Est-ce parce qu'il est sorti il y a encore peu de temps ? Ce « Roi Lézard » a pour l'instant rencontré peu d'échos dans la presse. Il le mérite pourtant.
Cette discrétion pourrait être relative à l'annonce honnête de l'éditrice et de l'auteure : ce reptile là est fils d'un « Travesti… ». C'est que
Dominique Sylvain s'est fait une spécialité de réécrire ses romans vieux d'une dizaine d'année, parus chez Viviane Hamy. Elle nous a déjà offert une réécriture de «
Baka » d'abord, puis de «
Soeurs de Sang ». C'est aujourd'hui « Travesti » qu'elle reprend. Il ne s'est pas agi pas pour elle de déguiser, changeant quelques oripeaux vieillots pour du chiffon tendance…Si déshabillage il y a eu, il est allé jusqu'à l'os.
Cette originalité littéraire méritait un intérêt curieux.
Louise Morvan, détective privée, a hérité de l'agence de son oncle, Julian Eden. La mort dramatique de celui-ci, jamais élucidée, est d'un poids trop pesant pour la jeune femme. Près de deux décennies plus tard, elle se lance sur les traces froides du tueur de son oncle. Elle n'affronte pas seule ces démons passés. Serge Clementi, son amant, commissaire à la brigade criminelle, protège l'impétueuse Louise. Malgré une enquête prenante sur un tueur en série de SDF sur les quais de Seine, il va lui prêter son concours. Il y a aussi Casadès, flic en retraite, à qui autrefois le dossier fut retiré. Reprendre ce dossier, c'est pour tous retrouver l'ambiance des années soixante-dix, rencontrer les femmes qui furent proches de Julian Eden, le séducteur, se pencher sur sa vie privée. Pour Louise, le danger est grand, en se confrontant à la réalité, de perdre l'image idéale d'un oncle adulé.
Lire la suite sur mon blog,notamment une interview de
Dominique Sylvain sur l'art littéraire et la necessité de la réécriture.
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