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EAN : 9782259202343
512 pages
Plon (01/02/2005)
4.15/5   63 notes
Résumé :
Soleil Hopi, c'est l'autobiographie d'un Indien Pueblo qui témoigne avec naïveté, vivacité et sagesse, de son attachement réfléchi aux cadres traditionnels hopis. Talayesva, chef du clan du Soleil, est né à l'est du grand canyon du Colorado, en mars 1890. Hostile par expérience à une américanisation des siens et de sa tribu, il ne se refuse toutefois pas à une évolution, hélas inévitable. Un document dont la précision, la force et la qualité d'inspiration font une o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Dans les éditions Plon, les « Terre humaine » étaient d'énormes bouquins rapportant des témoignages des quatre coins du monde sur les peuples lointains, les évènements majeurs et peu connus, les minorités en voie d'acculturation… Bref, l'une de ces collections de l'époque où les éditeurs pensaient être porteurs d'une mission sacrée de préservation des connaissances et de diffusion du savoir, qu'ils plaçaient au dessus de leur rentabilité financière. Qu'est-ce que ça parait loin tout ça…

Pour les ethnologues ou les gens un peu curieux, ces ouvrages sont de véritables mines d'or. Et celui-ci a marqué ma jeunesse. Vous savez peut-être qui sont les Hopis, ce petit peuple Amérindien du fin-fond des déserts de l'Arizona, qui vivaient (et pour quelques-uns vivent encore) dans de petits villages de style Pueblos perchés au sommet d'imprenables mesas. Don C. Talayesva était l'un d'entre eux, un shaman si l'on peut dire. Dans l'entre-deux guerres, à la demande d'un sociologue américain, il rédigea ses mémoires.

Logiquement, il commence par ses souvenirs d'enfance. Sa découverte progressive du monde qui l'entoure, fait de traditions, de coutumes, de croyances. Bien loin de notre univers rationnel, c'est un univers peuplé d'esprits et de magie, où chaque chose a un sens caché et une symbolique, où outrepasser les interdits rituels se paye de lourdes malédictions.

Vers dix ans, comme tous les enfants indiens, il doit partir dans les écoles des blancs, loin des réserves. A l'époque, ces institutions ont été lourdement réformées, et n'ont plus trop à voir avec les mouroirs des débuts. A part la douleur d'être séparé des siens, les années qu'il y passera ne seront donc pas par trop détestables. Il a bien intégré que mieux valait comprendre les blancs pour arriver à ce qu'ils vous fichent la paix. Il y a même deux ou trois choses utiles à apprendre. Mais rien de ce qu'on lui enseignera ne modifiera sa vision du monde.

Son retour dans la réserve marque, grosso modo, son passage au statut d'homme. Dès lors, son récit se polarise sur les deux aspects importants de la vie pour un Hopi : la religiosité et la sexualité. La première rythme tous les aspects de la vie, et rejoint souvent la seconde – beaucoup de cérémonies comportent une simulation d'acte sexuel, voir un acte sexuel tout court. Pour la seconde, la société Hopi est visiblement très libre pour tout ce qui se passe avant le mariage – après c'est une autre affaire.

La peur de la sorcellerie est l'un des autres aspects marquants. Il y a les « deux-coeurs », ceux qu'on accuse de s'y livrer. On les tient pour responsables des maladies, des évènements tragiques. Ils ne sont pas mal traités, mais craints et ostracisés. Un sujet à l'évidence totalement tabou, sur lequel son témoignage n'en est que plus précieux.

Avec ce livre, on se retrouve plongé tout droit dans la vie de ce petit peuple si particulier qui a mis tant d'obstination à survivre... Et c'était bien le but de son éditeur.
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à la découverte d'une culture très loin des clichés sur les amérindiens : pas de plumes et de chevaux à travers la plaine chez les Hopis, mais une culture de village et d'agriculture, sédentaire, racontée par un Indien Pueblo qui refuse l'inévitable transformation imposée par l'homme blanc.
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L'auteur est un indien Hopi. N'est-il pas le meilleur anthropologue pour parler de sa culture ?
Celui-ci a vécu à la fin du XIXème siècle américain et a vu l'évolution du paysage et des moeurs imposés par les colons européens.
Il nous montre la perte de ses valeurs, de sa culture, l'apport éducatif des européens, mais aussi les dégâts qu'ils ont causés par leur ignorance.
Le discours apporté est très riche et cela a été un plaisir pour moi de lire ce livre. J'espère qu'il en sera autant pour vous.
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Un article en annexe du livre suggère un rapprochement avec les Confessions de Rousseau. On ne lit pas les Confessions de Rousseau comme un document historique. Je conseille de ne pas lire Soleil Hopi comme un document ethnographique. C'est le récit qu'un être humain comme vous et moi fait de sa vie. Et grâce à son talent de conteur, ou de romancier, Don C. Talayesva sait rendre avec justesse, avec humour ou gravité, les diverses anecdotes et les épisodes de cette vie.
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Quel dommage, j'ai abandonné au bout de 170 pages, c'est long très long, beaucoup trop de descriptions et de choses redites à mon gout.
C'est un récit simple avec peu de rythme.

Je n'ai pas accroché tant pis...

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Mon père lui donnait à manger de la chair de belette, pour que je sois agile et que je me glisse vite dehors, comme ce petit animal adroit sort de son trou.
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