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sic p38 :
♫Dans la vieille cité française
Existe une race de fer
Dont l'âme comme une fournaise
A de son feu bronzé la chair.
Tous ses fils naissent sur la paille
Pour palais ils n'ont qu'un taudis.
C'est la canaille, eh bien j'en suis.♫
-Les Amis d'ta femme- 2003-
(Chant révolutionnaire de 1865, précurseur de la Commune de Paris, d'abord appelé La Chanson des gueux. Les paroles sont d'Alexis Bouvier et la musique de Joseph Darcier.)
----♪----♫----🍒----🩸----🍒----♫----♪----
Ta lettre, Louise, est arrivée tantôt
De tes lèvres cerise, elles portent le sceau
"Louise Michèle, Vierge Rouge, rebelle"
sont des mots qui vont très bien en sang bleu...!

Grand roman populaire aux éclairages violents
Tardi, adaptation et dessin en flash noir et blanc
Faire revivre le Paris des années 1870-71
Leur est ainsi rendu la chose "Commune"
Puisque Thiers a foutu le camp à Versailles
le poing levé, deux hommes prévenus en Vautrin qui sent canaille...
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Grace à Babelio je me suis mis à la lecture de BD que j'avais accumulé depuis quelques années. Et suivant le précepte, l'occasion fait le larron, j'avais acquis ces ouvrages, car en solde, à des prix ridicules, ou en parfait état, dans un quelconque vide greniers, pour 2 ou 3 euros.
Hors Johan et Pirlouit , Astérix, Lucky Luke et Tintin, ma culture Bédéphilique ressemble au néant ou presque.
C'est pour cela que je lis toutes ces BD les unes après les autres pour pouvoir établir une hiérarchie dans mes sentences. J'emploie ce terme à dessein car mes critiques vont peut être paraitre surprenantes aux yeux des puristes. Je leur demande d'avance un peu d'indulgence...
Outre mes explications ci-dessus j'ai acheté cet ouvrage pour le sujet. La période de la commune (ou juste avant) est un sujet qui m'a attiré, davantage que le graphisme de Tardi sur le boitage.
Jean Vautrin qui se charge du scénario à réussi son Pari de nous faire revivre cette période du 18 Mars 1871 ou le gouvernement d'Adolphe Thiers (nommé chef du pouvoir exécutif de la République française en février) veut s'emparer des canons qui ont permis au peuple de repousser les Prussiens ( lors du siège de Paris), alors que l'armée Française était en déroute depuis la défaite de Sedan. Dans le récit s'insère une seconde histoire plus intimiste, une vengeance qui nous fait penser aussitôt à Edmond Dantès (Le Comte de Monte-Cristo).
Mais il y a aussi du Victor Hugo dans ce Paris sombre (le trait de Tardi accentue cette sensation) avec son peuple besogneux qui crève de misère, avec des généreux, des salauds, et des tièdes...
C'est un livre qui reste à l'esprit et qui se bonifie avec le temps. Aujourd'hui que j'ai laissé passer quelques semaines après la lecture, je découvre que c'est un livre qui mérite les 4 étoiles sans aucun doute alors que je me posais la question en le refermant, encore hésitant.
La lecture, par la suite, d'autres ouvrages de BD m'ont conforté dans cette décision. J'avais fait le bon choix pour ce livre important.
Vivement le Tome 2 !


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le hasard a fait que j'avais entamé la lecture de cette BD en quatre tomes lorsque j'ai appris le décès de Jean Vautrin. Elle est issue de son roman éponyme, en collaboration avec Tardi.
Je n'ai encore rien lu de Vautrin et c'est avec cette adaptation que je fais sa connaissance.
Dans la grande histoire de la Commune de Paris après la défaite de 1870, s'inscrit une autre histoire, celle de la vengeance d'un ex bagnard, accusé à tort d'un meurtre et d'un infanticide. On n'y rencontre de nombreux personnages réels tels Jules Vallès qui fonda avec Pierre Denis le journal éphémères, le cri du peuple.
En tout cas l'impression d'être au coeur de ces journées est réelle, et le langage truffé d'argot y participe beaucoup. Des notes fréquentes situent les personnages historiques qui interviennent ou sont cités.
A vrai dire, je ne suis à priori pas fan du dessin en noir et blanc, et j'écarte ce genre de BD, mais là cela passe bien.
Bref une excellente BD à la fois divertissante et réaliste.


Lu dans le cadre du challenge ABC
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1871 - le peuple gronde. Thiers qui est déjà largement déconsidéré accumule les erreurs.
Jean Vautrain a scénarisé cette poutre de notre histoire que l'on a un peu tendance à oublier aujourd'hui.
C'est Tardi bien sûr qui illustre le propos; le prince des dessins en noir et blanc aura ici l'occasion de laisser libre court aux traits et creux à plats noirs.
C'est la grande histoire qui est le support de ce volume où commence la petite histoire, que nous retrouverons dans les volumes suivants. Celle par exemple de Grandin, n°2 de la police et ancien bagnard. Pourquoi s'adonne t'il à surveiller certains citoyens dans ce volume ?
Toutes les bases de l'intrigue sont posées et l'on a déjà rencontré de nombreux personnages pittoresques comme des personnages célèbres (Louise Michel, Courbet, etc..)
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Moi qui suis un fan inconditionnel de Putain de guerre, et surtout de C'était la guerre des tranchées, ce dernier également en noir et blanc comme le cri du peuple, ce n'est que maintenant que je me plonge dans le travail de Tardi (avec Vautrin) sur la Commune de Paris.
Mieux vaut tard que jamais, me direz-vous.
J'ai tout de suite retrouvé la patte du maître absolu du noir et blanc verbeux et scénarisé. Les personnages sont habités, le parler titi parisien avec son argot fleuri est super bien rendu, les répliques sont formidables.
Certains personnages paraissent très secondaires pour le moment, mais on va sans doute comprendre dans les tomes à venir pourquoi ils sont là.
Tout cela respire l'authenticité absolue, ce qui procure une immersion impressionnante en dépit du fait que les faits narrés commencent à être lointains.
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Grandiose ! Après plus de 30 ans de carrière Tardi commet un chef-d'oeuvre monumental. On connait l'histoire : la Commune, ses excès, ses massacres. Sur une base "historique", les auteurs (Vaurin le romancier, Tardi l'adaptateur) sont venus greffer une série de petites intrigues qui font traverser les protagonistes à travers ces évènements tragiques. Résultat, une gallerie de gueules cassées, d'âmes blanches, grises et noires et beaucoup de sang et de sueur. La construction est complexe avec des changements de narration osés (changement du sens de lecture et de point de vue), parfois bavarde quand Tardi se fait pédagogue et militant (le quatrième tome est pratiquement à charge contre les versaillais). Malgré ces tics, il y a un vrai souffle épique qui traverse ces 4 tomes noirs de charbon. Ce n'est pas un document historique, c'est de la grande BD tout simplement.
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Grondin et Tarpagnan.
Jean Vautrin (1933-2015) sent et sait que la reprise en main de son roman « le cri du peuple » (1998) par Jacques Tardi va insuffler une vitalité nouvelle à l'histoire de la Commune de Paris (18 mars-28 mai 1871). Il loue le talent du dessinateur en préface. Tardi est dans son élément : Paris, les anonymes sacrifiés, la bêtise militaire, la lâcheté politique… de ses pinceaux empesés et de son trait épais, il sait plomber le cadre et poisser l'atmosphère, cernant l'absurdité des situations dans l'hébétude des visages, à la fois esquissés et terriblement expressifs. Vautrin romance l'épisode communard c'est-à-dire qu'il invente des personnages et des scènes mais il ne sacrifie pas la vérité historique même s'il prend le parti des fédérés.
Tout commence avec la demande des militaires à la police parisienne de faire dégager l'esplanade des Invalides pour y entrepose les canons appartenant aux Parisiens, risquant de provoquer une insurrection populaire. Les émeutiers dont Fil-de-Fer vont profiter de l'aubaine pour soulever les masses. Grondin, agent de la Sûreté, bagnard évadé et notaire assoiffé de vengeance, observe de près les manigances politiques bien qu'il recherche avant tout l'officier militaire, le capitaine Tarpagnan, responsable selon lui du meurtre de sa tutrice et de son bébé. de son côté, Tarpagnan a la lourde charge de s'emparer des canons et de faire face à la harangue populaire. Les invectives volent, la situation est tendue et Grondin pense tenir le criminel qui l'a privé d'un être aimé tout en l'envoyant au bagne pour un assassinat particulièrement odieux dont il se clame innocent. le fiasco n'est pas là où on l'attendait. le 18 mars 1871 est une date charnière pour les personnages, Grondin et Tarpagnan en tête.
Le format à l'italienne, la qualité d'impression et l'emboîtage cartonné positionnent d'emblée l'adaptation dessinée comme une oeuvre majeure du 9e art. Il faut bien admettre que de beaucoup d'éléments plaident en ce sens avec la reconstitution historique, l'assemblage réussi de la petite histoire dans la grande et surtout la création d'un climat où toute une époque révolue, grouillante et populaire devient compréhensible jusque dans ses expressions argotiques par la grâce d'une mise en scène inspirée et d'un trait en adéquation avec le propos. La suite ne saurait décevoir.
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Hommage passionné à la Commune de Paris, le roman de Jean Vautrin est adapté de manière magistrale en bande dessinée avec un format à l'italienne pour donner de l'ampleur au récit.

Le travail de l'écrivain est restitué avec fidélité par le talentueux dessin de Tardi. le mariage parfait entre littérature et bande dessinée?... Peut-être pas car cette oeuvre n'est pas réellement accessible à tout un chacun. Encore faut 'il passer certaines barricades!

Elle s'adresse surtout à des passionnées d'Histoire qui veulent comprendre le mouvement de révolte qui s'est emparé de Paris dans la République de ce bon M. Thiers en 1870 alors que le Second Empire vient de s'écrouler face à la défaite avec la Prusse.

Cette fresque épique en 4 volumes retrace plus qu'un engagement politique. C'est également l'occasion de connaître un peu mieux ce qu'a été la ville de Paris. Et puis, au delà de l'aspect proprement historique, il y a un véritable polar peuplé de figures truculentes.

Cependant, au fil des tomes, l'abondance des détails nous fera perdre le fil de cette oeuvre finalement trop dense. Chute de Paris et vengeance enfin assouvie: un final sans surprise dont on ressort forcément un peu déçu. L'ensemble mérite toutefois une lecture attentive.
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Premier tome de l'adaptation par Tardi du roman de Vautrin sur la Commune, période de trouble où Paris se soulève au printemps 1871 pour finir par instaurer la IIIè République en se débarrassant de Napoléon III, fait prisonnier à Sedan et ayant été obligé de négocier avec les Prussiens (qui même avaient envahi Paris).

Période totalement inconnue pour moi, en fait. Et je peux franchement remercier Tardi d'avoir rendu cela digeste et compréhensible.

Dans un récit qui rappelle franchement Victor Hugo (référence assumée par Vautrin), on va suivre Tarpagnan, capitaine déserteur tombé amoureux de la Pucci, une prostituée communarde sous la coupe d'Edmond la Joncaille, et surveillée par Caracole. Tarpagnan est pisté par Bassicoussé, sous-chef de la Sûreté, alias Horace Grondin, ancien forçat devenu flic.

On se balade de rues en barricades. de ruelles en cabarets. On termine à l'Oeil de Verre, un coupe-gorge où La Pucci exerce ses talents. Avec le nom de l'estaminet, on revient aux premières pages du tome où on repêche un cadavre suriné, tabassé, percé de 2 balles et tenant dans sa paume un oeil de verre.

Au final, un noir et blanc, cher à Tardi, qui se lit super bien. La Commune pour Les Nuls, en quelque sorte, par Vautrin et Tardi. Paris est rendue belle et séduisante, dangereuse et combattive sous la plume de Tardi. Cela m'a clairement donné envie de lire la suite (et le roman de Vautrin), alors que je suis peu versé dans les récits historiques.
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J'ai été attirée par le Cri du peuple par le coup de crayon et le sujet bien sûr. La Commune, cette période charnière de l'Histoire française souvent trop rapidement étudiée et vite oubliée. Malgré mon intérêt pour cette époque, j'ai parfois été un peu en reste à la lecture de ces volumes qui demandent une connaissance approfondie si l'on veut comprendre le décor de ces pages si noires. Malgré la longueur du texte que contient cette BD, certaines clefs manquent à ceux qui ne sont pas sinon spécialistes, au moins amateurs.
Par contre, le dessin m'a séduite tout au long. Il nous offre ce Paris de la fin du XIXe et de ceux qui l'habitent. Ces gens qui y vivent (ou survivent), simples et si profonds en même temps et leur gouaille inimitable...
Il me tarde de dénicher d'autres BD de ce type!
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