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3,35

sur 681 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ceci n'est pas un polar.
J'en veux pour preuve que certaines questions soulevées au début ne connaîtront pas de réponse à la fin, et j'ai cru comprendre que ça n'était pas le plus important. N'empêche, autant être prévenu, parce que s'envoyer les 850 pages du Petit copain pour parvenir à ce léger point de frustration… c'est quand même énervant (enfin moi ça m'a un peu énervée) je tenais à le souligner.

Au-delà de ces considérations mesquines, reconnaissons à Miss Tartt un inestimable talent pour installer ses ambiances, ici la torpeur d'une petite ville du Mississipi, moite, hypnotique et oppressante, où se débat une môme obstinée en quête de vérité, voire de représailles si affinités.

L'importance de l'intrigue se trouvant donc supplantée par la narration proprement dite, atmosphère et personnages remarquablement évoqués prennent vie sous nos yeux ébahis à mesure que montent en puissance les mésaventures de la jeune Harriet.

Ce deuxième roman de Donna Tartt, publié en 2002, est chronologiquement pour moi le dernier, après le maître des illusions (1992) qui m'avait un peu déçue, et le Chardonneret (2013) dont je garde un souvenir ébloui. Vérification faite, et comme je l'envisageais dans ma critique du Maître des illusions, le petit copain fait finalement « le lien chez moi entre enthousiasme et légère déception ».

Oui, j'ai tout lu Donna dans le désordre, néanmoins je peux en déduire que la prochaine oeuvre tarttéienne – d'ici deux ou trois ans si l'on se fie à la cadence coutumière de l'auteure – devrait en toute logique friser les six étoiles babéliennes.

Hâte !


Lien : https://minimalyks.tumblr.com/
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Dans la famille Cleave, la mort de Robin est entourée de mystère et de silence. Comment a-t-il pu se retrouver ainsi pendu dans le jardin, à neuf ans, un soir de fête des Mères ? Une dizaine d'années plus tard, Dix, le père, est parti vivre dans une autre ville. Charlotte, la mère, vit dans un brouillard constant. Allison, la cadette, est une lycéenne aimable et douce, terrorisée par ses cauchemars. Harriet, la benjamine, est au contraire volontaire et brusque, déterminée à comprendre ce qui s'est passé. « C'était la plus grande obsession d'Harriet, et celle qui engendrait toutes les autres. Car ce qu'elle voulait […], c'était ramener son frère auprès d'elle. Et ensuite découvrir qui l'avait tué. » (p. 55) Mais Harriet n'a que douze ans. Au cours d'un été qui semble interminable, marqué par la mort d'un chat adoré et d'une vieille tante et par le départ d'une domestique, la gamine se lance dans une mission implacable avec son ami Hely : elle va venger son frère en tuant son meurtrier. « Pourquoi est-ce que je laisserais d'autres gens le punir ? » (p. 162) Hélas, Harriet s'en prend à la pire famille d'Alexandria : tous les fils Ratliff sont d'anciens taulards, de grands violents souvent drogués et paranoïaques. « Daniel Ratliff était coupable, elle en était sûre, c'était un fait indiscutable. La seule explication qui eût un sens. Elle était sûre qu'il avait commis ce crime, même si personne ne le savait. » (p. 586)

Conseil d'une lectrice paumée : toujours lire les titres originaux, quand on peut les comprendre. Ici, la traduction française respecte parfaitement le titre du livre, mais il faut se méfier des faux amis. Ainsi, le titre du roman est The Little Friend et pas The Boyfriend. Je dis ça comme ça… parce que pendant les 200 premières pages du livre (un tiers, donc…), j'ai vainement cherché la trace d'un amoureux avant de me reporter à la page de garde et au titre original. Quand on est bête…

Mais ce n'est pas le plus important puisque j'ai énormément apprécié ce roman, bien plus que le chardonneret de la même auteure. Ici, la narration, même si elle est riche, complexe et traversée de nombreux personnages et de nombreuses péripéties, n'est pas alambiquée ni ennuyeuse à pleurer. Et surtout, le personnage principal n'est pas insupportable : la jeune Harriet est certes une gamine pas commode, pas tendre et pas facile à comprendre, mais elle s'est attiré ma sympathie dès le début, obstinée qu'elle est à vouloir faire la lumière sur la mort de son grand frère. « À l'école, il y avait beaucoup de filles plus jolies que Harriet, et plus gentilles. Mais aucune n'était aussi intelligente ni aussi courageuse. » (p. 125)

Si la vengeance est un sujet important du roman, je retiens surtout celui de la mort et combien il est difficile de l'accepter, de l'intégrer dans le quotidien et dans l'histoire d'une famille. « La mort – disaient-ils tous – était un rivage heureux. Sur les vieilles photographies de bord de mer, ses parents étaient de nouveaux jeunes, et Robin se trouvait avec eux. […] C'était un rêve où tout le monde était sauvé. Mais c'était un rêve de la vie passée, et non d'une vie à venir. » (p. 442) Allison et Harriet étaient trop jeunes pour comprendre la mort de leur frère aîné, mais l'absence de ce dernier pèse sur leurs jeunes existences. Et leur manque s'exprime bruyamment lors de la mort du chat de la maison, ancien compagnon de Robin. (Attention, épisode hautement lacrymal pour tous les amis des bêtes…) Pour Harriet, ce triste été est la fin de l'enfance et la mort de l'innocence.

L'intrigue se déroule dans les années 1970, au Mississippi, dans un décor qui est vraiment ce que le sud des États-Unis a fait de plus pauvre et de plus crasseux, avec un racisme latent qui imprègne le quotidien. Il y a plusieurs épisodes avec des serpents qui m'ont frémir d'horreur. Et la confrontation finale entre Harriet et celui qu'elle soupçonne d'avoir tué son frère intervient au terme d'une effroyable explosion de haine, de violence et de délire. Ça demande un peu de tripes pour supporter ça sans broncher. Si vous aimez les romans qui prennent leur temps, mais qui ne confondent pas voyage et destination, vous apprécierez le petit copain de Donna Tartt.
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Retour de lecture sur "Le petit copain" deuxième roman de Donna Tartt, publié en 2003, 10 ans après son premier roman bien plus connu "Le maître des illusions". Ce livre raconte l'histoire d'une gamine de 12 ans qui vit dans l'état du Mississippi au cours des années 70 au sein d'une famille totalement disloquée suite à l'assassinat de son frère, cela peu de temps après sa naissance à elle. Elle décide de le venger et cette vengeance devient alors une quête initiatique au cours de laquelle cette jeune fille, Harriet Cleve, sera confrontée au monde des adultes et à sa dureté. Elle affrontera ainsi une famille de malfrats totalement disjonctés, très éloignée de son milieu habituel. Ce livre est particulièrement impressionnant par la qualité et la justesse avec laquelle l'auteure nous décrit cet endroit perdu du Mississippi. On a vraiment l'impression d'y être. Tout y est, les champs de coton, la torpeur du sud, les grandes bâtisses avec colonnes, le blues, la domestique noire, les friches abandonnées...On évolue dans un univers digne de Faulkner. Les personnages sont tous très bien travaillés et détaillés, avec une psychologie très riche, notamment pour le personnage principal, Harriet, qui malgré son comportement d'adolescente reste très attachante. L'écriture de Donna Tartt est très belle, poétique et envoûtante avec une qualité descriptive exceptionnelle. le livre a néanmoins quelques passages à vide, clairement soporifiques, notamment après le premier tiers. Mais une fois passé ce cap, il se lit de manière très agréable, malgré le fait qu'il ne se passe finalement pas grand chose. Ces passages à vide semblent totalement assumés par Donna Tartt. Elle déroule son histoire sans vraiment s'occuper du lecteur. Aucune concession n'est faite, que ce soit pour la longueur du roman, le niveau élevé de détails, le peu de repères de datation ou pour l'intrigue principale, le meurtre du frère. Ce meurtre, qui est pourtant le point de départ de toute cette histoire, devient lui-même presque secondaire. Contrairement à ce que l'on pourrait croire au début du roman, on n'est pas vraiment dans un polar mais plutôt dans un roman d'aventures. La principale force de Donna Tartt, est d'arriver à nous captiver avec juste un climat, un environnement, et des personnages tous magnifiquement bien travaillés. Au final, un livre un peu long, avec quelques passages ennuyeux, mais une expérience de lecture qui reste passionnante.
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Une petite ville du sud des Etats-Unis dans laquelle riches blancs et pauvres blancs (Redneck) se côtoient. Cela fait une douzaine d'années que je grand frère d'Harriet Cleve Dufresne a été assassiné, retrouvé pendu à une branche d'arbre au fond de la cours. Autant de temps sans retrouver le coupable. Une mort qui plonge la mère dans une dépression profonde dont elle ne se sort pas, et qui pèse sur la soeur cadette. L'ombre du garçon plane. Pour comprendre, Harriet décide de reprendre l'enquête à zéro. Elle a la vengeance dans la peau, cette petite. Quelques propos de sa bonne vont la mettre sur une piste, et elle est prête à tout. Mais jusqu'où cela va-t-il la mener ?
Ce n'est pas pour autant un polar comme les autres. C'est l'argument pour Dona Tartt pour dresser un portrait social d'une région, d'une ville, d'une mentalité. C'est le tableau d'une certaine américaine où les blancs pauvres sont parfois aussi mal lotis ou mal considérés que les noirs. Une région, une ville où la chaleur écrasante impacte les esprits et les comportements.
Je ne peux pas vous en dire plus, ni vous donner mon avis sur la fin, car ce serait dévoiler obligatoirement des indices tant sur le fond que sur la forme. Et pourtant… Lorsque je suis arrivée à la dernière ligne, je me suis dit…Et non, ça non plus je ne peux pas vous le dire, cela dévoilerai trop de chose !
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Harriet a douze ans et grandit dans l'ombre d'un frère assassiné alors qu'elle n'était qu'un bébé. Son père est parti vivre ailleurs, sa mère est anéantie et abrutie par les médicaments qu'elle prend, sa soeur se réfugie dans le sommeil dès qu'elle le peut. Restent sa grand-mère, Eddie, et ses trois tantes, adorables vieilles femmes. Harriet se met en tête de retrouver l'assassin de son frère, avec l'aide de son fidèle ami Hely, sans savoir sur quel dangereux chemin leur quête va les mener...

J'avais adoré le Maitre des illusions de Donna Tart, mais j'avais aussi abandonné, au bout de quelques 300 pages, le Chardonneret malgré les nombreuses critiques élogieuses et le succès du roman. C'est donc avec une légère hésitation que j'ai décidé de lire le petit copain, en me demandant ce qu'il allait en être cette fois-ci : coup de coeur ou déception ?

Cette fois-ci, c'est un gros coup de coeur pour ce roman qui nous plonge dans l'Amérique profonde et pas très reluisante, à travers le regard lucide d'une jeune fille de douze ans, une Amérique parfois hypocrite, raciste, violente et dure, qui nous emplit d'un sentiment profond d'injustice. Malgré quelques digressions, Donna Tart réussit un coup de maitre en nous emportant du début à la fin dans l'été d'Harriet qui bouleversa sa vie en la faisant quitter définitivement le monde de l'enfance pour celui des adultes, menaçant et impitoyable. Tous les personnages du roman sont décrits en profondeur et on ne peut s'empêcher d'éprouver pour eux des sentiments parfois contradictoires. Ce roman, que je vous conseille vivement, ne vous laissera pas indifférent !
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Cette femme écrivain est un phénomène. Elle est, à mes yeux, l'une des plus brillantes romancières de la littérature contemporaine. Dix ans séparent chacun de ses trois livres, trois sommes dépassant les 800 pages, trois pavés aussi passionnants que brillants.

Le Petit Copain est le second de ses trois romans (après le Maître des illusions et avant le Chardonneret). Il est peut-être aussi, avouons-le, le moins addictif des trois. mais si sa lecture s'est avérée moins vibrante que celle de ses deux autres opus, il reste un livre-monde passionnant, une plongée suffocante et fascinante dans le grand sud américain et un magnifique livre d'adieu à l'enfance.

Le Petit Copain, c'est un peu comme si Lewis Carrol et son bestiaire onirique s'acoquinaient avec l'âpre réalisme de William Faulkner. le grand écart entre ces deux pôles paraît impossible et pourtant, que cela fonctionne bien ici!

Harriet, 12 ans, vit dans le grand sud américain, entourée d'un voile de souffrance rentré depuis l'assassinat inexpliqué de son grand frère, retrouvé pendu à un arbre, alors qu'elle n'était qu'un bébé. Sa mère n'est plus depuis que l'ombre d'elle même, son père a quitté le domicile familial, sa soeur est une énigme qui garde pour elle bien des secrets et notamment les souvenirs de ce jour atroce où leur frère a été assassiné. Harriet est une tête de mule, fonceuse, rêveuse avec un caractère bien trempé. Durant l'été, alors que le sud profond est accablé par une chaleur et une moiteur étouffantes, elle décide de résoudre l'énigme de la mort de son frère. Son enquête la conduira à se confronter à quelques monstres qui la changeront à jamais.

Attention, ce livre est une fausse enquête policière, un faux ‘'club des cinq'', si je puis dire, car l'auteur se moque comme d'une guigne de résoudre le mystère de l'assassinat du frère. Ne chercher pas le polar, il n'y en a pas. Ce qui intéresse Donna Tartt, c'est la peinture du petit monde clos que constitue la bourgade sur les bords du Mississippi où se situe son intrigue, avec sa profusion de moiteur, de serpents, de prédicateurs fous, de rapports de classes (et de couleurs) entre les employés blancs et leurs rejetons et les nounous/femmes de ménage noires qui les servent… C'est aussi une hallucinante plongée dans l'esprit de détraqués de l'Amérique ‘'White Trash'' et un terrible récit initiatique qui amènent à la perte de l'innocence. le livre ne cesse de jouer à la frontière en réalisme cru et onirisme cauchemardesque avec un admirable brio. le monde qui entoure Harriet est un monde rugueux, violent, désespéré, peuplé de monstres et d'atrocités et même une dure à cuir comme notre héroïne va, en s'y frottant, y perdre beaucoup de plumes...

Le récit est servi par un style superbe, fouillé et exigeant. La profusion de détails et de personnages est parfois un peu déstabilisante et rend l'avancée du récit assez lente, mais qu'importe quand cela est fait avec autant de talent! La fin du livre, sans rien en dire, réserve quelques moments d'anthologie qui restent longtemps dans la tête. Bref, chapeau bas!

Le Chardonneret, son troisième roman (et grand chef d'oeuvre!) est sorti en 2014. Plus que sept ans avant de retrouver cette - décidément - très grande dame des lettres !




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J'ai lu ce roman il y a pas mal de temps, mais je me souviens l'avoir bien aimé. Seul bémol : je suis restée frustrée par la fin du livre.
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Depuis quelques semaines j'ai l'impression de mener deux vies grâce à ce livre : il suffit que je lise quelques pages et me voilà propulsée dans l'ambiance chaude et moite du Mississippi.
Je ne savais rien de l'intrigue car je ne lis plus les 4ème de couverture pour éviter tout « spoiler ». Au début de ma lecture, je me suis maintes fois posée la question: mais où l'auteur veut-elle en venir ? de quoi est-il question ?
Nous découvrons petit à petit la famille Cleve Dufresnes : les circonstances qui entourent la mort de Robin, le délitement progressif de la famille et l'isolement dans lequel vivent les deux derniers enfants suite à la dépression de leur mère et le départ de leur père pour Nashville. le décès de Robin, comme un violent cyclone, a tout balayé sur sa route et n'a laissé que des décombres. Avec le peu qui reste, et le soutien indéfectible de ses tantes, de sa grand-mère et d'Ida, Harriet grandit tant bien que mal derrière l'image idéale de Robin, dans une famille dévastée et rongée par le chagrin.
L'auteur ici nous développe plusieurs profils psychologiques complexes, où les personnages ne sont ni blancs ni noirs. Chacun se débat avec son passé et ses propres démons. Harriet est une enfant attachante, mais déterminée, solitaire et garçon manqué : influencée par ses lectures et par un certain désoeuvrement, elle se met en tête de trouver le meurtrier de son frère et de le venger. Mais elle est entraînée dans un engrenage qu'elle ne maîtrise presque plus et découvre le monde complexe des adultes.
L'auteur évoque plusieurs thèmes : la perte de l'innocence, la culpabilité et les gestes qui peuvent devenir irréparables, soient parce qu'ils ont été guidés par une erreur d'appréciation ou par une volonté manifeste de faire du mal ; le temps qui passe et ne revient plus ; les problèmes relatifs à la drogue et à la pauvreté ; la vie et les moeurs dans une bourgade simple des Etats-Unis, la place omniprésente de la religion (et de certaines sectes) dans le quotidien de la plupart des Américains, le clivage entre Blancs et Noirs dans le Mississippi des années 70...
Le style d'écriture est limpide, claire et fluide. S'il y a eu parfois quelques longueurs, j'ai trouvé ce livre envoûtant. J'ai ressenti tellement d'émotions au cours de la lecture : de la tristesse à cause du départ d'Ida ; de l'angoisse face à toutes les bêtises imaginées et réalisées par Harriet et Hely ; de l'affection profonde envers Libby, Edie, Adélaide et Tattycorum ; des fous rires en voyant ce fameux camp baptiste…
Je n'ai pas mis le 5ème coeur car le livre se termine brusquement et m'a laissée sur ma faim : je pense que je me demanderai toujours quelque part au fond de moi-même ce qu'est devenu Harriet.
Un roman que je vous recommande vivement !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Excellent, un régal
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Eh bien c'est celui des trois qui m'a laissé le meilleur souvenir, les plus fortes impressions, et quelques images dans la tête. le scénario du maître des illusions était plus facile, et le chardonneret, une histoire émouvante, certes, mais sans plus.

Ce petit copain, beaucoup y ont vu du Mark Twain (évidemment, avec les deux jeunes protagonistes!) et du Faulkner. Mais il y a aussi du Erskine Caldwell dans ce livre, pour la description des personnages secondaires quelque peu givrés et/ou amochés par la vie, de véritables trognes.
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