Étant à l'hôpital, ma critique sera trop brève et générale par rapport à la densité de l'ouvrage.
Il y a une véritable rigueur argumentative. Swinburne prend beaucoup de temps à expliquer la logique de sa démarche, qui peut d'ailleurs concerner bien d'autres sujets, malgré quelques passages plus triviaux. On aura pas une probabilité chiffrée du théisme mais comparative, bayésienne. Ainsi, la rigueur logico-mathématique et la prudence sont toutes les deux respectées.
Il s'agit donc de montrer que les éléments étudiés sont plus probables dans le cas du théisme que sans, que la probabilité de e (ces éléments) sachant h (hypothèse théiste) et k (contexte de connaissance) est plus haute que la probabilité de e sachant k (ainsi, la probabilité de h sachant e et k sera plus haute en vertu du théorème de Bayes). Pour cela, il faut pondérer plusieurs arguments : probabilité intrinsèque basée sur la simplicité, probabilité issue de la cosmologie et des faits moraux, etc. À chaque fois, Swinburne prend à soin de montrer qu'une objection posant un élément c tel que la probabilité de h sachant e et k est plus forte que la probabilité de h sachant e, k et c et tel que celle-ci est inférieure à la probabilité de non-h sachant e, k et c n'est pas probable.
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