Question de flair

Nous nous trouvons à Paradise City, ville de Floride imaginaire, inventée par l'auteur; une ville de millionnaires et son chef de la police Tom Lepski que les amateurs auront le plaisir de revoir dans cette histoire très bien tricotée avec de multiples rebondissements, du rythme du début à la fin, avec une chute totalement imprévisible. le personnage principal n'est pas si minable comme écrit sur la quatrième de couverture, et les lecteurs pourront le vérifier suite aux multiples revirements inattendus de situations. Il est plus exact de le qualifier de dépensier à l'extrême, d'obsédé par les belles nanas, qui veut en résumé se la couler douce en profitant de la vie et de ses plaisirs, abordables par les gens fortunés. Bon roman, distrayant à suspense et actions. Il y aurait beaucoup plus à écrire mais les multiples inventivités du scénario seraient dévoilées.
Note: le titre original " a can of worms " est plus représentatif, tout comme la couverture en anglais. En effet les différentes péripéties du roman sont comme la découverte sans cesse de nouveaux événements.

Russ Hamel le célèbre écrivain de Best Sellers reçoit des lettres anonymes l'informant que sa femme (de vingt ans sa cadette) le trompe allégrement.. il fait donc appel à une agence de détectives pour faire suivre son épouse.
Après quelques filatures, celle-ci s'en va toutes les après midi prendre un bateau pour se rendre sur une île avoisinante ; le privé en charge de la suivre découvrira que l'île abrite un homme vivant en ermite.. que se passe-t-il ? qui est-il ?

Mais qu'avait donc en tête Chase en écrivant ce roman soporifique, insignifiant et irrégulier dans la forme ???

On y croisera quelques incohérences légères, des coïncidences tirées par les cheveux, des personnages peu développés, le tout enrobé dans une histoire totalement convenue et sans aucune aspérité.

Le sentiment qui prévaut tout au long de son roman est que l'auteur semble rechigner à nous faire partager son histoire.

C'est simple, je viens de le relire et j'en ai presque aucun souvenir... quasiment oublié à peine terminé ! tout l'inverse de ce qui se produit habituellement ! (je me souviens encore de chefs d'oeuvre comme En galère ! ou Chambre noire que j'ai lu voiçi plus de 10 ans !!!)

Qu'est ce qu'on s'ennuie tout au long de ces 250 pages !!! mais l'on ne se sent pas seul !! l'auteur semble s'ennuyer de concert avec son lecteur..

A noter à la page 165 ce petit passage :

- "Nous nous installâmes à l'ombre devant le cottage, et il se mit à me questionner sur ce que j'avais fait. Comme je venais de lire un polar de Hadley Chase, je lui en résumai l'intrigue, me prenant pour personnage principal."

...???...

Déjà ce qui peut surprendre c'est que ce soit écrit "Hadley Chase" et non "James Hadley Chase" mais bon, passons.. mais pour le reste, il ne faut pas que l'auteur nous fasse de petites farces comme telle... car face à ce roman qui est à mille lieux de ces grandioses romans qu'il nous a offert en quasiment 40 ans de carrières, on se mettrait presque à doûter qu'il en soit l'auteur...