"
Mon pays".
Ce sont les témoignages fictifs d'une même famille pour parler du pays qu'ils aiment, des parents, des cousins, des oncles et tantes, et finalement la petite fille qui rapportera ce que chacun a dit comme si c'était elle qui avait posé la question: ton pays, comment le décrirais-tu si tu ne devais choisir qu'un souvenir?
Notre héroïne n'y sera pas née, en Afrique, mais
elle s'y sera rendue.
Nous devinons ainsi par la démarche qu'aucun n'y vit plus mais que le pays ne les quittera jamais.
C'est un coin d'Afrique collé à la tête ou accroché en boutonnière au coeur: pour certains membres leur pays, là où ils ont grandi, vécu, ce qui l'évoque, c'est une place de marché, un kiosque à journaux avec les amis, toujours avec du monde, où l'on discute de façon animée, c'est aussi un terrain de football pour taquiner le ballon, un arbre immense avec des conteurs et des sages, une corbeille de fruits exotiques du pays tenant sur la tête...
La narration est sympathique, alternant portrait de famille sur fond blanc et double-page grouillant de monde pour illustrer la vie.
On imaginera forcément que l'absence de tranquilité aura son charme locale.
Ça aura une résonnance familière pour tous les jeunes lecteurs, d'Afrique ou pas.
Un album qui offrira un exercice intéressant pour définir, raconter son pays, dans une passion commune avec chaque membre de sa famille.
Les regards, les éléments préférés et attachés à la culture africaine ici, seront divers et habilement complémentaires.
Nous parlerions presque de communauté comme dans les vies de quartiers en France.
Cela marcherait aussi pour les villages:
mon pays c'est la place d'une église et ses cafés, un supermarchés avec les mamans ou les copines, un terrain sportif ou une salle de jeux, un parc avec des fontaines, un bas d'immeuble et un square...
On aime bien l'idée.