur l'échelle de Suter. L'histoire de ce gentleman cambrioleur, flanqué d'un acolyte-majordome guatémaltèque, se veut légère, fantaisiste et pétillante. Pourquoi pas ? Mais l'intrigue est vraiment très sommaire et l'humour rudimentaire avec des dialogues qui manquent singulièrement de flamboyance. On est plus proche de la bibliothèque verte que des aventures d'Arsène Lupin et l'on soupçonne très fort l'écrivain suisse d'avoir rédigé son roman d'une main paresseuse, l'autre agrippée à un cocktail désaltérant. Hum. Et dire qu'on nous promet au moins deux nouvelles histoires dont Allmen sera le héros, dans un esprit de feuilleton, qui pourrait malgré tout être agréable, si l'auteur veut bien se donner la peine de hausser le niveau. Pas question de l'envoyer six pieds Suter avant d'avoir lu, n'est-ce pas ?

J'avais adoré le cuisinier de Martin Suter, d'où mon intérêt pour ce roman. Qui s'est révélé être un charmant petit roman à l'ambiance désuète, avec un personnage de dandy cambrioleur. Cette première aventure a pour but de nous présenter Allmen et son acolyte Carlos. Je comprends ceux qui ont trouvé ça un peu lent et manquant d'action. Prenons le pari que les prochaines aventures d'Allmen en détective seront un peu plus passionnantes. Une lecture agréable néanmoins. (mars 2015)