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EAN : 9782081452268
320 pages
Editions Arthaud (01/05/2019)
4.18/5   11 notes
Résumé :
Pour chaque être humain sur terre, on compte deux cents millions d’insectes. Pourtant d’ici un siècle, ils pourraient tous disparaître, entraînant un effondrement catastrophique de tous les écosystèmes naturels. Sans les insectes, les humains et les animaux mourront car ils sont tout simplement les rouages qui font tourner le monde.

Indispensables à notre vie, les insectes sont partout : dans la forêt, les prés, les ruisseaux et les parcs. On les trou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
découvert grâce à la précieuse contribution des Editions Arthaud lors de la généreuse opération Masse Critique de Babelio.
Anne Sverdrup-Thygeson compose un traité sur ses invertébrés préférés : les insectes. prof, à l'Université norvégienne pour les sciences de la vie et conseillère scientifique pour l'Institut national norvégien de recherche pour la nature, elle souhaite nous enseigner l'utilité actuelle des insectes dans leur écosystème, qui est aussi le nôtre, et les services qu'ils nous rendent, leur utilité future comme modèle pour le développement de nos technologies, leur utilité future comme source d'alimentation face à la surpopulation humaine.
"Car le fait que nous sommes à l'étroit sur cette terre. Nous sommes déjà 7 milliards d'êtres humains et à chaque minute qui passe, ce chiffre augmente de cent quarante. Cela correspond à un accroissement
équivalent, une fois par mois, à la population de la Norvège. Et quand il s'agit d'apporter de la nourriture à tous ceux-là, les insectes sont de loin plus performants que nos animaux."

spécialisée dans l'écologie des insectes forestiers, elle se livre à des expériences, même contre la nature.
"Ce qui se passe dans les arbres morts est donc l'un de mes sujets favoris et un thème sur lequel nous travaillons beaucoup dans le groupe de chercheurs dont je fais partie. Si tout n'est pas renversant, il y a quand même eu des projets détonants. Comme il y a quinze ans, quand nous avons fait une expérience vraiment explosive : nous avons enroulé des mètres de mèche autour des arbres dans les bois, à une hauteur de 5mètres au-dessus du sol, avant de l'allumer. Ensuite nous avons couru... Il y eut une énorme explosion, le souffle de la déflagration sectionna les troncs et les cimes des arbres qui s'écroulèrent à terre avec un grand fracas !"
la création d'arbres morts pour étude scientifique, un comble pour la naturaliste qui nous confiait son admiration devant la majesté des arbres et dénonce les nuisances de l'influence humaine sur l'environnement.

son métier lui permet donc d'observer des êtres vivants sur Terre, leur évolution, le cycle de leur vie et à juste titre, l'entomologiste s'extasie, sur la métamorphose. mais comment ne pas être enjoué en évoquant ce phénomène. qui n'a pas été surpris de la différence entre un épineux guerrier triongulin et sa forme adulte de mignonne petite coccinelle ? qui n'a pas revu son jugement sur ces gourmandes chenilles terrestres, jolis petits papillons vire-voltants en devenir ? qui n'a pas espéré, en veillant quotidiennement, voir le fruit d'une chrysalide ? qui n'a pas été intrigué et déçu de ne pas avoir assisté en direct à l'exuviation en trouvant une mue vide d'arthropode ?

c'est donc avec un ton enthousiaste, loin du regard noir reproché par nos députés à la jeune activiste climatique Greta Thunberg, qu'elle nous présente les bestioles qu'elle affectionne malgré ses craintes quant à
leur et notre avenir.
à titre d'exemple de dérèglement à grande échelle, par extinction de charognards (un parallèle pour les insectes nécrophages), elle expose les méfaits du diclofénac, anti-inflammatoire pour les animaux d'élevage (et... l'homme), poison mortel des vautours, décédés d'une insuffisance rénale foudroyante, après ingestion de carcasses de vaches indiennes malades traitées et contaminées.
"Une fois les vautours disparus, un autre grand animal charognard est entré dans l'arène [...] a provoqué la mort de quarante-huit mille Indiens, des suites de la rage véhiculée par les chiens sauvages en recrudescence"

reprenons du début et partons à la découverte de ce monde qu'elle souhaite faire découvrir au grand public.
doté d'une belle couverture épaisse et rugueuse, cet ouvrage de vulgarisation scientifique est richement documenté avec pas moins de 22 pages de sources référençant les études menées à travers le monde qui lui permettent d'illustrer ce " Monde secret ". d'un côté, le propos dans le corps du livre, de l'autre la bibliographie correspondante, chapitre par chapitre, en fin d'ouvrage. cette dé-composition rend la lecture digeste aux non-initiés et permet aux autres de pouvoir s'enquérir des études qu'elle a simplifiées.
ce recueil de connaissances esquisse, pour tous, raisonnement et cheminement d'expériences.
pourtant, le sous-titre de propagande fleurie pseudo-écolo, mais surtout à caractère utilitaire, peut faire fuir : "Sans eux nous ne pourrons pas vivre". je lui préfère l'accroche allemande "Die faszinierende Welt der Insekten und was sie für unser Überleben bedeuten". elle se reprend finalement :
"Si nous cessons de nous contempler le nombril, nous constatons que cela va bien au-delà de la fonction utilitaire. Au stade de nos connaissances, notre planète est le seul endroit où il y a de la vie. Beaucoup de personnes pensent que nous les humains avons l'obligation morale de limiter notre domination sur le monde".
suit l'introduction, assommante pour les non-initiés, listant sans ménagement : "aculéates, blattes, chironomes, dytiques, éphémères, fourmis, gerris, hippoboscidés, iules, lampyres, mantes religieuses, noctuelles, opatres, psylles du pommier, rosalies alpines, saturnidés, ténébrions meuniers, uranidés, vanesses de l'ortie, wetas, xylophages, zabres des céréales". ce mélange d'ordre, famille, espèce, bafouant toutes les lois de la classification, anéantit la taxinomie chère aux naturalistes et illustrant la grande diversité du vivant.

ce préambule pompeux contraste avec la suite de ce manuel accessible par des connaissances vulgarisées et l'usage de repères actuels, vocable moderne, locutions populaires et références culturelles. en effet, ici aussi, le postérieur de Beyoncé est consacré, la coiffure de Donald Trump moquée. et entre les clins d'oeil à des chansons et des films (norvégiens?), on lit que
"La mouche à toison injecte un cocktail de salive, de venin et de suc digestif, qui en quelques secondes transforment l'intérieur de la proie en une espèce de smoothie d'insecte, servi dans un gobelet bien pratique" et "En Norvège pour dire que ça se vend comme des petits pains, on dit "comme de la bouse hachée", et non sans raison: une expérience montre par exemple que jusqu'à 4 000 bousiers se jettent sur une tâche de 5 décilitres de crotte d'éléphant, et ce en quinze minutes chrono."
la scientifique assimile ensuite la mycorhization à Internet. toujours dans un soucis d'une meilleure appréhension du "monde" des insectes trop peu considéré, elle concrétise à notre échelle humaine, les ordres de grandeur "même si nous faisions entrer un seul représentant pour chaque espèce [à l'ONU], cela correspondrait à plus d'un demi-million de représentants."
les phénomènes surnaturels de la Bible sont aussi expliqués (la manne et le fléau des nuées de sauterelles).

elle passe au crible :
- l'anatomie des insectes, la métamorphose, leur sens, leur intelligence et leur capacité de reconnaissance faciale,
- les pratiques sexuelles, la reproduction sexuée et la parthénogenèse,
- la chaîne alimentaire et les stratégies de survie face à la sélection naturelle,
- leur alimentation par les plantes, les interactions entre plantes et insectes et les techniques de défense déployées par les plantes,
- les produits obtenus grâce à leur intervention, la pollinisation par les insectes et démocratise la consommation d'insectes,
- leur rôle de nettoyeur et leur technique de défense,
- les produits fabriqués par les insectes et produits fabriqués à partir des insectes,
- le biomimétisme, la cartographie du génome de la mouche du vinaigre, les insectes à rendre utiles.

inévitablement, le docteur en biologie de la conservation nous alerte sur la nécessité de la diversité du vivant, les dangers de l'activité humaine induisant pollution lumineuse et changements climatiques, la disparition d'espèces et l'émergence d'espèces nouvelles, la manipulation génétique et le risque de substituer tout mécanisme naturel à la robotique par mimétisme de remplacement fonctionnel face à la disparition des insectes jugés utiles.
la quatrième de couverture pêche par excès de prévention écologique et n'est pas exacte quand on nous laisse entendre que "En outre, ils ont une faculté à se reproduire et d'incroyables capacités d'adaptation, qui malheureusement aujourd'hui, ne leur permettent pas d'assurer leur survie" alors qu'Anne Sverdrup-Thygeson termine son écrit par un chapitre intitulé "à temps nouveaux, espèces nouvelles".
par chauvinisme, la pleine lumière est dirigée sur le naturaliste suédois Carl von Linné (XVIIIème siècle) lui attribuant la nomenclature binominale en latin. or, dès le XVIème siècle, les français Guillaume Rondelet et Pierre Belon l'utilisent.

la magnifique couverture laissait présager une certaine rigueur académique, pourtant quelques maladresses n'ont pas été corrigées à la relecture. par plusieurs fois, on rencontre "terre" au lieu de "Terre" et des ^
oubliés. j'y ai aussi cherché, en vain, un tableau de classification qui même dans un livre de vulgarisation scientifique fait toujours son effet.
c'est avec nostalgie que j'ai retrouvé la fameuse drosophile (étudiée dans les cursus scolaires et universitaires en science de la vie pour son apport de connaissance sur l'hérédité et les mutations induites par l'exposition aux rayonnements ionisants).
elle peine à me convaincre sur l'utilité des moustiques. ils causeront notre perte, c'est sûr ! elle reconnait qu'ils sont vecteurs de maladie et m'apprend que ceux présents dans le métro sont le fruit d'une spéciation.
dans ce carnet scientifique truffé d'anecdotes et de curiosités animalières, elle évoque aussi de nouvelles pistes sur l'utilisation des insectes en tant que traceur GPS dans des lieux d'accident à accès difficile, dans la gestion des déchets en plastique, comme nourriture pour nos animaux d'élevage et "si les insectes étaient les nouveaux sushis ?"
dans l'espoir d'une chaîne de recyclage sans fin, on la surprend à rêver d'un cercle vertueux d'une alimentation à base d'insectes qui se nourriraient de nos déchets. une source d'alimentation nouvelle pour les Occidentaux, qui ne dérogera pas à la règle de la production de masse pour une population humaine toujours plus nombreuse. à quand l'apparition dans nos hypers, des rayons d'insectes sauvages, d'élevage puis la variante bio ?
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La couverture donne l'impression d'un ouvrage naturaliste traditionnel, mais finalement le ton est familier, branché. Anne Sverdrup-Thygeson m'interpelle sur un ton enjoué comme une démonstratrice de grande surface ou une animatrice de club de vacances. Je n'ai pas besoin d'être animée pour m'intéresser, je ne cours pas après ce style de vulgarisation démonstratif, mais il faut avouer qu'elle le fait bien. le point positif reste que le livre est très accessible.

Les anecdotes se succèdent, on a parfois peine à les croire. le papillon machaon et ses yeux sur le pénis, le Grand Indicateur du Mozambique et ses coins à miel, la décapitation des mouche du vinaigre ou la réserve d'algue du paresseux, m'ont beaucoup plu. En apprendre plus sur l'intimité fonctionnelle des bestioles que je fréquente et photographie au fil des saisons, comme les libellules, a fait frétiller mes cellules grises.

"Leur cerveau est également boosté pour une acuité visuelle hors norme. Quand nous, les humains, regardons une série de clichés en accéléré, s'il y a plus de vingt images environ par seconde, nous la voyons comme un mouvement fluide, un film. Un odonate, en revanche, peut voir jusqu'à trois cent images séparées par seconde et cerner parfaitement chacun d'elles." (52)

Sur la longueur, le rythme fatigue. La succession rapide des sujets fait naître une certaine forme de lassitude, on peine à reprendre son souffle. Anne Sverdrup-Thygeson a fait un plan par thèmes et s'attache à le remplir. Certains sont plus fluides que d'autres, tel le chapitre sur insectes gardiens. Ici elle est à son affaire, à ses amours, cela se sent.

Lorsque champignons, insectes, mousses, lichens et bactéries y élisent domicile, on trouve plus de cellules vivantes à l'intérieur d'un arbre mort qu'il n'y en avait de son vivant. (169)

C'est d'ailleurs un aspect fascinant de notre monde : en décomposition permanente, il fonctionne sur un mouvement perpétuel de recyclage. Mort et digestion se succèdent sans interruption sous nos pieds. de quoi méditer sur la vacuité décrite dans les enseignements bouddhistes…

[Lu dans le cadre de ces magnifiques Masses Critiques]

Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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🐝 Insectes, un monde secret - Anne Sverdrup-Thygeson 🐝
Traduction : Hélène Hervieu et Marc Ythier @editionsarthaud
Lu dans le cadre de la masse critique non-fiction de @babelio_

Tous les jours nous croisons des centaines de petites bêtes mais nous ne savons pas comment elles vivent leurs petites vies ni quels services elles nous rendent, et bien ce livre répond à ces questions.
Il présente déjà un chiffre qui donne le vertige : pour chaque être humain sur Terre il y a deux cents millions d'insectes! Énorme non? Chaque espèce a ses spécificités, son mode de vie, ses interactions avec le monde animal et végétal et participe ainsi à l'équilibre des écosystèmes. Divisé en neuf parties avec des sous chapitres courts, l'auteur nous explique l'importance des insectes pour notre planète et surtout pour nous autres humains. Avec des explications vulgarisées et des anecdoctes souvent teintés d'humour, le sujet est accessible et surtout attrayant même pour des novices comme moi 😉. Ainsi on apprend par exemple que les libellules sont des prédateurs plus redoutables que les lions ou le requin blanc, que les fourmis ont des fermes de pucerons pour récolter leur miellat et des champs où elles cultivent des champignons ou encore que le colorant rouge vient d'une espèce de cochenille d'Amérique du sud...
Le seul petit bémol pour moi est le manque de schémas et de dessins pour illustrer certaines particularités ou certaines espèces, car si je sais ce qu'est une fourmis, une abeille ou une libellule je ne vois pas ce qu'est une cochenille, un méloés ou certains des coléoptères cités... Bref un livre très intéressant et accessible où l'on apprend beaucoup de choses sans s'ennuyer.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Le grand biologiste suédois Carl von Linné a mis les insectes dans un groupe spécifique, entre autres parce qu'il pensait qu'ils ne possédaient tout simplement pas de cerveau. Normal qu'il ait pensé cela, car si vous coupez la tête d'une mouche du vinaigre (drosophile), elle peut vivre peu près normalement pendant plusieurs jours. Elle peut voler, marcher et s'accoupler. A vrai dire, elle finira par mourir de faim, car sans bouche, point de nourriture. La raison pour laquelle même décapitée la bestiole fonctionne, c'est que les insectes, outre un cerveau principal dans la tête, possèdent aussi un cordon nerveux qui traverse tout leur corps, avec des "petits cerveaux" dans chaque segment du corps. Ainsi de nombreuses fonctions peuvent être commandées indépendamment de la tête. (53)
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En l'espace de quinze ans, ce médicament avait tué, chiffre affolant, 99% des vautours que comptaient le pays parce que le principe actif toujours présents dans les cadavres de vaches avaient été transmis aux vautours qui les mangeaient. Les vautours ont eu des insuffisances rénales et en sont morts. Même si des insectes nécrophages travaillaient sûrement en quatrième vitesse, ils ne sont pas venus à bout d'aussi grandes quantités de charognes tout seuls. Par conséquence, les vaches mortes gisaient sur place. Une fois les vautours disparus, un autre grand animal charognard est entré dans l'arène : le chien sauvage. Le nombre de chiens sauvages a explosé. Beaucoup parmi eux sont porteurs de la rage. La surpopulation de chiens sauvages qui était la conséquence de la disparition des véritables charognards a provoqué la mort de quarante-huit mille Indiens, des suites de la rage.
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Les coléoptères de la farine ne sont pas les seuls insectes qui peuvent contribuer à résoudre le problème du plastique. La mite de la cire (Gallérie ou fausse teigne) est un papillon considéré comme nuisible par les apiculteurs parce qu'ils dévorent les tablettes de cire à l'intérieur des ruches. Mais la cire d'abeille a une structure similaire de celle du polyéthylène qui est le type de plastique utilisé dans les sacs de courses des magasins. Il apparaît que cette fausse teigne peut bel et bien faire des trous dans le plastique des sacs et le transformer en éthylène glycol, une substance que nous connaissons sous forme d'antigel pour les voitures. Une fois encore, tout le mérite ne revient pas aux larves elles-mêmes, car si sans faire de sentiment on fait de ces bons samaritains de la purée de larve et qu'on l'étale sur un sac en plastique, il y aura également des trous.
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La première partie du corps, la tête, n'est pas si différente de notre tête nous puisqu'on y trouve à la fois la bouche et les organes sensoriels les plus importants: les yeux et les antennes. Alors que les insectes n'ont jamais plus de deux antennes, le nombre et le type d'yeux peuvent varier. Juste pour mémoire : chez les insectes, les yeux n'ont absolument pas besoin d'être logés dans la tête. Une espèce de la famille des papillons queue d'hirondelle a les yeux sur le pénis! Ils servent au mâle a bien se positionner lors de l'accouplement. La femelle a aussi des yeux sur le derrière, qu'elle utilise pour voir si les yeux sont pondus au bon endroit.
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J'ai toujours aimé être dehors, surtout en forêt. Et de préférence là où les empreintes des hommes sont en rares et minimes, où les influences de notre monde moderne se font moins sentir. Parmi des arbres qui sont plus âgés que toute personne encore en vie. Les arbres déracinés, la tête la première dans la mousse moelleuse. Ils gisent ici de tout leur long, immobiles, tandis que la vie poursuit sa ronde éternelle.
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