Premier tome de l'adaptation par
Tardi du roman de Vautrin sur la Commune, période de trouble où
Paris se soulève au printemps 1871 pour finir par instaurer la IIIè République en se débarrassant de
Napoléon III, fait prisonnier à Sedan et ayant été obligé de négocier avec les Prussiens (qui même avaient envahi
Paris).
Période totalement inconnue pour moi, en fait. Et je peux franchement remercier
Tardi d'avoir rendu cela digeste et compréhensible.
Dans un récit qui rappelle franchement
Victor Hugo (référence assumée par Vautrin), on va suivre Tarpagnan, capitaine déserteur tombé amoureux de la Pucci, une prostituée communarde sous la coupe d'Edmond la Joncaille, et surveillée par Caracole. Tarpagnan est pisté par Bassicoussé, sous-chef de la Sûreté, alias Horace Grondin, ancien forçat devenu flic.
On se balade de rues en barricades. de ruelles en cabarets. On termine à l'Oeil de Verre, un coupe-gorge où La Pucci exerce ses talents. Avec le nom de l'estaminet, on revient aux premières pages du tome où on repêche un cadavre suriné, tabassé, percé de 2 balles et tenant dans sa paume un oeil de verre.
Au final, un noir et blanc, cher à
Tardi, qui se lit super bien. La Commune pour
Les Nuls, en quelque sorte, par Vautrin et
Tardi.
Paris est rendue belle et séduisante, dangereuse et combattive sous la plume de
Tardi. Cela m'a clairement donné envie de lire la suite (et le roman de Vautrin), alors que je suis peu versé dans les récits historiques.