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Au cours de ma lecture, je n'ai cessé de penser "quel enfer"... Car oui, Wladyslaw Spzilman a véritablement vécu un enfer... Il raconte avec beaucoup de simplicité le basculement de sa vie, la perte terrible de sa famille, ses amis, sa dignité dans un Varsovie en guerre.

Il essaime son récit par une description très intense de ses ressentis (chose qu'on ne peut connaître dans le film malgré l'interprétation magistrale d'Adrian Brody) mais ce qui m'a le plus marqué est l'importance qu'il donne aux cinq sens, ce qui nous implique davantage au point parfois d'avoir des nausées. La cruauté des événements est ainsi présentée par des descriptions visuelles difficiles, les sons assourdissants des bombes mais surtout les odeurs terribles qui nous propulsent dans la peau du personnage. On est loin d'imaginer ce que sont ces odeurs car qui a déjà senti la puanteur de tant de corps en décomposition sous les décombres des ruines des immeubles ou le chlore irrespirable qui sort des wagons à bestiaux pour la déportation...? Ce sont autant de détails qui enrichissent ce témoignage et que les livres d'histoire ne peuvent nous faire part.
Cet homme là, cet artiste doit sa vie à sa ténacité, son instinct de survie mais surtout à beaucoup de chance ayant été de nombreuse fois sauvé in extremis du sors funeste qu'ont connu ses semblables.
Un ouvrage poignant, terrible...
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Un livre merveilleux racontant l'histoire extraordinaire de Wladyslaw Spzilman. Il fut auteur, compositeur, juif et polonais. Il survivra au ghetto de Varsovie, à la peur, à la faim, au froid, à l'errance, à la seconde guerre mondiale. Une véritable lutte pour vivre.
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Initialement publié en 1946, ce récit autobiographique témoignant de l'horreur du ghetto de Varsovie sera censuré par le régime communiste polonais d'après-guerre. Il faudra attendre cinquante ans pour qu'il soit republié dans sa version originelle, notamment grâce aux efforts du fils de Wladyslaw Szpilman. Une histoire terriblement poignante, rendue célèbre par l'adaptation cinématographique de Roman Polanski.

Ce roman qui débute en Varsovie en 1939, invite à suivre la descente aux enfers de Wladyslaw Szpilman, jeune pianiste juif à la radio nationale polonaise au moment où la seconde guerre mondiale éclate. Il y a tout d'abord l'invasion allemande, suivie de la multiplication de lois antisémites… puis les portes du ghetto qui se referment sur lui et ses proches. Bienvenue en enfer !

Le parcours de Wladyslaw Szpilman relate des faits connus de tous mais qui continuent de faire froid dans le dos. le port du brassard, les humiliations, les privations, la confiscation de biens, l'oppression du ghetto, le travail forcé, la faim, la peur, le froid, l'insécurité, la maladie, les exécutions sommaires, les dénonciations, les rafles, les déportations… et un homme qui parvient à en réchapper pour raconter l'horreur… afin que personne n'oublie !

Cinq années de calvaire et de torture psychologique constante, que l'auteur décrit avec réalisme et un détachement surprenant, proche du fatalisme, malgré une petite lueur d'espoir qui a tendance à s'allumer à chaque élan de solidarité et que l'instinct de survie garde allumée lors des pires instants.

Un emprisonnement asphyxiant au coeur du ghetto de Varsovie qui contribue à ne jamais oublier… et qui permet de relativiser notre confinement Covid 19 !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Septembre 1939: Varsovie croule sous les bombes. Radio-Pologne est réduite au silence au moment même où les accords tragiques du «Nocturne en ut dièse mineur» de Chopin sont diffusés sur les ondes. L'interprète s'appelle Wladyslaw Szpilman; il est juif, mais se considère avant tout comme Polonais. Il est unanimement reconnu comme l'un des pianistes les plus prometteurs de la musique polonaise. Six ans plus tard, lorsque les émissions reprendront, ce sera avec le même morceau, interprété par le même pianiste.
Entre-temps, Szpilman aura tout vécu – et survécu à tout. Parqué dans le ghetto, il doit être déporté en août 1942 avec sa famille. Un policier qui apprécie ses talents musicaux le fait sortir des rangs et lui sauve la vie. À partir de ce moment, il vivra caché. Pendant deux ans et demi. Il survivra à la liquidation du ghetto, à l'écrasement de l'insurrection de Varsovie et à la destruction de la ville par les Allemands. Quand, gelé et affamé, il est à un pouce de la mort, apparaît le plus improbable des sauveteurs: un officier allemand, Wilm Hosenfeld, hanté par l'atrocité des crimes de son peuple, qui le prend sous sa protection, lui trouve une cachette et lui procure de la nourriture et une couverture. Plus tard, lorsque Szpilman cherchera à savoir ce qu'est devenu Hosenfeld, il apprendra que celui-ci est venu au secours de bien d'autres juifs, et qu'il est mort en tant que prisonnier dans un camps soviétique…
En 1946, Szpilman publie en polonais le récit incroyable de sa survie. On l'appelle alors «le Robinson Crusoé de Varsovie». Mais le livre est presque aussitôt proscrit par le régime communiste. Szpilman décidera alors de tirer un trait sur son passé : il deviendra directeur musical de la radio d'État polonaise, connaîtra une carrière internationale de concertiste et de compositeur. Plus de cinquante ans passeront avant que le monde redécouvre son histoire hallucinante, son récit à la fois sobre et émouvant, à l'occasion d'une édition en langue anglaise. Roman Polanski en a acquis les droits d'adaptation au cinéma.
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J'ai croisé ce livre dans ma bibliothèque et me suis souvenue du film, que j'avais vu il n'y a pas longtemps. Le film m'avait choquée et je me suis dit que le livre serait encore plus poignant. En effet...

Wladyslaw Szpilman, pianiste juif et rescapé de Varsovie, lors de la Seconde Guerre Mondiale nous raconte sa vie dans le ghetto de Varsovie entre 1939 et 1942, jusqu'à ce que sa famille soit déportée avant la destruction du ghetto. Epargné du train à destination de la mort, il nous raconte sa chanceuse survie difficile jusqu'à la libération de la ville.

C'est une autobiographie où Szpilman nous raconte son calvaire dans les moindres détails, parfois très choquants, les actions des détraqués nazis pendant ces six ans de guerre. Entre faim, soif, froid, saleté et chagrin, sa vie sera plus forte que la mort. Son métier de pianiste va finalement lui sauver la vie.

Roman historique que j'ai apprécié, qui témoigne de l'horreur de la guerre, qui restera inscrite, je l'espère, à jamais, dans les livres d'histoire.
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J'ai beaucoup aimé ce document.
Beaucoup de choses ont été écrites et dites sur cette période particulièrement sombre de l'histoire, un peu trop peut être, pour toujours sensibiliser les gens.
Mais là nous avons une autre vision, une autre situation, non pas un personnage qui nous raconte comment il a survécu à la déportation, mais au contraire en se cachant dans le ghetto.
Survivre, mais dune façon si inhabituelle, voir les autres partir et savoir que pour eux tout est fini, et se dire qu'il faut tenir quand même, à tout prix, jusqu'au bout, pour un jour devenir le témoin de tout ce qu'on a vécu, pour témoigner aussi pour tous ceux qui ont disparu.

J'ai vibré et souffert avec ce pianiste, j'ai eu mal de ce qu'il a vu, des morts qu'il a rencontré, des être chers qu'il a perdu, des trahisons. Je l'ai imaginé sur le toit de l'immeuble ou dans le froid, ayant faim, sans savoir de quoi serait fait demain.
Mais j'ai aussi retrouvé l'espoir en vivant avec lui ces gestes qui sauvent, qui aident à tenir jusqu'au bout, au moment où on pense que ce n'est plus possible. Quand l'espoir vient de ceux que l'on attend le moins, quelle leçon d'optimisme ! !
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Ce récit de la survie d'un musicien à Varsovie pendant la Seconde Guerre Mondiale est sobre mais remarquable. En ce sens qu'il livre un témoignage réfléchi et sans ressentiment qui laisse le lecteur frappé de stupeur par ce que l'humain est capable de faire et par ce qu'il est capable d'endurer. Même si ce n'est pas sa première lecture du genre.
Ce qui fait dire à l'auteur vers la fin de sa vie "Je n'arrive tout simplement pas à les comprendre, les Allemands ... Ils avaient un sens de la musique tellement extraordinaire."
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Apres avoir vu le film qui m'a bouleversee, j'ai lu le livre qui est plus fort encore car les mots restent... Cette periode me travaille car je n'arrive pas a comprendre comment de telles horreurs ont pu arriver. C'est un peu ma recherche personnelle
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Le « pianiste » est un livre à lire et à faire connaitre. Personne n'ignore les crimes commis par le régime hitlérien, l'holocauste. Mais la lecture des témoignages de ceux qui les ont connu est indispensable. Il n'y aura, bientôt plus de survivants de l'holocauste, tous les témoignages sont à connaitre. Władysław Szpilman raconte ce qu'il a vécu et vu. Ce témoignage est essentiel pour l'histoire. Władysław Szpilman ne juge pas et ce n'est pas nécessaire les crimes décrits dans le « pianiste » suffisent pour que chaque lecteur se fasse son propre jugement. L'histoire du livre mérite aussi qu'on s'y arrête car la parole des victimes n'a pas été écoutée car les assassins n'étaient pas que les nazis. Władysław Szpilman désigne les auteurs des crimes, leurs complices : ils n'étaient pas tous germaniques.
On retrouve le même constat dans les disparus de Daniel Mendelsohn
Le lecteur du « pianiste », dès les premières pages, est pris par l'histoire car il se demande comment Władysław Szpilman a réussi à rester en vie.
Son sauveur de nationalité allemande a rédigé un journal que l'on retrouve à la suite du témoignage de Mr Szpilman. Cela prolonge celui du pianiste.
Ce livre est riche d'enseignements sans que cela nuise au plaisir de la lecture.
Je recommande, chaudement, la lecture du « pianiste ».
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Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je découvre tout juste ce livre époustouflant ! Une merveille de vérité, de culture et d'émotions. le bibou se cache derrière ses oreilles... Histoire mainte fois divulguée, reprise, adaptée au cinéma, bref est-il encore nécessaire de crier ses louanges ? Bien sûr.
Les Loulous, j'ai dévoré ce livre !

1939, Wladyslaw, un jeune pianiste juif à Varsovie...
Avec sa famille, ses parents, ses deux soeurs et son frère Henryk, nous allons découvrir la guerre, son évolution et ses dévastations. Ça ne vient pas de suite, non. Les choses évoluent, petit à petit. Par touches.

D'abord les décrets allemands, les bombardements, le brassard, le ghetto, les rationnements, les sélections, le travail forcé, les déportations, la fuite...

Wladyslaw ne tombe pas dans le mélodrame. Il n'a d'ailleurs pas écrit ce livre dans le but de le publier au départ. Il est factuel, il livre des faits et des émotions brutes. Avec sa plume sobre et simple, il nous livre son témoignage avec une puissance dévorante et poignante.

Un témoignage immersif où l'on s'identifie rapidement au narrateur. Où on s'attache à son histoire et qui nous emporte avec lui. Une sacrée page d'histoire que Wladyslaw nous dévoile. de l'intérieur. C'est une histoire indéniablement éprouvante ! Malgré tout ce qui est étrange dans cette histoire est que nous gardons une certaine distance et en même temps, on est complètement emporté par les sentiments et les émotions qui nous traversent !

Une histoire qui se dévore, une histoire à découvrir, un pan de l'histoire que l'on ne peut oublier...
Malgré tout ce qu'il a pu endurer, durant cinq ans, le travail forcé, la peur, la faim, la chaleur, le froid, la douleur physique et psychologique, Wladyslaw, a toujours tenté de protéger ses mains. Il a toujours eu peur pour son outil de travail, sa virtuosité, sa vie. Cette graine d'espoir qu'il a conservé tout au long de ces longues années, lui a permis de regarder loin devant lui.

Les Loulous, si vous n'avez pas eu l'occasion encore, je vous recommande vraiment ce livre. Personnellement, maintenant que je l'ai découvert, je vais voir si je ne peux pas regarder le film ! En espérant qu'il soit bien adapté (enfin qu'il reproduise le film que je suis fait dans ma tête 😉 )
Lien : https://linstantdeslecteurs...
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