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De 1939 à 1945, Varsovie est sous occupation Allemande. Wladyslaw Szpilman, pianiste émérite, polonais et juif, offre un témoigne aussi précieux qu'effroyable sur sa vie à Varsovie durant cette période. C'est un récit totalement hallucinant tant il semble invraisemblable qu'il ait pu survivre à tout ceci pour l'écrire.
Tandis que nos nerfs se tendent de concert avec les siens à chaque fois que la mort s'approche de si près qu'on en sentirait l'odeur ; que notre coeur se serre pour ceux qui n'ont pas eu la grâce du destin, l'auteur nous restitue également un panorama de toute une époque. La barbarie nazie dans son crescendo abominable ne nous est pas épargnée, et en réaction à celle-ci, se côtoient pêle-mêle toutes sortes de positionnements clivants. de la résistance à la collaboration, de l'espoir éperdu à la volonté d'en finir, du profit à la misère la plus extrême, au sein même du ghetto de Varsovie l'unité n'est pas de mise entre les opprimés.
Au fil du temps pourtant toutes ces voix s'amenuisent, laissant place à la solitude du miraculé emplie de cette peur permanente, omniprésente, qui n'a pour compagnes que la faim et une soif de vivre plus forte que tout quand il ne reste plus que ça à quoi se raccrocher. Cette folie aura-t-elle une fin ? Et laquelle...
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Dur. Bouleversant. Terrifiant.

Très connu (encore plus après l'adaptation cinématographique), je n'avais jamais encore eu l'occasion de lire le Pianiste. Passionnée de la Seconde Guerre Mondiale, cela faisait longtemps que j'avais envie de le lire, et j'ai été surprise de constater que c'est en fait une histoire réelle.

En effet, quelques temps après la fin de la guerre, Wladyslaw Szpilman a écrit son histoire et celle de sa famille, à Varsovie, de 1939 à 1945. Au départ, l'annonce de la guerre, puis le siège de la Pologne et de la capitale par les Allemands. Petit à petit, les juifs vont être stigmatisés, puis parqués dans des guettos, pour enfin être déportés.

Wladyslaw Szpilman, étant pianiste, aura la chance d'être sauvé plusieurs fois, de part ses dons de pianiste, parfois par hasard, chance, débrouillardise ou encore instinct de survie.
Il a réussi à décrire ici l'horreur de ce qu'il a vécu avec une certaine froideur, en restant pragmatique et s'en s'apitoyer sur son sort. Au départ, il va survivre avec sa famille (ses parents et ses 3 frères et soeurs), les voir partir dans les trains qui, il le saura plus tard, les mèneront à la chambre à gaz. Il va ensuite devoir se débrouiller seul, allant de cachette en cachette, survivant au froid polonais, aux rafles des allemands et ukréniens, ainsi qu'à la maladie et à la famine.

Ce livre incroyable et terrifiant est d'autant plus intéressant à lire maintenant, car le parallèle nous fait réfléchir sur nos conditions actuelles de confinement et couvre-feu, qui sont, au final, faciles à vivre.





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Ce livre est un des meilleurs que j'ai lu actuellement, il m'a bouleversé et m'a pris aux tripes. L'histoire est tragique, puisque l'auteur nous raconte des choses atroces, mais c'est magnifiquement écrit. Je n'ai pas pu le lâcher une seconde, le lisant d'une traite. J'ai vraiment ressenti une peur profonde, une angoisse même, pour l'auteur durant certains passages. Je crois que le fait que ce livre soit autobiographique m'a énormément touché. Nous savons bien sûr que toutes ces atrocités se sont passées, mais le fait de mettre des mots sur les choses, et que celles-ci soient racontées par une personne les ayant vécues rend tout cela beaucoup plus concret.
Je me rappellerai à vie du passage où Szpilman et l'officier allemand sont à côté du piano, deux êtres humains, sans identité, juste à jouer du piano/apprécier de la musique, la musique étant un langage universel et n'obéissant à aucun gouvernement, ni à aucune politique . J'ai d'ailleurs envie de relire encore une fois cette partie.
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Un livre qui ne peut laisser indifférent . Quand on découvre cette histoire on est saisi d'effroi , devant un tel cauchemard ... Et quand l'on pense que tout le monde savait ce qu'il se passait en Pologne au sujet des juifs , le monde n'a aucune excuse de ne pas avoir réagit . Ce témoignage vibrant prend aux tripes , retourne le lecteur et le laisse exsangue . Il y a une telle urgence ici que l'on ne peut lire cet ouvrage et en sortir indemne . Une telle force est tellement rare ....
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Une famille à Varsovie. L'auteur est un pianiste et il se produit à la radio nationale. Et arrive la seconde guerre mondiale. Il sera, comme de nombreuses personnes, confiné dans le ghetto. La vie s'organise comme elle peut. Mais la menace constante des Allemands se fait bien sentir. Les premières déportations commencent. Et un jour, ce sera au tour de sa famille et lui. Par miracle, une connaissance le sortira de la file, et le sauvera d'une mort certaine. Mais à quel prix ? Celui de la perte des gens qu'il aime. Celui de l'hiver passé dans un immeuble abandonné. Celui de la crainte, de la peur. Celui de l'incompréhension. Celui du constat des atrocités commises. Une lecture difficile, mais nécessaire. Pour le travail de mémoire. Un témoignage qui a mis un certain temps à arriver entre les mains des lecteurs, parce qu'il diffère des autres, en ce sens qu'il illustre bien que tout n'est ni noir ni blanc. Il raconte quand même que certains Nazis ont sauvé des vies juives. Il raconte quand même que certains Juifs ont tiré profit de la situation. Un témoignage objectif, qui ne fait que raconter. Ça peut nous heurter, le manque d'émotion dans l'écriture, mais le récit est là pour rapporter des faits… et il le fait bien.
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Lire et aimer ce roman fut une évidence pour moi. Cruauté... Beauté... Et la musique qui élève l'âme... Très touchée.
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J'avais beaucoup aimé le film, le livre est très intéressant aussi ; ce qui m'a marqué, outre la monstruosité de cette période en l'occurrence en Pologne, c'est l'espoir qui tenait les persécutés. On a d'abord cru que l'armée polonaise avait les moyens de repousser la Werhmacht, puis espéré que la France et l'Angleterre allaient dès leur entrée en guerre renvoyer les allemands chez eux, puis l'entrée des Etats-Unis devaient mettre fin à cette folie... Mais le fait est que le drame s'est bel et bien passé... Enfin l'inquiétude que porte Wladyslaw Spizlman à ses doigts, afin de pouvoir reprendre le piano si le sort l'épargnait, associé aux espoirs indispensables pour survivre dans de telles conditions, donne un aspect très humain au récit.
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Superbe témoignage de cet homme aux prises à la sauvagerie de la seconde guerre mondiale à la barbarie des camps de concentration et de l 'antisémitisme ....
Comment la musique belle éphémère source de plaisir aura ce pouvoir de réunir les hommes dans cette fraternité ....de ce gradé allemand qui sauvera notre pianiste de cet enfer ....
Séparé de ses proches notre pianiste erre dans l'ombre dans le froid dans la faim dans le désespoir d'une vie traquée de fuite ....Le miracle si on ose dire ....la nature humaine de cet officier qui sauvera ce pianiste par amour pour le piano mais qui ne pourra être sauvé à son tour de ce nouvel enfer que les camps russes ....
Un roman assez rude ...

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Wladyslaw Szpilman, pianiste renommé en Pologne, nous livre dans ce livre son vécu pendant la seconde guerre mondiale.
Il est juif et vit à Varsovie lorsque les troupes allemandes prennent possession de la ville.
Il nous raconte tout : la construction du plus grand ghetto juif, les rafles, la misère, les exécutions publiques, les humiliations... Pendant les 6 années qu'ont duré cette guerre, il va réussir à survivre tant bien que mal, en se cachant la plupart du temps.

C'est un récit poignant au coeur de la Shoah que nous livre l'auteur. Après avoir lu 1 semaine avant "la carte postale " d'Anne Berest, qui traite de la Shoah mais en France, je continue mon devoir de mémoire avec ce témoignage pleins d'horreurs, mais relatés avec un certain détachement, nécessaire je pense pour ne pas sombrer dans une forme de folie.

Je n'ai pas encore regardé l'adaptation cinématographique du livre mais il est certain que je le ferais dans les jours à venir.
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Wladyslaw Szpilman est un pianiste polonais juif. A partir de 1939, lui et sa famille subissent les exactions des nazis. Il vivra des choses affreuses, tous les jours il sera sur le fil de la survie. Et pourtant, il sera l'un des rares à échapper au pire du pire. J'utilise cette expression, car le « pire », à cette époque, est plutôt relatif…
Au début, dans le ghetto de Varsovie, Wladyslaw et sa famille ont à peine de quoi survivre, mais au moins ils sont ensemble. Tous les jours, ils tremblent à l'idée d'être la cible d'un malade qui les tuerait pour son bon plaisir, en toute impunité. Lorsque sa famille entière est déportée alors que lui y échappe par miracle, c'est le début d'une lutte de tous les instants. Les premiers temps, il arrive à travailler, mais arrive un moment où il doit se cacher. Se cacher au milieu des décombres, des cadavres, des nazis qui sont partout. Tenir grâce à la charité de quelques ami.e.s, de quelques bonnes âmes. Pendant plusieurs années, tous les jours, risquer sa vie, dans une tension intenable.

Voilà ce que vous lirez dans ce témoignage, écrit à chaud. Un récit autobiographique glaçant, comme le sont tous les récits sur la Seconde Guerre mondiale.
Pour moi, ce le fait que ce soit un témoignage en est d'autant plus bouleversant. L'histoire de Wladyslaw Szpilman n'a pas besoin d'être romancée, car c'est celle d'une miraculeuse survie. C'est terrible à dire, car il a vécu des choses horribles, mais il a survécu sur le fil tellement souvent qu'on ne peut s'empêcher de se dire qu'il a eu de la chance…

Le témoignage est enrichi de trois éléments. Un avant-propos de son fils, qui contextualise le récit. Des extraits d'un officier allemand qui a tenté d'aider de nombreux juifs, y compris M. Szpilman, et qui est choqué par les exactions de ses compatriotes. Et une postface d'un ami de Szpilman, qui boucle la boucle en complétant la fin de l'histoire.

Encore une fois sur un tel sujet, c'est un livre à lire.
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