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Au coeur de Fukushima tome 1 sur 3
EAN : 9782505064596
192 pages
Kana (04/03/2016)
3.55/5   113 notes
Résumé :
Depuis l'accident de Tchernobyl, la destruction d'une partie de la centrale de Fukushima est la plus terrible catastrophe nucléaire civile qui ait frappée la planète. Suite à cet événement, un auteur de manga s'est fait engager anonymement comme ouvrier pour travailler dans la centrale afin de raconter le quotidien de cette usine et de ses réacteurs endommagés.
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Ce premier volume de la trilogie est une immersion dans la vie d'un travailleur de la centrale de Fukushima.
Les faits se passent un an après l'accident de 2011 et concernent donc le travail lié au nettoyage et au démontage du site.
L'auteur raconte donc son quotidien au sein de la centrale, mais aussi sa vie en collectivité avec d'autres travailleurs.
Les dessins sont fouillés et les détails sont innombrables.
Le manga est également riche de plans du site, que ce soit une vue générale de la centrale, de la zone des réacteurs ou de la salle de repos par exemple.
Il aborde des sujets comme l'équipement nécessaire pour venir travailler, constitué de multiples couches de vêtements, de plusieurs paires de gants, de chaussettes, de combinaisons spéciales, de masques, le tout scotchés par dessus les vêtements….mais aussi les déboires administratifs des employés avec les nombreux sous-traitants, la gestion d'une salle de repos, les problèmes liés à la chaleur, la solidarité existant entre tous les employés et leur sentiment de fierté à l‘idée de faire quelque chose d'utile pour le plus grand nombre….et tout ça est raconté avec encore et toujours le souci de ne pas se mettre en danger, car le fameux dosimètre qui mesure les radiations est toujours à leurs côtés et leur rappelle sans cesse que la zone est contaminée et que leurs vies sont menacées.
J'ai trouvé ce manga passionnant et même si ce premier tome n'aborde pas encore vraiment le travail de nettoyage et de démontage du site, les explications données sont précises et passionnantes.
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Kazuto Tatsuta est le nom d'emprunt d'un mangaka qui à partir de 2012 s'est enrôlé dans les équipes de travailleurs de la centrale de Fukushima, afin d'oeuvrer à l'effort colossal qui sera nécessaire, pendant des décennies pour que les choses rentrent plus ou moins dans l'ordre...
Il a entrepris en trois tomes de raconter le quotidien de ces hommes. Pour l'ensemble des trois volumes, la tonalité est très descriptive, et du coup leur qualité principale est la précision du propos, les détails apportés, qui rend le tout particulièrement instructif. le ton n'est pas du tout larmoyant. Il nous est plutôt conté un quotidien terre-à-terre, parfois trivial, où se mêlent les problèmes de contrat et de salaire, de contraintes vestimentaires liées à la sécurité pour cause de radiations, d'alimentation, logement et toilettes.
Les ouvriers du nucléaire sont ainsi rendus très humains, loin d'une image de héros, ce seraient plutôt des hommes qui cherchent d'abord à gagner leur croûte, à quoi s'ajoutent quand même le désir de servir cette région du Tohoku qu'ils ne connaissaient pas forcément.
Un regard utile et original, pour une vision neutre, à la manière d'un reportage. Et si l'on devine bien les travers de cet écosystème en quasi vase-clos, l'auteur se garde bien de les dénoncer véritablement, utilisant plutôt l'humour, à bon escient.

Dans ce tome 1, l'auteur-narrateur découvre le site, l'occasion de nous faire partager les contraintes liées à la sécurité (tenue complète très contraignante, à enfiler et défaire à chaque entrée-sortie de la zone, pour décontamination, contrôles...), mais aussi le système des sous-traitants en cascade, qui laisse les travailleurs peu libres de leurs mouvements pour changer d'affectation dans ce microcosme (le travail est plus ou moins intéressant et risqué, et le salaire est évidemment en conséquence), alors que les sous-traitants prennent des commissions à chaque niveau, le haut de la pyramide faisant de belles affaires...

Bien que passionné par le Japon, et sa littérature notamment, je ne suis pas amateur du tout de manga. Et je dois dire qu'ici, ça fonctionne plutôt bien pour dédramatiser un peu ce sujet angoissant.
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Sous un pseudonyme, l'auteur va postuler pour aller travailler au déblaiement des déchets dans les zones autour du premier réacteur de Fukushima. On est dans une certaine forme de journalisme.

Une forme de journalisme, effectivement, mais on n'est clairement pas dans le journalisme d'investigation. La 4è de couverture signale que l'auteur ne prend pas parti et relate les faits tels quels. C'est presque correct. Malheureusement, l'auteur refuse d'aller jusqu'au bout de sa logique en remettant en cause le système ou Tepco, propriétaire de la centrale. L'auteur va prendre pour le système acquis, il prend l'état des choses et le côté "faute à personne" comme une donnée qu'il ne pourra pas changer.

Sinon l'auteur relate le quotidien des travailleurs, leur matériel, leurs difficultés, leur humour, leurs états d'âme, leurs motivations en bon citoyens... façon "ne te demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, mais demande-toi ce que tu peux faire pour ton pays". Il va se plaindre davantage de la chaleur sous les doubles combinaisons que des radiations (qu'il estime sous contrôle et inoffensives). Il manque à l'ensemble du recul, de l'esprit critique. de même, rien sur les mesures de protection et de sécurité d'une centrale nucléaire par rapport aux tsunami (dans un contexte de réchauffement climatique, non évoqué).

Il maîtrise bien les techniques et technologies. C'est nickel de ce point de vue. Autre manoeuvre édulcorante: il ne peut manquer de citer Tepco, car tout le monde sait à qui appartenait la centrale, mais il masque l'ensemble des autres entreprises, dont pas mal de sous-traitants qui s'en sont mis plein les fouilles en arnaquant les travailleurs de bonne volonté. Certaines compagnies ont clairement encaissé des primes et racketté les travailleurs. Par exemple, en leur faisant payer les repas et l'hébergement ou en les faisant travailler sur des chantiers de construction plutôt que sur le site de Fukushima.

Pour finir sur une note plus positive, le dessin est impeccable. Les amas de tôles, les épaves, les bâtiments éventrés, le matériel, etc. tout cela est nickel.
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Un manga très instructif, non pas sur la catastrophe de Fukushima en elle-même, mais sur la vie après : l'auteur est embauché par l'un des nombreux sous traitants travaillant au nettoyage et à la réparation de la structure de la centrale nucléaire 1F (Fukushima Daiichi). Il nous présente le quotidien très balisé des travailleurs : protections, mesures, vêtements et précautions multiples afin d'éviter toute exposition trop importante à la radioactivité. Leur temps de travail quotidien mais aussi annuel est limité par une dose maximum de radiation qu'ils peuvent recevoir.
Sans réelle angoisse, ces personnes permettent, petit à petit, d'enlever les gravas, véhicules détruits et autres débris laissés après le tsunami et l'explosion des réacteurs.
Il nous présente aussi la campagne et les villes environnantes, zone interdite où la nature a repris le contrôle.
Une petite histoire dans la grande illustrée par de superbes dessins.
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Un témoignage exclusif et inédit sur les coulisses de l'après-catastrophe ! Depuis l'accident de Tchernobyl, la destruction d'une partie de la centrale de Fukushima est la plus terrible catastrophe nucléaire civile qui ait frappée la planète. Suite à cet événement, un auteur de manga s'est fait engager anonymement comme ouvrier pour travailler dans la centrale afin de raconter le quotidien de cette usine et de ses réacteurs endommagés.
On le suit dans les différents secteurs de la centrale. Comment les ouvriers ne peuvent pas rester des heures sur le lieu de leur travail. Les contraintes pour s'habiller et se changer. Tous les vêtements à enfiler, les déplacements à effectuer.
On est complètement immergé dans cette vie et cette centrale.
On va suivre cette histoire sur plusieurs années et plusieurs tomes.
On en apprend plus sur la vie à Fukimushima et le quotidien des ouvriers.
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critiques presse (3)
Sceneario
05 avril 2016
L’ensemble s’avère donc très instructif et s’adresse à tout le monde.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
14 mars 2016
Pour la première fois, voici un manga factuel sur l’après-tsunami. Le lecteur y découvre la manière dont est gérée cet incident de l’intérieur, ce qui est vrai, ce qui est faux !
Lire la critique sur le site : BDZoom
Culturebox
14 mars 2016
Le lecteur en apprendra beaucoup sur les conditions de travail de ces ouvriers peu qualifiés et, le plus souvent, originaires de la région sinistrée.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
« Moi, si je pouvais encore être exposé aux radiations, j'aimerais aller sur un chantier. » Akashi est un ancien militaire qui, après avoir arrêté l’armée, était entré chez Tateshiba. Après l'accident nucléaire, il transportait du matériel sur les chantiers… Mais comme il avait bientôt atteint sa dose limite de radiation, il avait été affecté au poste de secouriste dans la salle de repos. « ça ne te fait pas peur d'aller sur un chantier ? ». « Et toi ? ». « Tout dépend des radiations ». « Oui , si on a des données précises, ça ne sert à rien d'avoir peur «. « Et puis c'est mieux payé ». « Ha!Ha ! Il y a toujours des imbéciles appâtés par le gain ». « Chacun a ses raisons, mais sans tous ces types, le travail n'avancerait pas. » « Il faut de toute façon être un peu idiot pour vouloir venir travailler ici… Autant aller jusqu'au bout, même si ce n'est pour serrer qu'une seule vis ». « Oui, je comprends ce que tu veux dire. Il n'empêche que pour le moment, notre boulot consiste à nous occuper de cet endroit. Cette salle de repos est notre champ de bataille. Et on doit tout faire pour éviter que des personnes ne meurent au front. »
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Depuis que je travaille à la centrale 1f, les gens de l'extérieur me demande souvent s'il n'est pas difficile de respirer avec ce masque. Évidemment, ça l'est, mais pas autant qu'on pourrait le supposer. La chaleur est bien plus difficile à supporter. Même en hiver, on transpire sous notre masque, et en été, c'est un véritable enfer. Mais le plus gênant... C'est... D'AVOIR LE NEZ QUI GRATTE...
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Je suis toujours stupéfait de voir l'opinion publique s'offusquer des risques liés au nucléaire alors que, dans l'indifférence générale, des chercheurs manipulent au quotidien des micro-organismes susceptibles de décimer la planète entière.
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On m'a expulsé de la zone interdite, et maintenant, j'y reviens pour travailler. Quelle ironie, n'est-ce pas ? (p.70)
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"Soyez prudents !"
Pour ceux qui ne sont pas habitués, ça peut paraître étrange de toujours s'entendre dire ça, mais moi j'aime cette expression. (p.22)
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