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3,03

sur 131 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Johann Friedrich von Allmen appelé Allmen par ses amis est un rentier quarantenaire endetté. Il n'a pas du tout le sens des finances par contre c'est un passionné d'oeuvres d'art, dans ces conditions il a tôt fait de dilapider les millions hérités de son défunt père. Pour autant il n'est pas question pour lui de renoncer à ses goûts de luxe, notamment son fauteuil à l'année à l'opéra, son chauffeur de location, son valet Carlos qui fait office de jardinier et moult petits plaisirs propres aux personnes qui en ont les moyens ! Pour trouver de quoi s'assurer ses plaisirs , dans un premier temps il se voit contraint de vendre un certain nombre d'oeuvres et autres argenteries dont un antiquaire peu scrupuleux le débarrasse volontiers. Comme cela ne suffit pas à calmer l'impatience des créanciers, il barbote des babioles aux puces ou chez des antiquaires en distrayant les vendeurs qui ne se méfient pas de cet homme de si fière allure. Malin comme un singe il vit dans une villa qu'il a vendue à une entreprise avec laquelle il a su négocier le droit de l'habiter accompagné de son homme à tout faire qui en assure ainsi l'entretien. Mais voilà qu'un jour un larcin un peu plus gourmand concernant des coupes ornées de libellules signées Gallé font qu'il devient la cible d'autres trafiquants d'oeuvres. Son ami antiquaire à qui il avait vendu une des coupes se fait dézingué. Il doit donc prendre de nouvelles mesures pour assurer son avenir… Sous ces airs maniérés, ce gentleman polyglotte, bibliophile, mélomane est un fieffé filou et associé à son fidèle valet guatémaltèque, on peut compter sur ce duo improbable pour que le métier de receleurs prenne une tout autre dimension. L'auteur signe la première aventure d'Allmen le charmeur, le snob cambrioleur aux manières raffinées agaçantes, les situations dans lesquelles il se met pour garder son train de vie sont incongrues et hilarantes. L'ambiance un peu désuète n'est pas sans rappeler les aventures d'un certain Arsène Lupin version 21ème siècle, le duo est original et promet de sympathiques aventures…à suivre.
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Johanne Friedrich von Allmen est un gentleman qui collectionne les oeuvres d'art, mais avec toutes ses largesses et la vie qu'il mène il a finit par dilapider toute la fortune dont il a hérité, et contraint de vendre sa magnifique villa.

Il en est réduit à vivre dans la maison du jardinier en compagnie de Carlos, son homme à tout faire ainsi que son fidèle majordome.

Allmen va s'emparer, à grand renfort de ruses, de cinq coupes d'Art nouveau ornées de libellules, en espérant régler ses nombreuses dettes.

Il va devenir en sommes un gentleman cambrioleur, mais aussi enquêteur.

Et, pourquoi n'en ferait-il pas un métier ?
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Une belle découverte que ce court roman policier au charme un peu suranné.
Le héros, Johann Friedrich von Allmen a beau être un brin agaçant, il est très original et forme un duo attachant avec son assistant Carlos. On termine ce livre impatient de connaître la suite de leurs aventures.
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C'est un roman que j'avais vu présenté dans mon émission littéraire fétiche, "La grande librairie", sur France5. L'auteur est très connu sauf que pour ma part, hormis son nom et sa réputation, il reste un parfait inconnu. Avec "Allmen et les libellules", j'ai en outre l'occasion de démarrer sur une saga complète (ceci étant le premier volume, il sera publié ultérieurement d'autres aventures de Johann Friedrich von Allmen) . J'aime bien commencer par le début et poursuivre dans l'ordre. Cela parait bête, mais c'est ainsi. Je suis du genre un peu maniaque… Même pour lire.

Allmen est un personnage que je me suis plu à imaginer comme un Dandy très élégant avec une certaine désinvolture naturelle qui renforce son charme.
Il parle un grand nombre de langues étrangères, mène la grande vie (il ne travaille pas, il est rentier) et passe ses journées à observer le monde, à lire, à faire la sieste etc (on dirait un chat, non ?!). Reste que l'argent hérité de son père lui a filé entre les doigts plus vite que du sable fin. Il est criblé de dettes. C'est un problème qui devient de plus en plus important pour ne pas dire plus. Et puis, il y va de son honneur tout de même. On ne badine pas avec !!!! Il a une image à sauvegarder, une réputation.

Allmen possède sa solution : le vol.
Attention, rien de violent, on reste dans la courtoisie, la distinction, bref, c'est un parfait gentleman cambrioleur. Une sorte d'Arsène Lupin des temps modernes. J'aime beaucoup, cela confère un côté romantique au larcin. On a beau être un voleur, on peut néanmoins garder un certain code de l'honneur et une certaine classe. On reste dans l'univers du luxe.

Allmen est un peu hors du temps.
J'ai eu l'impression de me retrouver a plusieurs époques différentes avec lui, mais rarement de nos jours et pourtant. Il possède des manières révolues ou trop peu usitées (dommage parfois). Allmen est intemporel et mène une existence hors de notre courbe temporelle. Il y a une ambiance rétro agréable et séduisante dans ce récit.

Le suspens n'est pas toujours à son comble dans ce roman. Vous ne tremblerez pas de la tête aux pieds. Vous aurez peut être quelques frissons légers, mais vos sentiments resteront modérés. Allmen n'est pas un héros qui bouscule tout sur son passage. Pour autant, on ne s'ennuie pas. On tourne les pages avec plaisir, douceur et même une certaine lenteur. On est happé hors du temps nous aussi et cela fait du bien. On prend son temps, on suit Allmen à son rythme.

Martin Suter possède indéniablement une fort belle plume. Sans grandes actions spectaculaires, sans réelle intrigue mystérieuse de fond, il parvient à faire de son roman un bouquin qu'on ne lâche pas. On est pris dans un engrenage qu'on ne souhaite pas quitter. C'est surprenant et plaisant. Comme le format n'est pas très long, cela passe à merveille. On ne se lasse pas.

A découvrir, vraiment.
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Johann Friedrich von Allmen - John ou Allmen pour les intimes - est l'unique rejeton d'une bonne famille helvétique. Très tôt, il hérite de la fortune paternelle. Malheureusement, il est plus doué pour les langues ( il en parle une petite dizaine) que pour les chiffres. Éternel étudiant globe-trotter, vivant de ses rentes que, contrairement à son père, il ne sait pas gérer, Allmen dilapide son bien peu à peu, avec allégresse et détermination. Il commence par vider ses comptes en banque. Puis il vend une à une ses résidences sises à l'étranger. Ensuite, il s'attaque à la collection d'art de son antiquaire de père: il vend les tableaux, les meubles, les bibelots et, pour terminer en beauté, sa magnifique villa. Mais, par un astucieux tour de passe-passe dont personne ne l'aurait cru capable, il conserve l'usage de la maison de gardien et la serre attenante, transformée en bibliothèque par ses soins.
Au cours de la chute de son empire, il s'est lié avec Jack Tanner, un antiquaire auquel, du temps de sa splendeur, il achetait des pièces somptueuses; désormais, il lui revend tout son patrimoine...ainsi que des objets ne lui appartenant pas. Car le jeune homme, incarnant un art de vivre, une belle éducation, des valeurs et des principes, bref le gendre idéal, s'aperçoit que dans le monde d'en bas, il est possible et même facile de dérober des objets chez les antiquaires qu'il visite pour les revendre à son avantage à Jack Tanner peu regardant sur la provenance des marchandises et possédant un réseau permettant de les écouler discrètement.
Allmen, gentleman jusqu'au bout des ongles, ne détrousse pas les pauvres gens. L'important pour lui est de sauvegarder les apparences de son train de vie passé. Mais tout bascule le jour où il rencontre Joëlle, dite Jo, fille unique d'un célèbre magnat suisse. Peu farouche, la demoiselle le ramène chez elle dès leur première rencontre. A l'aube, pendant qu'elle dort, Allmen déambule dans les pièces de la somptueuse villa. C'est alors qu'il se retrouve dans une salle d'exposition remplie de pièces Art Déco, dont cinq magnifiques coupes aux libellules réalisées par le légendaire maître verrier Emile Gallé. A partir de ce moment, tout va s'enchaîner rapidement, menant Allmen sur une pente dangereuse.
Polar atypique, Allmen et les libellules bénéficie de toutes les facettes du talent de Martin Suter, bien connu pour ses romans "noirs psychologiques": plume sobre, humour parfois grinçant, style agréable à lire, habileté à brosser des portraits de personnages drôles et attachants, à peindre des ambiances subtiles propres à mettre en scène l'histoire sans surcharge inutile...Vous passerez certainement un bon moment à suivre les frasques de ce "John" Allmen, avec, je n'en doute pas, un petit sourire aux lèvres.
 



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Comme toujours chez Suter, un excellent sens de l'intrigue dans cette longue nouvelle.
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C'est un court récit assez différent des précédents : la quatrième de couverture nous apprend en effet qu'Allmen et les libellules est pensé comme le début d'une série mettant en scène un duo d'enquêteurs. Après Poirot/Hastings, Holmes/Watson, voici donc Johann Friedrich von Allmen – sir John – et Carlos…

Tel un écho désargenté du Dernier des Weynfeldt, autre héros de Suter, sir John est un véritable gentleman. Issu d'une famille fortunée, il a toujours été très dispendieux, n'a bien entendu jamais travaillé pour cela, et entend bien maintenir son train de vie – ce, malgré la fonte de son patrimoine. Il accumule les ardoises, qu'on lui permet pour son passif, s'en sort par des pirouettes : il vend discrètement ses possessions les moins visibles, même sa somptueuse villa dont il a négocié l'usufruit, sous-loue sa seconde place à l'opéra, etc. Mais cela ne suffit pas et il se met à dérober des pièces de collection chez ses connaissances ou rencontres d'un soir.
Malheureusement, il vole la mauvaise personne : le richissime père de Jojo, femme à la beauté fanée avec qui il vient de passer la nuit. Et surtout, le mauvais objet, une sublime coupe art déco, ornée de libellules, disparue du marché il y a des années… Sir John se retrouve alors impliqué dans une histoire qui le dépasse, plus dangereuse que prévue mais aussi bien plus rentable. Il s'improvise tel un étrange Arsène Lupin, cambrioleur mais aussi enquêteur et maître-chanteur, accompagné pour cela par Carlos, son très fidèle majordome guatémaltèque, bien plus malin que son maître en de nombreuses occasions. Leurs échanges, tantôt en espagnol basique, tantôt par des gestes ou attitudes expressives, font toute la saveur du roman. Les deux hommes sont très attachés malgré la formalité de leurs rapports – ce qui explique l'évolution de leur « partenariat ».

Le reste sur le blog...
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Avis à ceux qui aime les roman policiers à l'ancienne : "Ce roman est pour vous!"
Voici un bon petit bouquin à lire le dimanche après-midi quand il fait gris dehors!
Allmen est un riche héritier surendetté, qui continue tant bien que mal à vivre comme un aristocrate dont le compte en banque serait bien rempli : il a une loge annuelle à l'opéra ( en fait il en a deux, mais il loue la seconde pour pouvoir payer la première!), il déjeune à l'extérieur, se déplace en taxi (mais il accumule les ardoises!) et a un assistant personnel, Carlos ( qui est en fait un émigré sans papier!).
Allmen vit donc dans le mensonge et le paraître!
Un soir au théâtre il rencontre Jojo, une femme riche, fraîchement divorcée, qui le ramène chez lui pour la nuit. Et là, il tombe en extase devant des coupes Art Nouveau. Il monte alors un stratagème pour les voler!
Je n'en dirai pas plus, sachez juste que l'histoire se complique, qu'on retrouve un cadavre, qu'il manque de se faire assassiner et que lui et Carlos décident de tout faire pour se sortir de cette situation très embarrassante!!
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman : Allmen est insupportable mais très attachant, Carlos lui est fidèle et ferait n'importe quoi pour aider son maître, l'histoire est bien ficelée et l'intrigue est très claire!
Aucun scenario malsain ici : pas de pédophilie, pas de meurtre ignoble, pas de complot tiré par les cheveux... Bref,un roman digeste et agréable à lire!
Je suis très impatiente de lire les prochaines aventures de ce duo de choc : Allmen et Carlos!!
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Johann Friedrich von Allmen a hérité de la fortune de son père, entrepreneur agricole qui fit des millions grâce à son sens aigu des finances. Malheureusement, avant de décéder subitement, Kurt von Allmen avait oublié d'inculquer son talent pour les affaires à son fils. Johann Friedrich von Allmen était alors un étudiant international doué pour les langues et la vie dispendieuse. Arrivé à la quarantaine, Allmen a réussi à dilapider son capital. Mais il ne saurait abandonner son luxueux train de vie, il y a des limites qu'un homme ne saurait supporter et il décida de se séparer du superflu : villas, objets d'art et moins de voyages à l'étranger. Réduit à vivre dans la maison de son ancien jardinier, le laconique mais toujours serviable Carlos, Allmen se voit dans l'obligation de trouver un autre moyen de gagner de l'argent une fois sa collection épuisée. C'est ainsi qu'Allmen commence à voler des oeuvres d'art, des antiquités, ce qui lui permet de garder son piano, son abonnement à l'opéra et ses cocktails dans les grands établissements suisses. Mais cela n'est plus suffisant puisque l'un de ses créanciers devient menaçant. C'est là que Allmen croise sur son chemin une coupe Gallé ornée d'une libellule.

Dans la famille des gentlemen cambrioleurs, je demande le suisse Johann Friedrich von Allmen. Je suis tombée sous le charme de ce dilettante raffiné. Quel beau personnage Martin Suter a inventé ! Comment résister à Allmen qui aime faire la sieste l'après-midi, non pas pour se reposer, mais pour avoir le plaisir de ne rien faire pendant que les autres s'agitent au-dehors. Et dont la passion principale est la lecture : « Allmen était un toxicomane de la lecture. Cela avait commencé dès ses premiers pas dans le livre. Il avait rapidement constaté que lire était la manière la plus simple, la plus efficace et la plus belle d'échapper à son environnement. » Ces aventures au milieu des coupes Art Nouveau est un véritable délice. Comme tout ce qu'il fait, Allmen pratique le vol en dilettante mais cette affaire va mettre à profit son intelligence et son sang-froid. Il s'y montre fin tacticien et s'ouvrent à lui de lucratives perspectives.

Ce premier volet des péripéties d'Allmen est parfaitement réussi. le personnage de Martin Suter est élégant, distingué et séduisant.
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
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Fils d'un agriculteur ayant fait fortune en spéculant sur ses terres, Johann Friedrich von Allmen aime à mener la grande vie. le sens des affaires et un peu de prudence lui auraient permis de vivre grâce au capital que lui a légué son père mais des hôtels à Paris, des tailleurs à Londres, des oeuvres d'art… ont eu vite raison de cet héritage. Aujourd'hui, c'est son accent d'Oxford, sa bonne mise et son entregent qui permettent à Allmen d'entretenir l'illusion de cette grande vie car il ne manque ni d'idées, ni d'ingéniosité ! Une entourloupe lui assure de conserver la même adresse, un toit et son employé de maison, Carlos. Il en va de même pour sa loge à l'opéra, pour sa voiture avec chauffeur, …
De temps en temps, des talents un peu spéciaux règlent notes et dettes en tous genres : à l'occasion, Allmen n'hésite pas à subtiliser l'une ou l'autre antiquité de prix et à la revendre à un antiquaire qui ferme volontiers les yeux sur son origine. Aussi, lorsqu'au cours d'une soirée, il découvre de superbes coupes Art nouveau, ornées de libellules, ses hésitations sont de courte durée. D'autant qu'un de ses créanciers se fait grossièrement et dangereusement pressant…
En abordant cette série policière, Martin Suter met en scène un tandem inattendu : Allmen, oisif, aventurier lorsque le besoin se fait sentir, et Carlos son homme à tout faire, immigré clandestin guatémaltèque. Avec ce duo intéressant, l'auteur excelle à créer une atmosphère particulière, douillette, un peu démodée, voire intemporelle. L'intrigue policière est bien présente mais sans suspense palpitant, ni poursuite effrénée, ce qui ne gâche en rien l'intérêt du roman. D'un bout à l'autre du récit, j'ai suivi, avec grand plaisir les aventures d'Allmen qui combinent élégance et distinction et entraînent le lecteur dans un univers feutré, en dehors du temps.
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