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sur 159 notes
Kabukicho est un roman policier qui prend place au Japon. Loin des décors magnifiques et empreints de poésie du pays, l'intrigue prendra place uniquement dans le quartier tokyoïte de Kabukicho. Dans ce lieu où règnent le sexe et la pègre, une jeune anglaise, Kate Sanders est portée disparue. Dès lors que son père reçoit sur son portable une photo où l'on reconnait sa fille endormie, photo accompagnée du message « Elle dort ici », le silence de la jeune fille paraît de plus en plus énigmatique et inquiétant… Kate est une hôtesse très prisée d'un petit club du quartier, le Club Gaïa. A travers le regard de Yudai, proche ami de la jeune femme et également hôte, Marie, colocataire et collègue de Kate et Yamada, capitaine de police en charge de l'enquête, nous suivrons les différentes étapes de l'enquête.

Ce roman fut une belle surprise. Loin des intrigues policières classiques, j'ai trouvé que la grande qualité de ce roman était l'ambiance. Kabukicho est un personnage de l'histoire en tant que tel. Ce quartier, qui existe réellement et que le gouvernement japonais tente de faire disparaître à l'approche des prochains jeux olympiques, nous propose, à travers les différentes pratiques sexuelles du quartier (notamment avec les établissements soapland, dont l'existence m'était jusqu'alors totalement inconnue) apporte réellement son lot de malsain et nous offre des personnages écorchés, souvent coincés dans leurs milieux pour diverses raisons et donc avec leurs lots de secrets.

L'intrigue policière en tant que telle est facile à dénouer dans le sens où le coupable ressort très vite, il faut dire aussi qu'il y a peu de personnages (ce qui peut être un avantage). L'intérêt du roman ne réside pas tellement dans cette résolution d'enquête mais réellement dans la psychologie très poussée des différents personnages et par l'ambiance très particulière qui ressort de ce roman. A un moment, le roman va carrément changer de rythme et rentré dans cette sphère totalement malfaisante et pleine de folie. Il est difficile de lâcher le roman et plus particulièrement à partir de ce moment-là, il était impossible pour moi de ne pas le terminer car je ne pouvais pas rester avec ce ressenti dans lequel Kabukicho me laissait. Je ne pouvais pas continuer ma journée en le laissant en pause tant j'étais réellement gênée par ce que je lisais et que je voulais savoir comment cette folie se terminait. J'espérais une « happy-end » pour pouvoir fermer le roman en me sentant mieux.

Kabukicho est le genre de roman policier qui ne laisse pas de marbre. Ce roman est plutôt court et propose une palette de personnage, qui, bien que limité saura marquer les esprits. Ce roman a réussi à me captiver du début à la fin. L'auteure, Dominique Sylvain, maîtrise ses personnages et nous propose, avec ce roman, une ambiance malsaine à souhait qui saura mettre mal à l'aise, à de nombreux moments, son lecteur. Une fois bien digéré celui-ci, je lirai bien sûr d'autres romans de l'auteure !
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Ce polar se passe à Tokyo en 2015. Il fait la part belle à la culture japonaise et plus précisément au choc des cultures entre les Japonais et les Occidentaux. La relation aux autres, le sens de l'honneur, autant de comportements bien différents et dont les pratiques par les uns sont bien incompréhensibles pour les autres (et vice-versa).
Le commissaire Yamada enquête sur le meurtre de Kate, anglaise, co-locataire de Marie, française.
Ces 2 amies sont hôtesses dans un bar de Kabukicho, quartier de la dépravation sexuelle.
J'avais lu un polar japonais, La lumière de la nuit de Keigo Higashino, qui m'avait beaucoup plus pour sa lenteur et son absence de rebondissements sortis de nulle part dans les 5 dernières pages.
Dominique Sylvain réussit cette gageure de respecter la culture japonaise jusque dans la forme de son roman. La découverte du coupable est assez originale et est amenée progressivement, ce qui est très agréable.
La construction du roman s'articule autour de chapitres qui alternent le point de vue de chaque personnage et le lecteur avance dans l'intrigue en ouvrant chaque porte petit à petit, en son temps. Ici, le propos est de décrire la société japonaise face à la criminalité (très rare) et non de faire du cliffhanger. Mais le suspens est là qui emmène le lecteur jusqu'au dernier mot.
Je remercie Babelio et les Editions Viviane Hamy me m'avoir donné l'opportunité de découvrir cet auteur et de m'avoir offert ce bon moment de lecture.
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Une plongée vertigineuse dans les mystères de la nuit tokyoïte.
Suite à la disparition d'une hôtesse de bar anglaise, nous suivons plusieurs personnes de son entourage mais aussi la police japonaise.
Le style de l'auteure est dynamique et l'histoire très bien menée.
Et bien que comprenant assez tôt ce qui se tramait, j'ai été hypnotisée par cette descente aux enfers dans le milieu de la nuit japonaise, et j'ai dévoré mon livre très rapidement.
Je recommande.
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" Ka-bu-ki-cho, quatre syllabes qui claquent", le quartier honteux de Tokyo.
Deuxième roman que je lis de cet auteur, à vrai dire je n'avais pas vraiment aimé "l'archange du chaos", eh bien celui-ci m'a bien plu.
Je découvre un autre Japon que je ne connaissais pas, très loin de ce côté policé très apprécié en Occident, grâce au regard de Dominique Sylvain qui a longtemps vécu dans ce pays.
Par contre , pourquoi nous laisser deviner, assez tôt (bien avant la moitié du roman) l'identité du tueur et son mobile ?
Bon, j'attends la rencontre avec l'auteur mardi soir, j'aurais sûrement la réponse.
Merci encore à Babelio et aux Editions Viviane Hamy (26 ans d'existence) pour l'envoi de cette nouveauté.
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Dans Tokyo, le quartier de Kabukicho est dédié au jeu et au sexe. Dans le club Gaïa, les hotesses prennent soin des clients sans devoir coucher avec eux. Marie et Kate, deux européennes, partagent le m^me appartement et le même travail au club. le père de Kate reçoit une photo inquiétante de celle-ci , alors qu'elle ne répond plus au téléphone. Kate a disparu, la police japonaise, sous la forme d'un tandem, jeune arrogant/vieux fatigué, prend l'affaire au sérieux .Pris de vitesse par les évènements, et par certains préjugés, ils ne pourront empêcher une série de meurtres tous reliés au club Gaïa.

Le roman est bien mené, ça monte doucement mais sûrement. le quartier chaud, les yakusas violents, les hôtes et hôtesses adulés comme des stars, tout est dépaysant, un peu inquiétant et la petite araignée qui trotte dans un cerveau en folie tisse sa toile meurtrière...
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Je viens de découvrir l'auteur par ce livre que j'ai beaucoup aimé par son écriture et l'histoire qui nous fait plonger dans un quartier chaud où la violence règne mais où il y a toujours une part d'humanité. Un coup de coeur !
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KABUKICHO nous plonge dans les bas bonds glauques de TOKIO et ses établissement interlopes et nous dévoile les codes de ce milieu que Pierre LOTI et Claude FARRERE ont décrit un siècle avant Dominique SYLVAIN.

BABELIO offrant ce livre à l'occasion d'une rencontre avec la romancière, me voici parti au JAPON …

Cette intrigue policière, habilement batie, mène le lecteur d'indices en indices, le tient en haleine en éclairant les zones d'ombre des personnages qui ont presque tous un « passé » et décrit les méthodes de la police japonaise et à contrario celles de la maffia nipponne. Tout ceci nous offrirait un excellent roman si la fin était morale … or l'assassin s'en sort et part recommencer ailleurs ses crimes.

Un livre immoral donc, avec un serial killer amoral (bénéficiant sans doute de circonstances atténuantes vu ses antécédents familiaux) et cette conclusion navrante interdit de recommander ce thriller qui d'une certaine façon apparait comme une incitation au crime.
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Deux occidentales, Kate et Marie, sont installées au Japon et travaillent en tant qu'hôtesse dans une boîte de nuit à Tokyo. On découvre ce monde de la nuit où la femme se soumet mais aussi le monde des yakuzas (mafia japonaise) qui finance les bâtiments et fait sa loi, toujours avec la plus grande violence. Kate disparaît un jour et on finit par la retrouver enterrée vivante. On craint un meurtrier en série qui s'inspirerait d'une ancienne affaire. Tous les personnages appartenant à l'entourage de Kate sont soupçonnés et on devine très vite qui est l'assassin. L'un des personnages qui me semblait sympathique de prime abord a un comportement de plus en plus surprenant, à un point que cela devient malsain. Et malgré la découverte de l'assassin, on continue à se passionner car on craint pour la vie des autres. On voudrait que les meurtres s'arrêtent... Ce n'est pas le choix de l'auteur qui va jusqu'au bout.
Un bon petit polar de vacances, avec quand même un peu trop de morts à mon goût.
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« Kabukicho », c'est l'un des quartiers de plaisirs de la capitale japonaise : les gens y paient pour être écoutés par un hôte, qui flatte leur ego et les encourage à dépenser toujours plus. C'est dans ce nid de mensonges que travaille Kate Sanders, jeune anglaise retrouvée morte dans un parc, comme son ami Yudai, ou sa colocataire, Marie. Et c'est là que se concentre vite l'enquête menée par Yamada, commissaire expérimenté de la police japonaise.

Les récits de ces différents personnages, habilement mêlés par Dominique Sylvain, forment la trame de ce roman noir, où le lecteur est manipulé avec dextérité. L'auteure joue sur le mensonge, les jeux de miroir, aussi importants dans la forme que dans le contenu de l'histoire. Et nous propose au passage une description de la vie japonaise (notamment de celle d'étrangers installés au Japon) empreinte de sobriété et réalisme, qui parvient à éviter les clichés.

Un policier français dépaysant et bien écrit.
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Kabukicho le quartier chaud de Tokyo cache bien des secrets !

Suite à la disparition de Kate Sanders, une hôtesse anglaise de Kabukicho , on se retrouve plongé au sein d'une enquête où la discrétion, les non-dits et le mensonge sont roi. Après tout n'est-ce pas la principale qualité que l'on demande aux hôtes et hôtesses de ce quartier.

Kabukicho était le plus âpre des quartiers chauds. Mais certains bars étaient plus tranquilles que d'autres. le Club Gaïa avait une réputation pépère. Sanae n'exigeait probablement rien de ses employées à part une politesse parfaite et une certaine dose de soumission pour que les clients se sentent importants. Pour le sexe, la mama-san laissait ça à la « discrétion » de ses filles.
Bien que l'auteur nous révèle très rapidement l'auteur du crime, on n'en reste pas moins fasciné par cette atmosphère tout asiatique. On ressent une pudeur et un grand respect de l'auteur pour ce pays et ses habitants. Il est toujours très enrichissant de découvrir les us et coutumes d'autres contrées, et c'est encore plus représentatif dans les quartiers dits populaires. Ici, il n'y a aucun voyeurisme ni perversité ! On est bien loin du trafic de la chair même si, il ne faut pas se voiler la face, il doit bien exister là-bas aussi. Nous connaissons leur mode de vie tout en extrême, entre discrétion et exhibitionnisme.

J'ai retrouvé un peu de l'âme de l'auteur Keigo Higashino dans ce roman , d'ailleurs dans son le dévouement du suspect X on connait tout de suite le meurtrier, c'est une sorte de Columbo. (je vous invite aussi à découvrir Un café maison et La maison où je suis mort autrefois ). Dans Kabukicho, ce qui nous séduit est bien le dénouement et le sort des personnages.

J'ai beaucoup aimé le machiavélisme de l'histoire, la folie dans toute sa splendeur. La psychologie des personnages est très riche. Tous sont intéressants, même les personnages secondaires qui ont une réelle dimension. J'ai aimé également la lenteur de certains passages qui m'a permis de m'immerger dans cette histoire. J'ai vécu la douceur japonaise et j'en redemande !

Et cette fin, mes amis ! Elle nous donne une sensation de trop peu !
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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